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L'En Dehors


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Le survivalisme et la perspective anti-civilisationnelle
Connaissez vous le mouvement "survivaliste"? Dans sa forme la mieux connue, c'est une éthique et pratique plutôt individuelle ou familiale qui prévoit une interruption ou une crise majeur du mode de vie actuel, c'est à dire la société de masse, de consommation, industrielle, et régit par l'État ou d'autres formes d'organisation très centralisées et interdépendantes.

Plus souvent, ce mouvement est associé avec des courants de droite, surtout au États-Unis, des courants qui partagent au minimum une méfiance du gouvernement et une éthique qui met l'accent sur l'autosuffisance (self-reliance). Parmi les survivalistes de droite, on peut trouver des chrétiens plus ou moins intégristes, des adeptes de milices, beaucoup de pro armes à feu, des libertariens (à ne pas confondre avec libertaire), des racistes plus ou
moins conspirationistes (antisémites, anti-tiers-monde ou contre le "gouvernement mondial", etc.) Ils sont patriarcaux dans leurs relations familiales. Généralement, ils ne sont pas anticapitalistes, malgré leurs critiques de plusieurs aspects et effets du capitalisme, incluant l'économie monétaire.
Ils ont par contre des affinités avec le mouvement environnementaliste, car ils sont généralement pour un retour au monde rural et aux formes économiques qui sont autonomes, locales et soutenables.
Depuis l'émergence, dans les années 1960, du mouvement écologiste moderne, il y a de plus en plus de ressemblances et chevauchements dans les préoccupations et analyses des écologistes et des survivalistes. Prenez comme exemples le mouvement de retour à la terre et les communes, ou bien l'inquiétude très répandue face à la guerre nucléaire ou les accidents de centrales.
Dans les deux cas, il y avait cette réalisation de la vulnérabilité et dépendance d'être un urbain sans terre et d'avoir perdu des connaissances de base.
Un exemple plus récent, et avec lequel La mauvaise herbe aurait plusieurs affinités, est la tendance anarco-verte, surtout dite "anti-civilisationelle" (nos adversaires vont souvent nous qualifier de "primitivistes", et nous ne nous distancions pas du primitivisme, non plus.) La pratique du DIY ("do it yourself" / fais le toi-même), l'autonomie, la critique de l'agriculture, la pratique de la permaculture, la valorisation des pratiques ancestrales autochtones (par exemple leur méthode de cultiver les "trois soeurs"; maïs/courge/haricot), la simplicité volontaire, la décroissance et le travail non-salarié soulignent l'intersection entre des pratiques qui tendent vers l'anarco-écologie et le survivalisme.
La plupart des anarco-verts vont avoir une critique élaborer de l'industrialisme et de la centralisation. Plusieurs critiquent aussi les technologies pour leurs effets anti-écologiques, anti-communauté et aliénants. Plus spécifiquement, le mouvement anti-civilisationel ("l'anti-civ") voit toutes les cultures civilisées comme uniformisantes, centralisatrices, dangereusement hégémoniques (ou impérialistes), et particulièrement dépendantes sur la technologie et l'industrie. Le texte de référence de cette analyse est Contre le Léviathan, contre sa légende, de Fredy Perlman, publié
en 1983 (publié en français, 2006 Maikan ed.). La revue Green Anarchy, et en particulier les analyses anarco-vertes de John Zerzan prônent une approche basée sur le déclin plus ou moins vite, plus ou moins catastrophique, d'une société et d'une économie techno-industrielle mondiale qui est en profonde contradiction avec l'écologie planétaire et notre animalité.
Nous n'avons pas besoin d'être très marginaux aujourd'hui pour comprendre que la crise écologique met de plus en plus de pression pour des changements importants aux modes de vie, surtout dans les pays surdéveloppés et hyper-industriels. (Il reste tout de même plusieurs marginaux gauchistes qui par leur aveuglement marxiste, ou leur soif compulsive de fonder des organisations- partis-raquets, voient la crise écologique comme une "lutte parcellaire" ou secondaire). Malgré que les informations sur la gravité de la crise écologique sont bien répandues dans les médias de masse, les solutions les plus discutées s'apparentent plus à du maquillage vert.
Face à cette catastrophe appréhendée, il est clair que si nous voulons vivre (ou survivre) de manière non seulement soutenable, mais aussi digne et
avec un minimum de reproduction de la violence et de l'oppression, il est probablement important que les anarco-verts, et certainement les anticiv,
abordent la question du survivalisme de droite, pour présenter une alternative plus cohérente et plus radicale (dans son opposition au capitalisme, et en plaçant la crise écologique au centre du désastre en progression). Autrement dit, les libertaires et les écolo-radicaux ont un fort intérêt à essayer de faire que l'avenir des communautés humaines ne soit pas dominé par des groupes patriarcaux, religieux, avec des formes de capitalisme plus ou moins primaires.
