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« Libération sexuelle » de Mathilde NIEL
--> commentaire... 34 ans + tard
Bonjour à tous,
Je remercie Libertad pour la publication de l’article «Libération sexuelle » de Mathilde NIEL (Le Monde libertaire #215 octobre 1975) qui a pris très peu de rides à mon avis .

Son auteure l’achève par ces mots d’encouragement : Se libérer de ces peurs fondamentales, arriver à aimer sans entraves plusieurs personnes, …, se débarrasser de notre besoin d'amour fermé, possessif et exclusif, vivre librement sa vie affective et sexuelle, c'est sans doute une voie difficile à cause de nos préjugés et de nos conditionnements profonds… c'est déjà préparer la société égalitaire et le monde sans frontières de demain…

Plus de trente ans après, comment se fait-il que l’on en soit toujours au même point ? Qu’est-ce qui coince ?
Bilan post 68 :
Une société où si les femmes ont acquis une certaine indépendance financière ( en restant les plus précaires sur le marché du travail) les inégalités se sont tellement creusées que l’enjeu sexuel est devenu secondaire, voire caricatural :
des lolitas fleurissent dans les maternelles, les adolescentes sont à l’image des clips, surérotisées et surtout bien plus préoccupées de consommer des marques et de séduire (donc de trouver un homme avec porte-feuille de préférence) que de combattre l’injustice.

Comment cela est-il possible ? N’avons-nous pas su éduquer la nouvelle génération ?
Force est de constater que les relations homme/femme n’évoluent pas, et que cet article n’ est pas dépassé.
Revenons au sexe.
Peut on envisager une liberté sexuelle sans liberté affective ?
Une liberté affective dans l’ amour ?
Un amour sans possession ni dépendance ?

La prison est aussi psychologique que politique.
L’autonomie affective n’existe pas encore. Assimilée à la solitude, elle est toujours aussi peu positive.
Pourquoi l’ indépendance relative des femmes n’a-t-elle rien gagné sur le terrain amoureux ?

Aimer est toujours considéré comme créateur de LIENS, de devoirs, d’obligations, reste donc aux antipodes de l’autonomie. Au fait, ce serait quoi un couple qui s’autogère ?
Même la pratique de l’échangisme, en vogue semble-t-il, n’est qu’illusoire.
Elle tend à rassurer le couple sur sa « complicité » (terme ayant remplacé la désuette fidélité) mimant une libération sexuelle qui n’est souvent que l’accompagnement de la femme dans les fantasmes et jeux masculins (soumission, domination…) qui accepte de partager son partenaire pour ne pas le perdre, ou inversement.
Où est la révolution des mœurs là-dedans ? Démocratisation, peut être…

La sauvegarde du couple n’a donc pas qu’un prix social, mais individuel aussi, sauf à se libérer de l’amour !

Toute libération véritable de nos forces d'amour affectives et sexuelles, dans l'égalité, la liberté des relations et l'autonomie de chacun, est un acte révolutionnaire …

Mais comment libérer son cœur de la possession, de la jalousie, de la peur d’être seul ?

Un amour humanisé est, en effet, un amour accompli, où personne ne contraint jamais personne, ne séduit jamais personne, ne prend jamais personne, où le plaisir n'est jamais pris égoïstement, mais est toujours partagé…

Quelle libération psychologique nous faudra-t-il pour atteindre cette perfection relationnelle ?
Si l’utopie est nécessaire, elle préserve aussi d’ évoluer en restant inaccessible.
Qui parmi les lecteurs parvient à mener de telles relations avec autrui ?

M. Niel nous dit encore que notre conscience morale intériorise la répression sociale en consacrant l’exclusivité à un partenaire. A son époque ce n’est pas le divorce par consentement mutuel qui a cours mais celui pour faute.
En dehors de cet acquis, on ne peut que constater les beaux jours du théâtre de boulevard devant lui, car à la révolution des mœurs nous semblons préférer le tiercé couple/amant(e)
L’imagination au pouvoir…c’est pour quand ?

Pour ma part, assumer sa différence, c'est-à-dire l’autonomie affective et sexuelle, et bien la vivre, est un projet au quotidien. Le couple, à tout âge, reste tendance. Une cage dorée. Y échapper n’est pas de mise, même à l’heure
où l’urgence est à l’abolition des frontières planétaires et au partage.
Notre idéal marche parfois loin devant nous.

domalter
Ecrit par domalter, à 17:35 dans la rubrique "Le privé est politique".



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