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L'En Dehors


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ILS ONT VOTE,… ET PUIS APRES ?.....
--> MATIERE A REFLEXION
Une fois encore, la farce électorale n’a pas déçu son public. Mis à part quelques bureaucrates et politiciens professionnels qui ont perdu sur les prévisions,… globalement rien n’a changé et rien ne changera.

Demain sera comme aujourd’hui. Les élections passent, les problèmes demeurent et même s’aggravent.

 

LE FAUX LANGAGE DES CHIFFRES

 

Les politiciens, obsédés par des statistiques manipulées, tirent des conclusions délirantes. Exemple : l’UMP qui se déclare vainqueur et affirme que la majorité du peuple lui fait confiance,… oublie de dire que son pourcentage rapporté au taux d’abstention fait que seulement 1 inscrit sur 10 a voté pour elle. Ce qui est probablement la proportion des profiteurs, de leurs valets et des imbéciles qui votent.

 

De plus, même si l’on raisonne en terme de pourcentages exprimés, le total des opposants à l’UMP est supérieur au sien… ( ?)

 

Ne parlons pas des autres formations politiques, même des « écolos paillettes » qui croient désormais le monde à leurs pieds ! Ce qui dénote la confiance que peut avoir la majorité des inscrits (et je ne parle pas de celles et ceux qui ne sont même pas inscrits) dans les politiciens qui nous promettent monts et merveilles.

 

Vue sous cet angle, la démocratie, l’acte électoral, la représentativité, la légitimité,… en prennent un sacré coup. Qui peut-être encore dupe d’une telle escroquerie ?

 

L’IMPOSSIBLE REPONSE

 

Comment les politiciens de « gauche » ( ne parlons pas du PS ) vont nous expliquer un tel résultat ?

 

Comment les stratèges et autres « docteur es révolution », bourrés de certitudes, de citations de « grands anciens », et d’analyses puisées dans les vieux grimoires, vont nous expliquer que le bon peuple ne « comprend rien »,… c'est-à-dire ne vote pas massivement pour eux ? Est-ce un problème de communication ? De propagande ? Pas assez d’affiches ? De tracts ? De meetings ?

 

Comment se fait-il qu’en pleine crise du capitalisme, toutes les organisations qui promettent de le mettre bas, sont ignorées ?

 

Pourtant l’information passe. Tout le monde sait « qui est qui ? ». Ce que chacun propose.

 

Tout le monde voit la crise, ses conséquences. Tout le monde sait à quoi elle est due. Tout le monde a entendu les doubles discours des gestionnaires de ce système.

 

Pourtant, globalement « on prend les mêmes et on recommence ».

 

De deux choses l’une :

 

- ou bien le peuple n’est qu’un ramassis d’imbéciles qui ne comprennent rien et qui n’ont que ce qu’ils méritent,… mais alors ne parlons plus de « citoyenneté » et oeuvrons pour un régime aristocratique où une soit disante « élite » – autoproclamée - commandera à la masse ignorante. C’est d’ailleurs ce qui est entrain de se faire progressivement ;

- ou bien il y a une autre explication qui abouti à cette situation paradoxale.

 

Pour ma part je fais la seconde hypothèse. Personne, officiellement du moins, ne fait la première.

 

Quelle est cette seconde hypothèse ? Elle se décline en deux volets :

 

- un système électoral fondé sur la séduction, la manipulation, la malhonnêteté intellectuelle, la bureaucratie, l’arrivisme, le double discours, la trahison, parfois la corruption financière,… le tout conforté par un système médiatique entre les mains des puissances financières intéressées à la survie du système ;

- une opposition débile, sectaire, sclérosée, incapable de faire l’analyse de la situation, d’élaborer une stratégie alternative efficace,… et pour une partie directement intéressée aux avantages et privilèges procurés par le système aux élus. Elle est en plus complètement éclatée pour des raisons bureaucratiques.

 

Quelle est l’organisation politique qui réfléchit sur cette seconde hypothèse ?. Qui tire les conséquences d’une telle situation ?. Aucune bien évidemment. Chacune verrouillée dans ses certitudes recommence – tel Sisyphe – les mêmes erreurs et finit par s’intégrer dans ce système dont elle profite. Toutes ne se déterminent – quoiqu’elles en disent – que par rapport à des stratégies électorales dérisoires parfois sordides.

