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L'En Dehors


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NPA BLAH BLAH …
--> Lettre ouverte aux ''CAMARADES (sic)'' du Nouveau Parti Anti-truc-machin-chose
Cela faisait longtemps que je voulais agir … Alors en octobre 2008, j'ai rejoins le NPA. Après tout, ça n'est pas en restant isolé que l'on peut agir sur le monde. Donc, histoire de prendre le risque de rencontrer des sœurs et des frères, qui comme moi, auraient envie d'en découdre avec le « grand merdier », je me suis rendu au comité Pau Béarn. Constitué à partir de la LCR, j'ai constaté plusieurs contradictions au sein du NPA, liées (à mon avis) à la « population LCR » principalement composée d'enseignants du secondaire/supérieure et de syndicalistes, comme aux mimétismes de la « société raciste ».



Le NPA est une organisation nouvelle qui attire beaucoup d'individus voulant comme moi en découdre avec le système mais qui n'ont jamais fait partie d'aucune organisation dite politique. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui ont bien envie de se barrer du NPA, car au NPA on ne réfléchie pas sur le monde, son devenir et les solutions non capitalistes qui existent déjà en France comme ailleurs, non au NPA on perd son temps, au NPA nous réagissons à l'actualité, un massacre de plus en Palestine et c'est parti, tracts, communiqués, manifs. Et après ? Après ! Rien c'est la grève en Guadeloupe alors on laisse tomber la Palestine et on passe aux Antilles, tracts, communiqués, manifs. Et après ? Après ! Rien, c'est les européennnes, alors on laisse tomber la Guadeloupe et on passe aux européennes … etc, etc,etc. Pour ce qui est de l'organisation en elle-même, la culture LCR est vraiment pesante, ces enseignants-fonctionnaires sont anticapitalistes certes, mais pas anticapitalisme, car au NPA on veut bien virer les banquiers et les patrons (les capitalistes), mais au final on est d'accord pour obliger les individus à aller bosser, on veut bien faire de l'écologie mais on ne ferme pas une centrale nucléaire si ça « crée » (ce mot est tout religieux) 200 emplois. Au NPA, la majorité LCR ne remet pas en cause l'ordre hiérarchique, on change rien, le travail reste sacré, l'état on n'y touche pas, n'oublions pas qu'il s'agit de leur gagne pain ... La ligne du mouvement est autoritaire, du fait que l'organisation s'est doté de délégués de comités qui ont élus eux-mêmes un CPN, comité politique national (le 'national' reste en travers la gorge), qui lui-même a élu un exécutif avec des portes paroles, le CPN prend ses décisions dans l'urgence (bien entendu), d'où pas de réels débats avec la base, comme cela a été le cas pour les européennes où les « nouveaux dirigeants » nous ont fait parvenir ce message :
« Cher-e-s camarades,
Le CPN a pris une série de décisions, conformément aux mandats de congrès. Vous recevrez dans les meilleurs délais les motions adoptées. Mais nous tenions à vous informer rapidement de la décision concernant les élections européennes, prise à une très large majorité. Nous avons adopté une motion qui complète celle du congrès et qui fait le bilan des contacts unitaires divers (cf ci joint). Par ailleurs, compte tenu des contraintes de calendrier, nous avons désigné les têtes de liste aux élections européennes : celles-ci se dérouleront dans 13 semaines. Il aurait sans doute été judicieux et utile de pouvoir faire des navettes entre exécutif et CPN, entre CPN et comités pour pouvoir décider. Mais cette procédure prend du temps et il nous est compté. Il y a des délais pour l'impression du matériel, il y a besoin de temps pour faire véritablement campagne. ».

Franchement ! Les européennes, on s'en fout, le parlement européen est une institution fantoche qui n'a comme but que le contrôle de la contestation au sein de l'Europe et de nourrir (corrompre) les « élites » des partis et des organisations contestataires, tout en donnant le change illusoire de la démocratie. Au NPA, on fait du mimétisme, on joue aux révolutionnaires car se définir anticapitaliste c'est déjà et toujours être hors la loi. Hors ces enseignants et syndicalistes sont de mauvaise foi, ils ne sont pas révolutionnaires, ils sont agents d'état et on ne devient pas agent d'état sans le vouloir et l'état est tout sauf anticapitaliste, l'état c'est le parti politique de l'aristocratie capitaliste. Enfin le plus détestable au NPA, c'est bien la médiocrité intellectuelle, entre les séances dites plénière où les débats mènent toujours à des décisions arrêtées et définitives, le sectarisme de jeunes issus de la LCR,  endoctrinés au trotskisme, leur dieu ! Et ça cause la CRISE, alors qu'il n'y a pas de crise il n'y a que la victoire du capitalisme. Et puis au NPA on aime les médias, alors ça discute 2 heures pour savoir qui, au sein du comité, va approcher les journalistes pour avoir leurs faveurs. C'est dingue, au lieu de réfléchir à comment développer nos propres organes de propagande, on en est réduit à prier les médias de nous entendre et de nous faire de la place dans leur colonne, mais à qui appartiennent les médias si ce n'est aux capitalistes, non non croyez-moi la révolution se fera pas au NPA, au NPA il n'y a que le mimétisme romantique de fonctionnarisés, cette main gauche de l'état jalouse de la main droite … Le NPA ne sera jamais autre chose qu'une LCR bis, un autre PCF voir un nouveau PS.


