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L'En Dehors


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Sham poing dans ta gueule
L’autre jour alors que j’étais en position larvaire devant ma télé (ça frise le pléonasme ça non?), je vis une pub pour un shampoing qui (roulement de tambour) …lave pas. Les mecs y z’espique (si, ça s’écrit avec un seul « s », analphabète toi-même!) que si tu te laves les cheveux plein de fois dans la semaine (moi, déjà, je les lave plein de fois dans l’année, déjà c’est chiant!) il faut utiliser ce shampoing qu’est vraiment tout doux, tout ça, tout ça, parce comme ça, tes cheveux ne tomberont même pas.

Donc si tu es pris (plutôt « prise » ce genre de maladie touche sans doute plus les femmes ) par une Hystérie du Lavage des Cheveux (« Une HLC comme nous disons dans notre jargon »  me souffle à l’oreille le scientifique qui me sert de caution morale mais qui malheureusement souffle souvent à côté et atteint mes cheveux que je vais être obligé de laver avec du shampoing …qui lave…Ah fais chier…) , pas con, tu utilises du shampoing « doux » comme ça tes cheveux y tombent même pas…

En fait « doux » en publicitiste (langage des publicitaires) et dans ce contexte uniquement ça veut dire « qui lave pas ».

Premier avantage du mot « doux » par rapport à « qui lave pas » c’est que c’est plus vite écrit (moi qui vient de me les taper deux fois en trois lignes je peux vous le confirmer!).

Deuxième avantage c’est plus porteur au niveau marketing. Si tu dis aux gens: « je vais vous vendre un shampoing qui lave pas » certains consommateurs avertis (qui comme chacun sait, en plus, en valent deux) vont fort pertinemment, concédons leur, se dire « autant pas les laver alors! » ou même «prenons du shampoing qui lave et mettons en moins! » ou même pour les passionnés d’expériences bizarres et déjantées « délayons le avec de l’eau… ».

Alors, afin de ne pas laisser ces dangereux déviationnistes foutre en l’air notre beau monde qui tourne si rond, les vendeurs de shampoing (que nous appelons les « shampoingistes dans un jargon qui devient aussi hermétique qu’une bouteille de shampoing (du coup, la forme rejoint le fond (de la bouteille?)) ont demandé aux publicitaires d’inventer un nouveau concept pour les malades de la poussière, les obsédés du d’sous d’bras qui pue et les maniaques du tif graillon: le shampoing doux que tu peux utiliser tous les jours sans que la peau elle te gratte et que tu chopes la pelade.

De même si tu as très envie de bouffer parce que tu culpabilises comme un fou à cause du séisme à Haïti ou parce qu’on t’a projeté des images des émeutes de la faim et que toi, t’y peux rien, ça t’file une dalle pas possible, t’as qu’à bouffer des aliments qui nourrissent pas. Si ça existe! Ca s’appelle du « light »! Temps qu’tu y es, les vrais aliments pas très light qui remplissent ton frigo genre »rillettes d’oie fourrées au lard fumé avec des vraies pépites de chocolat dedans« , tu peux les envoyer aux mecs des émeutes de la faim (à noter que les émeutes de la fin c’est pour dans quelques années, pour le moment c’est encore « de la faim »).

Donc, en résumé, il existe déjà le shampoing qui lave pas, la nourriture qui nourrit pas, on racontait qu’en Belgique y z’avaient (si ça s’écrit comme ça! Deux « z » c’est que pour « razzia » et « Zorro » quand il ronfle) inventé l’eau déshydratée (beaucoup moins lourde lors des transports!), c’est un bon système qu’il conviendrait d’élargir et d’étendre à champs d’activités.

Par exemple « la voiture qui roule pas ». Non c’est pas bon ça et puis Renault l’a déjà fait.

Alors…l’école qu’apprend pas à lire! Non, non les ministres ont tous plus ou moins essayé ..ça n’a jamais vraiment marché, y avait toujours des instits qui créaient des foyers de résistance…Trop difficile ça avec les enseignants… pas assez disciplinés!

Comme quoi, c’est pas toujours facile le gaspillage, l’incohérence et la bêtise. Heureusement les publicitaires, les hauts fonctionnaires et les cons d’une façon générale sont là y travaillent dur et se battent pour ces belles valeurs!

 

 

 

Ecrit par Nanard, à 21:42 dans la rubrique "Economie".



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