 

Quel sens peut avoir la participation à une telle mascarade ? Aucun, bien évidemment,… sauf à croire naïvement, et sans réfléchir, que « voter est un droit et un devoir ».

 

L’abstention fait partie de cette défiance au regard d’un système qui n’a plus de démocratique que le nom… elle est une des expressions de la décadence du système dominant.

 

Ainsi c’est l’abstention qui dans ce contexte est le premier degré de la conscience politique. Assimiler la totalité des abstentionnistes à des « pêcheurs à la ligne » et autres « dilettantes » est une escroquerie qui arrange bien les politiciens.

 

UN AUTRE TERRAIN

 

Il est désormais clair que le changement social ne peut pas se jouer sur ce terrain pourri… il ne s’y est d’ailleurs jamais joué.

 

Privilégier les manœuvres imposées par le système politique dominant c’est tomber dans un piège.

 

C’est dans la réalité sociale que se jouera le changement, terrain sur lequel le changement, dans l’Histoire, s’est toujours joué… Terrain sur lequel le système marchand est le moins à l’aise. Terrain sur lequel s’expriment ses contradictions. Terrain qu’il est entrain de dévaster en privatisant, détruisant les solidarités, saccageant l’environnement,…anéantissant peu à peu le lien social par le chômage, les exclusions.

 

La riposte doit se faire là, en construisant de nouvelles solidarités, de nouvelles relations sociales, de nouveaux circuits de redistribution des richesses. En montrant l’obsolescence et la possibilité du dépassement du système marchand.

 

Un socle social et économique alternatif est indispensable pour à la fois relativiser, dans les faits, ce système et montrer qu’un autre monde est possible.

 

En l’absence d’une telle démarche, fondant une stratégie politique crédible, il est aujourd’hui évident que toute autre élucubration politique nous condamne à l’impuissance et à la régression.

 

 

Juin 2009 Patrick MIGNARD

 

 

Voir aussi : MANIFESTE POUR UNE ALTERNATIVE

 

 

Ecrit par PatrickMignard, à 09:21 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Gorban
09-06-09
à 11:54

 

Tout d’abord , je voudrais dire que je suis toujours heureux de lire les textes de Patrick Mignard ; il nous amène à nous questionner sur le sens de l’action politique à notre époque. Enfin une vraie prise en compte de l’expérience historique.

 

Ca faisait longtemps que l’envie de mettre mon grain de sel sur ce site, alors je me lance.

 

Depuis toujours, il s’est trouvé des humains pour s’opposer ou contester le système dans lequel ils vivaient. Mais depuis deux siècles, les humains épris de justice et d’égalité se sont organisés pour changer de civilisation et tenter de multiples voies.

 

De manière très synthétique et un peu caricaturale, je vois ces deux siècles en trois temps :

Premier temps :

Le XIX siècle a vu l’apparition des idéaux socialistes/communistes/anarchistes : le prolétariat remplace le messie et la propagande se fait autour d’un futur paradis sur terre.

Deuxième temps :

Le XX siècle a vu des tentatives concrètes de réalisation :

- la voie électorale qui a montré plus que ces limites : cette voie est depuis longtemps épuisée, mais elle fait les délices du système capitaliste, enfin tant qu’il peut se le payer,

- la voie révolutionnaire avec des réussites plus ( la russie, la chine) ou moins ( la commune de paris ,l’Espagne) longue : ce cycle s’est clôturé avec la chute du mur de Berlin comme image spectaculaire

Pour une grande part de la population, le XX siècle a tourné autour de la propagande du paradis en construction ……

Troisème temps

La fin des tentatives de réalisation :

Cette chute , loin de laisser toute la place aux socialistes de gouvernement et/ou aux socialistes de révolution, clôture un cycle : la tentative de changer de civilisation par l’action politique ( révolution ou réforme )

 

En effet, la population qui subit les affres de système capitaliste ( mais aussi bon nombre de militants ) ne croit plus en la possibilité d’un paradis futur ( après la révolution, après les élections ….), n’a plus de « modèle » existant où se raccrocher ; d’où l’état actuel complètement surnaturel : conscience d’aller dans le mur et en meme temps refus de s’engager dans un changement de société comme avant.

 

En apparté, au vue de l’analyse et des forces des révolutionnaires, ce contexte est extrêmement favorable à des aventures bonarpartistes et/ou religieuses.

 

Alors dans ce XXI siècle débutant, que nous reste-t-il ?

