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Penser le tourisme sexuel
--> Entretien avec Sébastien Roux, sociologue, auteur d’une thèse sur le tourisme sexuel en Thaïlande1
Lu sur Contretemps : "Comment analysez-vous l’emballement politique et médiatique autour de l’affaire Frédéric Mitterrand ? 
Il est surprenant que ce livre soulève de telles réactions alors qu’il a été écrit il y a plusieurs années. Le FN ressort l’affaire dans le cadre d’une stratégie politicienne qui vise à dénigrer Frédéric Mitterrand suite à ses propos sur l’affaire Polanski. Le FN se sert en réalité de la sexualité comme point d’entrée d’une critique qui se veut politique en attaquant Frédéric Mitterrand sur une vie privée qu’il a rendue publique, et en jouant sur l’imprécision qui entoure le tourisme sexuel. En effet le tourisme sexuel choque, émeut, suscite des réactions violentes, mais appelle pourtant des précisons supplémentaires. Or Marine Le Pen joue sur l’amalgame entre tourisme sexuel et violences pédophiles et reprend à son compte l’assimilation douteuse entre homosexualité et pédophilie qui peut faire sens pour une partie de son électorat.

Les discours sur le tourisme sexuel – ou plutôt sur la prostitution touristique – fonctionnent en fait sur une représentation fantasmée des espaces concernés. Et lorsqu’on évoque la prostitution à Bangkok, nous avons tous des représentations assez misérabilistes de situations scabreuses, d’exploitation sexuelle ou de violence radicale. Pourtant, ces images sont assez différentes des relations qui peuvent s’observer sur place et qui apparaissent autrement plus banales. Pour saisir ce décalage, il importe de rappeler l’histoire du tourisme sexuel, non comme phénomène mais comme idée. Depuis quand et pourquoi parle-t-on de tourisme sexuel ? C’est en réalité une catégorie assez récente, née à la fin des années 1970. Elle est le produit d’une mobilisation qui réunit à l’origine des militantes asiatiques engagées contre les visites de touristes japonais en Corée du Sud et en Asie du Sud-est (les fameux sex-tours), des activistes chrétiens en lutte contre le tourisme international, des féministes et des abolitionnistes qui condamnent la prostitution. Cette réunion hétéroclite cherche à dénoncer l’exploitation sexuelle de femmes du Sud par des hommes du Nord dans une vision assez mécanique des rapports de pouvoir internationaux. Cette mobilisation rencontre à l’origine un succès mitigé… mais au début des années 1990, suite à la succession de plusieurs faits divers scabreux impliquant des Occidentaux et des enfants asiatiques, la perspective évolue. Menée par quelques « entrepreneurs de morale », des agents engagés dans l’universalisation de leurs prises de position, le tourisme sexuel devient le « TSIE », ou Tourisme Sexuel Impliquant des Enfants. Il s’agit désormais de lutter contre ce qui est alors perçu comme un nouveau « fléau », une « urgence », une « indignité » : la prostitution des enfants. Bien sûr, il ne s’agit pas a posteriori de minimiser l’horreur de la prostitution pédophile, mais on assiste alors à un véritable emballement politique, militant et médiatique autour de ces questions. C’est l’époque des estimations statistiques incontrôlées et des récits pathétiques stratégiquement mis en scène. La protection des mineurs devient alors prioritaire et des agents parviennent à inscrire la criminalisation des violences pédophiles comme un nouvel impératif international (comme ECPAT, une ONG devenue célèbre dans la protection de mineurs). Mais il faut saisir que cette focalisation sur le corps des enfants permet en réalité de proposer un mode de traitement consensuel de la prostitution internationale. Si la prostitution des adultes suscite un grand nombre de débats et de prises de positions concurrentes (forme d’exploitation ou choix ? liberté ou contrainte ?), la prostitution des mineurs est universellement condamnée. Et, à travers le corps de l’enfant, il devient possible de proposer un mode de régulation juridique et policier du tourisme sexuel, avec, par exemple, le développement des lois extraterritoriales. Aujourd’hui, l’indétermination qui continue d’entourer tourisme sexuel et violence pédophile continue de produire ses effets. L’affaire Mitterrand – si tant est qu’il s’agisse d’une affaire – apparaît justement symptomatique de cette très forte sensibilité sociale dès que l’on aborde les violences sexuelles sur mineurs, conjuguée à une méconnaissance des formes que prend aujourd’hui la prostitution touristique.

La critique de gauche ou, plus exactement, la position exprimée par Benoît Hamon, est également révélatrice de cette imprécision, de ce flou général. S’il pense produire un discours critique qui dénonce le tourisme sexuel comme rapport d’exploitation internationale, il reste en réalité prisonnier de cette incapacité contemporaine à penser la prostitution touristique indépendamment de la pédophilie. Et il ne fait que reproduire un discours moral entendu qui privilégie le profit politique à court terme à une réflexion plus distanciée. Pourtant, un tel discours gagnerait à être mis en perspective car la frontière peut être mince entre dénonciation des inégalités et des rapports de pouvoir en situation de prostitution, et hiérarchisation de la dignité des pratiques sexuelles, sur arrière fond de normativité hétérosexuelle et conjugale.

Frédéric Mitterrand se retrouve ainsi dans une situation complexe où il reconnaît à mots couverts avoir été client d’un système de prostitution (la lecture du livre est à ce propos plus explicite) ; pour autant, en France, avoir des rapports sexuels monnayés entre majeurs n’est pas un crime. Mais il y a une indicibilité qui entoure aujourd’hui ces activités et qui, évidemment, a un lien direct avec ses fonctions actuelles. C’est pourquoi il tend à se défendre sur un mode moral : « je regrette », « j’ai honte », « ma culpabilité », etc. propos que l’on retrouvait déjà dans son ouvrage La Mauvaise Vie. Mais là encore, il y a un déplacement. La culpabilité dans La Mauvaise Vie servait l’érotique. Pour le dire vite, c’est notamment la conscience d’une transgression qui rendait l’expérience d’autant plus jouissive. Dorénavant, elle sert davantage l’expiation, ou plutôt la mise en scène de sa justification.

 

Qu’explique Frédéric Mitterrand dans son ouvrage ?

 

L’un des chapitres de La Mauvaise Vie (intitulé Bird) traite notamment d’un quartier de prostitution de Bangkok en Thaïlande, qui constitue le terrain sur lequel j’ai travaillé durant ma thèse (Patpong). Frédéric Mitterrand explique qu’il va dans des bars pour y rencontrer « des garçons », qu’il paie pour des services sexuels et qu’il est excité par ces expériences. Or, il convient de préciser que les bars évoqués dans ce chapitre sont insérés au tissu urbain, et se trouvent au cœur d’un quartier de prostitution régulé, encadré, connu et fréquenté. Il n’y a pas d’enfants mis en scène ou prostitués dans de tels espaces. Certes, Frédéric Mitterrand a des relations sexuelles avec des hommes plus jeunes mais ce ne sont pas des mineurs ; en effet, la plupart des hommes qui travaillent dans ces bars oscillent entre 18 et 30 ans.

