Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Les mots dangereux de Jann-Marc Rouillan


Lu sur le Post : "En 2002, Jann-Marc Rouillan publiait un roman noir, Paul des Épinettes ou la Myxomatose panoptique, chez L’Insomniaque. En janvier, les éditions Agone vont rallonger le titre d’un « et moi ». La dure réalité médico-carcérale est venue bousculer la fiction. Rouillan parle à présent de sa propre lutte contre son « ami » Chester-Erdheim. Il revient aussi sur sa réincarcération « pour une poignée de mots ».

Lire la suite ici
Ecrit par libertad, à 22:11 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  satya
30-12-09
à 11:18

j'ai lu sur leur site que les articles sont interdits de reproduction, je ne sais plus lire???
Répondre à ce commentaire

  libertad
30-12-09
à 15:42

Re:

C'est modifié. En fait je ne faisais pas attention car c'est l'auteur des articles qui me les signale mais c'est vrai qu'en publiant sur ce site il perd tous ses droits de diffusion de ses textes.
Répondre à ce commentaire

  satya
30-12-09
à 18:05

Re:

et oui, j'ai lu qu'en plus ils sont vraiment très stricts sur leurs conditions y compris pour les images !
s'il a envie que ses textes soient repris, il ferait bien d'aller écrire ailleurs ;)
Répondre à ce commentaire

  CNT63
31-12-09
à 12:47

Jann Marc Rouillan ou la mort à perpétuité

Jann Marc Rouillan ou la mort à perpétuité

Qui sommes-nous donc pour tolérer ainsi que l’un des nôtres subisse la mort lente en prison ?

Quels justificatifs nous accordons-nous pour continuer à fermer les yeux pendant que l’autre se fait massacrer sciemment par une justice revancharde ?

Où sont-ils donc tous ces philosophes prompts à défendre le réputé Polanski, si taiseux concernant le cas de Jann-Marc Rouillan ?

Quand bien même n’aurions-nous aucune expérience du monde carcéral, nous avons tous frôlé un jour ou l’autre la maladie et nous connaissons la douleur physique, la fièvre, les suées, les crampes à n’en plus finir, l’envie que le mal se fasse la malle. Comment pouvons-nous accepter qu’un homme en grande souffrance, ayant payé chèrement sa dette à la société, puisse crever sans baume d’apaisement... emmuré vivant ?

Jann-Marc Rouillan développe actuellement la très rare maladie de Chester-Erdheim. Après vingt-trois interminables années derrière les murs dont sept années et six mois en quartier d’isolement, une gorgée d’oxygène à l’extérieur en 2007, puis un retour en apnée à la case départ en 2008, sa place n’est plus en prison.

Peut-être ne vous sentez-vous pas concernés par le cas épineux de Jann-Marc Rouillan, né le 30 Août 1952 à Auch dans le Gers, ex-militant du groupe Action Directe et talentueux écrivain... peut-être même son nom ne vous dit-il rien. Alors ce rien, remplissez-le et lisez en toute lucidité ses écrits.

Commencez par son témoignage carcéral : Paul des épinettes et moi : Sur la maladie et la mort en prison (Editions Agone, 2010) et forgez-vous une opinion. Votre opinion.

Continuerez-vous à piétiner un « corps brisé » soupçonné dorénavant de « troubles à l’ordre public » ?

Un corps en douleurs, paré de cathéters, handicapé, appartenant à un homme dont « la peine dépasse celle qui fut donnée à Albert Speer, bras droit d’Hitler condamné à 20 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. »

Cette non-assistance flagrante à carcasse en danger, l’avaliserez-vous en toute couardise ou légèreté ?

Jann-Marc Rouillan est actuellement incarcéré au centre de détention de Muret, près de Toulouse.

