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Lu sur zones-subversives : "Le courant anarchiste semble méconnu. Pourtant, dans les luttes sociales actuelles, des pratiques libertaires se diffusent. Surtout, face à la faillite du capitalisme, l’anarchisme apparaît comme un projet de société alternatif. Ce vieux courant politique du mouvement ouvrier fait donc l’objet d’un regain d’intérêt. Si ce courant révolutionnaire semble particulièrement multiple, un livre récent tente de lui donner une cohérence. Édouard Jourdain, étudie la pensée de P.J.Proudhon et consacre un livre de synthèse sur l’anarchisme.
« L’anarchisme est encore aujourd’hui mal compris, souvent considéré comme une doctrine prônant le désordre et le chaos, où toute vie politique serait impossible », constate Édouard Jourdain. Pourtant, l’anarchisme présente également un projet positif, de construction d’une nouvelle organisation sociale. L’anarchisme semble également associé à l’utopie. Pourtant, les anarchistes semblent attachés à l’expérimentation depuis le réel plutôt qu’à l’invention strictement théorique. Surtout l’élaboration d’un nouveau projet de société s’articule avec la nécessité de lutter ici et maintenant. L’anarchisme a « recours à la méthode historique pour tenter de prouver que la société future n’est pas son invention, mais le produit même d’un travail souterrain du passé », souligne Daniel Guérin. La pensée anarchiste demeure ancrée dans le mouvement ouvrier et les luttes sociales. Mais les sujets ne se limitent pas à la classe ouvrière et doivent se libérer de toutes les formes d’oppression et d‘aliénation.
L’anarchisme est éclipsé par le marxisme et connaît un déclin. Mais la critique de l’URSS, puis son effondrement, ravive la réflexion anarchiste révolutionnaire. Les pratiques libertaires se répandent également dans les luttes sociales. « Sur le plan pratique, de nombreux mouvements renouent avec les idées de démocratie directe, d’assemblées délibératives, d’action directe, d’autogestion, court-circuitant ainsi volontairement les courroies de transmission de l’appareil d’État », observe Édouard Jourdain. L’anarchisme refuse de séparer égalité et liberté, pour ne pas sombrer dans le libéralisme ou l’autoritarisme.
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