Sans chercher à banaliser la prostitution, il convient de mettre ces offres sexuelles en perspective, ce qui peut d’ailleurs permettre de comprendre le succès que rencontrent de tels espaces. Ils proposent des offres sexuelles relativement faciles d’accès et encadrées. Ce quartier de Bangkok est sûr, éclairé, le plus souvent bondé et extrêmement touristique. Patpong se présente ainsi comme un endroit festif, un espace de loisirs nocturnes. Il y a la possibilité d’un exotisme, d’un encanaillement sans risque. Et Frédéric Mitterrand témoigne justement de son attrait – voire, parfois, de sa fascination – pour ce type de lieu et les relations qu’il est possible de nouer.

 

 

Est-ce que c’est véritablement du tourisme sexuel ?

 

La catégorie de tourisme sexuel est une catégorie militante, qui peine en réalité à recouvrir des pratiques spécifiques : elle semble faire sens mais personne n’est capable de la définir très précisément. Peut-être vaut-il mieux, pour penser la prostitution touristique, repartir des pratiques et expliciter ce qui s’observe sur place. Il faut d’abord rappeler que la Thaïlande est célèbre pour ses quartiers de prostitution, et ce depuis les années 1970. En effet, durant la guerre du Vietnam, ce pays a servi de base arrière pour les GI américains. Dans certains lieux de détente, des hôtels se sont ouverts pour accueillir des militaires en repos. Des bars (classiques…) sont apparus à côté des hôtels, ont attiré de jeunes prostituées locales et une activité prostitutionnelle s’est progressivement mise en place. A la fin de la guerre, les infrastructures d’accueil des GI ont permis à la Thaïlande de se reconvertir très rapidement en profitant du boom du tourisme international : les touristes civils ont remplacé les militaires, mais les quartiers de prostitution n’ont pas disparu, bien au contraire. Ils se sont même développé avec des offres codifiées et spécifiques, comme les fameux bars a-go-go ou les sex shows, ces spectacles sexuels que l’on voit dans Emmanuelle par exemple. Aujourd’hui, les principaux espaces de prostitution dédiés aux touristes se situent à Bangkok, Phuket ou Pattaya, ces deux dernières villes étant des stations balnéaires populaires. Au sein de ces destinations touristiques, des quartiers se sont spécialisés pour accueillir des touristes étrangers, occidentaux surtout (des farangs), mais aussi – et de plus en plus – des touristes arabes, indiens, ou japonais. Evidemment, ces clients sont en grande majorité des hommes, la prostitution masculine hétérosexuelle étant assez peu répandue, même s’il existe une petite clientèle de femmes attirées par les hommes disponibles ; ce sont notamment des touristes japonaises, pour qui l’homme viril du Sud est un Thaï, alors que les Occidentales tendent davantage à considérer viril le corps des hommes africains ou caribéens.

Il faut comprendre que ces espaces sont véritablement dédiés aux étrangers. Il existe en Thaïlande une prostitution importante de Thaïlandaises pour clients thaïlandais mais ces offres sexuelles sont distinctes, séparées et isolées. Or si la prostitution est officiellement interdite en Thaïlande, elle est tolérée dans ces espaces dédiés aux touristes internationaux, puisque ces bars sont en réalité considérés comme des « lieux festifs » (entertainment places). Au sein de ces quartiers, les offres sont multiples. Les plus connus restent bien sûr les bars a-go-go ; ces établissements présentent les femmes, le plus souvent en maillot de bain sur une estrade centrale, qui dansent le long d’une barre accrochée au plafond. Les clients les sélectionnent et négocient avec elles des relations tarifées qui se déroulent dans un hôtel à l’extérieur de l’établissement. Ce type de bar ne peut présenter sur scène que des danseuses et des danseurs majeurs, encadrés par les autorités, le plus souvent recensés et dont le statut sérologique est régulièrement contrôlé.

Si les danseuses a-go-go pratiquent un sexe monnayé, d’autres jeunes filles agissent de manière plus euphémisée, à l’extérieur de ce type d’établissement, dans des espaces de rencontres plus classiques (bars, restaurants). Elles recherchent des Occidentaux (farangs), avec l’idée qu’un bon farang est celui qui serait capable de « prendre soin » d’elles, avec toute l’imprécision que l’idée de « prendre soin » peut recouvrir… Cela va des rémunérations financières à des rétributions symboliques en passant par toute la gamme des cadeaux ou formes de compensations : invitations au restaurant, au cinéma, achats de vêtements, de téléphones portables, etc. Certains « bons » farangs continuent même de leur envoyer de l’argent d’Europe, d’Australie ou des Etats-Unis. D’ailleurs les jeunes femmes sont le plus souvent à la recherche de ce type de relations suivies. Parfois, certaines unions peuvent se transformer et aboutir à un mariage ; mais les cas sont rares et la finalité première reste avant tout de se garantir un soutien régulier. C’est ainsi qu’on peut observer une certaine évolution dans la gestion du nombre de « petits copains » : si les débutantes se consacrent le plus souvent à des relations exclusives, les jeunes femmes qui ont davantage d’expérience jonglent le plus souvent entre plusieurs farangs... dans une logique quasi entrepreneuriale. Les revenus ainsi cumulés peuvent atteindre des sommes très importantes équivalentes à plusieurs mois de salaire d’un fonctionnaire (infirmier, policier ou instituteur). Mais, bien sûr, les revenus les plus importants sont réservés à une minorité (les plus jolies ou les plus habiles).

 

Qui sont ces jeunes femmes ?

 

Elles sont le plus souvent issues d’Isan, sur le plateau de Khorat, une zone au nord-est de la Thaïlande, longtemps déclassée et défavorisée par rapport à la plaine centrale, historiquement plus riche et développée. Elles arrivent à Bangkok pour occuper des emplois peu qualifiés, principalement dans l’industrie, dans les usines de la périphérie de Bangkok. Le salaire minimum est garanti mais faible (environ 100 € par mois). Or, la prostitution pour étrangers peut rapporter plus, en travaillant moins… Elles gagnent ainsi autour de 25 000 à 30 000 bahts mensuels (550 à 600 €) même si ce chiffre moyen tend à cacher de grandes disparités. A titre de comparaison, un fonctionnaire gagne autour de 10 000 bahts… Ces jeunes femmes sont donc attirées par les espaces prostitutionnels ; le plus souvent des amies leur en parlent et les initient. Une grande part des revenus générés est renvoyée en province, dans leur famille qui tend à fermer les yeux sur les conditions dans lesquelles l’argent a été gagné. Cette situation a longtemps favorisé une lecture de la prostitution comme le résultat d’une sorte de proxénétisme familial… Mais la réalité est autrement plus banale et c’est davantage un mode de gestion par le silence d’une situation prostitutionnelle qui demeure gênante pour les jeunes femmes comme pour leurs parents.

 

Et en ce qui concerne la prostitution masculine ?