En ces temps incertains, il est creux de façonner une identité nationale. Nous sommes semblables. De pitoyables errants prêts à la tonte. Quel que soit le rayonnement du soleil. En laissant faire, en souscrivant à l’intolérable, en cautionnant l’absurdité d’un aveuglement par le silence, nous comprenons que nous basculons dans la pire espèce : celle qui tue et torture sans se tâcher les mains. Et celle-là, n’a qu’une seule identité : monstrueuse.

Parfois, les animaux dévoilent plus d’empathie que les êtres humains. ( (re)découvrir cette vidéo... la fin est révélatrice)

Peut-être devenir Chiens.

Ou Chiennes.

Au nom d’un gramme d’humanité.

Franca Maï Romancière

Répondre à ce commentaire

  CNT63
11-01-10
à 09:10

Re: Jann Marc Rouillan ou la mort à perpétuité

"Ne voir aucune arrogance dans ma position de résistance" - Jean-Marc Rouillan dans un article de LibéMarseille Pour consulter le blog : linter.over-blog.com

« L’État est prêt à me liquider pour quelques mots exactement comme je suis prêt à mourir pour une histoire vieille de trente ans. »

« Le temps carcéral, pour les très longues peines, est un analgésique qui te laisse juste assez de vie en toi pour que tu puisses t’observer mourir. »

« Ne voir aucune arrogance dans ma position de résistance. Peut-être de l’orgueil », écrit-il, face à des institutions qui « savent que, sans nos regrets, la boucle ne serait jamais bouclée. Voilà le sens de l’acharnement judiciaire. »

« Certains pisse-froid vont m’accuser d’avoir tout inventé. » ... « On me soignera quand les séquelles seront irrémédiables, c’est-à-dire quand je serai crevard de chez crevard ! »

Rouillan se dit « fidèle », d’une fidélité « orpheline », au « camarade garotté un matin dans une prison catalane ; à celui assassiné d’une balle dans la nuque ; à celui devenu fou sous la torture ».

Ces phrases sont reprises dans un article de libéMarseille qui informe sur la sortie du livre de Jean-Marc écrit après son réemprisonnement, sur sa situation depuis la révocation de la semi-liberté, sur sa fidélité politique, sur les menaces qui pèsent sur santé .


--------------------------------------------------------------------------------

8.01.10 – LibéMarseille

JEAN-MARC ROUILLAN : « JE SUIS EMPRISONNÉ DEPUIS TREIZE MOIS POUR UNE PHRASE »

Atteint d’une maladie orpheline rare, la maladie d’Erdheim-Chester, le cofondateur d’Action directe réclame un transfert du centre de détention de Muret vers la Pitié Salpêtrière à Paris, pour qu’on le soigne. Sans succès. Alors, Jean-Marc Rouillan écrit. Sur la maladie. Sur la détention. « Je suis emprisonné depuis treize mois pour une phrase », indique-t-il dans un nouveau livre. Cette phrase qu’il avait lâchée à L’Express et qui, interprétée comme une absence de regrets, lui a valu, en octobre 2008, de retourner à plein temps en prison, après dix mois en semi-liberté.

Dans ce livre qui sort le 20 janvier chez Agone, éditeur marseillais (1), Rouillan affirme que, lorsqu’il était encore détenu aux Baumettes, il a reçu la visite de deux magistrats du Parquet.

L’un lui a dit, selon Rouillan : « Il est indispensable de faire preuve d’un repentir. Sinon, rien n’est possible. »

Il a rétorqué : « Je suis emprisonné depuis treize mois pour une phrase. »

Drôle de face-à-face. « L’État est prêt à me liquider pour quelques mots exactement comme je suis prêt à mourir pour une histoire vieille de trente ans. »

L’ancien d’Action directe, condamné deux fois à perpèt’ pour complicité d’assassinats, a déjà vécu 23 ans derrière les barreaux.

Il a cru en sortir, goûtant pendant dix mois à la semi-liberté, à partir de décembre 2007.

