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L'En Dehors


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Demain vous serez peut-être charnellement immortels
Lu sur In-venterre : "Je suis écoeuré, écooeuré après avoir vu Envoyé Spécial hier à la téloche. On y  prétendait que la seule solution pour l'humanité était de créer un homme transgénique bourré de nanotechnologies qui nous permettraient de reculer, voire d'anéantir, les limites de la mort et de devenir carrément et charnellement immortels. Ils affirmaient aussi que les OGM étaient la solution miracle pour nourrir les 9 milliards d'êtres humains en 2050.

Saviez-vous qu'aux States actuellement, on peut pour mille dollars séquencer complètement son code génétique personnel et savoir si on a des prédispositions à différents cancers et autres Alzheimer. Une jeune femme de 30 ans, ayant appris qu'elle avait quelques chances de développer un jour un cancer du sein et des ovaires, a préféré se faire faire carrément une ablation totale des seins et des ovaires.

Mais où va le monde ? Pourquoi ne pas accepter de se soumettre aux lois de la vie, dont la mort est une composante naturelle et qui ne devrait pas nous angoisser, mais plutôt nous réjouir. Nous sommes mortels dans notre sang et notre chair. Pourquoi ne pas l'accepter? Parce que nous ne captons pas la logique qui veut que la mort est un des éléments centraux de l'évolution. Sans mort pas de changement; pourquoi s'accrocher à un vieux corps, alors qu'il y en a des milliards d'autres qui n'attendent que l'éclair de la conscience? Et puis vous vous rendez compte si on devient immortel, le nombre que nous serons sur Terre à se partager les miettes du festin passé. Non vraiment ceci est absurde. Qu'on travaille pour soigner des maladies et améliorer l'état de santé des gens et les conditions de la vieillesse mille fois d'accord; mais qu'on veuille vivre 300, voire mille ou deux mille ans, c'est absurde. Ceci prouve que l'on a rien compris à la vie et qu'on refuse de laisser la place aux jeunes et de suivre le cours normal des choses. Le grand fleuve coule vers l'océan, non?


Cette émission m'a révolté, outré. J'en ai fait des cauchemars. On prépare les gens à croire à des vessies et à le faire croire à leurs enfants. C'est inadmissible. Où va donc l'humanité (riche) ? En plus on présente ça comme inéluctable, comme une suite logique de l'évolution des espèces et de l'homme. Il faut réagir et vite, car on nous prépare un monde vraiment horrible, où nous ne serons plus que des machines biologiques, retouchées par la main trop souvent désastreuse de l'homme, bourrées de nano robots qui répareront toutes nos cellules pour que notre EGO surdimensionné puisse vivre ad vitam æternam (les riches!).


Il est nécessaire de faire entendre notre voix avec des arguments tangibles; sinon la Terre deviendra vite un monde inhabitable sans racines (hors sol) et qui n'aura qu'un but : coloniser la Galaxie entière, et qui agirons comme les européens aux USA en arrachant leurs terres aux indiens qui y vivaient en harmonie et en symbiose. Mais heureusement que les ressources métalliques seront épuisées d'ici là et qu'on ne peut pas fabriquer des vaisseaux interstellaires en carton!


Mais que faire face aux multi-nationales toutes puissantes, alors que nous ne sommes que des individus et que les rares associations pour la défense de la vie doivent oeuvrer avec des moyens dérisoires. Il y a urgence. Il faut agir et vite; se positionner non pas pour refuser le progrès (qui est naturel) mais pour empêcher l'homme d'accomplir la pire bêtise de sa vie.


Mais déjà le mal est bien avancé et on nous bombarde d'infos comme quoi les rats transgéniques vivent déjà dix jours de plus que les autres, ou recouvrent la vue et que le riz va pouvoir pousser sans une goutte d'eau.


Et dire qu'il faut garder courage! Ah! J'espère que sur les certainement très nombreuses planètes habitables de l'Univers, il y a des gens qui honorent le joyau qu'est la vie sans vouloir tout chambouler, tout asservir, tout formater selon leur propre peur de la mort, de la maladie, de la souffrance, de la vieillesse et d'inquiétudes basées sur le MOI. Et que ces "paradis" sont plus nombreux que les enfers...

Ne prenons pas leurs vessies pour des lanternes. Ce futur n'est pas inéluctable. Il faut qu'un comité d'éthique mondiale s'empare de ces problèmes; mais où seront recrutés leurs membres, chez Monsanto, chez Total ou Rhône-Poulenc ? A moins qu'ils ne sortent tout droit d'une start up américaine, voisine de Google...

untitled

Parce que si nous réfléchissons plus loin que le bout de notre nez, nous avons tout au fond de nous la certitude qu'après notre mort, la vie continue partout et pour des milliards d'années et que nous y participerons sous une autre forme. En faisant du mal à la Terre, nous faisons du mal aux générations futures qui ne sont rien d'autres que nous sous une autre apparence. Le monde ne va quand même pas s'arrêter avec nous. Cette idée devrait nous réjouir et nous faire grandir en sagesse et en conscience, loin de nos égos surdimensionnés et de nos nombrils aveugles.


Voilà. Ce n'est pas tous les jours que je vous transmet ma littérature, mais ce matin, j'en avais le besoin irrésistible.


Vous pouvez donner vous aussi votre avis ( sos-planete@terresacree.org ) que nous publierons (si ça vaut le coup, afin de faire entendre notre voix, haut et fort, et trouver quelques embryons de solutions pour que le monde dans lequel nous vivons et qui est régit par l'ordre naturel et des lois immuables, décrites par la science humaine, ne se transforme pas, en une génération, en un grand dépotoir, avec nous au milieu, nous immortels pour des siècles des siècles.


Gardons tout de même confiance. Il y a quand même dans l'humanité des hommes lucides qui travaillent pour que ce scénario ne se produise pas. Nous devons les épauler et leur donner les moyens de s'exprimer alors que les médias ont l'air d'avoir choisi la toute puissance de la technologie la plus crade, même là où elle n'a pas lieu d'être. La science, c'est bien mais lorsqu'elle oeuvre pour le bien de toutes les espèces vivantes. Mais le bien de certains est le mal d'autres. Ah! C'est complexe...


Je finis par ce couple américain qu'A2 a interviewé et qui disait qu'il allait distribuer des tests génétiques à tous les petits amis de leur fille de 6 ans pour qu'elle se marie avec le garçon idéal, conforme aux normes génétiques, et qu'avec l'élu de l'éprouvette elle puisse avoir des gosses avec des yeux bleus turquoise. Mais on s'en fout des yeux bleus turquoise. Nous assistons, presque impuissants, au grand retour de l'eugénisme, tout simplement, de la sélection artificielle, selon des critères égocentriques. L'amour c'est tout de même autre chose, non?


Nous voulons un monde meilleur, mais qui aille dans le prolongement de ces milliards d'années de cette merveilleuse évolution, un monde où nous verrons encore des papillons, des abeilles et des canards sauvages. Nous ne voulons pas être mis en cage individuelle comme nos pauvres canards de batterie. Une honte pour notre civilisation!


Michel

Bonne journée à vous tous, les ami(e)s de la Vraie Vie.   

Voilà, c'est mon coup de gueule du matin.  J'espère que vous me pardonnerez.

Un billet de Michel de SOS-Planete, le site de l'association Terre sacrée – 

vendredi 20/02/09 - Site http://terresacree.org


Ecrit par libertad, à 17:06 dans la rubrique "Ecologie".

Commentaires :

  El-Bilob
01-03-09
à 20:48

Je ne crois pas une seconde à cette histoire d'immortalité. Je trouve que l'auteur de l'article se trompe de danger, ou sous-estime même le danger réel que court l'humanité. Il n'est pas qu'elle vive immortelle (enfin, quelques riches) au milieu d'un dépotoir. L'humanité justement n'est pas immortelle et son train de vie (de mort...) actuel met en danger la survie de l'espèce humaine elle-même. La technologie ne peut pas tout et croire que l'humanité, sous quelque forme que ce soit, pourra survivre à l'anéantissement des écosystèmes est une erreur grave. Nous sommes des vivants et, sans le vivant, nous ne serons plus. Quand une chaîne alimentaire s'effondre, celui qui est en haut passe toujours à la trappe. Si nous continuons ainsi, nous mourrons tous et l'avenir de la Terre sera sans les humains à très court terme (un siècle ?).

Sinon, pour l'individu, la peur de la mort est normale. Moi, la mort, quand j'y pense, ça me fout la trouille. C'est pas beau de mourir, même si c'est inévitable.
Répondre à ce commentaire

  ferallamb
01-03-09
à 21:04

Re:

L'immortalité est bien sûr un leurre, mais l'attrait de la perspective de l'immortalité est puissant.Je ne sais pas si la peur de la mort est normale, je ne crois pas avoir eu peur de la mort. L'appréhension que j'ai est d'arriver au moment de ma mort et de me rendre compte que je n'ai rien fait, que je n'ai pas vécu aussi pleinement que je voudrais.

Les gens sont prêts à beaucoup de chose pour gagner quelques années de vie supplémentaire. Le fait que nous puissions actuellement vivre au-delà de 80 ans justifie beaucoup de choses pour beaucoup de gens.
Je trouve assez inquiétant le fait qu'on vende aux gens des promesses, avérées ou non, d'approcher l'immortalité par des moyens technologiques. Le parallèle avec la "vie éternelle" chrétienne, promise à ceux qui se soumettent est assez évident: soumettez-vous à la mégamachine, elle vous rendra immortels.



Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
02-03-09
à 02:15

Créer contre la peur

"L'appréhension que j'ai est d'arriver au moment de ma mort et de me rendre compte que je n'ai rien fait, que je n'ai pas vécu aussi pleinement que je voudrais."

Un peu la même par moment pour moi. Ce qui m'agace c'est de penser que je ne vivrai jamais de changement radical émancipateur de cette société qui puisse m'apaiser, et me permettre un épanouissement dont j'entrevois aujourd'hui quelques possibilités. Alors je me dis que c'est déjà pour moi que je lutte en premier lieu, mais que si je ne récolte pas les fruits de mon activisme-militance, ça pourra servir à d'autres...

Pas envie de crever comme un anar blazé et déçu en tout cas... Des fois j'ai des doutes, y'en a qui se font bien moins chier que nous sur cette planète lors de leur courte vie. Alors pourquoi, moi qui suis dans une des plus basses conditions de cette société devrais-je prendre intérêt pour toute la merde de ce monde ? Surtout que depuis le temps que je milite, cela n'a pas fais bouger d'un iota ma situation propre. Pourquoi lutter alors auprès des autres ? Quelle solidarité ? Pourquoi ? Pour qui ?

Suffit de regarder le texte présenté ici. On a un individu flippé, visiblement attaché à une certaine idée de ce qui est bon (j'ai pas dis bien, hein), qui écrit, tout flippé qu'il est de l'état du monde, et qui tragiquement passera sa vie à être flippé, ou rageur comme bon nombre d'entre-nous.

