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bulletin Sortir de l'économie n°3 : Vivre ensemble à côté de l’économie ?
Voici le troisième numéro du bulletin ! Ce numéro est téléchargeable ici (700 Ko):
http://sortirdeleconomie.ouvaton.org/sde-n3.pdf

Au sommaire :

Edito : Vivre ensemble à côté de l’économie ?

Articles :
- Sur l’invention grecque du mot économie
- Etre autonome matériellement pour être libre politiquement
- Sur quelques communautés à perspective émancipatoire et la question de
l’argent
- Les communautés entre elles

Notes de lecture :
- Michel Messu, L’esprit Castor
- Maurice Aymard, Autoconsommation et marchés
- Florence Weber, Le travail à-côté
Ecrit par libertad, à 21:16 dans la rubrique "Economie".

Commentaires :

  kuriakin75
08-07-09
à 13:17

Et par la Poste aussi...

Je ne sais pas si l'adresse postale est toujours valable mais, l'an dernier, on pouvait également commander ce bulletin à "Sortir de l'économie", 6-8, rue Armagnac, 11000 Carcassonne, contre quelques timbres pour les frais d'envoi.

Ceci pour les allergiques au Net et amoureux du papier, donc pour tous ceux qui ne liront jamais ce message (Vive la république du Paradoxe !).
Répondre à ce commentaire

  kuriakin75
08-07-09
à 14:51

Parlons "échanges"...

Encore moi ! Dans wikipedia, à l'article "Sortir de l'économie" dans lequel il est question du Bulletin, il est dit "il critique plus particulièrement la pertinence de la notion d'échange pour organiser la circulation des choses entre les personnes. En cela, il se démarque de l'anticapitalisme en ce que celui-ci conserve l'échange comme unité de base de cette circulation. (...)"  
N'étant pas vraiment un pro du vocabulaire de l'économie ou de la sociologie, quelqu'un pourrait-il m'expliquer en quelques phrases en quoi ça consiste concrètement ce nouvel échange qui n'en est pas un ? Je pressens bien une sorte d'autosubsistance, d'autoproduction etc., mais l'absence d'échange me semble difficile, du moins avec la définition lambda de ce terme. Merci.
Répondre à ce commentaire

  Boumdieu
11-07-09
à 10:39

Re: Parlons

Pas facile de te répondre, le bulletin Sortir de l'Economie est assez jeune (trois livraisons seulement) et je ne pense pas que leur but soit de développer une unique théorie à l'assaut de l'économie. Je voudrais pas parler à leur place, mais quand on lit le bulletin, l'ensemble est assez hétérogène, parfois déroutant. En tout cas, je le lis avec attention.

- Le bulletin est une bon bulletin, parce qu'il permet de donner quelques élements dans la pensée de différents auteurs autour de problèmes qui sont toujours présentés comme "pragmatiques", avec l'exemple des AMAPs ou de l'auto-organisation du travail.

- J'ai un peu de mal avec l'attaque systématique contre l'économie, car on a l'impression à la lecture du bulletin que l'"économie c'est mal". Pour moi, l'économie est une technique d'administration, de distribution et de redistribution. Elle est un outil de la survie, du social et du politique. Ce qu'il faut attaquer et démonter, c'est l'emprise qu'elle a (et il faudrait parler peut-être plutôt d'"économisme") sur les domaines de la vie humaine qui ne la regarde pas. Et attaquer dans le même temps les domaines que l'on confie nous-même à la gestion économique, de notre propre gré.

- Je suis effectivement dans la confusion à propos de cet histoire d'échange. On peut lui donner des significations différentes selon le système de pensée dans lequel on se place: un échange sera alors un "contrat", un "don/contre-don", une preuve de la réciprocité ou une recherche de reconnaissance... mais on ne peut pas nier que les individus et les groupes échangent. Toujours. Tout le temps.

- A suivre!


Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
11-07-09
à 13:48

Re: Parlons


reste à savoir ce que renferme la notion d'échange et de réciprocité non pas d'un point de vue seulement anthropocentriste et humain mais à l'echelle globale du vivant, c'est à dire sans distinction hiérarchique de supériorité ou d'infériorité spéciste.