 

C’est principalement une prostitution pour une clientèle homosexuelle masculine. Les logiques sont relativement semblables pour les hommes prostitués, à quelques différences près. La principale demeure, à mon sens, le produit de la superposition actuelle entre espaces de rencontres et espaces de prostitution. Les principaux bars gays de Bangkok se trouvent à Patpong et sont ainsi intimement liés au monde de la prostitution. En Thaïlande, il existe une certaine tolérance par rapport à l’homosexualité masculine, relativement visible. Les bars gays en sont d’autant plus attractifs pour les touristes et les espaces de prostitution normalisés. Ainsi quand de jeunes garçons veulent sortir dans des espaces gays, ils se retrouvent rapidement attirés par le milieu prostitutionnel, les capitaux des farangs et la fascination qu’ils peuvent exercer. Il y a ainsi une proximité de fait entre espace de loisir et espace de prostitution. Paradoxalement, un quartier comme Patpong peut également apparaître comme un espace de réalisation, et la prostitution transformée en mode d’affirmation de soi. Cela n’enlève rien à la violence du processus, au contraire, mais traduit justement cette forte intrication qui existe entre des espaces qui, en Europe ou aux Etats-Unis, sont clairement séparés.

Au-delà de la prostitution masculine, c’est certainement l’une des principales difficultés que soulève ce type d’espace. S’ils ne se réduisent pas à la violence un peu univoque décrite par la plupart des discours militants, il est relativement délicat de saisir ce qui se joue tellement les rapports de pouvoir sont entrecroisés et finement imbriqués. Et, pour en revenir à la controverse suscitée par La Mauvaise Vie, la violence des débats qui entourent la vie sexuelle de Frédéric Mitterrand témoigne justement de l’émotion que la prostitution touristique continue de susciter et de la difficulté – que nous éprouvons tous – à se détacher d’une perspective malheureusement réductrice sur les relations qui conjuguent sexe et intérêt.

Propos recueillis par Sylvain Pattieu

1 ROUX, S. « Les économies de la prostitution. Sociologie du tourisme sexuel en Thaïlande », Thèse de sociologie sous la direction de Didier Fassin, EHESS, Paris, 2009, 475 p.

Ecrit par libertad, à 22:38 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  libertad
18-10-09
à 22:40

Excellent article qui remet à leur place les fantasmes dominants sur le tourisme sexuel
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  talneo
19-10-09
à 14:44

Cas particulier?

> (forme d’exploitation ou choix ? liberté ou contrainte ?)

Pourquoi toujours traiter, par principe, la critique de la prostitution comme un cas particulier à isoler de la critique du travail?

J'ai un travail "normal" (bon, chômeur là mais sinon "normal"), je ne travaille pas avec mon sexe mais avec mes bras et mon cerveau. Mais quelle différence? Je ressent clairement ce travail comme une forme d'exploitation imposée par la contrainte, à moins que l'on ne considère la possibilité de mourir de faim dans la rue comme une source de liberté. J'ai juste le droit de choisir mon "proxénète" et mes clients, comme les prostitués.

La prostitution n'est pas un travail où n'importe qui pourrait s'épanouir, mais policier non plus, ouvrier non plus, sportif non plus... Chacun choisit la solution la moins pire pour survivre, selon ses besoins et ses capacités.

Je dirais que l'on peut remettre en cause le travail (donc le capitalisme) mais si on l'accepte, il faut logiquement accepter aussi la prostitution.
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  Satyre
19-10-09
à 17:01

Patron ou proxénétes à chacun son mac..


patrons ou proxénetes à chacun son mac..

Me rendant moi même une fois par mois dans ces bordels institutionnalisés que l'ont nomme aujourd'hui "pôle emploi" pour ne pas risquer de perdre le dédomagement que je considére comme un du compensant notre perte historique d'autonomie, j'ai non seulement le sentiment de me rendre dans un commissariat afin de prouver mon degré de soumission dans la recherche d'une passe à pas cher, mais aussi finalement de faire "la pute"  éspérant séduire un patron qui m'achétera sur cet immense foire au esclaves que l'ont nomme le marché du travail..


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  Cossery
19-10-09
à 22:45

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..


Il ne tient qu'à toi de t'en libérer ;D ... Sinon je partage ton opinion. Il y a quelques années, aller à l'ANPE a été l'expérience la plus humiliante de ma vie. J'en suis parti en déchirant ma carte au nez de la "conseillère". Bon, sinon l' affaire Mitterrand, je m'en fiche complètement, elle est révélatrice d'un fait avéré : nous n'avons pas évolué depuis le temps des Romains et des orgies. Les puissants sont toujours les mêmes, leurs attitudes n'ont pas changé.
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  Satyre
20-10-09
à 13:00

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..


derrière le tourisme sexuel, il n'existe finalement que l'exploitation de la misère de ceux qui ne possédent rien par par ceux qui possédent tout et peuvent ainsi s'acheter le corps des autres, et cela m'écoeure tout comme le travail en générale qu'il soit mentale ou manutentionnaire ! et c'est pour cela que dès l'école primaire j'étais déja un cancre rêveur  refusant de s'assoir sur une chaîse et jouant aux billes en pleine classe tout en ne comprenant pas pourquoi ont m'obligeait à rester enfermer du lundi au vendredi dans ces camps de dressage que l'ont nomme l'école.
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  OgRuR
20-10-09
à 15:11

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Ce qui étonne c'est que neveu d'un assassin d'Etat, on s'accommode de son nom pendant plus de vingt ans, qu'on rejoigne le gouvernement d'un autre assassin d'Etat et qu'on trouve, sans scrupules, les ressources de bander... Roux est une truffe.
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  Broutchoux
20-10-09
à 16:10

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

OgRuR, Roux n'a pas fais un thèse sur Fréderic Mitterand mais sur le tourisme sexuel. En plus de s'opposer aux croyances la science s'oppose aussi aux idéologie ; deux notions qui se rejoignent souvent.
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  OgRuR
20-10-09
à 16:21

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Mais il a répondu à une question qu'on lui posait sur F.Mitterand dans des termes qui ne souffrent aucune équivoque. On s'étonne d'ailleurs qu'il ait cette certitude de l'absence de mineurs dans un bar dont il est question... Plus qu'étrange car il me semblait, naïvement, qu'un bar est un lieu de passage et non une caserne militaire...
Il convient de savoir tendre l'oreille quand on lit mon cher monsieur...
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  Broutchoux
20-10-09
à 16:33

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Pourquoi devrais-je tendre l'oreille en lisant ? Dois-je entendre des voix ? :)
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  LordPepper
20-10-09
à 16:37

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Personnellement, je n'ai fait aucune étude, alors je peux pas certifier de comment fonctionne les bars en Thaïlande. Par contre, je sais que dans la ville où je vis il y a des bars clairement catalogués prostitution et ces bars là, j'y rentre pas moi même qui suis majeur comme ça en souriant. S'ils ont envie d'empêcher quelqu'un de passer, genre un mineur, à priori ils peuvent.