C'est bien cela qui m'emmerde le plus dans nos parcours militants d'anars, c'est qu'on passe une grande partie de notre vie dans un "bad" (a priori à raison...?), qu'on se relaye et transmet nos "bad", tout conscients que nous sommes. Mais comme disait un pote, on reste le plus souvent dans la militance comme des animaux pris dans des phares de bagnoles. Et souvent, nos luttes se résument à se rassembler en troupeau de flippés toujours pris dans ces phares de bagnoles.

Aussi, la création est un bon remède à la peur. Et créer directement les structures de production, de distribution, de décison, nécessaires à l'émergence de conditions de vie allant contre ce monde de peur et de mort, me semble être la priorité. En premier lieu la pratique de la démocratie directe dans tous les domaines, sociaux et économiques, d'un individu me semble être la pierre angulaire, la condition sine qua non. L'individu, quelque soit l'activité, l'endroit, le moment devrait s'associer à autrui sur cette condition de démocratie directe. Si elle n'est pas remplie, le processus irrémmédiable est que tout devient  marché, et aliéné, même le produit de la contestation.
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  TOLKIEN
02-03-09
à 03:33

un peu de dérision..



des corps immortels sur une planéte dévasté .. en résumé des morts vivants spectateurs perpetuels de leurs propres décrépitudes, goinfrés d'ogm et disposants de rustines anales... vaste programme en perspective que nous annoncent les émissions spéciales de propagande capitaliste !

tout ceci me rappelle étrangement l'avant dernier film d'enki bilal nommé "immortel" (et pour cause ..), ainsi que la "caste des méta-barons" (bd), tout deux décrivant le monde putréfié que les curés de l'église du "progrés" et leurs fidèles scientistes lobotomisés souhaitent nous imposer en pensant pouvoir transformer ce cauchemar en rêve..


Répondre à ce commentaire

  satya
02-03-09
à 10:09

Re: Créer contre la peur

et oui, c'est bien ce qu'il faut faire: partir des besoins réels et trouver les solutions pratiques adaptées.

je viens de passer un hiver de "chien" entre une tempête dévastatrice et une cuisinière à bois qui m'a enfumé plus que du saumon!!

mais aujourd'hui elle fonctionne finalement et du coup je sais que je peux avoir bien chaud et aussi me faire de la tambouille pour pas cher (j'utilise le bois de la scierie qui est beaucoup moins cher que le marché traditionnel), en plus j'ai commencé à me fournir en lampes solaires (pour l'instant il y en a très peu mais ça commence et j'espère bien réussir à m'équiper d'une ou deux lampes solaires qui me permettront de m'éclairer et lire pendant les soirées sans avoir recours à edf ;)

j'utilise déjà des bidons pour récupérer l'eau des toitures et une fois que j'aurais réglé l'histoire des lampes solaires je me concentrerais pour une réserve d'eau.

bien sûr j'ai un handicap c'est que je ne suis pas si bricoleuse que ça donc les trucs très techniques je n'y arrive pas même si j'aimerais bien en être capable, j'aimerais bien par exemple une petite éolienne colorée (je suis en haut d'une colline bien ventée)

par contre j'ai déjà fait dans le passé un four solaire.

et bien sûr il y a le potager qui grandit chaque année ainsi que le nombre d'arbres fruitiers et cie (cette année je vais mettre des fraises en plus)


donc en partant des besoins basiques et en créant au maximum pour répondre à ces besoins humains indispensables, cela me fait agir "pour" alors que souvent le militantisme c'est se battre "contre".

je pense être relativement lucide sur les modèles de sociétés proposés qui ne me conviennent absolument pas pour ce qu'ils ont d'antidémocratique, d'exploitation et de destructeur, alors je me vis plus comme "observatrice" de leurs délires qu'autre chose. je garde mes capacités de choix et donc de libertés au maximum.


autrement, en effet, et je pense que c'est l'élément le plus difficile: ce sont les rapports aux autres qui très souvent se font bouffer par leurs angoisses, la compétivité absurde imposée.

je vois bien que certains n'arrivent même pas à penser qu'autre chose soit possible. ces derniers temps une vieille femme m'a fait cadeau de bois qui remplissaient deux cabanons, j'ai eu du mal à aller les chercher avec ma vieille voiture et surtout ma colonne vertébrale foutue. un mec du coin est un nouveau précaire et je lui ai proposé de partager avec lui (il a une remorque); et bien il a eu du mal à comprendre mon geste et encore il nous arrive de discuter car il dit clairement qu'il ne comprend pas la mentalité du gratuit et du partage. même précaire il essaiera de resquiller, de vouloir faire plus et mieux que les autres, c'est dingue à voir!!

en attendant il a eu suffisemment de bois gratuitement pour se chauffer tout l'hiver. du coup il commence à penser qu'il pourrait "peut être" y avoir d'autres relations que la relation au fric, il doute... ;)

en tous les cas son genre de mentalité est de toute évidence répandue et c'est vraiment catastrophique je trouve pour les dommages que les personnes se font à elles mêmes volontairement!

