Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

Courant Alternatif 192 été 2009 est paru
--> Sommaire de courant Alternatif n°192 été 2009
Lu sur OCL : "Si l’aspect le plus visible de la démocratie est le suffrage universel, s’intéresser à cette forme d’exercice du pouvoir nécessite de se poser la question : à quoi peuvent servir les élections ?
A transformer un pouvoir légal en pouvoir légitime ; à valider ce pouvoir même en cas de forte abstention ; à faire croire aux votants qu’ils possèdent un pouvoir ; à affirmer que le pouvoir légal reflète la volonté du peuple ; à transformer l’individu concret en un citoyen de droit, un être abstrait et un pourcentage ; à dissimuler le pouvoir réel des partis politiques, groupes constitués pour ne défendre que leur propre intérêt ; à atomiser les individus et empêcher toute forme d’action collective car, lorsqu’on vote, on ne le fait pas comme groupe mais en tant que personne – citoyenne et seule – en cachette : l’isoloir symbolise parfaitement cet état de séparation sociale ?

Remédier à ces travers suffit-il à établir une véritable démocratie ? La démocratie comme symbole idéologique possède d’autres vertus magiques ; nous ne pouvons nous empêcher aujourd’hui de nous demander s’il n’y a pas des mots qui tuent ? Et si la démocratie était une arme de destruction massive, au mieux une arme d’aliénation massive ? En effet, c’est juste un mot qui, à travers le temps, justifie les massacres, les invasions, les bombardements, les occupations, les répressions, l’exploitation, les classes sociales, etc.

Mais ce mot n’est pas seulement un mot, il recouvre tout un arsenal de structures concrètes et matérielles : les Etats, les armées, les institutions -telles que la prison, l’école, l’hôpital, le tribunal, etc. , les patrons, et aussi des intellectuels, des artistes, des psychologues, des sociologues, des experts en tout genre. Tout ce beau monde s’évertue à travailler pour nous, pour notre bien, pour nous rendre libres et nous permettre d’exercer notre pouvoir ou plus exactement libres de déléguer ce pouvoir, comme s’il nous restait un pouvoir après tous les efforts faits pour isoler, séparer, morceler, disperser chacune et chacun dans son isoloir pour y vivre et finalement voter.

Le mot démocratie n’est qu’un nom générique. Il y aurait d’autres mots plus précis, plus précieux : la liberté, l’égalité, la laïcité, le progrès, le droit… Ainsi au nom de la liberté on peut interdire : « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », ou tout permettre : « je ne suis pas d’accord avec toi, mais je peux mourir pour que tu puisses exprimer ton opinion ». Au nom de la liberté on peut autoriser la diffusion d’images publicitaires sexistes ou racistes ; au nom de la laïcité on peut oublier la liberté et interdire certaines formes vestimentaires ; au nom du progrès on justifie le développement de structures à caractères totalitaires (OGM, nucléaire,…) ; au nom du droit d’auteur on restreint la liberté d’accès à internet. En fonction de ses intérêts, l’adaptabilité de la démocratie est paradoxale et étonnante.

Chaque fois que la démocratie vacille ou se fissure, le capitalisme arrive à générer des évènements pour colmater la brèche et réparer les dégâts ou trouver des arguments. Ainsi, la démocratie aurait permis aux femmes, aux noirs, aux esclaves de se libérer, de s’émanciper, alors que c’est la base même de la démocratie qui les a exclu-es pour les ré-intégrer sous condition après d’âpres luttes ; de même, l’élection d’Obama est vue par certains dans cette perspective. En France, par contre, les attaques répétées contre la classe ouvrière et l’arsenal impressionnant des lois qui visent à restreindre le peu de liberté qui reste soulèvent des indignations un peu partout ; la gauche institutionnelle désigne un responsable unique qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains ; d’un autre côté, quelques intellectuels pensent que c’est le système démocratique lui-même qu’il faut questionner et qu’il s’agit de remettre en cause la représentativité comme antidémocratique.

