Lu sur
Univers nature : "Dimanche 16 décembre, un train chargé de déchets nucléaires doit quitter l’Italie pour rejoindre l’usine française de retraitement des déchets nucléaires de La Hague, dans la Manche.
Si l’Italie s’est prononcée par référendum, en 1987, pour
l’abandon de l’énergie nucléaire, l’héritage de la production passée
demeure avec l'existence d'important tonnage de déchets radioactifs. La
population ayant dit non au stockage de ces déchets radioactifs, en mai
dernier, le numéro un mondial du nucléaire, le français AREVA, a signé
un contrat avec la SOGIN (société de gestion des installations
nucléaires italiennes), de plus de 250 millions d’euros, portant sur le
traitement de 235 tonnes de combustibles nucléaires irradiés.
Ce genre de convoi n’est pas exceptionnel. La France, avec l’usine
de La Hague, s’est fait une spécialité du retraitement des déchets
nucléaires et, à travers le monde, plusieurs pays profitent de cette
capacité : l’Allemagne, l’Australie, la Belgique, l’Espagne, le Japon,
les Pays-Bas, la Suisse…
Pour Greenpeace, l’industrie nucléaire n’hésite pas à "transformer
la France en véritable poubelle du nucléaire". L’association s’inquiète
en effet du devenir de ces déchets une fois recyclés, avec une possible
présence durable faute de débouché en Italie…
Pour mémoire, rappelons que dernièrement l’homologue italien de EDF, ENEL, a pris une participation de
12,5 % dans le réacteur nucléaire EPR
en construction à Flamanville, en Normandie. Cette participation lui
permet de bénéficier d’un accès proportionnel à l’électricité produite.
Autrement dit, 20 ans après que les Italiens aient dit non au
nucléaire, leur industrie contourne leur décision en faisant son marché
dans un pays voisin…