 

La réalité sociale

 

Pour changer de civilisation, il ne nous reste plus que la construction, dans le présent d’une alternative crédible ; CREDIBLE aux yeux du plus grand nombre, à l’intérieur même du système capitaliste. Pour montrer que les nouveaux rapports sociaux ainsi créés sont plus bénéfiques que les rapports capitalistes en terme de bien-être psychique et relationnel mais aussi de bien-être matériel et  donnant enfin un sens à la vie, loin des religions et du bling bling.

 

Ce sera long avec de multiples expériences réussies et avortées ; mais c’est la vie. Et cela finira par des révolutions, comme les révolutions bourgeoises car in-fine, les dominants n’accepterons pas de céder la place ( ça aussi c’est une leçon de l’histoire) ; mais au moins on sera concrètement pour quoi on les fait ces révolutions !

 

Je conclurai par une provocation pour bon nombre de révolutionnaires.

 

Les bourgeois et leur système économique sont nés au cœur du système antérieur ; les révolutions n’ont été que le résultat des contradictions entre l’ancien système et le nouveau système.

 

Donc une question : depuis deux cent ans, les révolutionnaires n’ont-ils pas mis la charrue avant les bœufs : en clair la révolution n’est-elle pas la conclusion d’un long processus de maturation dans la réalité sociale plutôt que l’acte de naissance de ce processus.

 

J. Gorban

Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
09-06-09
à 16:55

Re:



la question est donc de savoir si nous sommes bientôt arrivés à maturation ... car cela fait bien trop longtemps que durent injustices, cruautés et souffrances envers l'ensemble des créatures vivantes sur cet planéte.
Répondre à ce commentaire

  soclliure
09-06-09
à 19:25

Re:

"Pour changer de civilisation, il ne nous reste plus que la construction, dans le présent d’une alternative crédible ; CREDIBLE aux yeux du plus grand nombre, à l’intérieur même du système capitaliste."

Le capitalisme qui tue, détruit, casse les gens et pollue en masse (et menace la vie sur terre)
n'est pas à aménager mais à supprimer / de même que le système autoritaire dans
son ensemble.
Quelle voie suivre pour cela ? En sortir directement, en vivant de façon autogérée, autonome,
en utilisant des systèmes d'échanges non destinés au profit, et non violente ou par la voie violente ?
A mon avis la première solution est la meilleure. La violence alimente la violence, c'est bien connu:
(Pour ceux et celles que le sujet intéresse, je vous recommande la brochure "anarchisme, violence et non violence", que je peux aussi vous envoyer en format électronique...)
Si on alimente de moins en moins possible le système capitaliste et autoritaire, si on vit des alternatives au
salariat, si on refuse de payer des loyers, des impots / bref si on arrête de faire le jeu du système, il ne
peut que perdre en puissance / la difficulté étant de le faire "en masse" (mais il est peut etre urgent aussi
d'arrêter de vivre dans une logique de masse et de vivre de façon locale, autogérée et solidaire)
L'aliénation ou plutot les alienations à tous les niveaux sont trop forts / via le salariat, la tv, la consommation de masse, la relation sociale autoritaire, l'école, les médias de masse...
Mais iles ne sont grands que parceque nous sommes à genoux / Iles ne sont au pouvoir que
parceque nous alimentons le système.
Il est temps de nous réveiller, avant qu'il soit trop tard. Il est déjà trop tard pour ceux et celles,
pour tous les êtres vivant-e-s qui n'ont pas résisté, ont trop souffert...
Plus de bonheur c'est possible. La révolution est indispensable, qu'elle soit individuelle
ou collective, si la majorité des êtres ne veut pas continuer à en chier (AINSI QUE
CEUX ET CELLES A VENIR !)
On peut faire beaucoup, mais il faut le vouloir. Et agir. Qu'attendons-nous ?
PS : des alternatives existent / rejoignons les et multiplions-les.

Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
09-06-09
à 21:02

Re:


"Le capitalisme qui tue, détruit, casse les gens et pollue en masse (et menace la vie sur terre)"


oui et c'est bien pour cela que nos apprentis démiurges assistés de leurs apprentis sorciers dont la science est sans conscience, aimeraient substituer au plus tôt à la vie organique, une vie synthétique totalement recomposé et façonné à l'image démagogique de leurs désirs maladifs de domination..
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  panik
09-06-09
à 23:15

Re:

Hé bè! Tolkien à chaque fois tu me tue! Sont super bons tes commentaires, je les lis toujours jusque au bout.
bien à toi. 
Répondre à ce commentaire

  Broutchoux
10-06-09
à 10:34

Re:

Gorban dit "Pour changer de civilisation, il ne nous reste plus que la construction, dans le présent d’une alternative crédible ; CREDIBLE aux yeux du plus grand nombre, à l’intérieur même du système capitaliste. Pour montrer que les nouveaux rapports sociaux ainsi créés sont plus bénéfiques que les rapports capitalistes en terme de bien-être psychique et relationnel mais aussi de bien-être matériel et donnant enfin un sens à la vie, loin des religions et du bling bling."