Est-il possible de rendre la démocratie plus démocratique sans une critique de l’exploitation par le travail ? Le salarié, celui qui n’a que sa force de travail comme moyen de subsistance, est à la fois l’opprimé, l’exploité et celui ou celle qui est la clé de voute de la société qui l’opprime : il est en tant qu’exploité indispensable au fonctionnement du système. La question de la démocratie n’est-elle pas une question secondaire et non pas constitutive de cette oppression ? Ne faudrait-il pas régler au préalable la question de l’exploitation et des rapports de production dans la société ?

Toute démocratie, peu importe sa forme, présuppose et implique des fondamentaux que sont la propriété privée et le droit d’entreprendre et d’exploiter. Interroger la démocratie c’est poser des questions qui déplacent le problème vers la sphère politique : comment gouverner, comment exercer le pouvoir, prendre des décisions ? Cela, sans se soucier de la situation concrète du travail et de la production. L’égalité des droits est l’arnaque démocratique la plus grossière car, si nous sommes égaux devant la loi en tant que sujets abstraits (citoyens), en réalité il existe toujours l’ouvrier/ le patron, le chef / le subalterne, l’homme/ la femme, l’adulte / l’enfant, le normal / le déviant, le bien portant / le malade, le riche / le pauvre, etc. Est-il possible de faire disparaitre ces inégalités sans un bouleversement social radical ? La question de la démocratie pourrait-elle aider à aller dans le sens de ce bouleversement ou au contraire n’être qu’un moyen d’enterrer définitivement l’hypothèse de la révolution, c’est-à-dire la destruction du fondement même de la démocratie qu’est la propriété privée des moyens de production ?

Sans remise en cause de la propriété privée (des terres, des moyens de production industriels), de l’exploitation du travail et des hiérarchies, la démocratie est une illusion, une mystification.

Dans nombre de luttes, quand les gens se mettent en mouvement pour un objectif commun qu’ils élaborent ensemble, le problème du pouvoir est vécu autrement, les hiérarchies sont contestées non seulement théoriquement mais surtout par nécessité sociale pour s’organiser et réfléchir à comment mener les luttes. Deviennent alors primordiaux non seulement la conscience de prendre du pouvoir sur sa vie (la conscience d’une force collective qui élargit le champ des possibles) mais encore l’exercice pratique de ce pouvoir (le temps de la lutte). Les gens posent alors concrètement le problème du pouvoir, de leur propre pouvoir sur ce qui les concerne de près et contestent le pouvoir de ceux qui décident à leur place et contre eux ; c’est ce qui peut être nommé la démocratie directe, où le pouvoir n’a plus sa raison d’être.

CJ Sud Ouest, juin 2009.



Présentation des articles

Autour de Jacques Rancière
Eléments d’une politique de l’émancipation

Courant Alternatif n’est pas une revue théorique pour érudits bardés de diplômes ou férus d’abstractions philosophiques. Mais pour un numéro spécial d’été, qui vous laisse trois mois pour le déguster, on s’est dit qu’on pouvait vous offrir (ou vous infliger, c’est selon) matière à réfléchir, plus et différemment que d’habitude.
Vous avez entre les mains un journal politique. Un journal pour qui la politique ne se résume pas à son autocélébration, ni à la promotion de l’organisation qui l’édite ni à l’étude critique des autres groupes politiques, ni à l’espoir de s’emparer des institutions et de l’Etat. L’article qui suit part des mêmes intuitions et n’aborde rien d’autre que cela : la politique. Une réflexion sur ce que peut être une “politique de l’émancipation”.
Une politique qui avance comme affirmation préalable, comme principe non discutable, l’égalité ; en tant qu’elle est sa condition présupposée et son contenu, sa visée, son objet et son fondement. Une égalité déclarée que la politique et son principe de démocratie radicale viennent vérifier.
En somme, une politique contre la domination politique. Une politique qui déclare, contre toutes les formes de gouvernement, le pouvoir de “n’importe qui” et la capacité de tous. Une politique fort éloignée de celles qu’exercent les formations politiques, parlementaires comme extra parlementaires. Une politique qui redessine les cartes du social et du politique, du donné, du pensable et donc du faisable ; qui déplace les lignes entre le “privé” et le commun, qui s’affirme comme telle par l’expression de l’universel à partir de ses manifestations locales et particulières.
Le texte s’organise en deux parties. La première expose à grands traits les caractéristiques de la pensée politique de Jacques Rancière. La seconde, plus courte, avance quelques éléments de contextualisation et de réflexion sur certains enjeux d’une pensée originale en ce qu’elle ouvre quelques pistes pour imaginer une politique de la rupture, de l’“interruption”, qui, face à la celle des partis, de l’Etat, de la représentation, ne peut être sans affirmer ses déterminations et catégories propres.