D'ailleurs, dans ces bars là, mais dans plein d'autres aussi, sans qu'ils soient estampillés prostitution. Y a même des boîtes où on te demande ta carte d'identité alors bon...

Après, moi, je sais pas tout, et encore moins comment fonctionne les bars en Thaïlande. Il y a ici une source qui a étudié la question, une seule source c'est un peu léger pour le croire sur parole, ça demande juste à être vérifié.
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  OgRuR
20-10-09
à 18:09

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Car pour la première fois nous voyons un modèle de régulation, d'encadrement et de contrôle exemplaire qui nous assure que dans cette partie du monde, dans ce quartier et plus précisémment dans ce bar le capitalisme est propre... Ce qui est étrange parce qu'à tous les endroits de commerce et d'entreprise que j'ai fréquenté ce n'était que corruptions et tricheries variées dont du reste les grands scandales (sang contaminé, vache folle...) attestent.  Car la seule ambition du marchand est de satisfaire son bilan d'où vient qu'on encadre si parfaitement là et pas ailleurs. Se pourrait-il que la prostitution infantile soit justement ce qui satisfait les bilans des marchands et qui justifie des voyages des touristes vers cette destination. On aurait tort de la maquiller n'est ce pas? Et quand un sociologue vient étudier une entreprise, spontanément la direction lui révèle toutes les tricheries et toute la corruption qui l'expose à la loi, dans le seul but de favoriser les études sociologiques au détriment des chiffres de l'entreprise. Il suffit que Frédéric Mitterand foule un endroit pour qu'il recouvre sa presque "pureté", que tout y soit agencé harmonieusement, en respectant scrupuleusement la loi et sa "honte" ses "je me sens coupable" ont une explication rationnelle, la communication politique. Car Frédéric Mitterand qui est aussi honnête homme que son président, et c'est bien pourquoi il est ministre, F.M révèle l'intégralité de ses pratiques privées. Pourquoi voyage-t-il en Thaïlande où la prostitution infantile est connue de préférence à un autre pays où il aurait pu trouver des adultes prostitués?

Se pourrait qu'une étude sociologique devienne un dépliant touristique du moment qu'au passage du sociologue on déroule le tapis rouge, on soigne, on désinfecte, on récure? Comme un article d'un quotidien régional sur la prostitution à Bordeaux, avec carte à l'appui, s'apparentait bien plus, en l'absence de critique sociale probante, à un dépliant pour touriste plutôt qu'à un texte de fond.

Le seul témoignage dont je dispose sur les bordels de Bangkok c'est un ami dont je n'ai pas de raisons de remettre en doute la parole qui me l'a fourni. Par deux fois, deux prostituées différentes lui ont offert à boire, lui ont payé un repas et se sont données à lui sans lui réclamer d'argent. Où est l'encadrement?

Tout ceci est dicté par une voix qui n'agréera peut-être pas brouchoux... 

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  OgRuR
20-10-09
à 18:13

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Et si un jeune homme de 14 ans avait offert à boire à Mitterand, s'il lui avait offert le repas et l'avait invité à partager sa couche sans le faire payer? Pourquoi diable ne l'avouerait-il pas?
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  libertad
20-10-09
à 18:26

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

"en Thaïlande où la prostitution infantile est connue de préférence à un autre pays"
Il est des évidences qu'il faut parfois démontrer car les légendes urbaines ne sont pas loin ! voir l'excellente étude publiée sur ce site concernant la pseudo"traite des blanches"
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  OgRuR
20-10-09
à 22:39

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Si vous amputez la phrase de sa seconde partie et alors que je suis coupable d'avoir manqué à la ponctuation vous en changez quelque peu le sens Libertard...

"Pourquoi voyage-t-il en Thaïlande où la prostitution infantile est connue, de préférence à un autre pays où il aurait pu trouver des adultes prostitués?"

Car oui en Thaïlande il est notoire qu'il y a une prostitution de mineurs. Mais sans doute d'autres destinations sont-elles plus propices. Elles sont sûrement moins connues du grand que des..."spécialistes"... 

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  libertad
20-10-09
à 23:04

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

"Car oui en Thaïlande il est notoire qu'il y a une prostitution de mineurs"
C'est bien ce notoire que je remet en cause, le notoire répété à l'infini ne nécessite jamais de démonstration, il devient un lieu commun, ce genre d'affirmation sert le plus souvent à nouer des solidarités nationale comme je l'ai démontré par exemple avec cette belle unanimité  sur l'exploitation sexuelle des femmes lors du mundial de foot, là aussi il ne servait rien de démontrer, c'était évident : de la droite à une partie des anarchistes, le seul problème est que ça ne reposait sur rien.
Comme le dit bien le texte, ces campagnes viennent toujours de la même source : "des activistes chrétiens en lutte contre le tourisme international, des féministes et des abolitionnistes qui condamnent la prostitution". Cette coalition hétéroclite à l'origine de ces campagnes n'a rien de commun avec les anarchistes
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  OgRuR
21-10-09
à 09:22

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Tu as raison il n'y a pas de prostitution en Thaïlande à l'exception des endroits dûment répertoriés par Roux et selon ce qu'en dit Roux. D'ailleurs il n'y a peut-être pas même d'enfants en Thaïlande. Il est bien connu que les pays pauvres ne le sont pas véritablement et qu'ils sont commercialement mieux encadrés, mieux contrôlés, de vrais modèles de transparences.
D'ailleurs moi-même je n'ai jamais rencontré de jeunes filles d'à peine 14, 15 ans, en France même, qui se prostituent occasionnellement pour obtenir quelques sous. Il est notoire que c'est le fruit de mon imagination..
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  OgRuR
21-10-09
à 09:27

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Je me moque des causes communes démagogiques et hypocrites LIbertad. Je n'ai pas attendu l'affaire Mitterand pour me faire une opinion sur tous ces sujets et je ne suivrais certes pas les pas d'Hamon et des chrétiens et du FN. Il te suffit de relire le commentaire premier que j'ai laissé sur le sujet pour admettre que j'ai une opinion sur la sexualité des hommes de pouvoir qui ne me prédestine sûrement pas à emboiter le pas de leurs causes. Elles ne seront jamais, émanant d'eux, les miennes
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  OgRuR
21-10-09
à 09:30

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

A méditer l'avertissement de Pascal "ceux qui disent les mêmes choses ne les possèdent pas de la même manière" et en l'occurence je n'ai pas même dit les mêmes choses que les contempteurs de Mitterand dans cette affaire. Mais s'il advenait que nos propos se ressemblent ce ne serait que d'apparence et je ne me rangerai pas à leurs côtés.

Tout ceci pour nous éviter parfois des amalgames injustifiées et une perte de temps...

