Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Végétarisme
 Lu sur l'encyclopédie anarchiste : "Système d'alimentation excluant tout ce qui est de nature à compromettre l'équilibre physiologico-mental et, par voie de conséquence, la vigueur de l'homme. Ainsi, la viande, les poissons, les spiritueux, les boissons fermentées (improprement dénommées hygiéniques), le chocolat, le café, etc., etc. Préconisé en mode préventif et curatif dans le traitement des maladies.

Ce concept diététique, loin de réunir tous les suffrages, a divisé le monde savant en deux clans antagonistes. Au sein même de la Faculté de Médecine, où certains membres éminents ont introduit ce brandon de discorde, règne semblable division.

Il semblerait cependant, a priori, que le monde médical, particulièrement qualifié pour trancher ce différend dans un sens non équivoque ait abouti à une solution définitive du problème. Il n'en est rien et, pendant que maints fils d'Esculape convient les foules à l'initiation végétarienne, d'autres prêchent, à son égard, une sévère mise en garde. Il convient donc de soumettre au lecteur la copieuse documentation, constituée aujourd'hui, de nature à éclairer ce passionnant sujet.

Une question préalable se pose : A quelle catégorie l'homme appartient-il ? Convient-il de le ranger parmi les carnassiers ou parmi les omnivores ? Devons-nous l'assimiler aux herbivores ou bien, imitant Cuvier, Flourens, Linné, et une foule d'anthropologistes, l'apparenterons-nous à la famille des frugivores-types, représentée par les anthropoïdes ?

Il semblerait, de prime abord, que cette question fût insoluble tant les mœurs alimentaires des multitudes humaines sont divergentes et contradictoires. Elle apparaît beaucoup plus simple si nous faisons intervenir la paléontologie, la palethnologie, l'ethnologie, l'anatomie et la physiologie comparées, l'analyse chimique et biochimique, la toxicologie, la statistique, etc...

Grâce il la science des comparaisons anatomico-physiologiques, nous savons aujourd'hui que, en raison des lois de l'adaptation, tous les êtres, et particulièrement ceux qui ont atteint les cimes de la hiérarchie généalogique, ont acquis une organisation digestive parfaitement caractérisée : denture, estomac, intestin, foie, ont abouti à une structure histologique et morphologique spécifiques, à une aptitude métabolique adéquate. C'est donc cette admirable pierre de touche que nous allons faire intervenir aux fins d'élucider ce point énigmatique.

Derechef, posons-nous donc cette question : A quelle classe appartient l'homme ? Son maxillaire s'orne-t-il de canines aiguës et démesurées, aptes à saisir une proie ; de molaires acérées, capables de sectionner la chair de ses victimes et de déchiqueter ses os, à l'instar des grands carnassiers (lions, tigres, loups, chiens), ou des omnivores, tels que l'ours, le porc, etc ... ? Ou bien dispose-t-il de larges molaires aplaties, véritables meules destinées à broyer la cellulose rebelle des herbes coriaces, comme c'est le cas des herbivores ?

Bien au contraire, semblable aux frugivores, représentés par l'orang-outang, le chimpanzé, le gibbon, sa mâchoire ne possède que de pseudo canines émergeant à peine des autres dents et ses molaires et prémolaires de forme cylindrique sont pourvues, sur le pourtour de la couronne, de petits mamelons propres à favoriser la mastication des fruits sauvages, grains, bourgeons, racines. Le gorille offre cependant une exception à cette règle. Quoiqu'étant, ainsi que le souligne M. de Mortillet, le plus herbivore du groupe, une double paire de formidables canines semble le l'approcher des grands fauves. Darwin a donné une explication plausible de cette apparente anomalie dentaire. Ces organes constituent pour ce grand simien, des armes redoutables, offensives et défensives. Quant à ses molaires, elles sont absolument comparables à celles de ses congénères précités. C'est donc seulement à cette dernière variété de dents que doit être conféré le caractère de critérium, en matière de classification zoologique, puisque le chameau, lui-même herbivore avéré, est nanti aussi de canines démesurées.
Lire la suite ici
Ecrit par libertad, à 11:21 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  lunique
15-11-09
à 14:18

Oh la la ! moi qui suis adepte du régime végétarien, pour raisons politiques et écologiques et non pour raisons diététiques ni par sensibilité à la "cause animale" (mais chacun / chacune ses motivations), je crains que cet article ne suscite des débats viciés dès le départ. Donc disons-le, cet article a un intérêt historique, il est typique d'une certaine époque de l'anarchisme et du scientisme, mais il dit beaucoup de conneries. Alors je lèverai quelques ambiguités :

- L'être humain est omnivore. Ca signifie qu'il PEUT manger de tout. Ca a permis à l'espèce humaine de se répandre partout, et de survivre en s'adaptant à son environnement, de la banquise au désert, de la forêt à la mer, etc. Il est vain d'observer notre dentition et notre système digestif pour définir ce que nous devrions manger pour notre "bonne santé". Il nous faut au contraire observer vers l'extérieur, la planète et ses resssources. Et c'est pourquoi il me semble que l'humanité va devoir dans les temps qui viennent s'adapter à un régime de moins en moins carné.