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  soclliure
02-03-09
à 12:38

Re: Créer contre la peur


d'accord avec satya
il ne tient qu'à nous de créer l'anarchie, ne serait-ce
qu'à notre niveau, et de montrer qu'il est possible de vivre
de manière à se respecter les un-e-s les autres, de respecter
l'environnement lep lus possible et bien sur arriver à vivre
de façon le plus autonome possible
tout modèle local me parait beaucoup plus sain à bien des niveaux,
et comme j'ai entendu récemment, les plus petits (animaux, modèles,
structures...) sont souvent ceux-celles qui perdurent le plus longtemps
alors que les plus gros, les plus forts (en apparence) finissent tou-te-s
par se casser la gueule (analyse d'après de propos d'un gars qui a écrit
un bouquin intitulé la raison du plus faible
voilà voilà / il est toujours frustrant de voir que tout ne change pas
du jour au lendemain, mais on peut quand même faire quelquechose
à son niveau
ici et maintenant, le plus possible en dehors du système autoritaire

Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
02-03-09
à 14:35

Re: Créer contre la peur

comprendre et anticiper la logique du pouvoir tout en la diffusant ensuite parmis le plus grand nombre, c'est déja commencer à vaincre individuellement et collectivement ses propres peurs..


j'avoue ne pas comprendre du tout cet peur de la mort chez certains individus, car celle ci à justement permis de tout temps à la vie de se régénerer sous de nouvelles formes permettant de rendre  nos existences passionantes de par la créativité et la diversité sans cesse renouvelé qu'à su développer la vie à travers les âges..

pour moi la peur de la mort peut résulter de l'absence d'une vie passionante et bien rempli causé non seulement par la logique du pouvoir nous enchaînant dans la frustration et la recherche perpetuelle et insatisfaite de compensation dans la consommation, et d'autre part du fait même d'une minorité de  tyrans et autres charlatans à la tête de structures de pouvoir figés et liberticides, et qui contrairement au reste du vivant opposent et imposent leurs désirs d'immortalité et de mort face à notre désir de liberté et de vie..
Répondre à ce commentaire

  satya
02-03-09
à 15:06

Re: la peur de la mort

je pense que la peur de la mort vient justement du mode des sociétés dans lesquelles nous vivons, en cultivant cette peur chez les individus cela permet plus facilement les soumissions des personnes, mais en fait nous devrions apprendre la mort en même temps que la vie car elles ne font qu'une seule pièce.
dès que nous sommes conçus nous sommes programmés pour mourir et tout devrait être fait pour nous l'apprendre, et ainsi nous serions capables de bien mieux vivre, de façon plus ancré dans le vivant de notre planète dont nous sommes un élément.
la mort est totalement et intimement liée à la vie, en ayant peur de la mort nous avons peur de vivre et d'exister vraiment.
il nous faut apprendre et apprivoiser notre mort amha.
Répondre à ce commentaire

  dadane
02-03-09
à 21:45

Re: la peur de la mort


Satya, j'ai une question un peu indiscrète et totalement sans rapport avec le sujet : es-tu propriétaire de ta maison ??
Répondre à ce commentaire

  kvkawin
02-03-09
à 21:46

Re: Créer contre la peur

Bonjour Satya,

je pense que tu pourrais trouver des réponses à tes questions sur les éoliennes, etc...dans le site d'econologie.com. Dans le forum, il y a des gens qui ont fait pas mal d'expérimentations tout seuls.
Et ils partagent avec plaisir leurs savoir faire.

Kevin

Répondre à ce commentaire

  satya
02-03-09
à 22:33

Re: la peur de la mort

@ dadane, non je ne possède rien du tout, je suis en location. pourquoi?
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  satya
02-03-09
à 22:35

Re: Créer contre la peur

merci kevin, je vais aller y faire un tour :)
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  TOLKIEN
02-03-09
à 22:36

Re: la peur de la mort


pour tout individu refusant consciemment de ne pas nier ses désirs uniques les plus profonds au profit d'une quelconque forme d'alienation imposés par des contraintes sociétales cherchant toujours à écraser l'individu, et dont la vie est fondé sur le principe de la jouissance et du plaisir quasiment "orgasmique" d'embrasser et d'aimer chaque instant comme s'il s'agissait du dernier, il ne peut y avoir peur de la mort mais seulement l'envie un beau jour de prendre un peu de repos dans une petite mort symbolisant le point culminant d'une vie courte mais entièrement comblé et riche de plaisirs, d'experiences, d'aventures, d'émotions, d'échanges et de découvertes ..

et c'est en cela que la fuite restera toujours le dernier rempart et la propriété unique des véritables insoumis à toute forme d'embrigadement, c'est à dire ceux qu' aucun sentiment d'amour ni de haine ne rend esclaves mais dont la tolérance sans limites envers toute forme de vie à toujours été la plus haute expression de leurs individualité et de leurs désirs profond de liberté pour eux mêmes et pour les autres.
Répondre à ce commentaire

  dadane
02-03-09
à 23:43

Re: la peur de la mort

Satya, je demandais ça uniquement car je connais des gens se proclamant anarchistes tout en étant proprios et assez nantis. Je suis ravi de voir que tu n'es pas de cet acabit. Je me demande globalement quelle est la position des anarchistes par rapport à la propriété et à la fortune personnelle. Voilà, j'arrête là sinon je vais me faire engueuler pour cause de hors sujet répétitif...
Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
03-03-09
à 14:22

Re: la peur de la mort


Bonjour dadane,

l'anarchisme est avant toute chose une prise de conscience individuelle et n'est absolument pas enfermé dans un seule et unique carcan ideologique de classe. De plus l'anarchisme contrairement à toute forme d'ideologie abstraite ne nie jamais le caractère unique de l'individu se trouvant au dela de toute appartenance sociale privilégié ou pas. l'anarchisme contrairement à toutes les idéologies ne nie pas non plus le fait que le combat contre la domination et l'exploitation se trouve autant à l'extérieur contre les structures de pouvoir hiérarchiques, qu'à l'intérieur de nous mêmes dans notre comportement social avec les autres de tout les jours..

Même si l'anarchisme peut être présent dans les luttes syndicales et ouvrières, celles ci n'en constituent pas une finalité mais seulement un des nombreux moyens permettant d'accéder à l'autonomie individuelle et à la liberté.

je te rappelle aussi que la plupart des principaux auteurs anarchistes du 19éme siècle étaient tous issus de grandes familles de propriétaires bourgeois (proudhon, bakounine, stirner) ou nobles (prince kroptotkine), ce qui ne les empêchait d'ailleurs pas d'aspirer à la liberté et à l'émancipation pour eux mêmes et pour les autres en souhaitant l'abolition des structures hiérarchiques de pouvoir et de domination.. l'un des objectifs de l'anarchisme étant de faire en sorte que nous soyons tous égaux dans la richesse sociale et non dans la pauvreté..

juger des affinités que l'ont pourrait avoir avec un individu selon les seules critères capitalistes liés à l'estimation de sa fortune personnelle n'est déja plus de l'anarchisme et devient une forme de négation de l'individu au profit d'une idéologie abstraite cherchant justement à nier et à écraser le caractère unique de chaque individu tout comme le fait déja l'etat..

C'est pourquoi je ne m'interdirais jamais même au nom d'une seule et unique idéologie de classe, de nouer des affinités avec tout individu privilégié ou pas et qui tout comme moi aspirerai sincérement à s'émanciper de toute forme de domination et de contrainte non seulement envers lui même mais aussi envers les autres.



Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
03-03-09
à 14:39

Re: la peur de la mort


juste pour finir je rajouterais que si nos affinités entres anarchistes ne devaient seulement se faire qu'en fonction des critères capitalistes liés à la fortune personnelle, alors dans ce cas les anarchistes présents dans les pays pauvres ne constituants pas encore la base arrière de l'expansion mondiale du capitalisme se verraient dans l'obligation de nous considérer aussi comme des sales privilégiés à la solde de l'impérialisme..

privilégiés ou pas nous sommes tous les rouages d'un système technique et automatisé qu'il nous faut détruire avant que celui ci ne le fasse envers l'ensemble du vivant..

c'est pourquoi je pense qu'aujourd'hui et étant donnée le chaos environnemental qu'exerce les structures de pouvoir, il est urgent de se revendiquer du vivant tout en ne s'enfermant pas dans une seule et unique idéologie de guerre de classe entre anarchistes propriétaires et anarchistes locataires...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
03-03-09
à 15:03

Propriété

Au passage sur Proudhon (pas vraiment bourge...):
"Proudhon est né à Besançon, d’un père garçon brasseur et d’une mère cuisinière. Enfant, il garde les vaches et mène une vie simple. Cependant, il est un brillant élève ; à dix ans, il est admis au collège royal de Besançon, bien que sa famille soit si pauvre qu'elle ne pouvait lui fournir les livres nécessaires à ses études, qu'il devait emprunter à ses camarades. À dix-neuf ans, il devient typographe et corrige des œuvres ecclésiastiques, ce qui lui permet d’apprendre l’hébreu, de se perfectionner en grec et en latin, et d'acquérir une bonne connaissance de la théologie."

Sinon, pour moi la question de la richesse d'un individu n'est pas un problème, tout dépend de l'usage qu'il en fait. Si c'est pour exploiter ou dominer  d'une quelconque manière autrui, je n'en fais pas un associé.
Quant à être propriétaire  de son logement, moi qui n'ai jamais été que locataire, ça m'emmerde vraiment de me faire essorer tous les mois par un proprio, et je ne serais pas contre le fait de ne plus en avoir.
Aussi, je propose aux anarchistes qui ont des terres et des logements de monter des associations autogérées, de leur céder leur patrimoine afin qu'une gestion collective de lieux d'habitats puissent voir le jour. L'avantage, c'est que le patrimoine reste dans les mains d'une asso, gérée par les habitants-associés et qu'en cas de départ de l'un d'eux, les bâtiments restent disponibles pour d'autres habitants-associés. Bref, gestion de l'habitat par les habitants et prétendants habitants mais sans propriétaire. D'ailleurs quelqu'un sait-il si cela existe déjà ? (je ne parle pas des SCI qui ne sont que de la copropriété, avec possession nominative du patrimoine).
Si ça intéresse des compagnons anars pétés de thunes, je suis prêt à en discuter ;-) !

Répondre à ce commentaire

  satya
03-03-09
à 15:49

Re: Propriété

 

Aussi, je propose aux anarchistes qui ont des terres et des logements de monter des associations autogérées, de leur céder leur patrimoine afin qu'une gestion collective de lieux d'habitats puissent voir le jour. L'avantage, c'est que le patrimoine reste dans les mains d'une asso, gérée par les habitants-associés et qu'en cas de départ de l'un d'eux, les bâtiments restent disponibles pour d'autres habitants-associés. Bref, gestion de l'habitat par les habitants et prétendants habitants mais sans propriétaire. D'ailleurs quelqu'un sait-il si cela existe déjà ? (je ne parle pas des SCI qui ne sont que de la copropriété, avec possession nominative du patrimoine).

Si ça intéresse des compagnons anars pétés de thunes, je suis prêt à en discuter ;-) !

je suis aussi intéressée, mais à 55 balais je ne l'ai jamais vu nulle part mis en pratique ;)

 

Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
03-03-09
à 16:54

Re: Propriété


moi même locataire engraissant des propros, je ne connais pas non plus d'anarchistes ayant un héritage constitués de terres ou de logements..

 mais au moins maintenant l'appel est lancé...
Répondre à ce commentaire

  dadane
03-03-09
à 20:19

Re: Propriété

Merci à tous de vos éclaircissements. Je pense aussi qu'avoir de l'argent n'est pas forcément un mal et que tout dépend ce qu'on en fait, c'est vrai. Le problème est que pratiquement tous les gens riches que je côtoie sont métamorphosés par cette richesse, vous voyez ce que je veux dire. Voilà pourquoi je m'interroge à ce sujet. L'argent ne rend pas les gens bons (sic), voilà ce que je crois, il les pousse à une surconsommation ou à l'inverse à un repli sur soi doublé de méfiance envers les gens extérieurs vus comme des pilleurs potentiels. Etant assez critique vis-à-vis de ce système dévorateur, je me demande toujours s'il est possible d'en échapper. Je crois en tout cas que ça ne peut être que salutaire, quitte à ce que nous soyons obligés de passer par une phase de transition violente et qui laisserait beaucoup de gens sur le carreau, comme pense Ted Kascinski.
Répondre à ce commentaire

  dadane
03-03-09
à 20:22

Re: Propriété

Je rajoute juste que je suis troublé par ce paradoxe. Je pense que l'argent n'est pas mauvais en soi mais quand on le possède il change notre nature, bien souvent. Il faudrait sûrement beaucoup trop d'efforts pour sortir de ce schéma production-travail-rémunération-consommation... Qu'en pensez-vous ?
Répondre à ce commentaire

  rfz
03-03-09
à 23:53

Re: Propriété

@dadane:
Un texte qui peut t'aider à trouver ta position vis à vis de la propriété: Unto this last (de Ganghi, en français). Une fois qu'on a fait abstraction du mysticisme religieux, c'est un bijou !

Une maxime anar bien connue est "la propriété c'est le vol"... je pense que c'est vrai quand ce que l'on possède n'a plus de commune mesure avec nos besoins. Une vie de travail représente à peu près un million d'euros. Quand monsieur Gérard Mulliez est propriétaire de 21 milliards d'euros, il vole 20999 personnes. Mais si quelqu'un est propriétaire de SA maison, de SES vêtements... de SON outil de travail, je ne vois pas ce qu'il y a à redire !

Pour résumer, une maxime perso: "Si tu n'es pas propriétaire de TA maison, tu engraisses la personne qui est propriétaire de TA maison."
Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
04-03-09
à 00:00

Re: Propriété


Personnellement même si je refuse catégoriquement de juger un individu en fonction des biens qu'il posséde et des priviléges qui lui sont accordés ou non par l'etat,  je HAIS cependant vicéralement l'argent autant que la propriété !

la propriété institutionnalisé et défendue par l'etat c'est le vol, le manque et la privation générant la dépendance, l'inégalité, le besoin, la convoitise, et finalement la guerre de tous contre tous facteur de chaos, de désolidarisation, de corruption et de replis sur soit des individus.

Le système monétaire quand à lui permet la circulation et l'expansion à travers le monde de ces conditions du manque et de la privation incarnés dans cette même propriété dite "marchande" et qui sans le système monétaire resterait figé.

Propriété et système monétaire constituants ce que l'ont nomme aujourd'hui le capitalisme et permettant ainsi la conquéte impérialiste de nouveaux territoires appelés aujourd'hui "marchés", c'est à dire l'expansion mondiale de la pénurie habillement maquillé en abondance illusoire de par notre soumission préalable au salariat et la propagande publicitaire, c'est à dire au vol de nos vies par la déposséssion de tout pouvoir décisionnel de l'individu sur sa production et sur sa répartition.

le probléme fondamentale qui se pose donc aujourd'hui aux anarchistes conscients de ce vol et de cet déposséssion générant le chaos et l'inégalité, est justement d'en propager la pensée parmis une population maintenue dans l'amnésie par le paradis immédiat consumériste, et ayant oublié que ces conditions du manque et de la privation maquillés en abondance, ne se sont absolument jamais imposés à nous naturellement mais rencontrèrent toujours historiquement une résistance archarné hélas toujours écrasé par la force et l'extrême machiavelisme des etats.
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  TOLKIEN
04-03-09
à 00:13

Re: Propriété


pour résumer toutes les fois ou un individu met une valeur marchande sur un besoin vitale ou pas, il participe lui même au renforcement des conditions du manque et de la privation facteur de domination et de pénurie, et crée donc lui même de la dépendance et de l'inégalité générant le chaos sociale et la division.
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  dadane
04-03-09
à 12:44