Le problème est que les alternatives sont récupérées ou neutraliser par le système lorsqu'elles fonctionnent ou/et le mettent en danger. On peut prendre l'exemple des Systèmes d' Echanges Locaux (SEL) qui était l'embryon d'une économie socialisée. Quand ils ont commencé à bien marché - certes à une échelle locale - la réaction a été immédiate : interdiction d'entrer en concurrence avec les entreprises, création de chèques emploi-service, captation du réseau par les structures para-municipales de contrôle social type "maison de l'emploi, etc...
Répondre à ce commentaire

  Onvagagner
10-06-09
à 17:34

ON VA GAGNER !

L'argument de Mignard est essentiel. Et cet article, tout en surfant sur les 60% d'abstention,  renouvelle cet argument : construire ici et maintenant, à l'intérieur du système, une alternative crédible; et j'ajouterais attractive.

Gaban affine un peu le procédé : construire une alternative OUI mais aussi en même temps Affaiblir la Bête en étant chiche sur son soutien réclamé, son adhésion sollicitée à ses projets proclamés, ses penseurs, ses cadres. Le boycott électoral en fait à l'évidence partie. La victoire par référendum en 2005 aussi.

En fait le monde bouge.

Pour les alternatives, ce site a référencé les Naturiens de la grande époque Bonnot. Et Mai 68, n'en déplaise à Danny-le-fourbe, a accouché de multiples communautés dont certaines ont fait leurs preuves; le mouvement communautaire semble s'accélérer tout en se limitant à l'essentiel (la coopérative, la vraie, en fin de compte).

Je comprends que Mignard insiste. Mais finalement, est-ce que ce n'est pas en train de se mettre en place, par la force des choses, le caractère insupportable du "travail" et de la "vie" urbaine par exemple, ou bien encore, la "crise", fut-elle déclenchée par la Bourgeoisie. Car pour s'en sortir, hormis la pègre, il ne reste que la campagne, lieu d'origine du prolétariat.

De la même manière qu'il faut sourire et participer de bon coeur aux 60% et même se voir disputer par des amis de goche qui sont aux abois et parfois nous mettent la pression pour aller voter, de la même manière cette crise est bienvenue : sa dureté atteint bien plus que le prolétariat : toute la petite bourgeoisie sent ou ressent que ses petits rêves égoïstes n'ont plus d'espace pour s'épanouir.

L'heure de la vache enragée ayant sonné, les yeux s'allument. "Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire ? " Et non plus le célèbre et pédant : "Que faire ?".

L'autonomie implique l'accès à la source d'autonomie, c'est à dire, à l'intérieur du système à la propriété ou a minima à la location de la Terre. Les quelques fous politisés qui l'ont fait (j'en suis) ont toutes les difficultés du monde avec cette question d'accès. C'est elle le facteur limitant; au point qu'on a le temps de goûter aux joies de la débrouille en situation plus qu'inconfortable. De découvrir les choses de paysans voire mieux, grâce aux vielles technologies autonomes de nos aieux, des 68ards ou d'autres qu'on se refilent entre nous.

La question est pour les villes: on peut toujours essayer de se caser dans un squatt (et encore !)mais pour l'accès à la nature ce sera très dur à l'intérieur du système propriétaire.

Je propose plutôt de programmer des aller-retour sur la campagne pour se faire des liens avec les quelques apaches qui s'y trouvent et qui serviront de renseignement. Mais une autonomie ne pourra se construire que si un mouvement de masse et d'urgence déboule légitimement.

Alors ou bien vous vendez tout et vous vous associez pour accéder en toute tranquilité à un bout de truc. Ou bien vous avez rien et là, il va falloir jouer serré et collectif. Les gens sont chasseurs à la campagne...

L'agriculture subventionnée touche à sa fin. Les derniers agriculteurs vont encore plus mettre clé sous le tracteur mais ne quitteront, en général sauf nettoyage par le crédit agricole, les terres.