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  libertad
21-10-09
à 10:57

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Désolé mais les lieux communs que tu invoques sur la prostitution enfantine ne sont que des lieux communs, qu'il puisse y avoir des enfants prostitués occasionnellement, nul ne le nie, le crime étant une dimension de l'humanité, que cela soit un phénomène social, cela reste à démontrer, sinon on tombe dans le mythe, bien pratique pour les coalitions moralisatrices évoquées qui luttent en fait contre la prostitution.
Relire à ce sujet "Femmes de mauvaise vie et femmes perdues" : "La distinction entre les enfants et les adultes est volontairement troublée pour développer une vision des victimes correspondant à l'image de personnes jeunes et sans défenses. Un rapport de l'UNICEF indique que la majorité des filles victimes du « trafic » entre Burma et la Thaïlande ont entre 12 et 25 ans (UNICEF 1995: 38). Aucune indication n'est donnée quant au pourcentage de filles mineures. Une tentative particulièrement grossière pour lier la question de ces « enfants» et de la « prostitution » s'incarne dans la série de photos qui illustre le rapport de GSN (1997). La légende indique :
« Sveta », une moscovite de 15 ans, travaille comme prostituée. Nous la voyons ici racoler un policier russe. En dessous, chez elle, elle coiffe ses cheveux de poupée (GSN 1997:9)."
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  Broutchoux
21-10-09
à 12:04

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

A souligner aussi comme ça était dit plusieurs fois ce qui sous-tend ses discours flous qui amalgament pédophilie, prostitution et homosexualité est la normalisation de la sexualité, à savoir : hétérosexualité dans le cadre du mariage. 
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  Meloodie
21-10-09
à 19:19

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Pour avoir été en Thailand et y avoir travaillé un peu, je ne peux pas témoigner dû fait qu'il y a plein d'enfants dans les bordels.  J'ai vu des femmes qui paraissaient jeunes mais elles étaient des femmes.  En revanche, j'ai vu un nombre incroyable de femmes ''migrantes illégales'' en provenance de la Birmanie.  Elles font ce qu'elles peuvent avec ce qu'elles ont et je peux affirmer que plusieurs d'entre elles n'ont pas la vie facile.  Elles vivent dans la clandestinité pour ne pas être déportée en Birmanie et elles n'ont absolument aucune chance que leur statut soit régularisé.  Personnellement les histoires d'horreurs que j'ai vu ne concerne pas des enfants prostituées mais plutôt toutes ces femmes (majoritairement des birmanes) qui meurent du sida au centre communautaire de Empower, une ONG gérée par des travailleuses du sexe (http://www.nodo50.org/Laura_Agustin/unwanted-rescues-a-poster-from-thailand).
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  libertad
21-10-09
à 21:33

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Effectivement ton témoignage confirme le point de vue développé dans le texte que j'ai cité, la prostitution des enfants est quelque qui peut exister ponctuellement mais n'est pas un phénomène social, quant à la situation des prostituées elle rejoint celle de l'exploitation des travailleurs migrants et sans papiers
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  OgRuR
22-10-09
à 11:33

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

"Ponctuellement" le mot est de sortie. Tout ce qui est ponctuel n'est pas conjoncturel...et nous voyons déjà l'exception tomber, abandonnée de tous, et la règle générale être seule prise en compte, dans les décisions politiques... Ce qu'on estime pas être la règle générale mais ce qu'on s'arrange pour être la règle générale. Toutes les études servent à cela: elles obéissent à une orientation politique pré-définie.

 Libertard récuse le lieu commun d'une prostitution infantile développée et il impose le dogme d'une prostitution infantile occasionnelle. Le lieu commun contre le dogme et tout cela parce qu'il y a encore des libertaires poreux à la sacro sainte loi des chiffres...

Je sais qu'un chef d'entreprise français entretenait une famille marocaine parce qu'il visitait régulièrement une jeune fille de 15 années. Croyez-vous qu'on se précipiterait vers le fringant Roux pour lui signifier, patron français et famille marocaine, qu'on veut le faire entrer dans la confidence pour la grande cause de la sociologie?

Ce que je sais de source sûre c'est qu'une équipe municipale d'une petite ville du Sud-Ouest, invitée par la municipalité d'une ville russe qui lui était jumelée, s'est trouvée priée de gagner l'étage de la salle des fêtes. Dans une grande pièce les attendaient de petites poupées russes, de 12-13 ans, nues. Evidemment Libertad objectera que c'est l'exception. Comme si les gens avaient pour habitude de dévoiler de tels secrets...

La part d'opacité de la prostitution infantile vous ne la connaîtrez pas pour l'évidente raison qu'elle est réprouvée et qu'on s'en tient partout, maffias, mac, clients, à la loi du silence.

J'ai souvent remarqué lorsqu'un fait incongrue, inhabituel m'arrivait aux oreilles, qu'il semblait isolé, qu'il était plus répandu que je ne pouvais le croire et qu'il devenait bientôt un fait de société soigneusement caché partout. Il s'est écoulé de nombreuses années avant que des filles parlent des viols qu'elles avaient subi. Il y avait une omerta et notamment parce que de tels viols arrivaient en famille. J'en ai rencontré une et naturellement plusieurs autres qui au même moment se sont confiées parce que quelque chose les libéraient de le faire. Ce qui n'était pas imaginable dix ans auparavant. Le fait que j'ai connu, en France, des mineures (14 ans) qui se prostituent occasionnellement, indique que le phénomène est plus fréquent. Ces mineures étaient issues de familles de classe moyenne. Elles avaient de quoi manger, de quoi se vêtir, elles étaient sans autres besoins que des besoins attachés à leur volonté d'émancipation. Alors si l'on se prostitue, occasionnellement, pour "si peu", dans des pays relativement riches, dans des familles convenablement pourvues, que croyez-vous qu'on fasse là où règne la pauvreté qu'on faisait déjà dans les siècles passées, quand la misère était répandue en France?

Debord parlait de "toute cette clandestinité de la vie privée" sur laquelle on ne possède jamais que des documents dérisoires.

Broutchoux. Ce que vous dites, cet amalgame, ne me concerne nullement. J'espère que vous n'en doutiez pas.

Mélodie: j'ai parfois bien du mal à discerner l'âge des jeunes filles. Entre 13 et 18 ans il n'y a parfois guère de différences. Je note de plus s'agissant des asiatiques qu'elles ont des visages qui ne paraissent pas trahir la vieillesse et leur morphologie, souvent fine, à tout âge, complique la distinction d'âge 

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  OgRuR
22-10-09
à 12:05

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Lorsque j'étais étudiant un bon de mes amis avait entrepris de me faire faire le tour des lieux de prostitution à Bordeaux. On voyait clairement qu'il y avait une prostitution visible, connue de tous, sur les grands axes, à la sortie des boîtes et effectivement il s'agissait de femmes. En revanche il m'a mené dans des endroits reculés où les prostitués, garçons et filles cette fois, ne paraissaient que si la voiture marquait un temps d'arrêt. Il était averti, il fallait connaître les emplacements. Je ne saurai dire si ces jeunes gens étaient mineurs mais ils étaient bien jeunes. La question mon ami et moi nous ne nous la sommes pas posés pour l'évidente raison que nous étions amis et que si l'un de nous préférait les jeunes garçons ou les jeunes filles nous ne nous le serions pas reprochés. C'était une loi muette entre nous.

Et Gide? Un cas isolée à une époque isolée?
Le capitalisme serait rentré depuis dans l'âge de la moralité?!!

La maffia est désormais intégrée à l'Etat. Dans ce spectaculaire intégré il n'y a pas de raisons que le spectacle de sa propagande porte tort à ses affaires et qu'elle pointe un doigt accusateur sur l'une de ses sources de revenus: le tourisme sexuel. Autrement que comme le fait: c'est à dire que chaque fois qu'il s'exprime sur le sujet, et est-il toutes les apparences du moralisateur, le spectacle fait en réalité l'apologie de ce tourisme et il offre à la vue de ses clients potentiels un vrai dépliant touristique.
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  OgRuR
22-10-09
à 12:37

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Pour finir les voyages des écrivains "militants" de la cause pédophile, Tony Duvert et Gabriel Matzneff, sont connus: Matzneff, "la violence du billet de banque qu'on glisse dans la poche d'un jean ou d'une culotte (courte)" des petits prostitué d'Egypte ou du Maroc, n'est pas "une douce violence".

En 2005 septs militants de la NAMBLA sont arrêtés parce qu'ils voulaient passer la frontière des Etats Unis au Mexique pour coucher avec des garçons.

Kerouac parle quelquefois des bordels de Tijuana, à la frontière des EUA et du Mexique. On y trouvait des femmes, des jeunes femmes et des mineures. Il a ainsi couché avec une jeune fille de 13 ans.

Ce n'est pas parce que le spectacle organise une répression de la pédophilie qu'il n'y a pas de marché de la pédophilie. Le capitalisme ne saurait se passer d'une telle source de revenus. La propagande envoie un message contradictoire de la manière dont, en sous main, il gère cette affaire probablement lucrative. Croyez-vous qu'on crie sur tous les toits, chiffre à l'appui, que des soldats français sont abattus à Bosnie par des balles françaises vendues à leurs ennemis? Cette confidence je l'ai évidemment recueilli dans le secret d'un appartement, de la part d'un ancien engagé, qui a fait près d'un an d'hôpital psychiatrique après avoir vu périr des copains fauchés par des armes et des balles Dassault.

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  Broutchoux
22-10-09
à 13:18

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Dire que les sciences en général et la sociologies en particulier sont au service du pouvoir n'est pas infondé mais est pour le moins réducteur. Bourdieu disait qu'un universitaire n'avait rien à faire sur un plateau de télévision car en le faisant il pervertissait sa discipline. Est-ce que le travail de Loïc Wacquant, pour ne prendre qu'un exemple, sur la population carcérale, est au service du pouvoir ?
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  OgRuR
22-10-09
à 14:11

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Je vous l'accorde
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  OgRuR
22-10-09
à 14:27

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Voir à ce propos "Les entrailles de mademoiselle"

http://www.entrailles.fr/

Une amie qui par modestie préférerait qu'on la définisse encore étudiante plutôt que sociologue. Et c'est d'ailleurs ce qui importe en l'occurence: l'intention du scientifique et du sociologue autant que la destination de son travail.

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  Broutchoux
22-10-09
à 17:38

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Bah l'intention est de déconstruire et la destination est la recherche de la vérité.

Le contraire de prendre un cas individuel pour en faire des généralités.
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  OgRuR
22-10-09
à 19:40

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Je vous accorde un nom et une réflexion et je vous vois retomber, vainqueur, dans la plus plate naïveté...

Ce qui nous différencie c'est simplement que j'estime que l'allégeance est la règle et sa contradiction l'exception. Vous tenez un avis différent.

De toutes façons s'agissant de sciences, aussi louables sont les intérêts des chercheurs, ils sont systématiquement récupérés à des fins infâmes. Ce qu'aucun chercheyr ne devrait ignorer. Voir l'excellent "La courte paille" de Jean Malaquais. Voir Hiroshima, Auschwitz et nous verrons bien ce que donnent dans un avenir proche les nano-technologies.

Debord n'a pas écrit "ne travaillez pas" pour seulement encourager la paresse... 

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  Broutchoux
22-10-09
à 20:01

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Cher OgRuR, vous êtes très malin.
Si vous avez descellez de la naïveté dans mes propos dîtes moi où que je puisse m'améliorer.
Vous parlez d'allégeance en tenant un discourt dominant, du moins sur ce sujet.
Pour le reste il me semble que le débat se limitait au sciences sociales.
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  libertad
22-10-09
à 23:53

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Ogrur se base sur des cas isolés mais ne démontre pas que la prostitution enfantine représente le phénomène social qu'il prétend et qui serait un marché nécessaire au système capitaliste.Cette affirmation jamais démontrée sert surtout de prétexte à une coalition réactionnaire et puritaine pour combattre la prostitution en tant que telle. Rajeunir les femmes qui se livrent à la prostitution, les rapproche en effet du statut que cette coalition hétéroclite accorde aux femmes : celui d'enfants mais c'est aussi de leur part prendre leurs désirs et leurs fantasmes pour la réalité. On ne peut affirmer sans prouver , on ne peut généraliser le particulier sans preuve de l'étendue du phénomène c'est l'arme habituelle pour faire passer des mesures réactionnaires.
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  OgRuR
23-10-09
à 01:19

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Oui Libertad je suis réactionnaire... Si vous consentiez à descendre de la rigidité de vos certitudes, car je n'ose imaginer que vous êtes d'une aussi habileté que celle que me prête Broutchoux, nous aurions toutefois pu avancer le débat. Mais vous aimez le faire stagner là où il est depuis fort longtemps sans que la condition des prostituées ait évoluée et on peut même prétendre qu'elle s'est sérieusement aggravée après les paroles tenues par Douste-Blazy "il faut que la rue devienne un enfer pour les clochards et les prostituées". En somme voilà, par votre entetement, une cause parfaitement servie...

Je passe sur l'insulte, car s'en est une de libertaire à libertaire, "réactionnaire". Vous aurez selon votre raisonnement que tout doit se prouver par les chiffres du mal à énumérer les affreux catholiques de mes amis. Je tiens le catho-libertaire Louis Calaferte pour moins coincé que vous ne l'êtes. Ce qu'enseigne le spectacle quand on s'y oppose c'est qu'il ne faut pas s'y fier. Les cas que j'évoque ne sont pas suspects d'y prêter allégeance et l'on peut dans le plus grand secret répandre des phénomènes qui sont en tous points contredits par les études officielles. Je n'affirme rien concernant la quantification de la prostitution enfantine, c'est vous qui êtes si rigidement coincé dans la loi des chiffres (qui n'a jamais servi qu'une seule cause), qui vous y accrochez. J'opère par logique à partir de ce dont je suis assuré parce que j'en ai été le témoin.