Re: Propriété

Tolkien, je partage ton opinion en tout point. J'observe avec attention la marche du monde, et tout ce qui ne tourne pas rond est quasi systématiquement relié au fric. On en revient toujours à ça. Et c'est affolant de voir à quel point on est déconsidéré socialement quand on n'a pas d'argent ou de biens. Pour en revenir à l'Etat, il n'existe pas plus grand voleur ou maquereau. L'Etat est mauvais payeur, il creuse lui-même le trou de la Secu (un copain de l'Urssaf m'a expliqué ses manoeuvres perverses ), l'Etat provoque méthodiquement l'appauvrissement de couches entières de la population. Mes griefs envers l'Etat et le système capitaliste  (qui est selon Al Capone le racket légitime organisé par la classe dominante ) sont trop nombreux pour être exposés ici. Je ne sais pas de quelle manière vous tous le combattez,  personnellement je refuse de collaborer et je me libère progressivement de mes liens. Mais je comprend bien qu'il est difficile pour la plupart des gens de s'affranchir de ce cercle vicieux travail-consommation...J'y arrive fort bien et je pense qu'à ma façon je suis un "en dehors".
@ RFZ, merci pour le texte, et pour ce qui est du grand patron d'Auchan, ces chiffres me donnent le vertige, et me procurent un profond dégoût quand on sait qu'il s'est réfugié lui et ses proches en Belgique, pour payer moins d'impôts...Les exemples de ce type sont si nombreux, ça me donne la nausée.
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  ferallamb
04-03-09
à 14:06

Re: Propriété

Je suis proprio et assez nanti !

Quelques détails tout de même: je ne peux pas dire avoir fait grand chose pour atteindre cet objectif: héritage, dilapidation, mariage, job dans un bon créneau, etc. Je ne suis pas plus responsable de cette situation que certains sont responsables de leur pauvreté.

Cette facilité me permet de m'investir dans des activités politiques, bénévoles et subversives et de prendre du recul par rapport à certaines choses. Elle me permet de me libérer de certaines contraintes "de survie" et me dégage du temps pour d'autres choses que je juge vraiment importantes. Je suis catalogué comme atypique-écolo-décroissant. Je ne vais pas ou très rarement en vacances, je n'achète presque rien à part des livres, des plantes et des outils, je roule le plus possible en vélo, je pourrais me permettre de consommer bien plus, mais je n'en n'ai plus envie.

Pour répondre aux questions de certains, oui je juge la propriété (et non la possession temporaire) injuste. Je vois bien que j'ai des possibilités d'émancipation que beaucoup n'ont pas à cause de ce manque d'accès à la propriété, propriété nécessaire de nos jours car il devient même difficile de vivre tranquillement au fond d'une forêt.

Je suis tout autant révolté que vous face à ce monde, face à cette civilisation que je souhaiterais voire détruite. Je le suis d'autant plus que je sais que ma situation est temporaire: elle peut se dégrader du jour au lendemain. Je le suis parce que je sais que mes enfants n'auront certainement pas la chance que j'ai eu. Je le suis parce que sais que mes petits enfants, s'ils existent un jour, hériteront d'un monde de MERDE.
Cette capacité à être révolté, cette empathie pour ceux qui n'ont rien, cette empathie pour tout le vivant qui est asservi, empoisonné, détruit; tout ça je ne l'ai pas demandé, je l'ai reçu, de la même manière que j'ai "reçu" des facilités financières et intellectuelles.

Mais voilà, ainsi va le monde, pour l'instant.
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  Rakshasa
04-03-09
à 14:25

Re: Propriété

ferralamb, si tu lis plus haut, j'ai fais une proposition en ce qui concerne la propriété pour les camarades nantis. Qu'en penses-tu de ton point de vue ? Saurais-tu renoncer à la propriété privée, saurais-tu collectiviser de la sorte ? Si une telle démarche autogestionnaire t'intéressait, quelles conditions s'imposeraient à toi ?
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  panik
04-03-09
à 16:06

Re: Propriété

salut à vous!
Où avez vous vu des anars pétés de thunes?
Je me souviens du milliardaire rouges qui finançait le PCF, mais des milliardaires noirs qui finançaient l'anarchie connais pas.
L'argent il n'a d'importance que pour ceux qui en ont trop, pour les autres les chômeurs, les rmistes, les sdf, les smicards...il n'est que le moyen de pouvoir subvenir à leurs besoins.
Le gars qui bosse et qui gagne au mieux 1000€ ou plus, qui est propriétaire de son logement, qui a une famille n'est pas un nanti. Il compose, il gère, il subit, il n'appartient qu'a lui de garder son intégrité, à défaut d'être militant d'une cause, il peut être résistant et faire en sorte que ses enfants ne deviennent pas comme la majorité, soumis, lobotomisé, dressé, apprivoisé. que lui même se fasse respecter, et que lui même pose les limites de son endurance à l'oppression de la monnaie.
Chacun choisi son mode de vie, certains sont esclaves, d'autres rebelles, et d'autres se déclarent maîtres, la personnalité de tous règle ce monde, nous pouvons être le déclic de la révolte comme certains sont l'étau qui nous serre les couilles et l'esprit. Le problème c'est qu'il est tellement rude de vivre sans argent que quand on en a un peu plus que les autres on devrait s'en sentir coupable, c'est une chose qui s'apprend, je suis propriétaire de ma baraque depuis 15 ans et j'en ai encore pour 5 ans de crédit inférieur à l'ensemble des loyers proposés par des VRAI  proprios, je travaille et quand je peux les heures en plus me font gagner plus, j'ai une famille nous somme trois nous étions quatre il y a peu, et cela ne m'a jamais rendu coupable de quoi que ce soit, j'ai su toujours dire merde aux patrons et me suis toujours démerdé pour me défendre et être partie prenante des luttes collectives. je pense qu'il est bien puéril de juger les gens à leur patrimoine financier, il me semblerait plus opportun de regarder leur sincérité, leur capacité de partage, de compréhension, et d'éducation.De toute façon on ne pourra jamais comparer la fortune d'un travailleur de base avec celui d'un patron de haut vol! Assez de clichés, je gagne 1283€ par mois, je me sens pas un nanti, je n'exploite personne, je partage ce que je peux, je suis propriétaire, je vendrais surement mon logement plus cher que je l'ai payé, mais en deviendrais-je une saloperie de capitalo? Et bien non, car j'ai su toujours faire la part des choses, travailler depuis l'âge de 16 ans, m'a forgé un mental d'acier et  bien des épreuves et des leçons de vie m'ont permis d'affiner ma vision de l'anarchie, je me sens complêtement anar, je me sens complêtement endehors parce que j'ai compris et appris le monde dans lequels je vis.
Au passage j'ai l'honneur d'avoir été viré du collège, d'avoir été P4, de m'être fait débaptiser, et d'avoir aucune promotion depuis 13 ans que je travaille dans la même entreprise et que jamais personne ne m'a fait marché au pas, et j'ai surtout pas peur de la mort, peuchêre il manquerait plus que ça.
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  ferallamb
04-03-09
à 16:25

