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L'En Dehors


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Trafics et migrations de femmes, une hypocrisie au service des pays riches
Lu sur Quel sexe : "La loi du 18 mars 2003 a introduit la sanction des prostituées pour "racolage passif". Elle autorise aussi la police à menacer d'expulsion les étrangères, pour les contraindre à dénoncer leurs proxénètes. L'auteur décrit "les méfaits" d'une telle mesure sur ces femmes, dans une ville comme Lyon où son association leur vient en aide. Pour autant, l'oppression subie en France leur paraît souvent préférable aux soumissions qui prévalent dans leurs pays d'origine.

La migration des femmes est globalement associée soit au mariage et à la famille (regroupement familial), soit à l'exploitation sexuelle et aux trafics, et rarement -voire jamais- au travail ou à l'asile politique. À l'inverse, les hommes migrants sont toujours perçus et construits soit comme des travailleurs, soit comme des demandeurs d'asile politique. Pour les femmes, la question du trafic et de l'exploitation sexuelle occupe le devant de la scène et envahit les débats. Il existe en réalité un continuum, qui va des pires modèles d'organisation (mafia pyramidale, humains traités comme des esclaves), à des modèles plus diffus tissés à partir de la famille, des proches, qui facilitent le départ des migrants en rassemblant les sommes nécessaires aux différents passages de frontières et à l'obtention de papiers. Le ou la migrant(e) fait ensuite appel à une chaîne de petits passeurs, dans un cercle d'interconnaissances qui assurent l'acheminement vers la destination choisie; ces réseaux ne sont pas nécessairement organisés en "mafias". Arrivée à destination, la personne fait tout pour rembourser ses dettes, qui ne sont pas que financières: le soutien aux proches restés au pays est important aussi. Smaïn Laacher (1) montre dans son étude sur le centre de Sangatte à quel point l'investissement familial et l'obligation d'honorer le soutien à la famille sont vitaux.
Concernant les femmes étrangères, notre expérience et nos communications avec d'autres organisations non-gouvernementales et avec des chercheurs en Europe nous montrent chaque jour la complexité du phénomène. Nous travaillons avec des femmes migrantes depuis plusieurs années: 1995, femmes d'Afrique francophone, d'Amérique latine et d'Algérie; 1999, femmes d'Europe de l'Est et des Balkans; 2000, femmes d'Afrique anglophone. Chaque groupe de femmes migrantes et chaque femme a son histoire singulière, et rassembler ces groupes sous une même étiquette de "trafic" est à la fois réducteur et raciste. Comment imaginer que toutes les femmes étrangères sont les mêmes, qu'elles ont la même histoire, au prétexte qu'elles sont pour nous des "étrangères"? La notion de trafic est essentiellement employée pour servir des politiques anti-immigration dans l'espace Schengen, et discrédite les femmes en les situant d'emblée comme des victimes impuissantes. La panique médiatique est née dans les années 1998-1999, comme si tout à coup il y avait eu une "invasion" de femmes migrantes, manipulées par des "hommes-étrangers-dangereux-proxénètes". En réalité, le groupe des personnes prostituées est depuis longtemps cosmopolite et des femmes, des hommes comme des transsexuels migrent depuis longtemps.
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Ecrit par libertad, à 22:07 dans la rubrique "Actualité".



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