Lu sur le cri du Dodo : [Ce récit critique du camp No Border de Köln (Allemagne) qui s'est
déroulé ce mois ci a circulé par mail. Parce qu'il confirme les craintes
et "on-dits" qui se sont répandus à propos de cette initiative, nous le
publions aussi pour contrebalancer l'appel que nous avions relayé sans
plus nous méfier de ce que les No Border sont devenus ces dernières
années. Tant les critiques que pointe ce texte s'appliquent aussi bien à
certains écueils qui ont pu être rencontrés dans d'autres évènements de
ce type, nous partageons son analyse et l'amertume de la récupération
politique et institutionnelle qu'il dénonce.]
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Les
attentes étaient importantes pour le camp No Borders de cette année,
qui s’est tenue du 13 au 22 Juillet à Cologne, concernant la volonté de
mettre en actes un grand nombre de ce qui avait été revendiqué par les
milieux révolutionnaires au sujet des luttes de sans-papiers pour leurs
luttes. Mais le moment venu, cette volonté a été étouffée par
l’institution elle-même. Dès le début, il est clair qu’une «hiérarchie
invisible» s’est établi sur le camp, qui a tout fait pour détruire les
principes autonomes et anarchistes que les No Borders ont nourri au fil
des ans. Mais cela ne devrait peut-être pas nous étonner lorsqu’on sait
que le camp a été co-financé par l’Union européenne à travers son fonds
d’action sociale de la jeunesse en lien avec un syndicat
social-démocrate. L’information, qui s’est cachée jusqu’au dernier
moment dans les petites lignes autant que faire se peut, fut un
avant-goût de la pluie battante qui est tombée sur le camp durant les 10
jours passés sous le chapiteau monté pour l’événement.
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