Que le marché se casse la gueule serait une opportunité pour proposer une autre manière d'organiser la production et la distribution (ça se fait doucement). Un mode de production-redistribution des vivres plus gourmand en humains ET AUSSI AVEC LE MOINS DE TRAVAILPOSSIBLE. Donc favorisant le retour aux champs et aux forêts.

Pour l'imposer, on peut compter sur l'information apache mais les urbains doivent s'aider collectivement pour créer une situation intenable à la campagne comme en ville. Ils doivent concevoir, planifier et mettre en oeuvre collectivement (en lien avec les apaches éventuellement) une manière de faire qui affaiblissent les filières FNSEA. Lorsque les agriculteurs verront que les primes ne rapportent plus assez et les ventes non plus, il y aura crise dans le secteur. C'est à dire remise en cause des règles imposées et éventuellement une tendance à envisager un système D impliquant plus d'acteurs et motivant l'acceptation à l'exode urbain.

A notre avis, la décroissance absolue des produits technologiques et culturels est essentielle. En plus d'une attaque concertée contre les filières FNSEA. Creusant la crise au delà de ce qu'escompte le grand Capital, elle place les "élus" devant des situations pré-révolutionnaires qui les pousseront peut-être à lacher du lest en direction des campagnes et donc enterriner les perspectives autonomes.

Sans un bordel massif en ville, l'asphixie des succursales du grand capital au maximum (par le boycott : aucun syndicat ou flic ne peut l'empêcher si on le veut et on s'auto-organise), l'atmosphère restera quelque peu attentiste ou individualiste. Et les possibilités de "contrôler" nous aussi le chaos dirigé des financiers seront alors à portée de main. En fait ce qui est proposé c'est du AI KI DO. On te pousse , tu tires. On te tires, tu pousses. Déséquilibre de l'attaquant...

Ainsi le modèle "crédible" déjà construit sera plus visiblement crédible puisque l'autre sera de plus en plus en dégérescence (et on espère que vous prendrez plaisir à sa destruction sous l'effet de ses propres lois de profit). Cela prendra quelques années si on s'y mets vraiment dès maintenant. Peut-être moins avec l'arrivée pour de vrai de la recessflation (ça c'est hors de notre portée mais ne fait que moduler le temps que peut prendre notre action). En tous cas, faut en parler partout dans les quartiers etc...

La réponse capitaliste, celle qui explique Sarkozy ou Cohn_bendit, c'est la militarisation de la société. Cohn-bendit, figure encore pour quelques uns de Mai 68, étant là pour faire accepter ce que la gueule de Sarkozy fait gerber. Nous risquons clairement un fascisme 2.0 issu de la convergence des nouvelles industries BANG (bits, atomes, neurones, gènes).

La vente des produits pourrait être forcée ( vaccinations, fichage, diplomes en ligne...ils n'ont eux-mêmes que de vagues idées de comment ils vont pouvoir scénariser le truc). Mais en même temps il faut du temps de cerveau disponible pour faire avaler la pillule. Ce temps pourrait manquer si la crise était plus approfondie que les "maîtres du monde" ne la font. Et encore mieux si le premier des boycotts touchait les bits à savoir tout véhicule de bits électroniques. C'est par là qu'ils croient nous tenir.

L'effet de surprise sera toujours stratégique. La réactivité populaire à la réactivité bourgeoise aussi.C'est pourquoi au final il faudra se décider sans publicité sur le net ou par téléphone. C'est pourquoi, la tenue de réunions discrètes peu à peu généralisée au sein du peuple sur un mode anarcho-syndicaliste mais sans coordination struturelle (fragilité des orgas officielles) et une culture de l'autonomie politique avant même que d'espérer une autonomie vivrière ou post-industrielle devrait être une constante quasi-obsessionnelle. Une capacité d'analyse de la situation globale et en même temps une décision plus locale et surtout DISCRETE. Un zeste de téléphone arabe hors électronique. Une louche de bouche à oreille. Une pincée de documents sous le manteau (en papier pas en bits électroniques). Voilà les ingrédients de quelque chose que, ma foi, vu qu'y a rien de mieux. Bref, à vous de voir. On va gagner. Quand ?On sait pas, mais le peuple en mouvement en profondeur peut devenir plus grand que la crise elle-même s'il ne descend pas dans la rue avec des écriteaux pour toute forme de lutte. Et "qu'il s'en parle" (hors micro).

 

 

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  TOLKIEN
10-06-09
à 20:28

Re: ON VA GAGNER !


"L'autonomie implique l'accès à la source d'autonomie, c'est à dire, à l'intérieur du système à la propriété ou a minima à la location de la Terre"


pour ma part j'ai déja commencé à mettre en application une alternative autonome à la propriété en allant le plus souvent possible à vélo sur les chemins de campagne du département dans lequel je vie, alternative qui peut être trés rude toutefois pour quiconque ne se serait pas préalablement équipé intégralement d'un équipement de survie adéquat (les nuits sont fraiches).. une fois suffisament équipé et entrainé à ce mode de vie j'espère pouvoir accéder à l'autonomie totale en quittant mon logement sans pour antant vivre une vie ascétique..  ma nourriture végétalienne se constitue déja essentiellement de pissenlits cuits, d'orties cuites, fleurs, baies et quelques fruits à coques lorsque la période est propice ("le guide de survie douce" de François couplan m'aide beaucoup), reste le probléme de l'accés à l'eau potable et l'abscence de sources proches que j'ai en partie résolue grâce à la gentillesse de certains papis et mamis isolés à la campagne avec lesquelles j'ai crée des affinités en leurs proposant quelques petits coups de mains.. reste le probléme de l'alimentation electrique pour différents appareils en ma possession, qui pourrait être résolu grâce à des panneaux solaires flexibles trop cher pour moi, mais qui ne sera plus un probléme si j'accepte de m'en passer, ou si je me contente simplement d'un poste pour écouter de la musique dont je ne peux pas me passer..

pour le transport de mon équipement ayant pensé m'en fabriquer une moi même, j'ai finalement réussi à trouver une remorque à vélo d'occase pouvant supporter un poids de plus de 80 kilos de charge ce qui pour moi représente le transport de deux gros sacs de 100 litres chacun.

reste aussi un autre probléme et pas des moindres, les moqueries que j'ai eu à subir de quelques chasseurs fachos moustachus, pas trés dangereux si j'arrive à développer suffisament d'affinités avec d'autres campagnards..

concernant internet je me suis arrangé afin de pouvoir continuer à y accéder lorsque je serais suffisament confiant pour me jetter définitivement à l'eau..
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  Onvagagner
11-06-09
à 13:22

Re: ON VA GAGNER !

A ce qu'on dit, Sanofi (copine du frère à Sarko muillé dans l'affaire de vaccination finale dite "arche de zoé" au Tchad) dit que les réservistes sont appelés à se présenter jusqu'au 30 juin. Et que des vaccins seraient prets : c'est contradictoire avec les temps de réalisation d'un vaccin d'autant que le virus n'est pas assez connu pour cela d'après les CDC américains.

Il s'agit à mon avis d'une arnaque de type 11 septembre (d'ailleurs dénoncée récemment par 41 agents des services américains eux-mêmes). La question de la militarisation de la santé, du fichage généralisé  qui va avec la société sarkozyste semblent plus importantes que la simple histoire de gros sous (Sarko n'a pas attendu une épidémie pour arroser ses potes) : le temps presse donc des deux côtés du manche. La résistance populaire attendue à ce qui se prépare sera donc à la hauteur (au moins des réservistes mobilisés).

L'ETE sera chaud et la rentrée bouillante.

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  Onvagagner
11-06-09
à 13:43

Re: ON VA GAGNER !

j'ai oublié la source :


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  Onvagagner
11-06-09
à 14:00

Re: ON VA GAGNER !

Afin de compléter l'information sur la préparation à une militarisation via une "vaccination " générale, je voudrais rappeller qu'aux états unis, le même genre de procédure a été préparé par Bush et Cheney. le Massachussets a d'ailleurs voté une accélération de ce processus dans ce pays anglo-saxon depuis toujours opposé aux vaccinations de masse ( avec les Anglais et les Scandinaves). le jour même où le journal du dimanche balançait l'info sur la préparation d'une vaccination obligatoire en France à l'automne pour toute personne au dessus de 3 mois.

L'article américain ci-dessous fait la liste des préparatifs légaux US de Bush. Il existe un document semblable en France intitulé : Comité consultatif National d'Ethique pour les sciences de la vie et de la santé. Avis N°106. Questions éthiques soulevées par une possible pandémie grippale.

Les coordonnées de l'article US

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