Donc de savoir si la notion d'échange pourrait être véritablement et fondamentalement égalitaire pour chaque individu humain ou non , c'est à dire obtenue sans exploitation ni domestication préalable du vivant sous différents pretextes provoquant une reproduction perpetuelle des principes de hierarchisation et de domination entre animaux ayant mener historiquement à la domestication de l'être humain par ses semblables.
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  clown
11-07-09
à 23:18

Re: Parlons

L'économie vient du grec oikos, qui désigne le foyer, la structure qui ne se nommait pas encore famille dans la Grèce antique. L'oikonomia, c'est la gestion de l'oikos, la gestion de cette structure fondamentalement hiérarchisée, qui sera appelée domus chez les latins. De domus vient dominium, domination. L'échange et l'économie sont deux choses bien distinctes, et si l'une est à cultiver, l'autre est envoyer aux poubelles de l'histoire, avec sa copine la politique.
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  Boumdieu
14-07-09
à 11:45

Ben voilà ce que je comprends pas

C'est bien là que je comprends pas trop la démarche "anti-économique"...
Je trouve très intéressants les rappels étymologiques, mais de là à conclure qu'il faut jeter l'économie à la poubelle, parce que lorsque le terme a été inventé, il y avait des esclaves, des propriétaires et des bonniches et qu'il a été inventé pour administrer tout ça, je trouve ça un peu court.
Pareil pour la "politique". Le fait que la Cité soit un ensemble administré et fonctionnalisé ne doit pas nous conduire mécaniquement à rejeter l'idée de Cité. C'est nier que les termes évoluent au cours de l'histoire en fonction de ce que les groupes humains placent en eux.

Pour moi, l'économie est un mode de connaissance de la réalité, qui s'intéresse à la répartition, la redistribution et l'administration. On peut répartir de manière inégalitaire tout comme on peut "partager le gâteau". Lors de n'importe quel camp qui se prétend "autogéré" ou "autogestionnaire", il y a une administration des biens, histoire de pas se retrouver le bec dans l'eau avec trop peu de stock. Je ne vois pas en quoi cette technique d'approche de la réalité serait à "jeter à la poubelle" comme le préconise le commentaire d'en haut.

Ce qui me semble important, c'est de remettre l'économie à sa juste place, avec un pouvoir limité, qu'elle n'ait pas d'emprise sur nos vies autrement que comme un outil à notre service... (tu avais ce sous-titre de la conquête du pain de Kropotkine "L'économie au service de tous" qui me semble intéressant)


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  Deun
31-07-09
à 18:57

Re: Parlons

Salut!

On peut voir l'échange comme un cas particulier de circulation. Car dans l'échange, par définition, les deux termes sont censés être équivalents en valeur. Mais on peut faire circuler des biens ou services en se basant sur d'autres principes, en l'occurence plus favorables à l'autoproduction et aux dons  : on en a une illustration détaillée dans le cas de la bricole ouvrière (voir l'article Le travail à-côté, dans le n°3).
Il y a aussi une discussion sur ce thème ici :
http://forum.decroissance.info/viewtopic.php?t=7257

D
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  Satyre
02-08-09
à 01:23

vanité des vanités, tout n'est que vanité..



la foi sociale en l'humanité s'oppose t'elle rééllement à la foi mystique en un dieu,  ou n'en est elle finalement que la transposition pleine de vanité et d'orgueil pour l'homme moderne civilisé ?


question dérangeante ou pure héresie ? ..
Répondre à ce commentaire

  Boumdieu
04-08-09
à 19:50

Re: vanité des vanités, tout n'est que vanité..

@ Deun: Oui  je comprends un peu mieux. Ce n'est qu'une question de vocabulaire quelque part, mais avouez que c'est pas mal compliqué de bien fixer les choses en tête (notamment lorsqu'on élabore et que l'on expérimente, bien sûr, comme vous semblez le faire dans la revue SDE)

Un lexique (évolutif, avec plusieurs entrées) serait-il le bienvenu?

@ Satyre: Pas compris, mal à la tête.


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  Deun
04-08-09
à 23:32

Re: vanité des vanités, tout n'est que vanité..

Qu'est-ce qui n'est pas clair ?
Je veux bien expliciter telle ou telle chose.
Je reprends la distinction entre "don" et "échange" faite par Testart dans son livre Critique du don : voir le compte-rendu de ce livre dans SDE n°2.

C'est sûr que les "bases" théoriques ne sont pas super claires pour le moment. Peut-être un prochain numéro là-dessus, précisément...

En tout cas, ce que je dis, c'est que l'on peut dans un premier temps de l'analyse réduire l'économie à une circulation de choses, mais une circulation particulière puisque uniquement composée d'échanges (le capitalisme est alors historiquement la généralisation des échanges, à travers la rupture des personnes d'avec leurs conditions matérielles de vie). C'est une approche superficielle et insuffisante mais elle a le mérite de faire ressortir la notion d'"échange", dans son sens le plus fort, c'est-à-dire comme l'unité logique et juridique d'un transfert et d'un contre-transfert obligatoire et de valeur "équivalente" au transfert. C'est cela l'échange, en économie, et non un simple mouvement de réciprocité (il peut y avoir d'autres types de réciprocité, si tant est qu'on doive se fonder sur la réciprocité pour sortir de l'économie...).