Nous pouvons prendre pour acquis que les bouleversements vont rendre caduc les luttes pour l'autogestion industrielle, le syndicalisme, ainsi que les modèles bureaucratiques, technocratiques ou "assembléeistes" (" démocracie-directe").
Quelques termes devraient aussi être clarifiés dès le départ pour éviter certains débats qui risquent d'être stériles ou illusoires: Si nous parlons de crise ou de catastrophe écologique, cela n'est pas la même chose que l'idée assez répandue de "l'apocalypse".
Ce terme, qui veut dire "révélation" en grec, est particulier à l'Occident chrétien. Il fait référence à une "fin des temps" qui est de nature religieuse. Ce n'est pas une coïncidence que la plupart des grandes civilisations aient des mythes religieux qui présentent un "début" dans une âge d'innocence (le jardin d'éden, par exemple), et une eschatologie ("dernier discours") qui est souvent tumultueuse. La mentalité qui ne peut que concevoir le temps comme linéaire, et en termes de causes et effets, aurait peut-être tendance a ainsi conceptualiser son monde.
Donc, pour préciser, la crise écologique, malgré qu'elle puisse être interprétée par des religieux comme l'avènement de la fin des temps, devrait ici être comprise comme probablement une grande décomposition de notre civilisation mondialisée. Et pour mettre cela dans une perspective historique et matérialiste, elle ne serait pas la première civilisation à s'estomper et subir un remarquable déclin. Les civilisations subissent à travers l'histoire des déclins, ou des transformations fondamentales vers une autre forme historique. Les premières civilisations du procheorient se sont en partie estompées à cause de leurs pratiques écologiques destructrices. Des terres agricoles de l'antiquité sont ainsi devenues des déserts aujourd'hui. Soulignons aussi que le retour à la terre, malgré qu'il soit souvent présenté avec nostalgie, a été la seule option durant le déclin de Rome: la plupart des
villes européennes de l'empire ont rétrécis en village. Pour des raisons économiques ou de guerre, des exemples plus récents de fuites importantes vers la campagne ont eu lieu durant les années 1930 et durant la Seconde guerre mondiale.
Reconnaissons aussi que face aux pertes de pouvoir et de repères naturelles, et leur remplacement par les artifices et l'entassement de la vie urbaine, la nostalgie est aussi une tristesse justifiée pour de réelles pertes.
La crise écologique n'est pas non plus la "fin du monde", mais elle risque fort bien d'être la fin de la domination de l'humain comme espèce terrestre (cela rappelle l'extinction du Crétacé qui a mis fin aux dinosaures). D'où l'importance d'essayer le plus possible d'élaborer des pratiques humaines de vies écologiques.
Voici alors la pertinence d'explorer les similitudes et les différences entre l'anti-civ et l'anarchisme-vert d'un côté et le survivalisme.
À quoi ressemblerait un "survivalisme libertaire"? Serait-il mieux peut-être de trouver un terme autre que "survie" avec toutes ses connotations de pénurie et de lutte? La pénurie et la lutte risquent bien de continuer de faire partie de notre existence en temps qu'animal humain, mais cela néglige d'autres aspects incontournables de la vie animale: sa vie sociale, son entraide, et son interaction avec la richesse et l'abondance du reste de la nature.
Ce "survivalisme libertaire" (appelons-le comme ça provisoirement) serait aussi un retour libertaire à la nature, plutôt qu'un "retour à la terre" qui suppose l'existence séparée de la "ruralité" et de "l'urbanité". Ce retour devra alors se faire au minimum en petits groupes d'humains, si le but est de continuer un semblant de vie sociale humaine. À l'opposé, le survivalisme de droite met l'accent sur l'individu, qui vivra isolé, armé, et sur sa terre. Ce
retour en petits groupes ne manque pas de rappeler les bases familiales étendues et de clans, d'un grand nombre de sociétés non-civilisées ("précivilisées" si vous pensez qu'elles sont vouées à se dissoudre dans les migrations vers les bidonvilles-banlieues de la plupart des villes du monde.). Les bases économiques de ces communautés-territoires devront donc être écologiques dans le sens le plus large et holistique du terme: diversifié, autonome, enraciné et en homéostasie, ou en harmonie dynamique. Ces éco-communautés vivront d'une économie nourricière de subsistance et elles seront capables de se soutenir contre de l'agression externe aussi bien que des tensions internes. Bien réussi, ce retour libertaire à la nature devra entrainer notre dé-domestication, où nous perdrons ce qui nous rend soumis et utile pour la production dans l'actuelle société industrielle. Dit positivement, nous seront ensauvagés; nous redeviendrons vifs et libres. Si tu
le doutes, rappelles-toi (et les autres) que tant qu'il n'est pas domestiqué, un animal demeure "sauvage et libre"; les deux termes vont de pair (comme nous a fait remarqué Perlman!). Avec ce retour libertaire à la nature - ou la survie libertaire - nous (re)deviendrons ni utiles, ni productifs, mais nous serons davantage libres, et davantage des animaux humains fonctionnels.

