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Les anarchistes espagnols : la Mano negra 1883 (3)

( Procès du 30 juin 1883 )
Les procès des anarchistes continuent à Xérès et ont un peu désappointé ceux qui croyaient à des révélations bien curieuses sur les sociétés secrètes des anarchistes. Dans le premier procès qui s'est terminé par la condamnation à mort de quatre accusés, on s'est trouvé en face d'un assassinat qui semblait plutôt avoir pour but le vol, et les criminels ont gardé un mutisme absolu sur leur affiliation à la Main-Noire. Le second procès à abouti à deux condamnations aux travaux forcés à perpétuité et à temps, sans démontrer autre chose qu'un vulgaire meurtre. Enfin le troisième procès excite un intérêt plus considérable, car il s'agit de dix-huit accusés dont les principaux constituèrent le fameux tribunal secret des environs de Xérès et les autres, au contraire, ne semblent avoir été que les dupes et les instruments qui commirent le crime sous la pression d'une terreur et d'une intimidation dues en grande partie à leur profonde ignorance.

Quelques-uns des accusés ont montré à l'audience et dans leurs interrogatoires devant le tribunal une sombre énergie, une farouche obstination dans leur système de dénégations et de réponses vagues qui sembleraient indiquer ou un fanatisme considérable ou l'action des sociétés qui exercent encore une influence considérable dans les campagnes autour de Cadix et de Xérès, à en juger par les grèves et les démonstrations qu'elles excitent. Les anarchistes ne paraissent pas se rendre bien compte que le gouvernement est bien résolu à faire un exemple, et le ministère public, dans le procès actuel, demande la peine capitale pour douze accusés qui prirent part à l'assassinat nocturne et horrible de leur affilié condamné par le tribunal de la Main-Noire parce que l'on redoutait sa délation et sa tiédeur On a lieu de croire qu'il y eut plusieurs autres exécutions du même genre, mais jusqu'à cette heure la terreur des paysans leur a fermé la bouche. Le gouvernement s'est borné à amener à la barre des tribunaux les anarchistes coupables de crimes de droit commun, et il ne songe pas à poursuivre les sociétés secrètes qui continuent à répandre leur  Revue sociale et autres publications pour exciter les paysans à la grève et pour menacer les fermiers qui ont déjà commencé à employer des soldats, au nombre de 2.500, et des bandes de moissonneurs portugais.

Plus tard peut-être, si l'instruction parvient à ramasser assez de preuves de l'action anarchiste des sociétés socialistes, le gouvernement se décidera à les traduire devant la justice, mais les meneurs ont eu bien soin de conduire leur propagande avec assez d'art pour ne pas laisser de trace de leur affiliation à la Main-Noire et aux coalitions agraires de Xérès, qui pourtant étaient organisées avec les statuts et règlements de l'Internationale avec les mêmes doctrines qu'on a si souvent proclamées dans les congrès anarchistes et socialistes de Madrid, Valence et Barcelone.
Le Temps 14 juin 1883

( Procès du 22 mars 1884 )



Ecrit par libertad, à 23:35 dans la rubrique "Histoire de l'anarchisme".



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