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Kempf - Pour sauver la planète, sortez du capitalisme
--> Hervé Kempf, Pour sauver la planète, sortez du capitalisme. Paris, Éditions du Seuil, 2008, 152 p., 14 euros

Lu sur A voix autre : "Dans son précédent ouvrage Comment les riches détruisent la planète (Seuil, 2007), le journaliste écologiste Hervé Kempf faisait le bilan de la catastrophe écologique et expliquait de manière originale pourquoi aucune solution décisive n’était mise en place pour y remédier. Il insistait sur l’absolue nécessité de conjuguer le vert avec le rouge, c’est-à-dire l’écologie avec le social. Le succès inattendu de ce livre (traduit en plusieurs langues et toujours dans les meilleures ventes françaises) a amené l’auteur à donner des conférences à travers le monde. Une des questions les plus récurrentes qu’on lui posait était : « Et maintenant, on fait quoi ? ». Hervé Kempf a donc tenté d’y répondre par un nouveau livre au titre choc dont le succès n’a rien à envier au premier.

Pour l’auteur, nous vivons la fin d’une époque historique (comme le moyen age ou la renaissance). Après les trente glorieuses (grande richesse produite mais relativement bien partagée) et la grande dérégulation inique des années 80, l’idéologie capitaliste est aujourd’hui à bout de souffle. Nous entrons dans l’ère du post-capitalisme. Il s’agit désormais de repenser le monde sans lui.

Qu’est ce que le capitalisme pour Kempf ? Une philosophie de l’individu ne cherchant que son propre intérêt dans une compétition généralisée, une cupidité généralisée et un imaginaire qui marchandise tout. La grande force du capitalisme est d’avoir pu transformer l’imaginaire individuel dans ce sens, tout en effaçant le penchant collectif. Résultat ? L’accroissement des inégalités, l’extension de l’immoralité (système institutionnel de corruption), oubli du bien commun et du principe de coopération. Un vide psychologique collectif dans lequel s’engouffrent tous les communautarismes.

Alors que faire ? Pour Kempf, sortir du capitalisme ne veut pas dire sortir du libéralisme ou même de la démocratie. Il reconnaît les valeurs positives qu’a apportées le libéralisme philosophique et ne propose surtout pas de sortir de l’économie de marché. Il s’agit juste d’arrêter un système qui enrichit une oligarchie au détriment de la population et de l’environnement. Et toutes les solutions sont déjà en place. 1. Renforcer l’économie solidaire et coopérative (on garde l’objectif de produire et de faire des bénéfices mais en collectivisant les profits et en partageant les moyens de production). À ce titre, les expériences communautaires des siècles précédents (mutuelles, coopératives, kibboutz, sovkhozes, phalanstères, etc.) sont à ré-explorer… 2. Limiter la marchandisation, remettre en commun les biens essentiels (eau, éducation, etc), c’est-à-dire « stimuler les activités humaines socialement utiles et à faible impact écologique ». 3. Remettre en question l’inégalité (revenu maximum admissible, revenu minimum, abolition des paradis fiscaux, etc.). 4. Tenir compte de l’environnement dans l’économie. 5. Se reposer la question de l’agriculture car le progrès n’est plus dans l’industrie. 6. Réduire la consommation matérielle.

Quoi de neuf sous le soleil ? Rien, sauf que le livre est court, bien écrit et qu’il touche un très large public. Pourquoi l’écoute-t-on alors ? Car Kempf est un écologiste. A l’époque du triomphe de la neutralité et du vide idéologique, la redécouverte des luttes de classes par un « naïf » est un gage de crédibilité. Il le dit lui-même, comme un argument en sa faveur, « je ne suis pas marxiste ». Les journalistes se rendent compte que la crise est grave … car même les non-marxistes s’en plaignent !

Et comment faire plier les riches et les puissants lui demande-t-on ? En se battant pour réinvestir la démocratie car selon Kempf la démocratie serait le meilleur moyen de faire tomber les élites. Peut-être, mais le livre ne détaille pas assez cette solution. Il faudrait définir « démocratie », car on sait que l’oligarchie est arrivée au pouvoir par les urnes… Pire, après l’avoir utilisée (détournée ?), le capitalisme financier n’a plus besoin d’elle et lui assène des coups fatals. Alors à quand un troisième livre qui réponde à la question : « quelle démocratie pourrait détruire l’oligarchie » ?

Pol Gaucher

Ecrit par libertad, à 22:28 dans la rubrique "Ecologie".

Commentaires :

  satya
21-05-09
à 01:01

heu, je crois bien que tu l'avais déjà mis sur le site cet article sur ce livre non??

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  libertad
21-05-09
à 12:19

Re:

Heu oui, il y a tellement de choses sur le site mais c'est une petite piqure de rappel :-)
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  satya
21-05-09
à 14:08

Re:

une piqure? aïe ;)

à la même époque est sorti aussi un livre américain:

The Bridge at The Edge of the World’ de James Gustav Speth

Sortir du capitalisme pour sauver la planète, c’est dans l’air des deux côtés de l’Atlantique. Mais là où les Américains prennent des précautions de sioux pour ne pas être accusés de communisme, les Français n’ont pas ces pudeurs : ils osent volontiers les mots "utopie", "coopérative" et autres "rapports de classe".

Deux auteurs, l’un français, l’autre états-unien, représentent ce courant qui a pris une ampleur inattendue avec l’emballement de la crise actuelle. Tous deux théorisent les fondations du nouveau monde nécessaire, qui ferait presque totalement table rase de l’actuel. Encore que l’Américain soit un peu moins radical, question de contexte historique sans doute.

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  dadane
22-05-09
à 18:56

Re:


Sortir du capitalisme, mais merci au capitalisme grâce à qui ce monsieur va vendre pleeeiiiiin de livres. Plutôt paradoxal je trouve...
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  TOLKIEN
22-05-09
à 22:17

Re:


d'accord avec toi dadane, mais hélas dans cette société ou domine le manque et la privation nous sommes tous plus ou moins victimes de contradictions avec lesquels il nous faut pourtant essayer d'avancer sans pour autant nous auto- culpabilisés systèmatiquement à cause de celles ci..

en effet à partir du moment ou nous vivons parmis une majorité d'individus acceptants volontairement leurs servitudes, et ce malgré notre refus individuel et conscient de cette servitude, il est quasiment impossible d'échapper matériellement et physiquement à celle ci, donc d'échapper à certaines contradictions à moins d'aboutir à une mort certaine..

à partir du moment ou je vend quelque chose c'est à dire un livre, mes bras, mon cerveau et plus globalement ma force de travail ou tout autre bien, service ou besoin ayant une valeur chiffré, je suis forcément dans une contradiction car finalement je refuse de me confronter à la réelle pénurie marchande maquilllé en une abondance illusoire. Illusion elle même proportionnelle à mon degré de soumission préalable au système marchand et à la valeur monétaire que celui ci m'accorde en ma qualité de rouage essentiel ou pas.
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  dadane
23-05-09
à 19:11

Re:


@ Tolkien, c'est très juste en effet, nous sommes (hélas) tous pétris de contradictions...
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