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Face à la guerre aux pauvres
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[Affiche trouvée sur les murs du Nord-Est de Paris, juin 2009]
Ecrit par , à 19:28 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  dadane
13-06-09
à 11:52



Je vous raconte une anecdote qui illustre bien cette volonté des municipalités de chasser les plus faibles : il y a quelques années, dans ma bonne ville dirigée par Madame le Maire et ancienne Ministre de la famille et de l'enfance (à vous de trouver où c'est) , un collectif de gars de la rue, des gars sérieux, est allé à la Mairie pour soumettre un projet au maire, celui d'occuper une vieille maison du centre inhabitée depuis plus d'une décennie. Les gars se sont engagés à rénover les lieux, accueillir les gens de la rue, les conseiller, les orienter, faire de cet endroit une halte sans alcool ni drogue, etc. Un projet sérieux et bien ficelé, dirigé par des gens responsables et pas des épaves. C' était une excellente manière de responsabiliser les gens et de les aider à s'en sortir. Eh bien une semaine après leur entrevue avec le maire, ils ont constaté avec dépit que la dite maison avait été murée et interdite d'accès... A ce jour, elle est toujours vide.
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  satya
13-06-09
à 15:45

Re:

cela n'a vraiment rien de surprenant qui que soit ta mme la maire ;)
à qui appartient la maison? à la mairie ou à des particuliers?
si ce sont des particuliers, il existe des lois qui leur sont favorables dans le cadre où ils laissent une maison vide à des gens qui feront des travaux dans le cadre d'un projet.

de toutes façons les privatisations absolue protègent au maximum les privés avec l'appui des politiques de tous bords, il va bien falloir se battre pour récuperer des lieux et des terres y compris contre les "élus". leurs objectifs sont clairement dit.
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  dadane
13-06-09
à 18:26

Re:


La maison appartenait à une vieille dame, une enseignante décédée il me semble, et aucune famille ne s'est manifestée pour reprendre le bien. Cette maison commençait à se dégrader sérieusement et le projet des gars était le bienvenu : ils s'engageaient à retaper la maison sans rien demander à personne (les sdf sont débrouillards). Bref c'est du gâchis...
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  satya
13-06-09
à 18:57

Re:

oui, tu as raison c'est du gachis, mais il faudrait réussir à savoir si la vieille dame avait des héritiers, on ne sait jamais il serait encore possible de passer un accord avec eux.
si je me souviens bien ce genre d'accord peut aller au moins jusqu'à 10 ans et cela pourrait intéresser des gens qui en ont hérité mais qui n'ont pas les moyens de la faire réparer?

juste une piste pour essayer de dénouer un peu car j'appuie vraiment ce genre de projets très positif.
bon courage :)
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  dadane
13-06-09
à 19:32

Re:


A ma connaissance, aucune famille connue. Dans ce cas, qui récupère la maison ? La mairie ? En tout cas, je ne sais pas si les gars de la rue qui sont là sont aussi motivés que ceux d'avant, car les gars qui avaient ce projet sont presque tous partis. Je regrette que leur élan et leur générosité d' alors aient été brisés en vol par des politiques qui n'ont pas su (ou pas voulu) voir le bon côté de la chose. A trop vouloir ne réfléchir qu'en terme de profit, on passe souvent à côté de belles choses. La rénovation et l'occupation de la maison n'auraient sans doute rien rapporté à la mairie, mais beaucoup de gens amochés par la vie auraient trouvé là un lieu de repos appréciable. Ceci dit (d'après les mauvaises langues -dont la mienne -) la maison étant en plein centre-ville, la vue des SDF aurait sans doute gêné les très nombreux (et lucratifs) touristes qui viennent là toute l'année et surtout pendant le Festival mondialement connu. Voilà peut-être une explication au refus de la mairie...
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  TOLKIEN
13-06-09
à 22:24

Re:



Dans un système ou absolument tout s'achéte et se vend, et ou même les besoins vitaux sont privation et manque facteur de dépendance et donc de servitude, ceux qui parce qu'ils n'ont rien à vendre et donc rien à acheter non plus, et dont la vie n'a pas de valeur chiffré transformable en capital, n'ont tout simplement pas le droit d'exister ! Et se retrouvent donc rapidement confrontés à la pénurie réelle d'une fausse abondance illusoire qui pour se rendre accessible réclame notre soumission préalable au salariat, c'est à dire notre enrôlement dans une guerre permanente et internationnale entre individus, avec pour les plus prédateurs la capacité d' accéder aux plus hautes sphéres hiérarchiques facteur de richesse et de pouvoir,  et pour l'immense majorité facteur de survie et misère.

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  dadane
13-06-09
à 22:45

Re:


C'est tout à fait cela. Les "sans" (domicile, travail,...) ne sont pas (assez) rentables. Donc ils ne sont que rarement pris en compte. Que peuvent rapporter les gens au pouvoir en place, voilà la question. Un exemple comme tant d'autres : ma mairie, au moment de voter les subventions, réduit de plus en plus les aides aux assos de quartier, de jeunes, d'aide aux sdf (toutes ces catégories de personnes ne votent pas et ne rapportent pas grand chose). En revanche, on continue d'accorder des aides aux clubs de retraités qui jouent à la pétanque (et qui, eux, voteront bien souvent pour le/la maire en place).
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