L'En Dehors

Car ceux-là n’obéissent qu’à des croyances profondément ringardes : celles qui ont dominé ces trois derniers siècles. Or, nous sommes entrés dans le XXIe siècle, et l’ampleur des défis à relever exige un changement dont ces dinosaures n’ont même pas idée : là où nous avons réduit le vivant au simple rang d’utilitaire, il va nous falloir apprendre à composer avec lui, et même à le servir. Une révolution dans la conception anthropocentrique qui a prévalu jusqu’ici.

Une révolution à laquelle les dinosaures vont devoir s’adapter ou disparaître. Une révolution issue d’aucune idéologie, mais du tréfond du coeur de l’homme. Devant le risque de perdre rien de moins que notre humanité se lèvent les peuples premiers pour nous guider.

Voici, en pj, le Bulletin n°22, Mars-Avril 2009, "Ce que l’on ne vous dit pas sur les OGM". Il est imprimable sur 4 feuilles A3 en reliant deux à deux les 16 pages A4.

BULLETIN n° 22 –Mars-Avril 2009

Sommaire

Monsanto et les pétroliers veulent...la peau des indiens, p 2
Ceux qui invoquent des droits ancestraux sur les territoires convoités par les multinationales sont désormais considérés comme « l’ennemi intérieur ». Toute collectivité encore construite sur des règles d’échanges qui lui sont propre est désormais une « menace » contre laquelle les Etats et les firmes déploient leur arsenal policier et militaire. La résistance qu’oppose les peuples premiers au Mexique constitue l’ultime tentative de renverser l’ordre pervers établi. De notre soutien ou notre indifférence découlera l’issue.

Toi vouloir faire business, moi t’apprendre, p 3-4

Ce n’est pas "Tintin au Congo" mais "HEC au Mali". Mais finalement, rien n’a changé vraiment. Toujours les mêmes vieilles ficelles pour parvenir au même but : colonniser les imaginaires. Bien entendu, les colons Limagrain, Crédit Agricole, etc... sont maintenant déguisés en "coopérateurs". La place au soleil dans la concurrence mondiale qui est fait miroiter aux cotonniers africains pourrait bien se révéler un pas décisif vers leur aliénation aux firmes biotech européennes ou états-uniennes.

Les OGM peuvent-ils tenir leurs promesses ? p 4

Un rapport de l’Union Allemande pour la Protection de la Nature (BUND) publié en décembre 2008 montre qu’entre la communication établie par les firmes biotech sur leurs produits et la réalité il y a l’épaisseur d’un gouffre : les recherches de celles-ci ne visent pas à résoudre les problèmes de sécheresse ou autre, mais essentiellement à pouvoir poursuivre les profits juteux réalisés à partir de la vente de produits de l’agro-chimie.

Comment la Commission Européenne a le dernier mot, p 5

La procédure dite "de comitologie" est le mécanisme permettant à la CE d’avoir presque toujours le dernier mot quand les Etats ne parviennent pas à dégager une majorité qualifiée. C’est à dire, qu’en matière d’OGM ou d’autres sujets très importants, finalement ce sont des technocrates non élus qui décident pour tous les pays d’Europe et souvent contre les parlementaires élus. Détails sur cette procédure.

Lettre du GIET au Commissaire Barroso, 6-7

Le Groupe International d’Etudes Transdisciplinaires (GIET), une association culturelle créée en 1996, qui a pour vocation de réfléchir sur la nature de la science et à développer la transdisciplinarité, composée en majorité de chercheurs, a demandé à la Commission Européenne de répondre à une question qui semble aussi naturelle qu’essentielle : « Est-ce qu’avec les données et analyses fournies par Monsanto, on peut être raisonnablement assuré de la non toxicité du maïs transgénique MON810 ? ». Devinez la réponse ...

La stratégie des OGM clandestins, p 8

Devant la résistance des opinions publiques aux OGM, les firmes des biotechnologies ne désarment pas et trouvent les moyens de la contourner. Pire, elles sont en train de faire passer des OGM clandestins pour des produits ordinaires ne nécessitant ni débats, ni tests, ni évaluations, ni autorisations, ni bien sûr étiquetage.

Au menu : côtelette ou saumon Frankenstein, p 9

La commercialisation de viande ou de poisson issus d’animaux génétiquement modifiés est imminente aux Etats-Unis. Ceux-ci ne pouvant se contenter d’un marché intérieur, la pression sur l’Europe ne va cesser de s’amplifier. Il nous faut donc décider aujourd’hui si oui ou non nous sommes prêts à ingurgiter de tels produits. Si c’est non, alors il ne suffit pas de déplorer.

Les nouvelles armes génétiques, p 10

La production de tous les types de molécules et de produits chimiques par différents êtres vivants est aujourd’hui à portée de main avec la fabrication de minichromosomes et d’organelles artificiels. Et avec, une source de brevets et de profits considérables. C’est ce que révèle un article de GRAIN de janvier 2009.

L’innovation selon Bill Gates, p 11

Bill Gates finance de "véritables innovations" dans la recherche "à couper le souffle" selon ses propres termes. Sûr que le souffle va nous manquer : fabriquer des moustiques transgéniques pour les transformer en seringues volantes destinées à innoculer des vaccins à la ronde... il fallait s’appeller Bill pour ranger cela dans les innovations qui vont permettre des "avancées" considérables...

L’industrie fait obstacle à la recherche, p 12

On le savait, mais c’est encore mieux lorsque cela est clairement énoncé par 26 scientifiques : l’industrie fait tout pour que les recherches sur les OGM n’aient pas lieu ou ne voient pas le jour quand leurs conclusions les dérangent.

Procès pour refus de prélèvement ADN, p 13-14

Retour sur un procès dans lequel des voix exemplaires se sont fait entendre.

Ce que nous pensons de notre destin transgénique, p 15

Un vilain petit groupe est venu déranger une gentille conférence intitulée "L’homme transgénique, un infini, des possibilités". C’est ainsi que les médias traitent ceux qui, curieusement, ne sautent pas de joie à la perspective qu’on détermine pour eux comment ils doivent vivre demain. Le fait que des chercheurs s’emploient -avec nos impôts- à découvrir quelles modifications génétiques l’homme devra subir pour s’adapter à la radioactivité, aux pollutions chimiques et électro-magnétiques ne peut même pas être questionné : "S’il y avait eu cette peur du changement au début de la vie, il n’y aurait aujourd’hui que des bactéries". S’il n’y avait eu que des chercheurs pétris de leur propre importance au début de la vie, y aurait-il eu le moindre changement ?