Abolitionnisme prostitutionnel - De la pathologie au crime, ou la construction d’un fléau social fantasmé
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Alliance féministe solidaire : "Au même titre que l’humanisme, le féminisme est en 2013 un héritage
commun : il a permis d’entamer au sein de nos sociétés l’émancipation de
normes socioculturelles structurées par la domination des hommes cis
hétéros blancs. Avant ce féminisme, il n’y avait pas pour les femmes
d’autonomie (morale et sexuelle) et de droit de disposer de son corps
comme on l’entendait. Cette nouvelle possibilité d’autonomie corporelle
et sexuelle en dehors du cadre hétérosexiste et colonial a constitué les
bases des mouvements d’émancipation LGBTIQ qui ont suivi le féminisme
émancipateur : grâce au féminisme, des hommes et des femmes ont pu
s’émanciper des normes identitaires et sexuelles (binaires) de
féminité/masculinité hégémoniques. Les travailleuses et les travailleurs
du sexe (TDS) aussi. L’abolitionnisme prostitutionnel ou
« néo-abolitionnisme », qui se présente comme féministe, jette justement
aux oubliettes la colonne vertébrale de ce proto-féminisme
émancipateur. C’est parce qu’il s’agit là d’une imposture néo-sexiste
[1] et capacitiste [2].
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