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Des coups donnés par les conditions sociales et de la discipline de la haine
"On ne saurait en réformer le plus petit aspect sans défaire l'ensemble" ainsi Debord disait-il. Le changement ne peut être que radical (le renversement du vieux monde) ou il ne sera pas et la maladie dont il souffre s'accroîtra en conséquence.

 

C'est que me dit-on les coups portés par des hommes tuent, dans l'Europe des 15, deux femmes par jour...

 

L'accès des femmes au travail salarié c'est à dire à une forme d'esclavage et à de dangereuses compromissions d'évidence précipite la Séparation.

 

La "parité" organise seulement la parité des plus compromis et des plus performants, accentuant encore ces violences.... On peut tout aussi bien le déplorer mais sûrement pas s'en étonner...

 

La réification dans les rapports sociaux, les pressions et les violences sociales, l'intensification de la surveillance et corollairement l'étiolement de l'intimité sensible, l'enfance pourchassée, le fétichisme de l'argent qui menace d'éteindre les dernières lueurs d'humanité, l'air qui n'est plus, les corps qui sont niés ou contraints, on ne peut bien regrettablement pas s'étonner de la résurgence de toutes sortes de haines et de violences et s'étonner, en revanche, que dans ce système de fabrique de dérélictions, des hordes et des foules ne se livrent pas à la barbarie et à la peste émotionnelle régulièrement.
 

C'est qu'elles le font mais de manière disciplinée...


La haine disciplinée trouve notoirement à s’exprimer dans les rangs d’une police dont chacun convient aujourd’hui qu’elle est plus ouvertement barbare. Elle s’exprime sans ménagements dans les champs de manœuvres militaires en Côte d’Ivoire, en Irak, en Afghanistan, plus banalement par les coups de matraques donnés dans les champs de culture OGM et l'on fait aussi grand emploi du sadisme dans la bureaucratie. 

L’élection la plus récente, celle du despote, participe très évidemment d’une même discipline qui justifie l’évacuation de la haine dans l’urne et ses conséquences n’en sont pas moins douloureuses : l’expulsion de 45 000 étrangers, l’incarcération de jeunes gens innocents, l’abandon à la misère des ouvriers par le jeu de délocalisations courues d’avance, la surenchère bouffonne du médiatique et du politique qui précipite cette société dans une dictature implicite qui de manière très spectaculaire et par la terreur montre qu'à tout moment elle peut s'expliciter quand, où et sur qui bon lui semble.



Ceux qui ont participé de ces grotesques élections pensaient s'en tirer à bon compte mais aucun ne pouvait ignorer à quel sort il livrait cette société. A l’épouvante…....


 "La discipline de la haine" est à paraître en mai prochain aux Editions pire fictions (http://www.pirefiction.net/)

Cette discipline pourrait à la rigueur s'entendre comme une conséquence du déploiement de la société spectaculaire intégrée telle que Debord l'a analysée dans ses « commentaires à la société du spectacle ». Elle pourrait tout aussi bien expliquer à quelle sorte de sous bassement l'idéologie spectaculaire et marchande doit son expansion, c'est à dire quelle part d'inhumanisme" (selon un néologisme conçu par un jeune homme) elle excite, au point de toujours faire précéder l'instinct policier, l'instinct marchand, l'instinct de pouvoir, la domination, l'imposture, le secret, la servitude, à toute autres attitudes et comportements qui viennent en considération d'une humanité plus sensible, plus disposée à l'entraide et au partage.

Il me semble qu'à la montée de la contre-révolution nazie en analysant la carapace caractérielle des sujets d'alors Wilhelm Reich avait montré de quelle manière elle influait sur ce qui encore n'était pas entendu sous la formule du spectaculaire concentré et si je ne prétends pas à l’analyse psychanalytique de Reich dont je n’ai pas la compétence, c’est d’une manière subjective, que mon sentiment se forge à propos de l’homme d’aujourd’hui : il a une autre sorte de carapace que je me suis plu, radicalement, à appeler « la discipline de la haine », radicalement parce qu’à l’exposé de ce qui est on doit admettre à l’évidence que la moindre minimisation relève déjà de la compromission.

A l’exception de quelques médecins dont ce bon docteur de Troia, il n’y a à ma connaissance, aucune science psychanalytique assez largement diffusée pour m'être connue, qui ait pris en charge une analyse scrupuleuse du sujet sous le mode de fonctionnement du spectaculaire intégré et c'est sans doute que les écoles avaient déjà fort bien intégré l'intégration que rien n'est venu… . et qu'en conséquence, ce qui arrive à beaucoup , qu'ils le supportent et s'en accommodent, qu'ils le fassent supporter, ou comme beaucoup de jeunes gens que je rencontre qu'ils en souffrent tant et plus, l’ensemble des rapports sociaux sont ainsi souillés et dès au lendemain de grèves et de manifestations qui n'ont plus alors qu'un caractère récréatif.
Quand il ne bouffonne pas l’homme ainsi discipliné nuit.

 

régis duffour

Ecrit par , à 15:13 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  Rakshasa
18-03-09
à 17:15

Réflexions au chaud

Ne penses-tu pas que cette carapace de haine vient simplement du conditionnement permanent à la peur ?
Nous faisions référence au darwinisme social sur un autre fil. Cette idéologie issue des laboratoires de sciences économiques et sociales, qui sévit désormais depuis des décennies, forge des humains à l'image de bêtes apeurés qui ne perdent jamais une occasion d'affirmer un pouvoir dès qu'une faiblesse est repérée chez autrui. N'est-ce pas cela que nous nommons "la haine" par compensation émotionnelle, alors qu'il ne s'agit en réalité que d'un utilitarisme de l'égoïsme libéral phobique contemporain.

La haine est un ressenti, un flou sensitif et émotionnel, très humain, qui peut trouver légitimement sa source dans l'injustice.
 
Notre société me être semble plus animée par un pavlovisme idéologique qui répond au processus: stimulus=peur, réaction=posséder (dans tous les sens du terme et par tous les moyens toute chose et tout être), un processus sans  réelles passions, ni haine, ni amour.

Dans un monde de la dépossession, c'est elle-même qui fait peur. A mon avis, ce que nous percevons comme "haine", c'est l'interprétation sentimentale que nous faisons de nos manques, frustrations, vexations, dépossessions, aliénations.

La haine, comme l'amour, c'est aussi parfois bien pratique pour se masquer la matérialité du monde, ce qui ne signifie en aucun cas qu'il faille abandonner l'une et l'autre, nous en serions bien incapables je pense.

En sommes, l'instrumentalisation de la haine et de l'amour c'est un vieux truc, notament celui des curés. C'est dire si le monde marchand, par son fétichisme et son Spectacle, masque mal son caractère irrationnel et quasi-mystique, l'Idée prenant le pas sur la matière.

Répondre à ce commentaire

  OgRuR
18-03-09
à 19:51

Re: Réflexions au chaud

Je donne une définition extensible de la haine dans le texte à paraître ou du moins je m'essaye à en donner une définition assez peu commune puisqu'elle comprend notamment une attitude extrêmement répandue aujourd'hui, la négation.

Si j'interroge la haine c'est qu'elle est à mon avis constitutive de l'idéologie qui prévaut. Ses sous-bassements en sont imprégnés à l'exemple de la manière dont la Food and drug administration a obtenu la tête de Wilhehm Reich il y a à peine cinquante ans au pays de la statue de la liberté... Pour obtenir ce que tu décris un comportement et des attitudes froides et usinées il y a nécessairement un terreau de haine et s'il ne s'exprime pas comme tel, comme tu soulignes un nivellement, c'est qu'il est canalisé et discipliné par une idéologie qui l'inclue dans son mode de fonctionnement. Je ne perçois pas autrement le discours de Dakar pour ne citer qu'un exemple.

Il y a cette image tenace d'un dessin de Tardi. Les communards sont en passe d'être battus par les Versaillais et c'est le moment choisi par des bourgeois pour les tirer l'armée communarde en fuite depuis leurs fenêtres...

Les haines justifiées dont tu parles, celles qui procèdent des terribles conditions sociales je les appelle "colères". Mais Pasolini disait ouvertement qu'il haïssait les bourgeois...

Ton commentaire me fait penser à cette phrase de Deleuze devenue célèbre et qui annonce en effet la terreur d'aujourd'hui: « Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. on nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore (...). Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la "gestion" d’une paix non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de micro-fascistes, charges d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma. »

Je l'ai inclue en incipit du texte à paraître.
Je te suis reconnaissant de ta lecture. 

Répondre à ce commentaire

  panik
18-03-09
à 21:52

Re: Réflexions au chaud

et de celle des autres aussi, nous sommes sensés partager non? ou bien alors c'est un message privé...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
18-03-09
à 22:08

Re: Réflexions au chaud

panik, grand jaloux va ! :-)
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  OgRuR
18-03-09
à 22:30

Re: Réflexions au chaud

Et de celles des autres bien entendu mais je ne peux pas supposer être lu s'il n'y a pas de commentaires et pas de "statistiques"...
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