Lu sur
groupe Claaaaaash : "Appel de la CNSP à une manifestation nationale décentralisée. La Fédération manifestera dans ce cadre à 14h de Denfert Rochereau au Ministère de « l’Identité Nationale ». Tous les partenaires et soutiens sont invités à participer à cette première manifestation régionale à l’initiative de la Fédération. Tous les CSP de provinces sont appelés à manifester. La CNSP va élaborer un tract que chaque CSP doit reproduire et diffuser pour faire de ce jour un grand moment de mobilisation.
MANIFESTONS PARTOUT EN FRANCE LE SAMEDI 26 JANVIER 2008 Nous
ne sommes pas des clandestins, nous ne nous cacherons pas, nous sommes
des travailleurs sans papiers, il faut régulariser ! Grève
de la faim collective, manifestations des détenus sans papiers dans les
centres de rétention de Mesnil Amelot et Vincennes, grève de la faim
durant 75 jours à Lille en juin/juillet/août, suicides ou chutes
mortelles de sans papiers pour échapper aux arrestations et aux
expulsions sont les manifestations de résistance multiforme à la chasse
policière déclenchée par les objectifs chiffrés de quotas de
reconduites à la frontière : 15 000 en 2004, 20 000 en 2005, 25 000 en
2006 et 2007. La
République des citoyens une et indivisible proclamée en 1789/93 sur la
base du principe les humains naissent libres et égaux en droit est mise
à mal par la « rupture » initiée par le régime Sarkozy. L'état de
droit, fondement de la République, est bafoué comme le constate la
Cimade : « Quotas d'expulsion, examen superficiel des situations
individuelles, promiscuité accrue dans les gros centres de rétention :
si certains peuvent s'étonner des incidents actuels, ils pourraient
tout autant s'étonner qu'il n'en y ait pas plus ! (…)
Particulier, par son ampleur et par sa durée, ce mouvement exprime
l'angoisse, le désespoir et le sentiment d'injustice des personnes
enfermées dans les centres de rétention en France, dans la crainte
d'une expulsion imminente. Indépendamment de l'opinion que l'on peut
porter sur la politique d'immigration actuelle, une chose est certaine
: les méthodes employées créent de la souffrance, des drames
supplémentaires. Elles doivent et peuvent être changées sans attendre
(…) La pression de l'administration et de la police sur les
sans-papiers est maximale ». La
traque des sans papiers jusque dans les écoles, y compris les
maternelles doublée des appels et incitations à la délation est
maintenant complétée par les quotas ethniques racistes de la liste des
150 métiers réservés aux immigré(e)s européens et 30 métiers qualifiés
réservés aux immigré(e)s d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du sud et Roms.
Le projet de « civilisation » dont parle le Président Sarkozy ressemble
fort à l'importation au sein même de l'hexagone et l'application aux «
étrangers de pays tiers » des veilles pratiques barbares, inhumaines et
liberticides des « missions civilisatrices » que furent la traite des
noirs, l'esclavage et la colonisation. Pour
mesurer l'état réel de la démocratie dans un pays, il faut regarder
comment y sont traités les étrangers. Ensuite inévitablement les
traitements dégradants, qui marquent une forme de retour à la loi
bestiale de la jungle, sont étendus au mouvement social dans ensemble,
à la société dans sa totalité. Une leçon de l'histoire à retenir pour
qu'ensemble, sans papiers, immigré(e)s réguliers, français(e)s,
travailleurs de toutes origines, nous répondions massivement à cet
appel salutaire des résistants sans papiers : « Nous, Sans-papiers du
Mesnil-Amelot, nous nous déclarons en grève de la faim. Le
chiffre de 25 000 expulsés devant être atteint pour le 01 janvier 2008,
la police expulse tout le monde et n'importe qui ! Nous nous sommes
fait arrêtés pour certains lors de démarches au commissariat, pour
d'autres lors de démarches administratives, pour beaucoup lors de
rafles anti-immigrés. Nous refusons d'être traités comme des
sous-hommes et appelons l'ensemble des gens qui pensent encore que nous
sommes des êtres humains à dire "Stop" à cette politique raciste. Nous
ne sommes pas des militants politiques venus foutre le bordel chez vous
mais bel et bien des travailleurs désireux de vivre dignement ».La
résistance et la lutte ont fait échec à la politique du chiffre des
expulsions pour donner satisfaction à Le Pen. En
cette 12éme année de lutte, les sans papiers réaffirment avec force :
Nous refusons la clandestinité qui fabrique la délinquance,
l'insécurité, les filières de trafiquants, les patrons voyous qui
fraudent le fisc, la corruption de l'administration. Le
clandestin, c'est l'étranger qui accepte de vivre cacher, inconnu des
Préfectures. Le sans papiers, c'est l'étranger qui refuse de se cacher,
qui est un usager du service public que devrait être la préfecture, qui
cherche ainsi à vivre et à travailler légalement, qui même si l'Etat
lui impose l'illégalité refuse d'être hors la loi, qui rejette ainsi la
concurrence entre travailleurs sur le marché du travail au profit des
patrons fraudeurs du fisc et négriers du travail dissimulé. Voilà
pourquoi nous ne nous cacherons pas, voilà pourquoi nous accusons le
gouvernement d'être à la solde des patrons qui font des profits en
exploitant la clandestinité que l'Etat veut nous imposer par ses lois
racistes. NOUS
NE SOMMES PAS DES CLANDESTINS, NOUS SOMMES DES TRAVAILLEURS SANS
PAPIERS EN LUTTE POUR LE DROIT AU TRAVAIL LEGAL ET LE DROIT A LA
DIGNITE ! Fait à Paris le 1er janvier 2008 http://quotidiensanspapiers.free.fr/w/spip.php?breve31 RENDEZ VOUS LE 26 JANVIER A 14 HEURES DENFERT ROCHEREAU DIRECTION LE MINISTERE DE L'IMMIGRATION