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L'En Dehors


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Autour des positions politiques d’Alain Badiou
Lu sur OCL :  : "Il y a des intellectuels, des philosophes qui se disent libertaires et même parfois anarchistes pour certains et dont ont se sent très éloignés tant leurs positions politiques, leurs visées, leurs préoccupations premières se situent franchement dans le camp d’en face, dans une opposition générale aux principales options que nous défendons, que nous essayons de développer hic et nunc entre une fidélité assumée à l’histoire d’un courant du mouvement ouvrier révolutionnaire et le présent de la société capitaliste, sa modernité et les contenus renouvelés qu’une opposition révolutionnaire d’aujourd’hui nous impose d’interroger et d’explorer.

Sur ces intellectuels, ces "personnalités" libérales-libertaires ou partisans d’une gauche "social-démocrate libertaire" on peut se reporter à deux articles récents du Monde Diplomatique et de Courant Alternatif [1].

Et puis il y a paradoxalement d’autres intellectuels qui n’ont rien à voir avec l’anarchisme, qui peut-être même le combattent ou l’ont combattu, mais qui, aujourd’hui, dans le contexte actuel de crise économique, sociale, politique à l’origine d’une crise de la pensée libéralo-capitaliste dominante, prennent des positions, affirment un certain nombre de vérités bonnes à entendre, même s’il convient de laisser du champ, un espace pour la discussion précisément parce que d’autres idées avancées par eux sont plus discutables : au moins elles forcent la réflexion, la controverse utile. Et aussi sur des questions qui sont pour nous fondamentales, comme par exemple le rapport politique à l’Etat, il semble que les lignes bougent un peu, que ce qui était avant un dogme incontournable (pas de révolution sans un Etat prolétarien) devienne un élément qui vaut la peine d’être questionné.

Dans le passé, des personnes comme Paul Nizan, ou Sartre ont représenté cette figure du militant intellectuel engagé, sachant réunir les apparences du combat sans concession contre les injustices. C’est aujourd’hui le cas d’Alain Badiou. Son petit livre prémonitoire sur Sarkozy [2] a été un réel succès de librairie sans aucune campagne promotionnelle et à fait blèmir de rage le petit monde - petit en nombre de membres mais puissants par les pouvoirs réunis qu’ils condensent - de la classe politique, des maîtres à penser et des médias. Il est désormais plus connu et fait figure de l’intellectuel du moment qui ne plie pas devant l’air du temps. En disant que Sarkozy représente l’aile marchante d’une droite réactionnaire, il l’inscrit dans une histoire de la réaction qui remonte à la Restauration (1815) en suivant divers épisodes (Juin 1848, les Versaillais) il remet sur le tapis ce que beaucoup s’efforce régulièrement de cacher dessous : le pétainisme qui a d’abord été la revanche des classes dirigeantes, des industriels, des droites qui n’avaient jamais accepté le Front Populaire et les grèves de juin 36 et leur avait préféré la collaboration et le nazisme. Le moment pétainiste est une occasion de prêcher la disciple, le "travail-famille-patrie" et un retour aux valeurs de la morale traditionnelle. " S’appuyant sur un modèle emprunté à l’étranger (Pétain émule de Mussolini et d’Hitler, Sarkozy admirateur de Blair et Bush), ils associent la reconnaissance de la propriété et du « mérite » à la criminalisation des pauvres et des exclus. Ils justifient la répression de ces derniers en leur faisant porter le legs désastreux d’un événement passé, condamné en tant que cause immédiate de la crise actuelle (la Révolution et le régicide pour les Ultras de 1815, le Front populaire et la menace de grève générale pour les collaborateurs de 1940, l’irruption anarchique de Mai 68 pour Sarko lui-même " [3]]. Badiou dit que c’est l’habileté de Sarkozy à manipuler cet ensemble bien enraciné de réflexes politiques réactionnaires qui lui a permis de présenter des mesures anti-ouvriers, anti-immigrés, anti-étrangers et anti-pauvres comme essentielles à la restauration d’une France « ré-énergisée », modernisée, libéralisée de ces pesanteurs et des coûts toujours trop élévés du travail, prête à retrouver sa juste position d’influence privilégiée dans le monde. Un rapide survol des premiers mois de fonction de Sarkozy suffit à confirmer le pronostic formulé pendant la campagne électorale.

Dans un numéro spécial du quotidien Libération, au cours d’un longue interview, le philosophe qui est aussi un militant politique a semble-t-il recréé un mini-séisme, un scandale dans le microcosme de la pensée conforme et dans les "grands" médias, là même où les idées "libérales-libertaires" sont particulièrement appréciées et où il a été jugé scandaleux de donner la parole à un tel personnage se livrant à des propos si " outranciers ", selon le terme même d’une des questions de Libération.

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Ecrit par libertad, à 21:08 dans la rubrique "Pour comprendre".



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