Pour info à mes « camarades » (sic) du NPA, … voici ce que je pense du capitalisme

Le capitalisme est une organisation de la société qui, comme toute autre, a besoin de justifications pour asseoir son monopole, pour beaucoup, il s'agit de la « propriété privée », comme le pense un syndicaliste du NPA Pau Béarn. Est-ce vrai ? La propriété privée est (encore à mon avis) un des buts du capitalisme et on pourrait même dire que ce but est le « monopole » de la propriété privée. Le capitalisme, c'est la « nouvelle » justification de «l'ordre hiérarchique» quand la religion a été repoussée en dehors de la sphère publique. La religion était la justification de l'ancien régime, le capitalisme est la justification du nouveau régime. Le capitalisme, ce n'est pas qu'une bande de salopard en costard qui empêcheraient les autres individus d'exister libres, non le capitalisme c'est déjà et toujours une organisation qui justifie la hiérarchie dans la société. Il désigne les forts et les faibles au nom d'une religiosité scientifique toute darwinienne, à tort ou à raison, mais surtout, le capitalisme est une religion dont les outils sont principalement (la liste n'est sûrement pas exhaustive): l'école, le travail, la patrie, le contrôle de la rumeur, la violence légitime...

L'école.

L'école est ce qui sert à formater les cerveaux à accepter l'ordre hiérarchisé. D'ailleurs l'école n'instruit pas, sauf si cela est nécessaire au régime, L'école est le lieu de la violence qu'on appelle éducation et l'éducation sera toujours un dressage. L'éducation capitaliste n'a qu'un but, celui de destiné l'enfant au travail. Sa pédagogie passe encore et toujours par la peur et l'exclusion. L'école ne requiert pas l'intelligence, elle demande de restituer ce qui a été prescrit. Vous avez remarqué ? A l'école on enseigne une leçon, on évalue l'élève et on lui donne une note. Et après ? Après ? rien, on passe à la leçon suivante. Le but de l'éducation capitaliste n'est pas d'instruire ni de faire progresser, le but est de définir un ordre social, il y a les bons, les médiocres et les mauvais.  L'école est le temple sacré de l'académisme, celui-là même qui enterra les lumières, l'académisme est ce par quoi on désigne la culture de l'élite (bourgeois, noblesse d'état et aristocratie capitaliste), c'est Pierre Bourdieu qui parlait de la symbolique, ce bagage familiale qui est un avantage à l'école si l'on est enfant de l'élite. A l'école, on apprend la culture et les rites de l'élite, on apprend à se défier de soi, de son milieu si l'on n'est pas enfant de bourgeois. L'école capitaliste glorifie la culture bourgeoise et méprise les autres, il s'agit des prémices racistes de la société capitaliste. Au final, le racisme, ça s'apprend à l'école !

Le travail (réflexion catholique :"nous sommes condamnés à vivre et nous sommes condamnés à travailler pour vivre")

Le travail est le moyen d'emprisonner les êtres, car « il faut travailler pour bouffer » comme on entend souvent dire, il est la condition même du capitalisme (lire comité Krisis « Manifeste contre le travail), perdre son temps contre de l'argent, lequel servira à renouveler sa force de travail, mais plus le temps passe et plus la force nous fait défaut. Le travail occupe notre temps et nous prive de notre liberté comme de notre pensée. Le travail est cela par quoi l'individu est défini, si il n'a pas de travail, il n'existe pas. Et cela va plus loin encore, le travail est sacré et obligatoire et il se fait sous la menace, c'est pour ça qu'à chaque saison froide les lampistes des médias font la chasse aux cadavres de clodos, pour rappeler a chacun s'il en était besoin que le travail est la raison même de notre société et que celui qui s'y soustrait pour une raison ou une autre sera mis à mort (à lire à ce sujet, le pamphlet de Patrick Declerck « Le sang nouveau est arrivé » Folio, 4€80).

la patrie (ou la nation).