Re: Propriété

Rakshasa, je ne peux répondre sans détours à ta question car ce que je possède est juste suffisant pour moi (c'est encore inférieur à la moyenne disponible par humain), cela n'aurait actuellement aucun sens de collectiviser.

Cela dit, je me suis posé la question par rapport à un demi hectare de terre agricole que je suis en train de transformer en suivant les principes de la permaculture. Je n'ai pas envie que ce sol soit un jour retourné ou carrément arraché pour y construire une maison ou devenir un bien commercial. Je connais d'autres personnes qui pensent de même et nous envisageons la création d'une sorte d'association qui devienne propriétaire de cette terre, j'en jouirais jusqu'à ma mort, ensuite aux personnes sur la "liste d'attente". Ces personnes devraient acceptent et appliquer la "charte" (principes et éthiques de permaculture), s'ils ne le font pas, le terrain serait donné à d'autres. Il me semble également normal que mes enfants ou parents très proches soient prioritaires sur la liste d'attente. Donc, à terme je devrais réussir à passer ma propriété privée dans le "domaine public".

Ce serait une façon de mettre progressivement fin à la propriété privée. Il doit être possible de "convaincre" des propriétaires âgés et sans héritiers que leurs terre seraient mieux entre les mains d'une pareille association qu'entre les mains de promoteurs immobilier.

Malheureusement, je pense que ça ne ferait que déplacer un peu le problème: la liste d'attente pour jouir de ces terres gratuites s'allongerait très vite ou il faudrait faire des parcelles de plus en plus petites. Nous sommes trop nombreux. J'ai lu une fois que le concept de propriété est apparu le jour où il n'a plus été possible de simplement se déplacer et investir un territoire vierge.

En attendant, une fondation dont le but serait la restauration et la préservation de sols et leur mise à disposition pour une exploitation naturelle et privée serait déjà une excellente chose. En principe les bénéficiaires n'auraient qu'à payer un léger loyer pour que la fondation puisse payer les impôts fonciers et diverses taxes incontournables, ou un peu plus pour qu'elle puisse acheter des nouvelles terres.
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  Rakshasa
04-03-09
à 18:42

Re: Propriété

Panik, je ne comprends pas bien cette phrase:
"L'argent il n'a d'importance que pour ceux qui en ont trop, pour les autres les chômeurs, les rmistes, les sdf, les smicards...il n'est que le moyen de pouvoir subvenir à leurs besoins."

L'argent effectivement comme moyen est important pour moi, pour subvenir à mes besoins certe, mais aussi pour la manière dont je peux y subvenir.
Important aussi pour mon rapport à mes compagnons sur certains projets ou certaines activités.
Je suis au rmi couple avec un enfant ce qui fait (pour 3 personnes donc):
environ 680€ /mois
+ 330 € /mois d'alloc logement (qui ne couvre pas tout le loyer 370€)
Donc l'argent a une grande importance pour moi, parce que grosso modo, on boit la tasse tous les mois et que ça, forcément, ça forge une conscience.
Or dans nos luttes, nous sommes amenés à côtoyer pas mal de compagnons qui ne roulent pas sur l'or, mais dont l'argent en fait n'est pas une préoccupation vitale (tant mieux pour eux ! hein !) et qui ont du mal à faire preuve d'empathie quant à la situation des plus démunis, ou l'empathie débouche sur une simple proposition de venir coller des affiches et venir grossir les rangs des organisés ou non, juste pour produire de la contestation en mots.
Nombre d'entre-eux auraient les moyens en se réunissant pour créer des fonds pour le développement de "parcs de logements" autogérés ou encore pour l'achat de terre de culture à collectiviser .
Aussi, dans la même veine que mon questionnement des posts précédents: des camarades ayant plus que nécessaire à leur survie, seraient-ils disposés à la création d'associations autogérées faisant l'acquisition de terres et de bâtiments à des fins d'autoproduction alimentaire et de logements sans propriétaires bailleurs ?
On peut éventuellement prendre cela pour un appel, une proposition directe.

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  Rakshasa
04-03-09
à 18:50

Re: Propriété

Ferralamb, si ces personnes adhèrent à l'asso de toute manière c'est en accord avec les buts, le fonctionnement et la charte, a priori. Donc si le but c'est "gestion de terres pour le développement de la permaculture" par exemple, tu ne devrais pas trop avoir de soucis; tant qu'il y a des adhérents intéressés par cette démarche (descendance ou pas).
Un exemple de statuts d'asso 1901 autogérée, ça peut servir.
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