- Le végétarisme ne peut être défini de façon aussi dogmatique que le préconise le début de l'article, c'est débile, totalitaire et contre-productif. De même que l'anarchisme est un idéal vers lequel on tend (ne jamais être dans une relation de pouvoir, ni domination ni soumission, d'aucune sorte avec personne - Qui peut assurer y parvenir parfaitement ?), de même le végétarisme doit rester une tendance qui évite de distribuer des bons points et d'exclure. Il y en a qui mangeront du fromage ou des yaourts, des oeufs ou du poisson, d'autres seront plus proches du végétalisme mais craqueront pour le chocolat au lait ou le kouign-amann... Nous n'avons pas besoin d'une élite de gens parfaits, nous avons besoin d'une vague de gens conscients. Et le premier pas peut être de ne manger de la viande que de temps en temps, le temps de changer ses habitudes, d'apprendre à cuisiner autrement, de cheminer pragmatiquement et non dogmatiquement VERS le végétarisme...

- Enfin, l'article inclut la non-consommation d'alcool dans le régime végétarien. Historiquement cela avait un sens de combattre l'alcool dans le mouvement ouvrier. Mais de nos jours, l'alcool n'a rien à voir avec la question végétarienne. Et moi, personnellement, je suis un être humain qui m'adapte assez bien à mon environnement et ai colonisé déjà un certain nombre de bistrots, cafés, pubs et autres estaminets autour de moi...

L'Unique, 5 légumes et 3 bières par jour

Répondre à ce commentaire

  Takpi
15-11-09
à 22:56

Re:

intéressante réponse de"Lunique"

mais tant qu'on n'aura pas la date de cet article de Méline, on restera dans le vide.

On ne peut que penser qu'il est légèrement postérieur à 1930.

Ne pas donner la date d'un texte est pour moi une faute grave.

Takpi, antispéciste donc ne faisant pas comme les racistes des différences entre végétaux et animaux, et donc mangeant de tout. Mais boycottant tout ce qui vient des camps de concentration de l'agriculture industrielle, qu'il s'agisse des immenses monocultures ou des hangars des élevages modernes.

Manger est d'abord un acte social , prendre plaisir à être avec des gens pour partager un repas. Pour moi, plus important de savoir avec qui je mange que de savoir "diététiquement" ce qui est au fond de l'assiette. Donc invité quelque part, j'accepterai d'emblée tout ce qui m'est offert, et ne choquerai jamais cette bienveillante hospitalité par un "Oh! désolé ! je suis XXX (au choix n'importe quel nom d'une secte alimentaire), et je ne mange JAMAIS de ceci ou de cela"

Il faut faire bombance, bien ripailler, être paillard à l'occasion et bien boire ! Surtout s'adonner à tous les plaisirs.

Les pisse-froids ne sont pas des révolutionnaires. Ceux qui suivent religieusement des préceptes n'ont rien à voir avec notre impolitesse effrontée défiant toutes les autorités : Ni dieu ni maîtres !

Répondre à ce commentaire

  libertad
15-11-09
à 23:02

Re:


D'après le site où est publié l'encyclopédie (voir lien en haut du texte ) : "L'impression de cette Encyclopédie a été terminée le 8 décembre 1934"
Répondre à ce commentaire

  lunique
15-11-09
à 23:20

Re:

J'allais le dire... ça donne une date ultime.

Précisions : Sébastien Faure a commencé à publier son Encyclopédie Anarchiste en brochures à partir de 1925. Je ne sais dans quel volume ce texte de Jules Méline a été publié en premier ?

Ajoutons : Sébastien Faure a parfois utilisé des textes déjà publiés. Or Jules Méline (à ne pas confondre avec son homonyme ministre anti-dreyfusard) écrivait dans L'anarchie de Libertad puis de Victor Serge et Rirette Maitrejean (1905-1914). Ce texte date-t-il de cette époque ? Possible, les anarchistes individualistes et notamment les illégalistes du côté de Romainville étaient pour certains des végétaliens anti-alcool assez stricts. Et j'ignore si ce Jules Méline a continué à écrire, à militer, voire à vivre après 1914 ?

L'Unique, pour la petite histoire

Répondre à ce commentaire

  talneo
16-11-09
à 19:02

Frugivores intelligents

Si nous étions des carnivores/omnivores, nous mangerions la viande crue. Or à de rares exceptions près, nous ne pouvons digérer la viande que cuite. La viande cuite est un aliment qui n'existe pas à l'état naturel. Nous sommes à la base des frugivores, mais notre intelligence nous permet de développer une technologie (feu et cuisine) nous permettant de diversifier notre alimentation et donc de renforcer notre capacité de survie. Mais nous sommes des frugivores.

Et comme indiqué dans le premier commentaire, l'alcool, le café, le chocolat, etc. sont parfaitement compatibles avec le végétarisme.
Répondre à ce commentaire

  ibubolo
23-11-09
à 14:23

Re: Frugalivores indigents

il me semble que les inuit, nenetse ou autres peuples non alignés mangent de la viande crue, de plus, l'argument "existe dans la nature" n'est pas tout à fait, heu... ? satisfaisant

La violence et la mise à mort existent dans la nature doit-on en faire notre pain (qui n'existe pas dans la nature) quotidien ?

Je pense que l'unique amène bien la chose par le verbe pouvoir, tout au début.

Et pour conclure, je pense que Takpi a bien parlé ; mangeons, buvons, ensemble.

Le pire de tous les régimes est celui de l'industrie & du travail qui divise et tue. 
Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom