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Les évènements de 1848 : révolution associationniste, victoire du capitalisme
--> 1ère partie : de février à juin
Lu sur Pas dupes : "L’Occident est en plein bouleversement à la fin de cette première moitié du 19ème siècle. Les changements qui apparaissent dès le début du 16ème siècle ont déjà fait évoluer les sociétés pour les faire entrer dans la période moderne. Mais l’industrialisation et l’urbanisation transforment encore plus radicalement le quotidien et le monde dans ce début de siècle. Les chemins de fer par exemple se développent, tout comme les manufactures, et des masses de paysans déracinés deviennent ouvriers, parfois par la force, et viennent gonfler le peuple miséreux des villes. Ces évolutions ne se font pas sans résistances : les Luddites brisent les machines en Angleterre, les Canuts se révoltent à Lyon en 1831, les grèves se multiplient dans toute l’Europe industrielle.
La dimension sociale de la Révolution de 1789 a été effacée en grande partie avec l’émergence du nouvel Etat en 1792-1793, et va largement disparaître des politiques napoléoniennes. Les sans-culottes et les Enragés, qui incarnent l’aspiration populaire à la participation générale à la chose publique et la condamnation du capitalisme et du dernier droit exclusif qu’est celui de la propriété, se font balayer par le nouveau pouvoir bourgeois qui s’installe.
A certains égards, la Révolution de 1789 n’est pas terminée, et ce qu’on appelle « révolution » est le moment insurrectionnel qui a explicité le projet de démocratie sociale, ou d’autonomie. C’est en tout cas l’idée qui traverse les socialistes associationnistes et le mouvement ouvrier naissant à cette époque. Le 19ème est largement le siècle du conflit entre ce projet et celui du rationalisme, capitaliste et technoscientifique, et le siècle qui marque la victoire historique – donc non définitive en soi – de ce dernier. D’ailleurs, l’histoire contemporaine reste marquée par cette tension permanente entre ces deux méta-projets, comme l’affirmait Castoriadis.

a) Le renversement de la Monarchie

Le renversement de la Monarchie de février commence par de vastes campagnes pour élargir le suffrage censitaire, qui exclut la large majorité de la population. Rien qu’à Paris, 50 banquets sont organisés par l’opposition conservatrice et celle républicaine et bourgeoise, aidées du parti démocrate, pour réclamer une réforme électorale, avant que le ton ne se radicalise en s’inspirant des idées associationnistes. Un banquet à l’initiative d’officiers de la Garde nationale doit avoir lieu dans un quartier miséreux de Paris. Il est interdit, avant d’être déplacé pour le 21 février 1848 aux Champs-Elysées et qu’une participation de 6F soit demandée afin que la plèbe n’y ait pas accès.
Mais celui-ci sera finalement interdit et des meneurs républicains arrêtés afin de prévenir des troubles potentiels. Après, tout va très vite. Le lendemain, les parisiens descendent dans la rue, étudiants en tête, suivis des ouvriers, des vétérans aguerris des sociétés secrètes insurrectionnelles ayant déjà participé à la révolution de 1830, et des petits bourgeois. Des troupes se déploient à Paris, qui subissent des jets de pierre. Des barricades se dressent dans les quartiers populaires, des arbres sont mis en travers des routes pour ralentir le mouvement des troupes et des casernes sont pillées. Les insurgés s’arment. Et Paris n’est pas encore la ville transformée par le projet sécuritaire de Haussman et la ségrégation socio-spatiale : les barricades sont proches des lieux du pouvoir, les grandes avenues sont rares et les rues sont propices à la défense des barricades.
Le 23 février, la Garde nationale rejoint pour une partie d’entre elle les insurgés, signe que la bourgeoisie se rallie à la lutte insurrectionnelle. Là où elle ne fraternise pas, elle s’interpose entre les ouvriers et la garde municipale. Le Roi Louis-Philippe décide de changer le gouvernement. Mais le soir, la troupe tire sur le cortège qui s’ébranle au cœur de Paris. La révolution commence et le 24 une partie de la troupe fraternise avec les ouvriers, notamment la colonne du capitaine Dunoyer. Les émeutiers se rapprochent des Tuileries et ne font plus face qu’aux seuls municipaux. A 13H, les Tuileries sont prises, mais le Roi a fui. Le palais devient un lieu de fête populaire et des objets précieux sont brûlés alors que des écriteaux « Mort aux voleurs ! » destinés tant à la Monarchie qu’à la grande bourgeoisie se dressent au sein de la foule. Les prisons sont ouvertes. L’heure est à la République sociale pour les insurgés prolétaires.
Des tractations entre la Chambre des députés et les sièges des deux grands journaux (l’un conservateur, l’autre républicain) décident du gouvernement provisoire, l’idée de la régence avec la duchesse d’Orléans devant être abandonnée du fait de la pression de la rue. La classe ouvrière qui vient de renverser le pouvoir en est largement exclue. Louis Blanc (socialiste), Ledru-Rollin (parti démocrate) et l’ouvrier Albert sont tout de même intégrés au gouvernement provisoire.
Mais très rapidement, une division apparaît entre les classes populaires urbaines et les classes possédantes (la France rurale quant à elle s’inquiète du socialisme). La population parisienne insurgée maintient les barricades et craint la réaction, tandis que les drapeaux rouges se multiplient. Les ouvriers armés réclament une République sociale et le droit de s’associer entre eux pour jouir directement du bénéfice de leur travail. Le gouvernement provisoire fait des promesses en ce sens. De même, le drapeau tricolore est finalement conservé plutôt que le drapeau internationaliste rouge (« la Sociale »), après avoir placé le rouge en premier sur les couleurs. La rue se vide le 26, après quatre jours et quatre nuits. En même temps, 25000 gardes mobiles sont recrutés pour réinstaurer l’ordre.

b) De février à juin : le conflit entre l’associationnisme et le capitalisme

Le 28 février, les ouvriers se rassemblent au sein de leurs associations : sociétés de secours mutuel, corporations de métiers, associations fraternelles, et réclament par des manifestations une nouvelle organisation du travail sous la forme d’associations autonomes. Les idées associationnistes s’affirment au grand jour. La République démocratique et sociale exigée entend se réaliser par l’Association, au double sens socialiste : à la fois l’organisation de petite taille qui regroupe des volontaires pour atteindre des buts communs et réhabiliter une solidarité concrète, mais aussi ce lien fraternel potentiellement universel entre citoyens égaux, c’est-à-dire entre personnes qui ont prise sur le cours de l’histoire. La forme associative doit conduire à terme à la disparition de l’Etat, remplacé par l’organisation économique de fédérations égalitaires de travailleurs solidarisés en Europe puis dans le monde. Sous la pression, la Commission du Luxembourg pour les travailleurs voit le jour, dont Louis Blanc devient président, et des délégués ouvriers élus de la France entière sont appelés à en faire partie. Considérant, Albert et Leroux, socialistes associationnistes, y joueront aussi un rôle.
Marx écrivait à ce sujet : « à côté des ministères des finances, du commerce, des travaux publics, à côté de la banque et de la bourse, s’élevait une synagogue socialiste dont les grands prêtres, Louis Blanc et Albert, avaient pour tâche de découvrir la terre promise, de proclamer le nouvel Evangile et d’occuper le prolétariat parisien. A la différence de tout pouvoir d’Etat ordinaire, ils ne disposaient d’aucun budget, d’aucun pouvoir exécutif » (Marx, Les luttes de classes en France, Ed. sociales, 1952, page 32). De fait, l’argent promis n’arrive jamais, et l’activité de la Commission devra cesser le 16 mai juste après la mise en place de la République bourgeoise.
Cependant, une certaine activité ouvrière et d’inspiration socialiste se diffuse au sein, autour ou en parallèle de cette Commission. Les ateliers nationaux sont créés pour donner du travail à tous (2F/jour), et un dédommagement est prévu pour les chômeurs (1,50F). Mais sous la pression de la bourgeoisie, son organisation sera quasi-militaire et peu de travaux publics seront effectivement donnés à la masse de miséreux concernés. Le travail est limité pour tous à 10H, même si beaucoup de patrons refusent de mettre en application cette mesure. Un projet de protection sociale commence à s’élaborer au sein de la Commission. L’abolition des titres de noblesse est décidée par le gouvernement provisoire, tandis que le suffrage universel masculin décidera du sort de la Seconde République. L’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises est proclamée. Des assemblées ouvrières se multiplient en même temps que les associations autrefois secrètes se dévoilent au grand jour. Les places publiques sont quotidiennement le théâtre d’assemblées générales. Les femmes commencent à s’y imposer, non sans difficultés. Les journaux et les écrits s’accroissent considérablement aussi. Près de 450 Clubs politiques, en comptant seulement Paris, se forment et apparaissent sur l’espace public. Rouen, Lyon, Bordeaux etc., toutes les grandes villes françaises sont touchées par cette effervescence. Et cela va bien au-delà de l’hexagone : l’esprit révolutionnaire s’étend partout en Europe : Vienne, Berlin, Milan, Venise, Parme, la Sicile, se soulèvent victorieusement, et les velléités révolutionnaires s’emparent de la Hongrie, de la Pologne, de la Prusse, de l’Irlande, de l’Espagne, de la Belgique. Mais aussi dans les colonies françaises dans lesquelles les esclaves se révoltent sans attendre la loi abolitionniste dont les décrets d’application tardent à venir. C’est le « printemps des peuples ».
La bourgeoisie et les patrons, la France rurale, les conservateurs, agitent la crainte du communisme et s’opposent aux aspirations populaires. La réaction ne tarde pas. La Garde nationale notamment marche le 16 mars sur l’Hôtel de ville pour contester un décret mettant fin à la distinction de la « haute bourgeoisie » au sein du corps d’élite, à qui était réservée les grades d’officiers. Le 17 mars, ce sont les ouvriers et les clubs politiques les plus radicaux qui manifestent, avec notamment Blanqui, Proudhon et Cabet, personnages influents. Louis Blanc et Ledru-Rolin se rangent du côté de leurs compagnons du gouvernement provisoire et sont pris à partie. Peu de temps après, une mystérieuse note discrédite Blanqui (il aurait donné des renseignements sur des sociétés secrètes sous la Monarchie), que le gouvernement craint.
Le 16 avril, une nouvelle manifestation ouvrière et socialiste fait trembler le gouvernement provisoire. La Garde nationale et la troupe défilent en réponse à Paris. Des manifestations réactionnaires se déroulent en province pendant que des délégués libéraux et les notables préparent les élections. Les représentants de la bourgeoisie et les républicains modérés en sortent renforcés. Le socle du libéralisme et de la bourgeoisie, la propriété privée et l’économie de marché, est défendu. La hiérarchie en place avant la révolution est revendiquée. En réponse, des grèves et des sabotages commencent à Lyon, Saint-Etienne, Limoges, Toulon etc.
Le 23 avril, les élections de l’Assemblée sont une victoire des défenseurs de l’ordre existant. L’ébullition associationniste s’évapore et les notables siègent à Paris : 450 sièges pour les républicains modérés et royalistes, 200 orléanistes, 50 légitimistes, 200 républicains avancés. Limoges et Rouen, cités ouvrières, s’insurgent, mais la répression est forte. Le 4 mai, le nouveau pouvoir prend en main le pays, et la Commission du Luxembourg est destituée.
La question de l’indépendance de la Pologne et de l’envoi d’armes pour la soutenir est un nouveau prétexte au conflit entre ouvriers et clubs politiques radicaux d’un côté et gouvernement de l’autre. Le 15 mai, 80 à 100000 personnes manifestent dans le calme et pénètrent dans l’Assemblée nationale. Les meneurs, ou ceux désignés comme tels, sont arrêtés : Blanqui, Albert, Leroux, Raspail etc. 400 radicaux sont arrêtés. La révolte semble de plus en plus inévitable.

2ème partie : l’insurrection de juin ou la victoire du capitalisme


Le clivage social entre classes, et politique entre républicains avancés et socialistes d’un côté et royalistes et républicains modérés de l’autre est consommé. Le parti de l’Ordre, réunissant conservateurs, royalistes et républicains modérés, commence à se former. La dissolution des Ateliers nationaux est discutée, chose qui paraissait impossible il y a encore peu. Le travail devient rémunéré à la tâche et non à la journée. En face, les ouvriers s’organisent et pétitionnent. Il est de plus en plus clair pour les ouvriers qu’ils se font léser alors que ce sont eux qui étaient sur les barricades en février. L’analyse d’une instrumentalisation de ceux-ci se propage aussi. La République démocratique et sociale souhaitée devient une République bourgeoise et réactionnaire, dont parle Marx dans le 18 brumaire.
Le 7 juin, une loi contre les attroupements est votée. Cela n’empêche pas le Club des femmes de maintenir une certaine agitation. De nouvelles élections complémentaires ont lieu qui renforcent le dualisme, où des conservateurs comme Thiers sont élus aux côtés de socialistes tels Proudhon et Leroux (ces élections montrent aussi la montée en puissance de Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon 1er). Pendant ce temps, les ouvriers marseillais se révoltent contre des diminutions de salaires. Le 21 juin, la fin des Ateliers nationaux met le feu aux poudres. Les plus jeunes doivent être engagés d’office dans l’armée et d’autres envoyés en province.
Des manifestations aux flambeaux commencent à Paris et le 22 les quartiers Est, populaires, se couvrent de barricades solides, parfois faites en maçonnerie. « La liberté ou la mort » est le mot d’ordre des quelques dizaines de milliers d’insurgés. Cavaignac quant à lui est nommé à la tête de toutes les armées, et rappelle les troupes proches de Paris. Le 23 l’insurrection commence, « sans chefs ni plans », pour sauver la révolution de février.
Rapidement, la moitié de la ville est tenue par les insurgés. La troupe riposte ; elle lui faudra 5H pour faire tomber une barricade tenue par une centaine d’insurgés place du Château. Les insurgés sont héroïques, de l’aveu même de leurs pires ennemis. Les gardes mobiles sont eux les plus sanguinaires. Les Gardes nationaux ne sont pas en reste. Les combats sont féroces ; même un hôpital tenu par les insurgés est détruit par l’artillerie.
Le matin du 24, les barricades se sont encore étendues à la faveur de la nuit. Les royalistes viennent prêter main forte à la troupe. Partout, le pouvoir joue de propagande pour taire les motivations politiques des insurgés et les faire passer pour de la canaille et des vandales. En parallèle, l’état de siège est décrété et Cavaignac est désigné chef de l’exécutif. Les lois sont suspendues.
La troupe se retrouve rapidement en manque de munitions face à la ténacité des révoltés et a du mal à faire face à cette guérilla urbaine qui mêle barricades fortifiées à une mobilité rapide au sein des petites ruelles. Les ouvriers arrivent même à construire un canon. Cependant, des troupes, des notables et des hauts bourgeois arrivent de province pour annihiler la rébellion. Dès qu’une barricade tombe, c’est une véritable chasse à l’homme que mène l’armée. Les prisonniers sont exécutés.
Le 25, les autorités proposent un crédit aux miséreux, conformément à la morale philanthropique qui a peu à peu gagné l’idéal bourgeois et remplacé la charité de l’Ancien régime. Une pétition d’ouvrières décline l’offre, parlant d’humiliation. L’associationnisme est aussi un rejet de cette forme de domination qu’est la philanthropie et une affirmation de la réciprocité et de l’égalité par l’association.