Mais une phrase ambiguë à L’Express, interprétée comme une absence de regrets sur les assassinats de Georges Besse et René Audran, pour lesquels il a été condamné et qu’il n’a pas le droit d’évoquer, lui a valu de repartir en taule (2).

Ironiquement, en préambule, ses éditeurs préviennent : « Par la révocation de sa semi-liberté et son renvoi en prison début octobre 2008, l’administration pénitentiaire et le juge d’application des peines ont offert à l’auteur les conditions nécessaires à la poursuite de son œuvre. »

Car « c’est une fois le quotidien de Jean-Marc Rouillan redevenu carcéral à plein temps que l’écrivain est revenu habiter le détenu ».

Il remplit des feuilles à carreaux d’écolier. Il (s’)observe : « Le temps carcéral, pour les très longues peines, est un analgésique qui te laisse juste assez de vie en toi pour que tu puisses t’observer mourir. »

Et son témoignage donne l’impression, pour Agone, « que le dernier moyen fourni à l’auteur est de jouer cette fois lui-même le rôle du mort ».

Depuis qu’il se sait atteint de cette maladie orpheline rare, détectée en avril 2009, Rouillan réclame d’être transféré à la Pitié Salpétrière à Paris.

C’est le seul hôpital capable, à ses yeux, de le soigner correctement, car « le seul centre français possédant une expérience clinique (et non pas seulement théorique) de la maladie », selon le docteur Patrick Barrot, anesthésiste, ami et médecin traitant de Rouillan.

L’administration pénitentiaire n’a pas fait suite à cette demande.

Son avocat, Me Chalanset, a porté plainte, début décembre à Toulouse, pour non-assistance à personne en danger, estimant que son client est privé de soins.

Mais l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a estimé, après enquête, qu’il n’y a « pas d’insuffisance » dans la prise en charge du détenu Rouillan, transféré fin octobre des Baumettes, à Marseille, vers le centre de détention de Muret, près de Toulouse.

« Jusqu’à présent, le traitement qui vous a été proposé est conforme aux recommandations actuelles qui s’appliquent à votre affection », lui écrit l’inspecteur général, le 4 décembre.

Rouillan réclame aussi une suspension de peine pour raisons de santé. Sans succès.

Cet homme de 57 ans, à qui les jeunes en taule donnent du « Papy » ou de « L’Ancien », sait que l’on va douter de sa maladie : « Certains pisse-froid vont m’accuser d’avoir tout inventé. »

Et il fait part de son pessimisme : « On me soignera quand les séquelles seront irrémédiables, c’est-à-dire quand je serai crevard de chez crevard ! »

Dans ce livre, il revient aussi sur ces « regrets » que certains veulent l’entendre exprimer.

« Ne voir aucune arrogance dans ma position de résistance. Peut-être de l’orgueil », écrit-il, face à des institutions qui « savent que, sans nos regrets, la boucle ne serait jamais bouclée. Voilà le sens de l’acharnement judiciaire. »

Rouillan se dit juste « fidèle », d’une fidélité « orpheline », au « camarade garotté un matin dans une prison catalane ; à celui assassiné d’une balle dans la nuque ; à celui devenu fou sous la torture ».

Aujourd’hui, il lui reste l’écriture. Celle d’un type, « guenille d’homme, trouée de part en part », qui souffre de la détention mais a peur de la liberté : « La liberté fait peur car le prisonnier sait qu’il découvrira à ce moment-là, en franchissant la porte, l’ampleur de l’amputation intime qu’il a subie au cours de ces années. »

Michel Henry

(1) Paul des Epinettes et moi. Sur la maladie et la mort en prison. Agone. 225 pages, 10 euros.

(2) Rouillan, interrogé sur l’assassinat de Georges Besse le 17 novembre 1986, y répond : « Je n’ai pas le droit de m’exprimer

là-dessus… Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique. »

http://www.libemarseille.fr/henry/2010/01/rouillan-je-suis-emprisonn%C3%A9-depuis-treize-mois-pour-une-phrase-.html

Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom