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L'En Dehors


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Briser les murs, briser les fusils
Lu sur A voix autre : "Le groupe « Anarchists Against The Wall », (AATW), est une organisation israélienne qui milite depuis 2003 contre la construction du mur séparant les territoires palestiniens de l’Etat d’Israël dans toute la Cisjordanie.

Des anars pour abattre le Mur

Le groupe « Anarchists Against The Wall », (AATW), est une organisation israélienne qui milite depuis 2003 contre la construction du mur séparant les territoires palestiniens de l’Etat d’Israël dans toute la Cisjordanie.

Ces anarchistes sont notamment très actifs aux abords des villages de Bilin, d’al-Ma’asara, le sud de Bethlehem, le nord d’Hebron et plus encore à Ni’ilin, à l’ouest de Ramallah. Leur action consiste essentiellement à s’intégrer aux organisations palestiniennes et à participer aux manifestations hebdomadaires, ayant fait le constat que la simple présence d’Israéliens lors de ce type d’évènements tempère sensiblement le comportement des soldats. Cependant, l’armée israélienne déclare « zone militaire fermée » tout lieu dans lequel se déroulerait une manifestation palestinienne, ce qui rend la présence des citoyens israéliens totalement illégale. Au fil des ans, l’armée accroit la pression pour empêcher ces manifestations hebdomadaires allant jusqu’à tirer à balles réels.

Accusés de désobéissance civique, les militants ont été incarcérés à maintes reprises par les autorités israéliennes et les procédures judiciaires entamées à leur encontre se comptent par dizaines.

Les « Anarchists Against The Wall » doivent faire face à un problème de taille. Bien que leur avocate, maître Gaby Lasky, elle-même militante, pratique à leur égard un tarif dérisoire, la dette contractée s’élève aujourd’hui à 15 000 dollars.

De plus les persécutions judiciaires à l’encontre de leurs partenaires palestiniens ont aussi fortement augementé. C’est pouquoi les AATW ont décidé de consacrer une partie de leurs fonds à la défense juridique des habitants des villages.

Entièrement auto-financé, « Anarchists Against The Wall », s’est depuis 2007 lancé dans une campagne mondiale à la recherche de donateurs, pour que leur combat puisse se poursuivre et que l’armée israélienne ne parvienne pas à décourager leurs efforts. Les soutiens financiers sont donc les bienvenus

Pour plus d infos :

Contact : michraz@hotmail.com Un versement de soutien peut aussi s’effectuer directementsur le compte de la « Librairie Publico » de la Fédération anarchiste, 145 rue Amelot, 75011 Paris. Communication : Publico-Anarchistes contre le Mur . IBAN : FR 76 4255 90000621 0028 7960 215 et BIC : CCO PFRPPXXX

Aperçu des dernières manifestations des AATW

Ce vendredi 24 avril,comme chaque semaines depuis six ans, Israeliens et activistes interantionaux ont à nouveau marché en compagnie des habitants de Bil’in, Ni’ilin et Ma’asara contre le mur de séparation. Cette semaine, les manifestations avaient une signification encore bien plus importante puisqu’elle se voulaient en mémoire de Bassem Abu Rahmeh, un habitant de Bil’in décédé lors d’une manifestation similaire une semaine plutôt.

Une centaine de personnes ont donc participé à la marche de protestation du village qui cloturait aussi la 4ème Conférence annuelle international de résistance des peuples.

La population s’était rassemblée au centre du village pour marcher en direction du mur de séparation. Alors qu’aucune provocation ni jet de pierre n’étaient parti du cortège, dès que les manifestants atteignirent le mur, les troupes israéliennes stationnées de l’autre côté de la barrière commencèrent, sans sommation, à tirer des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes. S’ensuivit des tirs de bals en caoutchouc. Malgré tout les manifestants construisirent un petit mémorial pour Bassem Abu Rahmeh près de l’endroit où, une semaine plutôt, il avait été touché par un tir meurtrié (voir infra).

Quelques personnes répondirent finalement à l’attaque de l’armée israélienne par des jets de pierre. Au final, une trentaine de manifestants furent blessés principalement par des tirs de balles en caoutchouc et une douzaine souffrait de l’inhalation des gaz. Parmi ceux-ci, signalons un réalisateur israélien, un journaliste de Reuters et un autre du journal Al-Haya. Enfin des villageois ont été retenus prisonniers des militaires plusieurs heures durant. Malgré la répression, chaque semaine des hommes, des femmes et des enfants de toutes origines ou croyances, marchent ensemble malgré les risques, pour abattre les frontières.

Les circonstances de la mort de Bassem Ibrahim Abu Rahmeh.

Bassem Ibrahim Abu Rahmeh était un habitant de Bil’in agé de 30 ans. Il se trouvait un peu à l’écart de la manifestation sur une colline près des quelques journalistes présents. Il est décédé d’un tir tendu de lacrimo normalement réservée à une longue distance alors qu’il se trouvait à moins de 40 mêtres des troupes.

Il a été atteint par le projectile en plein torax. Il essayait d’alpaguer les militaires pour qu’ils stoppent leur violence contre le reste de la manifestation au cri de “nous sommes des manifestants non-violents, il y a des enfants avec nous et des internationaux... » Il ne finira jamais cette phrase.

Depuis 4 ans, Bassem Abu Rahmeh, participait régulièrement au manifestation du village de Bil’in mais c’est le premier de ses habitants qui y décède. Le nombre de personnes abattues durant les manifestations contre le mur s’élève maintenant à 18.

Compte-rendus sur base des traductions accessibles sur le site anglophone (régulièrement mis à jour) www.awalls.org

Emprisonnés pour avoir refusé de participer à la guerre

En Israël, tous les citoyens et résidents doivent accomplir leur service militaire. Les hommes doivent effectuer trois ans dans l’armée régulière et les femmes deux. Tous doivent ensuite effectuer chaque année une période de réserve, jusqu’à l’âge de quarante-cinq ans pour les hommes et vingt-quatre ans pour les femmes. Cependant de plus en plus de jeunes sont emprisonnés pour avoir refusé de servir dans l’armée pour des raisons de conscience. Pour ces objecteurs, le refus de s’enrôler est lié à leur opposition à l’occupation militaire israélienne des territoires palestiniens et aux pratiques de l’armée israélienne dans ces territoires. Ils estiment qu’en se rangeant sous les drapeaux, ils participeraient à des atteintes aux droits humains dans lesquelles ils refusent d’être impliqués.

Les jeunes gens qui refusent d’effectuer leur service militaire parce qu’ils ne veulent pas bafouer des droits humains sont généralement envoyés en prison pendant plusieurs mois après un procès inéquitable devant des tribunaux militaires. Dans de nombreux cas, ils purgent de multiples peines d’emprisonnement. Combien sont-ils à essuyer ainsi chaque année ces sanctions injustes ? On ignore leur nombre exact. Mais celui-ci reste peu élevé. Cela s’explique en partie parce qu’il n’existe pas, en Israël, de service civil de remplacement. Il est probable qu’un nombre beaucoup plus important d’objecteurs de conscience solliciteraient une exemption du service militaire si le gouvernement israélien mettait en place un service civil et s’il rendait publique cette alternative, ainsi que le prévoient les normes internationales concernant les droits humains.

Depuis 1995, il existe certes une « commission d’objection de conscience » au sein de l’armée. Cette commission est destinée à juger les convictions des hommes qui refusent de servir. Il y a par ailleurs une commission d’exemption pour les femmes. Mais l’exemption n’est généralement accordée qu’à celles et ceux qui refusent de faire leur service pour des raisons religieuses. Il y a donc une distinction inéquitable entre les personnes en fonction de leurs convictions. Les jeunes gens qui déclarent refuser d’être sous les drapeaux pour des raisons de conscience – parce qu’ils sont pacifistes ou qu’ils s’opposent aux opérations de l’armée dans les territoires palestiniens occupés – sont, en effet, eux, la plupart du temps emprisonnés. Dans son rapport de 1999 sur « Le prix des principes : l’emprisonnement des objecteurs de conscience », Amnesty International pointait d’autres nombreux problèmes dans le travail de cette commission d’objection. D’après l’entretien qu’« A Voix Autre » a eu ce 12 février 2009 avec Jean-Jules Docquir, coordinateur des dossiers « Israël - Territoires occupés - Palestine » pour Amnesty Belgique francophone, dix ans plus tard la situation des objecteurs n’a guère évolué.

En 1999, les représentants de l’armée n’étaient pas en mesure de fournir aux délégués d’Amnesty une définition de l’objection de conscience. L’impartialité de cette commission est également sujette à caution dans la mesure où tous ses membres sauf un appartiennent aux forces de défense d’Israël. De surcroît, les membres de la commission d’objection de conscience, comme ceux de la commission d’exemption (qui sont pourtant, eux, des civils) semblent considérer qu’ils ont pour rôle de trouver un moyen d’intégrer les requérants dans les forces de défense d’Israël plutôt que de procéder à une évaluation indépendante et impartiale afin de déterminer la sincérité de leurs convictions.

Le procès et l’emprisonnement des objecteurs de conscience

La plupart des objecteurs de conscience qui refusent de répondre à l’appel de servir dans les forces de défense d’Israël sont jugés dans leur régiment par des officiers disciplinaires de rang supérieur. La procédure dure généralement cinq à dix minutes, d’après le rapport d’Amnesty de 1999. Le Code de justice militaire prévoit que le procès doit se dérouler en présence du prévenu. L’officier disciplinaire doit donner lecture de la plainte et le prévenu doit pouvoir s’exprimer avant que la décision ne soit rendue. Néanmoins, il ne peut être assisté et il ne bénéficie d’aucun délai pour préparer sa défense. Le prévenu encourt pourtant une peine relativement lourde pouvant aller jusqu’à trente cinq jours d’emprisonnement.

En cas de récidives, ou lorsqu’il s’agit d’une personne déjà incorporée dans l’armée et qui refuse de continuer à servir, le prévenu peut être jugé par un tribunal militaire et il encourt une peine plus lourde. Plusieurs objecteurs de conscience ont été condamnés à quatre peines d’emprisonnements consécutives. A chaque sortie de prison, l’objecteur reçevait sa feuille de route pour effectuer son service dans l’armée régulière.

Au final, c’est via une « commission d’inaptitude » normalement chargée d’examiner le cas des personnes présentant des troubles de comportements et inaptes au service militaire que l’armée se débarasse du problème des objecteurs.

Liberté pour les objecteurs de conscience !

Sources : Rapport d’Amnesty international de 1999 « Le prix des principes : l’emprisonnement des objecteurs de conscience » Dépêche d’Amnesty du 18 décembre 2008. Entretien du 12 février 2009 avec Jean-Jules Docquir, coordinateur « Israël - Territoires occupés - Palestine » pour Amnesty Belgique francophone.

Ecrit par libertad, à 22:15 dans la rubrique "International".



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