En même temps, la plupart des Clubs politiques sont interdits et plusieurs journaux saisis. Cavaignac appelle les ouvriers à se rendre ; ceux qui le font sont massacrés. Les combats continuent et se propagent aux périphéries. L’issue est encore incertaine à ce moment-là. Des négociations vont bon train sur la conservation des armes et des libertés des insurgés, le maintien des Ateliers nationaux, le droit au travail et le départ de l’armée des rues de Paris. Cavaignac refuse tout compromis.
Le 26, quatrième jour de combat, l’armée renforcée attaque le faubourg Saint-Antoine. Les insurgés abandonnent rapidement le combat. Beaucoup sont fusillés, voire brûlés ou lardés à coups de sabre. L’insurrection est peu à peu maîtrisée, pendant que les décrets liberticides s’affichent sur les murs et que les massacres continuent. Les fuyards sont pourchassés jusque dans les campagnes. Sur simple présomption, on exécute. Mais la censure empêche que toute cette répression soit connue. Pendant ce temps les quartiers Ouest, bourgeois, font la fête. L’insurrection de juin a échoué.
Il est difficile de faire une estimation du massacre, mais il y a probablement eu plus de 10000 tués, dont un quart ou un tiers environ d’insurgés exécutés après les combats. Le nombre de prisonniers est estimé entre 10 et 15000, entassés dans des conditions déplorables. Près d’un millier seront déportés en Algérie ou à Cayenne.
Le parti de l’Ordre règne en maître. La dissolution officielle des Ateliers nationaux est officialisée le 3 juillet. Les libertés conquises en février sont systématiquement encadrées et limitées par l’Etat, et ne restent plus que des invocations abstraites. Toutes les libertés dites absolues sont accompagnées de réserves d’application juridiques strictes. Les républicains avancés sont prisonniers ou malmenés, et même l’ex-royaliste, libéral et très modéré Lamartine est traduit devant une commission d’enquête. Ceux de la révolution de février ne sont plus. Et c’est la République elle-même qui agonise…

En décembre, Louis-Napoléon Bonaparte est élu président de la République, essentiellement par la campagne et avec le soutien de l’armée, une République basée autour de « la Famille, du Travail, de la Propriété et de l’Ordre public ». En mai 1850, une loi limite le droit de vote. Le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon a la voie libre pour son coup d’Etat qui met fin à la République jusqu’en 1870.
Mais l’idée d’une République démocratique et sociale est perdue, celle qui défend le droit de la plèbe à s’occuper de ses propres affaires par la souveraineté populaire, par l’Association notamment, prônée par le socialisme associationniste et anti-autoritaire. 1848, c’est la mise en place du système politique contemporain, de la République où des partis plus ou moins représentatifs de classes sociales ou/et de projets d’institutionnalisation de modes de vie collectifs s’affrontent pour le pouvoir, et où l’Etat encadre tout. C’est celle que l’on retrouvera dans les républiques suivantes. L’associationnisme et ses pratiques d’auto-organisation, ses assemblées multiples et quotidiennes, son bouillonnement politique populaire, est écarté. En France, la Commune de Paris, qui persiste dans les imaginaires par son potentiel d’espérances, sera la dernière grande résurgence de cette tentative de réaliser l’ambition sociale de la Révolution. Elle sera brisée elle aussi par la répression républicaine. Pour autant, ces évènements ne cessent d’éclairer le présent et potentiellement de l’inspirer pour qui sait les écouter.

Ecrit par libertad, à 10:49 dans la rubrique "Pour comprendre".



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