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UNIVERSALITE ET INEGALITE
Le débat plus ou moins feutré qui s’anime aujourd’hui sur la notion d’universalité,… à propos par exemple des aides aux familles dont le montant dépendra du revenu des parents laisse un arrière goût de confusion quand ce n’est pas carrément de l’incompréhension pour le plus grand nombre.

Cette universalité, mise sur un piédestal par le Conseil National de la Résistance à une époque de grands bouleversements et de grands projets où dominait la notion d’intérêt général, n’a rien perdu de sa pertinence. Pourtant, aujourd’hui elle semble diviser l’opinion. Pourquoi ?

 Le principe de l’universalité est le fondement même de la notion d’égalité… en ce sens, il est difficilement contestable. Mais au-delà du principe, il y a la réalité sociale, celle d’aujourd’hui, qui est composée de deux éléments qui interrogent, chacun à leur façon l’application de ce principe :

- l’égalité, disons, la répartition équitable des richesses, n’existe pas, et le fonctionnement de notre système économique voit se creuser l’écart entre riches et pauvres… la situation s’aggrave, ce qui interroge la notion d’universalité : les moyens étant inégaux, le principe d’universalité, dans son application, ne peut qu’accroître relativement les inégalités. Autrement dit, l’application concrète du principe va à l’encontre de son fondement.

- le gouvernement actuel à la recherche fébrile d’économies voit dans cette contradiction, entre le principe et son application, un moyen à la fois de faire des économies, mais aussi de fonder « moralement » l’application de sa mesure.

 La notion d’universalité n’a évidemment en soi rien de choquant, bien au contraire, mais comme toutes les valeurs, c’est la manière dont elle est socialement déclinée qui la rend suspecte. Or, la manière dont elle s’applique dans notre système interroge de fait les principes mêmes de fonctionnement de celui-ci. Comme la Liberté qui est en soit un bon principe, mais qui peut se transformer en « liberté du renard dans le poulailler », l’universalité apparaît aujourd’hui comme une incongruité vite repérée par celles et ceux qui veulent l’instrumentaliser à des fins de politique économique.

 Une fois encore, le problème est mal posé,… on lâche la proie pour son ombre. Avant d’interroger le principe d’universalité il s’agit de faire un diagnostic sérieux des conditions économiques et sociales dans lesquels il s’applique… Réduisons les inégalités et nous verrons que le principe d’universalité ne pose aucun problème… Mais c’est trop demander à une classe politique – extrême droite comprise - de remettre en question les fondements d’un système économique dont elle profite et qui est fondamentalement inégalitaire. L’abandon du principe d’universalité ne règlera rien, il divisera encore plus celles et ceux qui ont – et conserveront- les moyens de bien vivre et les plus pauvres qui le demeureront.

 23 octobre 2014                                                                                     Patrick MIGNARD

 

Ecrit par , à 22:03 dans la rubrique "Pour comprendre".



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