D

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  Boumdieu
05-08-09
à 08:57

Re: vanité des vanités, tout n'est que vanité..

Voilàààà, je crois que je viens de comprendre ce qui n'allait pas.

Ce que vous désignez par économie, c'est la circulation de choses sous forme d'échange. C'est donc un domaine dans nos sociétés. Et vous insistez sur le fait que des choses peuvent circuler sans être échangées, et aussi qu'on peut faire circuler des trucs sans que ce soit des choses. (je vais vite, peut-être que je me trompe)

J'avais en tête une autre signification possible du terme "économie", qui était plutôt le savoir sur la circulation des choses. C'est à dire une forme de connaissance, parfois assimilable à une science, du moins à certaines règles (comme celle de la comptabilité, du don etc). Ce savoir sur la circulation des choses peut avoir plusieurs fonctions sociales: l'administration des biens, la redistribution, le symbolique, le marché...

Autant maintenant je vois bien comment on peut "sortir de l'économie" au premier sens, autant il me paraissait plus compliqué de le faire au second sens du terme (tout au plus peut-on "sortir de l'économisme", c'est à dire de la centralité de l'économie, ou de la valeur de vérité ou de scientificité qu'a acquis l'économie moderne).


@+


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  Deun
05-08-09
à 12:12

Re: vanité des vanités, tout n'est que vanité..

Oui c'est du moins ma version; d'autres écrivant dans le bulletin voient les choses différemment.

Reste que généralement on n'imagine pas que les choses puissent circuler autrement qu'en étant échangées (et il y a un glissement entre des sens faibles et fort du mot "échange"), c'est-à-dire sans qu'il y ait une contrepartie explicitée de chaque transfert.

Ceci dit si l'économie moderne procède d'une généralisation de l'échange (à l'exclusion d'autres types de circulation restant minoritaires ou disparues), notamment du fait que l'activité humaine elle-même fait l'objet d'échange -ce qui n'est pas rien!- alors d'autres phénomènes émergent. Comme ce que l'approche marxienne nomme le travail abstrait, la marchandise, la valeur.

Par ailleurs à partir du moment où l'échange est général, on ne peut pas étudier la circulation des choses indépendamment de leur "production". Il y a pour moi un lien entre l'économie moderne (le capitalisme) et les techniques industrielles de production et de gestion. Il y a un continuum entre ce qui se passe dans chaque maillon de la chaîne de fabrication d'une chose et sa gestion, et l'étape finale de sa vente en tant que marchandise. Donc de ce point de vue, sortir de l'économie ce ne serait pas simplement faire circuler autrement les mêmes choses produites (les mêmes marchandises). Ce n'est donc pas une question d'une répartition ou d'une distribution à changer, ou d'une meilleure gestion...

D

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  bug-in
10-08-09
à 22:58

critiquer l'économie, l'économisme et la généralisation de l'échange

Salut, en lisant les posts, je propose une autre lecture. Pour ma part Sortir de l'économie se tient, et non pas sortir de l'économisme. L'économie tel que le savoir est établie aujourd'hui est un savoir dépossédant. Non pas que l'économie permet la dépossession, ça c'est pas nouveau, mais que l'acquisition même du savoir nécessaire à pouvoir prétendre connaitre et manipuler l'économie est trop exigeant alors qu'il concerne les questions d'accès aux éléments viteaux, moreaux, quotidien (question qui devrait pouvoir être régler par tous). L'économie, ce savoir, tel qu'il est aujourd'hui, je le qualifie donc de dépossédant (c'est un problème que l'on rencontre aussi avec d'autre savoirs) et c'est pourquoi je pense qu'il faut, entre autre, effectivement sortir de l'économie et non simplement de l'économisme.

Ensuite, à un second niveau, se pose effectivement la question de la circulation, du partage, qui ne doit pas être restreint à la possibilité de l'échange. Notamment en ce qui concerne les conditions du vital et les conditions du jugement éthique.

Pour moi il faut donc critiquer à la fois l'économie en tant que savoir, l'économisme en tant que l'on fait rentrer dans le champs de l'économie de plus en plus de question, et la généralisation de l'échange, en rappellant que tout n'est pas échangeable.


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