La nation est une prison où le capitalisme enferme les hommes pour mieux les contrôler, en produisant un sentiment imaginaire d'une appartenance à un grand tout. elle produit la peur et le racisme. La nation est le lieu de domination des êtres, elle s'impose à eux et l'état est l'outil d'administration de ce parc humain. Les patries séparent les êtres au nom de différences microscopiques, voir imaginaires. Croyez-vous vraiment que les gaulois soient nos ancêtres ?
La patrie/nation est ce qui définit l'ensemble appelé « société », par le milieu intérieur qu'elle éclaire et le milieu extérieur qu'elle rend opaque. Les êtres occupés par le travail sont de fait ignorants de l'extérieur et s'en remettent aux dirigeants, la noblesse d'état, pour les protéger de fantasmagoriques dangers qu'énonce cette même noblesse. Le capitalisme ne connaît pas de frontières, mais il en impose aux individus. La nation, c'est ta prison !

le contrôle de la production de la rumeur.

Désormais, partout il y a une télé, une radio ou un journal, partout nous sommes gavés d'actualités qui s'imposent à nous. Avant on ne disait pas actualité, on disait information, et avant on disait propagande, et encore avant on disait … on disait la rumeur. La rumeur, ces nouvelles que les individus se transmettaient par leurs réseaux. Dans la société capitaliste la rumeur est aux mains d'un monopole qu'on appelle les médias, la rumeur est contrôlée et produite par eux et elle s'impose comme vérité objective et absolue. Mais qu'est-ce que la vérité si ce n'est la déformation de la réalité ? La rumeur n'est plus la conséquence du lien social, mais le moyen d'isoler les individus les uns des autres. Elle est devenue un divertissement tout en conservant sa propriété intrinsèque première, la déformation de la réalité. La rumeur médiatique, on peut dire la rumeur capitaliste, fait diversion grâce aux actualités, ces nouvelles qui ne dureront qu'un temps très court et seront parfaitement inutiles. La rumeur capitaliste est un temple sacré où la religiosité est de mise, des prêtes y officient, ce sont les animateur-journalistes, ils se font juges de tout et imposent une morale capitaliste et bourgeoise aux individus comme aux politiques (au NPA comme ailleurs) et pour ça ils ont développé un langage technocratique particulier, qui s'est répandu dans tous les champs de la société, c'est la L.Q.R, lingua quintae respublicae (lire Eric Hazan « LA LQR – La propagande du quotidien » Raison d'agir – 6€). Les médias seraient dit-on le lieu d'accès aux savoirs, à la réflexion, aux idées et à la connaissance, moi, je n'ai jamais vu de téléspectateur avoir le prix « Nobel », et même j'ai bien remarqué que les téléspectateurs forcenés, les téléphages, sont plus souvent des êtres dotés de peu d'érudition. Ce qui m'amène à dire que 100% des cons regardent la télé !

la violence légitime.

Quand on dit violence légitime, on pense tout de suite à la police, ces mercenaires qui œuvrent contre le peuple, pour faire respecter la morale de l'état, le parti politique de l'aristocratie capitaliste. Pour beaucoup, la police est nécessaire car elle nous protège les uns des autres. C'est simplement faux, l'existence de la police est la condition première de l'insécurité, car sans la police les salopards en costard seraient déjà morts, car sans la police nous serions armés, organisés et prêts à nous défendre. Et c'est bien parce que nous sommes désarmés que nous sommes obligés de faire appel à ces mercenaires. La police protège l'élite minoritaire de la rébellion et lui permet de faire perdurer son ordre raciste. Un flic, c'est un être qui n'a pas conscience de ce qu'est la liberté, mais encore, c'est un être qui s'est perdu dans le désespoir et le renoncement. S'il n'y avait ni matons ni flics, il n'y aurait pas de prisons !
Ecrit par Yoj, à 16:23 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  dadane
27-03-09
à 21:43


Ca met bien en lumière le fait que les partis politiques et les syndicats ne sont pas dignes de confiance. Je veux juste ici mettre en relief un point : le travail (salarié). Je suis très agacé par les "théoriciens" qui ne font que parler et étaler leur science et leur belle rhétorique, mais qui au final n'agissent pas (ou peu). Si on critique le travail, l'argent ou autre chose, il faut être cohérent et ne pas faire que parler. Je ne suis pas anar mais je me suis libéré du système que vous décriez (pas seulement ce qui commentent ici) mais contre lequel vous n'agissez pas. Depuis 4 ans je me suis libéré du cycle travail salarié-consommation-argent, je traduis en actes concrets mes convictions. Je me souviens d'un article ici ou quelqu'un reprochait aux anars d'Europe de parler trop (en particulier de vieux anars morts il y a des siècles) et de pas agir, par rapport aux anars américains qui étaient plus modernes et qui agissaient, eux. Je suis d'accord avec cette personne. Parler ça coûte pas cher. Je regrette qu'à l'instar de ces gens du NPA, certains anars soient des théoriciens et pas des pratiquants. Salut sur vous.
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  dgino82
28-03-09
à 09:28

Re:

c'est pas évident d'appliquer ses convictions anarchiste à l'intérieur du systeme, car on est jamais vraiment libéré du systeme...

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