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L'En Dehors


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Comment le gouvernement peut-il faire confiance à Mittal, l'homme-lige de Goldman Sachs ?
Il n'y aura pas de nationalisation des hauts-fourneaux de Florange, ainsi en a décidé finalement "le conducteur de pédalo" qui se trouve à la tête du pays. Un accord est conclu avec Mittal. Comment peut-on conclure un accord avec un financier international dont la seule préoccupation est d'empocher des dividendes et qui n'a jamais tenu aucune de ses promesses ?
Mittal peut bien sur être utile s'il s'agit d'enfumer et de reporter le problème à plus tard, méthode à laquelle nous habitue ce gouvernement.
Nos dirigeants ne peuvent être naïfs et ignorer qui est derrière Mittal et lui fournit les moyens de ses ambitions : la banque Goldman Sachs.
Le 26 janvier 2006, lorsque Mittal lance une OPA hostile sur le groupe Arcelor, Goldman Sachs qui a prêté plus de 7 milliards de dollars à Mittal pour l’aider dans ses divers achats d'entreprises sidérurgiques en faillite n'est plus certaine de récupérer son argent. Mittal ne va pas très bien, il doit grossir ou périr.
Racheter Arcelor permettrait d'acquérir la taille suffisante pour peser sur les prix mondiaux et cerise sur la gâteau, Arcelor possède des "contrats à terme sur l’acier, avec tous les instruments financiers qui les accompagnent (dérivés, options, etc.) ... négociés sur le London Metal Exchange"*. Voila qui va permettre à l'activité de trading de la banque "maître du monde" de s'en donner à coeur joie.
Mittal avec l'appui de Goldman Sachs s'empare d'Arcelor pour 25,6 milliards d'euros, Mittal et sa famille possèdent 41% du groupe. "Le pouvoir est concentré dans les mains de Lakshmi Mittal, de son fils, propulsé  à 23 ans directeur financier, de sa fille, nommée administratrice, et de ses hommes de confiance".*
Mais le montage financier pour s'emparer d'Arcelor est constitué d'un pyramide de dettes, véritable LBO (leverage buy out). Cela consiste consiste à racheter une entreprise en ayant recours à l'endettement bancaire en engendrant un effet de levier facilitant la rentabilité des capitaux engagés, en s'appuyant sur la déductibilité fiscale des intérêts versés aux prêteurs.


Un investisseur acquiert une entreprise via une holding de reprise créée pour l’occasion, qui s’endette autant que la capacité d'autofinancement de la société cible le permet, et qui est capitalisée, par les acquéreurs, uniquement à hauteur du solde du prix d’acquisition (effet de levier). La dette d'acquisition, est généralement remboursée par les revenus de la société mère, constitués essentiellement des dividendes et des commissions de gestion (management fees en anglais) versés par la cible.

Le nouveau groupe constitué de la société mère et de la cible, peut bénéficier, en France, du régime de l’intégration fiscale qui permet de diminuer sa base d’imposition du montant des intérêts de la dette d’acquisition (effet de levier fiscal). Ce qui explique que Mittal ne paie pas d'impôts en France.
En 2008, en récompense Mittal est nommé administrateur de Goldman Sachs.
Mais avec la crise Mittal est prix à la gorge, ce qui avait fait son succès, le LBO qui lui avait permis le rachat d'Arcelor, se retourne contre le groupe : "Fin 2011, il a plus de  22,5 milliards d’euros d’endettement net contre 19,7 milliards l’année précédente. Ses frais financiers s’élèvent à plus de 2,8 milliards d’euros. Ce qui ne l’empêche pas de verser l’an dernier 2,3 milliards d’euros de dividendes – plus que son bénéfice net de 2,2 milliards – dont 943 millions pour la seule famille Mittal."*Frais financiers, dividendes qui font la sauce du LBO étranglent le groupe.
Liège, Charleroi, Florange ferment, il faut couper les branches mortes pour préserver les dividendes.
Aujourd'hui Mittal " doit rembourser plus de 6 milliards d’euros entre 2013 et 2014. Sa dette est désormais classée en junk bonds : les refinancements vont coûter de plus en plus chers. Certaines émissions obligataires sont déjà au-dessus de 9 %. Il a les plus mauvaises performances et la plus mauvaise notation des groupes sidérurgiques mondiaux."*
C'est avec un pareil crocodile de la finance que le gouvernement "socialiste" conclut un accord. Au pays des aveugles les borgnes sont rois.

Libertad

Sources :

ArcelorMittal: l'échec du modèle Goldman Sachs ( Médiapart) : les citations suivies de * sont extraites de cet article.

Leveraged buy-out (Wikipedia)

Ecrit par libertad, à 16:04 dans la rubrique "Editorial".



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