L'En Dehors

organisent un grand bal antinational en solidarité avec les anciens militants d’Action Directe toujours emprisonnés.

Le Mague évoque régulièrement la situation de Jean-Marc Rouillan. Rien de neuf aux dernières nouvelles. Embastillé à la prison des Baumettes, à Marseille, atteint par le syndrome de Chester-Erdheim (grave maladie évolutive), Rouillan est toujours privé de soins. Au lieu de le libérer pour raison de santé, comme le prévoit la loi Kouchner, la cour de cassation a, le 24 juin, confirmé la révocation de sa semi-liberté. Si Jean-Marc Rouillan dépose une nouvelle demande de libération conditionnelle, il devra reprendre depuis le début l’interminable procédure prévue par la loi sur la rétention de sûreté. L’État voudrait faire crever entre quatre murs ce taulard-écrivain, il ne s’y prendrait pas autrement !

Deux autres anciens militants d’Action Directe sont dans l’attente. Le 30 avril, après plus de 22 ans de prison, le tribunal d’application des peines de Paris a accordé à Georges Cipriani un régime de semi-liberté, étape préalable à sa libération conditionnelle. Georges aurait dû sortir de la prison d’Ensisheim le 19 mai, mais le parquet a fait appel du jugement. L’audience a eu lieu le 25 juin. La décision a été mise en délibéré pour le 20 août.

Quant à Régis Schleicher, après 25 ans de prison, l’audience d’appel de son placement en semi-liberté s’est déroulée le 25 juin. La décision a été mise en délibéré pour le 23 juillet prochain. Sortira-t-il de la prison de Clairvaux cet été ?

Pour demander la libération de tous les anciens militants d’Action Directe (Nathalie Ménigon est en liberté conditionnelle avec restriction de déplacement pendant quatre ans encore), un grand bal antinational se déroulera pour la cinquième année à Paris.

Rendez-vous le lundi 13 juillet, à partir de 19h30, au Centre International de Culture populaire (CICP), 21 ter rue Voltaire 75011 Paris (métro rue des Boulets ou Nation). Entrée de soutien + apéro : 5€. Menu gargote à prix libre.

Au programme : Riton la Manivelle (chansons populaires zé révolutionnaires, Hardkore et Ame (hip hop de la B-Boyz conscients connexion), Les Sousoupes (soup’n’roll garage), soirée DJ (Dansante et Joyeuse) avec 1984 Victory Orchestra (du son pour la danse l’amour et l’anarchie). Ambiance cabaret assurée.

Infos sur le site du collectif Ne laissons pas faire !

Contact : nlpf[at]samizdat.net

À propos des raisons politico-médiatiques qui ont conduit à la révocation de la semi-liberté de Jean-Marc Rouillan, on lira Une Interview qui coûte cher…, texte de Martine Herzog-Evans, professeur à l’Université de Reims, paru dans la revue Recueil Dalloz.

par Paco