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L'En Dehors


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Justice de classe
Lu sur Alternative libertaire 93 : "Plusieurs mois de prison, certes avec sursis, mais plusieurs mois quand même! C'est ce que la justice de classe, aux ordres de la bourgeoisie a infligé aux travailleurs et travailleuses en lutte de Continental. Cette décision est scandaleuse à plus d'un titre.
- Si tant est qu'il soit prouvé que redécorer et réaménager un peu sportivement le quartier général local de l'Etat complice des licencieurs (à savoir la sous-préfecture) soit répréhensible, les condamnés et condamnées sont des bouc-émissaires. Il y avait des centaines d'autres personnes dans les locaux ce jour-là. Malgré l'appareil policier et judiciaire mobilisé pour "se faire" les Conti, aucun acte précis n'a pu être imputé nominativement aux inculpés, comme l'a expliqué leur avocate (Canal Plus, 1/9/09). Le juge qui a rendu ce verdict inique devrait ouvrir un dico pour comprendre la différence entre "justice" et "vengeance"!
- Les responsables moraux de ces événements sont les patrons de Continental et leurs actionnaires. C'est eux qui ont l'entière responsabilité de ce qui s'est passé. C'est eux qui ont obligé les salariés à ces actions. Et eux ne sont pas inquiétés.
- Six travailleurs et travailleuses sont condamnés pour 2 chaises éraflées et 3 étagères bougées, mais les patrons les actionnaires de Continental, ces terroristes sociaux, détruisent impunément des vies de labeur sans être le moins du monde inquiété. "Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir", écrivait La Fontaine. Trois siècles plus tard, rien n'a changé.

L'agression contre l'un ou l'une d'entre nous est une agression contre nous tous et toutes. La parodie de justice dont les Conti viennent d'être victimes, c'est chaque travailleur et chaque travailleuse qui la prend en pleine gueule. Les Conti aujourd'hui, qui d'autre demain?

Le pouvoir tente de camoufler sa complicité et sa connivence avec les riches. Il agite les bras autour des bonus dans les banques, sans aucun effet (Canard enchaîné, 2/9/09). Il orchestre une communication de camouflage, mais se garde bien de toute décision contraire aux intérêts des classes possédantes. La ruée des ministres du gouvernement actuel vers l'université d'été du MEDEF en est le symbole le plus éclatant.

Et Sarkozy ose même nous ressortir son écran de fumée préféré: la "lutte contre l'insécurité"! Depuis le temps qu'il est aux manettes sur la question, depuis le temps qu'il nous bassine avec des "luttes sans merci contre la délinquance", des "plans ambitieux" et des "actions déterminées", il ne devrait plus y avoir même un vol de carambar en France! Mais comme sur tous les sujets, Sarko fait uniquement de la comm. Si on prend ses propres critères d'"efficacité", les résultats actuels montrent sa nullité totale et absolue en matière de lutte contre l'"insécurité". A force de bidonner les chiffres dans tous les sens pour leur faire dire tout, n'importe quoi et son contraire et leur faire justifier les mesures les plus liberticides et réactionnaires, même les pires tripatouilleurs s'y perdent et n'arrivent plus a sortir un résultat présentable. Que Sarkozy ose remettre le couvert sur ce thème démago et que les journalistes tombent dans le panneau est simplement hallucinant. En tout cas, il y a une délinquance contre laquelle il ne compte pas sévir: celle des patrons-voyous comme ceux de Continental!

Et pendant ce temps, la pseudo "gauche de gouvernement" nous sort un grand projet de société: le carriérisme! De quoi discute le PS en ce moment? De lutte contre les licenciements? D'expropriation des patrons-voyous? Non! De primaires pour trouver un chef et "sécher" la concurrence, de "cumul des mandats" (autrement dit de partage entre potes des prébendes), d'alliances plus ou moins tordues avec la lie de la droite mollassonne, bref de la manière de conserver des mandats, de garder son "job" de professionnel de la politique, coupé de la réalité et du monde. Le seul projet de société de la social-démocratie, c'est la carrière de ses élu-e-s.

Les Conti ont courageusement emprunté la seule voie qui gagne: lutter, prendre en main directement leur avenir, et en pas hésiter à conduire des actions peut-être illégales, mais totalement légitimes.
Ecrit par libertad, à 11:43 dans la rubrique "Social".



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