Après les élections européennes

Les résultats des dernières européennes ne nous ont pas fait passer une mauvaise soirée ! Même s’il est impossible d’attribuer l’ensemble des abstentions (et encore moins de les revendiquer) à un rejet conscient de la politique politicienne ou à un quelconque projet politique – elles relèvent aussi en partie comme souvent, d’une passivité peu créatrice et cultivée par les pouvoirs –, il est impossible de ne pas remarquer que l’abstention des classes populaires a été massive dans toute l’Union européenne. Pourtant, derrière cela c’est toute la problématique mortifère de l’Union de la gauche qui va nous envahir le champ politique…

Les aventures toulousaines de la convergence

Faire converger nos luttes… l’idée n’est pas nouvelle. Pour le moins, à Toulouse, c’est une litanie régulièrement entendue dans les débats. L’idée reste floue : unité d’action, unité d’objectif, solidarité pratique… Il n’y aura pas ici de réponse à ces questions mais le compte-rendu à trois voix de deux expériences toulousaines. Si nous parlons de ces deux-là, c’est pour les avoir fréquentées assidûment, non pas que ce serait les seules : l’Appel des appels a organisé quelques réunions sur Toulouse ; le Bazar au Bazacle rassemble autour du 1er Mai depuis quelques années avec la convergence pour mot d’ordre ; le collectif De la maternelle à l’université réunit parents d’élèves, enseignantEs, personnel des établissements scolaires, étudiantEs, etc. Nous parlerons de ce que nous connaissons, dans l’ordre d’apparition : l’Interlutte et l’Interpro. L’une et l’autre sont encore actives et aucun bilan critique n’a été tiré en interne. L’article qui suit, s’il peut apporter des éléments à ce bilan, n’entend en aucun cas s’y substituer

La loi Bachelot tue l’hosto

Après quelques semaines de débat à l’assemblée puis au sénat, le texte final de la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoire) à été approuvée. Comme il a été dit et scandé dans les cortèges hospitaliers, la loi Bachelot tue l’hôpital…public.

Total ne produit pas des catastrophes par hasard.

« Plus jamais ça ni ici ni ailleurs » n’a commencé à s’intéresser à l’enquête judiciaire sur l’explosion d’AZF qu’après avoir compris deux choses : 1) que le mécanisme légal de l’implantation des usines à risques était brinquebalant 2) que laisser Total dialoguer tranquillement avec l’institution de la justice équivalait à se résigner à voir exploser les usines les unes après les autres.
L’avantage d’un procès, c’est qu’un tri se fait entre la rumeur et les dires réels. L’inconvénient, c’est qu’il est difficile de faire la différence entre les dires sincères et les dires mensongers. Mais malgré cette hypothèque, de nombreuses auditions ont permis de cerner assez précisément la logique du risque industriel.

Les créationnistes à l’assaut de la théorie darwinienne de l’évolution

Il y a 200 ans naissait Charles Darwin. Cinquante ans plus tard il publiait l’ « Origine des espèces » qui présentait une théorie qui allait révolutionner la vision de l’origine du monde naturel et donc de l’Homme1. Sans conteste, dans ses fondements, cette théorie prévaut toujours en sciences de la vie. Certains néanmoins la critiquent en tant que théorie scientifique, mais force est de constater qu’ils sont mus par des préjugés idéologiques. C’est en effet pour des raisons idéologiques qu’elle n’a jamais cessé d’être combattue. Examinons cette théorie afin d’apprécier le bouleversement qu’elle a pu produire dans les façons de penser.