-Rongeur Radical-

La mauvaise herbe Vol#7 n°1
Ecrit par libertad, à 23:29 dans la rubrique "Ecologie".

Commentaires :

  Takpi
17-11-09
à 21:33

un site survivaliste, celui de Kraveunn

Naissance du premier forum survivaliste francophone :

Juste un petit mot pour vous présenter le « projet Olduvai » - premier forum survivaliste francophone, consacré à l’anticipation des risques majeurs ; c'est-à-dire aux périls environnementaux, climatologiques, énergétiques et sociétaux (conflits, interruption dans la continuité de la société, crash de la civilisation) qui se profilent plus ou moins clairement à l’horizon.

Qu’est ce que le survivalisme ?

Une doctrine selon laquelle l'homme doit se préparer à survivre dans un monde en passe de lui devenir hostile.

Le survivalisme est en soi une philosophie de vie née avec l'humanité et que l'homme moderne a laissé tomber en désuétude.
Le survivalisme tel qu’il sera abordé sur « le projet Olduvai » :
Nous défendrons le concept d’un « survivalisme « de base » ; c'est-à-dire exclusivement fondé sur les notions ancestrales de survivance et d’apprentissage des méthodes de survie.

But et vocation du forum :

Le but du forum est de communiquer et d’échanger autour de l’amplification des risques majeurs (environnementaux, énergétiques…) et de ce qui risque de devenir le plus gros choc que n’ai jamais connu l’humanité : l’effondrement « annoncé » de la civilisation moderne.

Sa vocation est de fédérer les initiatives qui nous aiderons à anticiper le crash et à préparer les alternatives qui nous permettrons de limiter la casse et d’organiser notre survie dans la société post-industrielle de demain.

Ce forum traitera en priorité des méthodes d’adaptation et de survie liées à l’après pétrole, à la fin de l’ère industriel et à la possible faillite environnementale.


Ci dessus, les mots par lesquels celui qui signe "Kraveunn" également sur le site decroissance.info , présente son site sur le forum de "onpeutlefaire"

Il a fait un réglement pour exclure de son site les tendances extrème droite et amateurs d'armes qui sont effectivement fréquentes sur les sites survivalistes des Etats Unis.

Il se dit "apolitique" "acccessoirement un peu anar sur les bords", proche des anti-pub, et de certains écolos comme ceux de "décroissance.info", mais il reproche au site "decroissance.info" d'avoir un forum trop libre. C'est pour éviter ce qu'il trouve être un travers qu' il surveille étroitement son forum et pratique avec sévèrité l'exclusion de toute personne qui lui semble trop "politique"...

Son adresse = http://le-projet-olduvai.kanak.fr

Un commerçant de stages payants de survie, David Manise, a monté lui aussi un site "survivaliste" = www.davidmanise.com,

site encore plus éloigné de toute discussion politique !

Voir aussi http://fr.ekopedia.org/Accueil

et la liste de discussion "autarcie" sur Yahoo, dont le créateur intervient souvent sur le site "onpeutlefaire"...

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