Je vous en prie qu'il ne vous prenne l'envie de me traiter la prochaine fois d'agent de l'Etat... J'ai une sincère admiration pour Ginsberg qui fut membre de la NAMBLA. J'ai lu tout Kerouac. J'ai pour Gide la considération qu'on doit à l'ami de Malaquais et d'autres écrivains pauvres et métèques. J'ai été amoureux d'une jeune fille de 15 ans voilà peu et je préférerai une aventure avec une prostituée qu'un mariage avec une ministre du culte catholique. Mais effectivement bien que la tentation fut grande je n'ai jamais monnayé l'acte charnel. J'y étais résolu il y a peu mais le sort a mis sur un trottoir un pigeon blessé. Ni les vétérinaires, ni les municipaux ne voulaient se déplacer. les commerces alentour étaient indifférents. J'ai trouvé une femme originaire de la campagne qui accepte de le recueillir. Alors j'ai pensé à ces vers de Baudelaire

"si vous la revoyez bizzaremment parée

trainant dans le brouillard un talon déchaussé

et l'oeil nu et l"oeil bas comme un pigeon blessé

messieurs ne crachez pas de jurons ni d'ordures

au visage fardée de cette pauvre impure

que déesse famine a par un soir d'hiver

contraint a relever ses jupons en plein air"

La Sarah de Baudelaire m'a dissuadé de franchir le pas...

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  libertad
23-10-09
à 11:02

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Ogrur, il est inutile de vouloir jouer au martyr, j'ai seulement qualifiée de réactionnaire la coalition qui utilise le phantasme de la prostitution enfantine à grande échelle comme argument politique. Nul libertaire n'est obligé de faire le choix de se rallier à cette coalition.
"l'on peut dans le plus grand secret répandre des phénomènes qui sont en tous points contredits par les études officielles"
Dans le secret on peut répandre tout ce qu'on veut y compris les fantasmes de réseaux pédophiles dont l'existence n'est jamais démontrée, de réseaux satanistes enlevant des enfants  pour les livrer à des ogres. L'esprit humain est capable, dans le secret d'inventer beaucoup. Faut-il baser sur tout cela des actions et des politiques ? On n'a pas fini alors, toutes les légendes urbaines nous donneraient matière à agir.
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  Broutchoux
23-10-09
à 17:07

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

OgRuR, personne ici ne cherche à justifier la pédophilie comme tu sembles l'insinuer dans ton dernier post.
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  OgRuR
23-10-09
à 19:41

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Broutchoux vous devez avoir un accès de fièvre semblable au mien...

Et maintenant je joue les martyrs... Je n'ai pas parlé de secte sataniste. J'ai parlé de ce dont j'ai été le témoin LIbertard. On peut aussi nier comme vous le faites la réalité du moment qu'elle n'est pas authentifiée et cautionnée par le spectacle. Mais dans ce cas ça fait de vous un complice. Ce n'est pas la peine d'outrer votre propos pour disqualifier mes arguments et tenter de les ridiculiser ainsi.

Quand à me prêter l'intention de rallier le camp des réactionnaires. Je vous renvoie une fois de plus à l'extrême intelligence de Blaise Pascal cité plus haut. Vous pouvez vous passer d'être intelligent, c'est votre droit. Quand Pasolini refuse de soutenir les étudiants parce que les flics sont des gens du peuple et les étudiants des bourgeois, ça ne le rallie sûrement pas aux conservateurs. D'ailleurs les italiens ne s'y sont pas trompés qui étaient des centaines de milliers à son enterrement. La vie est n'est pas plus carrée qu'elle est péchue Libertard.

S'il y avait des prostitués mineurs à Bordeaux. Il y en avait dans d'autres villes. S'il y en avait dans un pays riche, nécessairement il y en avait plus dans les pays pauvres. Et fort probablement il y en a dans les endroits où la prostitution est l'une des cibles privilégiée du tourisme. Le petite prostituée de Kerouac se trouvait naturellement au milieu de filles plus âgées. C'était comme tout commerce de "gourmandises" un service à la carte. Les mineurs de Matzneff et Duvert ne sont probablement des exceptions parce qu'ils ne semblent, avertis, avoir aucun mal à les trouver et jamais ils n'ont été inquiété en Egypte et au Maroc.

Si l'on avait attendu que la majorité des journaux, les études, la chambre, les programmes politiques prennent en considération la famine à Paris il n'y aurait pas eu la Commune. Strindberg fut le seul en Suède à parler de la condition déplorable des gens dans "Le peuple suédois". Son livre était isolé mais les spécialistes conviennent aujourd'hui, non sans dépit, de la terrible misère qui régnait en Suède à la fin de XIXème siècle. Et Strindberg qui fut bien accueilli par le peuple, rabroué régulièrement par le pouvoir et les journaux, passant pour un fou, étant obligé de s'exiler, Strindberg est considéré aujourd'hui comme le plus grand dramaturge de langue suédoise.

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  Broutchoux
23-10-09
à 20:38

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Heu...Relier le nombre de personnes à l'enterrement de Pasolini au fait qu'il ait soutenu les flics plutôt que les étudiants est un raccourci un peu rapide, je pense que son œuvre cinématographique à dû jouer un rôle. Mais vous avez l'air d'affectionner les raccourcis...
La commune maintenant. Pourquoi la commune ? Admettons. Je ne suis pas spécialiste mais je crois qu'elle a fait œuvre révolutionnaire également pour la libération sexuelle contre l'ordre moral de l'époque. Les ouvrages et études sur des sujets qui nous intéressent sont avant tout des outils de réflexion et de militantisme, pourquoi s'en priver ? Ils ne sont pas réservaient qu'aux détenteurs de l'autorité. " La sociologie est un sport de combat".
Stringer ?Vous voulez parler Stig Dagerman ?Merveilleux romancié. Pas vraiment ignoré puisqu'il a reçu le prix Nobel de littérature.

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  Broutchoux
23-10-09
à 21:03

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Il s'agit bien de Strindberg, autant pour moi.
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  OgRuR
23-10-09
à 21:40

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Broutchoux vous avez l'art, naïf, de me prendre pour un con... Je n'ai évidemment pas dit que les gens s'étaient rendus massivement à l'enterrement de Pasolini parce qu'il a soutenu, dans un premier temps, les flics plutôt que les étudiants. Vous comprenez mal l'implicite: ils sont venus c'est qu'ils n'ont probablement jamais considéré Pasolini comme un réactionnaire, comme quelqu'un qui ferait le jeu des réactionnaires, en dépit de ces engagements parfois "surprenants" pour les caciques et les militarisés de la cause communiste. Les gens étaient probablement plus intelligents, moins idéologisés, moins dogmatiques, en un mot plus proche de la vérité du poète que nos intellectuels, fussent-ils libertaires. Ces gens là comprenaient la vie parce qu'ils l'enduraient.

Dagerman n'a pas été Nobel. mais il y a effectivement un prix Stig Dagerman, émanant de l'académie Nobel, il me semble, qui récompense des auteurs. Sûrement pas ignoré du public, Dagerman en proie à bien des tortures intérieures et notamment parce qu'il "jetait des pavés dans la marre", Dagerman s'est suicidé à l'âge de 34 ans...

Le jet de "pavés dans la marre" est dangereux...

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  Broutchoux
23-10-09
à 22:17

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

L'art naïf, c'est joli :). Je comprends mal l'implicite ? peut-être. En tout cas je ne sous estime et ne méprise personne ici.

Vous préférez vous référer à des romans anciens et utiliser des "si" plutôt qu'à des études sociologiques contemporaines pour décrire la réalité c'est votre droit.

"Ces gens là comprenaient la vie parce qu'ils l'enduraient." D'où l'intérêt de s'organiser de façon autonome pour défendre ses droits. 
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  libertad
23-10-09
à 22:52

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Ogrur tente de noyer le poisson avec des références littéraires mais ne montre pas que sa généralisation abusive de faits individuels repose sur autre chose que des fantasmes.
Sur la preuve de la prostitution enfantine comme fait social, il ferait mieux de citer les oeuvres de Myriam Badaoui !
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  OgRuR
25-10-09
à 10:32

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Libertad... Tu ferais donc paraître sur l'en dehors des textes écrits par Myriam Badaoui?

En somme tu tiens quelle genre de position de dénégation Libertad? Celle d'Alzheimer?

http://endehors.org/news/le-marche-du-sexe-au-pays-de-l-eternel-sourire


L'État essaye de « limiter » les dégâts en l'isolant dans des zones bien précises (le quartier de Patpong à Bangkok, les stations balnéaires de Pattaya ou Pukhet par exemple), voire en légalisant l'activité. Ces tentatives d'organiser la profession répondent à deux nécessités: d'une part, lutter efficacement contre la prostitution infantile et la pédophilie (25000 à 30000 filles de moins de 15 ans et de 30000 à 50000 garçons qui satisfont la clientèle pédophile selon les données des services de santé) et, d'autre part, ne pas tirer un trait sur les millions de dollars qu'elle engendre, pas moins de 13 % du PIB en 1995. La lutte est donc très légère... Pour être totalement honnête, il paraît effectivement ardu de combattre la prostitution quand celle-ci, sous des noms moins transparents - massages ou sexy-shows, vers où tout chauffeur de taxi qui se respecte tentera de vous entraîner sert d'arguments de vente pour les touropérateurs. Il est encore plus difficile de lutter quand on sait que la prostitution reçoit la protection officieuse de la police, au point que certains n'hésitent plus à dénoncer un véritable État proxénète"

 

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  Broutchoux
25-10-09
à 11:04

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Pour revenir à l'interview initial, Sébastien Roux parle d'un endroit précis qui a fait l'objet de son étude. Je doute que sur les 475 pages de son ouvrage il n'y en ait pas quelques une consacrées à la pédophilie. Encore faudrait-il lire son livre.
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  libertad
25-10-09
à 11:51

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Ogrur, merci de me rappeler l'existence d'un article vieux de 5ans qui montre que ma vigilance n'est pas sans faille  : cet article ne cite aucune source précise et vérifiable. Pour ma part je ne nie pas l'existence de la prostitution d'enfants,comme toute activité criminelle humaine elle existe,  je considère que ce phénomène n'a pas l'ampleur que certains prétendent pour justifier des politiques anti-prostitution en faisant l'amalgame et entre trafic des femmes et des enfants.
Quand a ce qui raconte Myriam Badaoui, il n'est bien sur pas question de publier ici ses élucubrations qui ne sont que l'expression de fantasmes repris avec sérieux par des coalitions réactionnaires.
Pour l'article "vers un tourisme sexuel de masse" publié par le Monde diplomatique, il n'est bien sur pas question de le publier sur l'En dehors où le point de vue abolitionniste est combattu clairement, je n'ai jamais prétendu être neutre ! Ce point de vue bénéficie du soutien de toutes les instances gouvernementales, c'est suffisant il me semble :-)
D'ailleurs ce texte ne fait que reprendre les argument habituels des abolitionnistes : il n'y a de prostitution que forcée pour les femmes adultes et refus de la distinction prostitution enfantine, prostitution adulte pour "émouvoir"les donateurs et les autorités, la ficelle est usée depuis la traite des blanches!
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  Meloodie
26-10-09
à 21:07

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Pour ceux et celles que ça pourrait intéresser ! 

Communiqué de presse : 26 octobre 2009

FRENCH VERSION


Il a été porté à notre attention qu'il y a toujours un débat en
cours autour de la question du ministre français de la Culture,
Frédéric Mitterrand, et son aveu d'avoir payé pour des rapports
sexuels avec des professionnels du sexe en Thaïlande. Nous avons vu
ces attaques contre lui provenant à la fois de la gauche et de la
droite de la politique française- attaques que nous voyons à la fois
comme homophobes et anti-travailleurs du sexe.

Pire encore, nous les voyons comme racistes, une vision orientaliste
des élites des deux côtés de la politique française qui construisent
une representation des travailleurs du sexe thaïs, en quelque sorte
«en position de passivite» et incapable de choisir ce que nous
faisons. En Thaïlande, tous les travailleurs de sexe masculins sont
désignés par le terme «Nong», qui signifie garçon. Nous ne sommes pas
des garçons forces en dessous de l'age legal contraints à l'esclavage
sexuel. " Nous sommes des gens dans un pays pauvre qui exercons notre
choix de vivre et de gagner de l'argent pour nous memes et soutenir,
notre famille et notre pays.

L'argent que nous gagnons et que nous envoyons chez nous dans les
zones rurales de la Thaïlande est beaucoup plus important que tout
programme de développement international et soutient beaucoup plus de
personnes.
Le tourisme en Thaïlande est la deuxième industrie de notre pays et
les gens ont des rapports sexuels pendant les vacances. Sont-ils
censés rester célibataires? Est-il aujourd'hui inacceptable pour les
Européens d'avoir des rapports sexuels avec des Asiatiques au cas où
ils nous exploiteraient? Si les politiciens français sont si
préoccupés par notre exploitation, ils feraient mieux de soutenir des
lois protegeant le travail des travailleurs du sexe et de pousser
l'OIT à reconnaître le travail du sexe comme un travail.

Tant que et jusqu'à ce que les partis de la gauche et la droite de la
politique française acceptent d'augmenter substantiellement l'aide au
développement pour redistribuer les richesses que la France et
d'autres anciens pays coloniaux ont volé au monde en développement,
nous serions reconnaissants si vous continuez à nous envoyer vos
touristes, afin que nous puissions leur montrer ce qu'est passer du
bon temps et obtenir une partie de votre argent durement acquis.

Khun Chutchai
Réseau Asie-Pacifique des travailleurs du sexe, Bangkok. Thaïlande.
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  libertad
26-10-09
à 22:04

Re: Patron ou proxénétes à chacun son mac..

Paternalisme occidental vis vis des femmes et des hommes d'Asie qui seraient incapables de se défendre et auraient besoin des biens pensants de l'Occident pour les protéger comme des enfants, voilà le fond de ces politiques de dénonciation du tourisme sexuel assimilé à de la pédophilie.
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