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Chut ! la police travaille...

Lu sur le Post (résumé) : Le 27 février 2008, un enseignant assiste à un contrôle d’identité à la gare routière Saint-Charles, à Marseille. Comme le contrôle lui semble musclé, il se met à crier, à deux reprises "Sarkozy, je te vois". Des cris qui provoquent l’amusement des passagers.

Les policiers l’emmènent au commissariat et lui dressent un procès-verbal, en affirmant que «par la durée et la répartition de ses cris», l'enseignant a porté atteinte à la tranquillité publique, contrevenant ainsi à l'article 13-37 du code de la santé publique.

L’enseignant, qui pensait que l’affaire était classée, a reçu le 20 avril dernier une convocation à comparaître, le 19 mai, devant un juge de proximité, toujours selon Le Parisien. Selon son avocat, Me Philippe Vouland, le motif des poursuites a changé : il est désormais reproché à son client un "tapage injurieux diurne troublant la tranquillité d'autrui", délit passible d'amende selon l'article R 632-1 du Code pénal. Me Vouland va plaider la nullité de la citation, car, explique-t-il "parler plus fort que de raison dans une gare comme Saint-Charles, en pleine heure de pointe, ne peut en aucun cas constituer une contravention".

Complément de l'article : l'enseignant aurait passé plusieurs heures en garde à vue (sept selon lui).

Qui dit mieux ? Je crois que cela ne mérite même pas un commentaire... On reste sans voix.

Mais comme disait la chanson (Les Canuts) : "Mais notre règne arrivera, Quand votre règne finira (bis). Nous tisserons Le linceul du vieux monde, Car on entend déjà la révolte qui gronde..."

Ecrit par kuriakin75, à 21:14 dans la rubrique "Actualité".

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Commentaires :

kuriakin75

19-05-09
à 18:40

100 euros d'amendes requis

Ça y est. Le bonhomme est passé en jugement aujourd'hui devant le tribunal de police de Marseille. Le ministère public a requis 100 euros d'amende. Selon celui-ci, le caractère injurieux était constitué par la "manifestation bruyante" et la volonté de "se montrer désagréable", le prévenu ayant notamment "forcé les policiers à interrompre leur mission". L'avocat de la défense a conclu par un "Vous devez de manière très mesurée faire comprendre que la justice de proximité, qui traite souvent des petites incivilités, n'est pas systématiquement la voiture balai de la répression".

Le jugement définitif sera rendu le 3 juillet.

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