Courrier du Web
¡ Podemos !, nous pouvons vivre sans le capitalisme

L’écho que nous avons donné à la publication de ce texte en Catalogne et la solidarité manifestée vis-à-vis d’Enric Duran emprisonné pour avoir escroqué 492 000 euros à 39 banques pour financer la revue Crisis, a provoqué quelques interrogations concernant nos raisons, mais aussi un début de débat sur ce qui est réformiste ou non, sur le pourquoi du comment agir dès maintenant.

Internet, c’est la liberté ?
Plus pour longtemps

Depuis quelque temps, on nous parle de la loi DADVSI, de la loi HADOPI. En fait, ce sont de bien grands mots pour masquer la réduction de nos libertés. Parce que, en réalité, toutes ces mesures techniques, toutes ces lois se conjuguent à merveille pour obtenir un internet des plus restrictif, un peu comme l’internet chinois. HADOPI vous paraît horrible, ou ne vous concerne pas parce que vous ne téléchargez pas, ce n’est pas grave, attendez LOPPSI, là vous comprendrez que HADOPI est fait pour vous. Pour essayer de comprendre un peu tout ça, il faut connaître deux ou trois petites choses.

Nouvelle-Calédonie
La question kanak, toujours

Dans les années 70 et surtout 80, le peuple kanak s’est mobilisé à travers le Front de libération nationale kanak et socialiste contre le sort que lui faisaient subir l’Etat français et ses alliés au pouvoir en Nouvelle-Calédonie. Après bien des épisodes sanglants (le dernier étant Ouvéa, voir notamment CA n° 191), les accords de Matignon et de Nouméa ont conditionné l’accession à l’indépendance du territoire au résultat d’un référendum qui doit être organisé par ses instances dirigeantes entre 2014 et 2018. C’est pourquoi la désignation du nouveau gouvernement, au cours de l’été, revêt autant d’importance – non seulement pour les Kanak mais aussi pour l’Etat français et les partis loyalistes, bien décidés à maintenir leur mainmise sur le pays.

Guadloup : après la grève, le combat continue !

Officiellement, la grève générale qui a animé la Guadeloupe a pris fin le 4 mars au soir, après 44 jours de manifestations massives et de blocage de toute l’île. Les éluEs, les médias, les gros patrons et la petite bourgeoisie locale étaient soulagés : ils allaient enfin pouvoir relancer la course effrénée à la consommation et le système économique capitaliste libéral qui sont leurs seules raisons de vivre…
C’était compter sans les mobilisations en cours qui, elles, n’ont pas pris fin avec l’arrêt de la grève générale. C’était compter sans la prise de conscience profonde des travailleurEs exploitéEs et, en particulier, des plus précaires, profondément convaincuEs de leur exigence de respect et de dignité, et, ce, d’autant plus que la classe dominante locale n’a rien perdu ni de son arrogance ni de ses habitudes d’exploitation débridées.

Mensuel communiste libertaire publié par l'OCL

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article592

(Pour lire l’intégralité des articles, il suffit tout simplement se procurer Courant Alternatif

soit en Kiosque : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article535

soit par abonnement : http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article486


Par ailleurs l'intégralité du numéro 191 de juin est en ligne :

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article594

Avec notamment :

Rubrique courrier (à propos des émeutes hors sol)
Islande : la lutte continue

Dossier Réoccupons les usines

  • Argentine : une nouvelle vague de récupération d’entreprises ?
  • Séquestrer son patron : c’est radical, et ça marche !
    Rubrique Big Brother

Les autres articles du n° 191 étaient déjà en ligne :

http://oclibertaire.free.fr/spip.php?rubrique118

 
Ecrit par jean23, à 22:40 dans la rubrique "Actualité".
Commenter...

Article précédent -- Article suivant



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom