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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Le prisonnier 2009 : Bienvenue au village !
http://patfalc.blog.lemonde.fr/files/2008/05/le_prisonnier_2007-08-25_183315.1211101527.jpgLe prisonnier : qui êtes vous ?
le Geolier : je suis le numéro 2 !
Le prisonnier : Qui est le numéro 1 ?!
Le Geolier : Vous êtes, le numéro 6 !
Le prisonnier : Que me voulez vous ?
Le Géolier : nous voulons des renseignements .. des renseignements.. des renseignements ...
Le prisonnier :
JE NE SUIS PAS UN NUMERO  !!!   JE SUIS UN HOMME LIBRE !!!!


Voici quelques extraits décrivant une serie televisé datant de 1968 et qui loin d'être abrutissante disposait au contraire d'une trame scénaristique extrêmement complexe pour l'époque, et qui mérite encore aujourd'hui notre attention de par le message libertaire qu'elle semble vouloir véhiculer au travers d'une multitude de mécanismes psychologiques que le "prisonnier" (accusé d'individualisme par la communauté du "village") parviendra à déjouer de par sa faculté à voir au dela des apparences trompeuses d'un bonheur factice et illusoire..

mais l'interêt de cette serie "fiction" décrivant finalement une cage dorée ou le sentiment de "bonheur" est exigé par les géoliers "du village", semble du plus grand interêt si l'ont s'interesse aussi au passé extrêmement obscure de son co-auteur "Georges Markstein" qui après avoir été correspondant de guerre des forces militaires américaines durant la guerre froide  s'interessa ensuite longuement et de trés prêt aux méthodes de renseignement et d'espionnage mis en place par les etats nations ainsi qu'à leurs fonctions véritables permettant la justification du contrôle et de la surveillance totale des individus par la peur permanente d'une ennemi extérieur et/ou intérieur..

Tolkien

voici donc quelques extraits choisis afin d'expliquer plus en détails la trame scénaristique de cette série que l'ont pourrait qualifier "d'éducative" :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Prisonnier

Un agent secret britannique démissionne brutalement de son poste et rentre chez lui.

Alors qu'il est en train de faire ses valises dans son appartement londonien, un gaz anesthésiant est diffusé dans la pièce.

À son réveil, il se retrouve dans le Village, un lieu idyllique et esthétique habité par une communauté insulaire constituée d'une part de villageois numérotés comme lui et, d'autre part, de leurs geôliers, deux classes indifférenciables.

Il sera désormais le Numéro 6 et n'aura de cesse de tenter de s'évader du Village.


Les ressorts de l'angoisse reposent sur l'absurdité du système de fonctionnement de ce Village surréaliste sur lequel il n'arrive pas à agir. Proie permanente des interrogatoires du Numéro 2 : « Nous voulons des renseignements », il tente de lutter et de fuir pour échapper à cet univers angoissant. Cette série constitue sans nul doute une allégorie des régimes totalitaires, Numéro 6 essaie de lutter en respectant les règles.

Le soir une voix s'échappe des haut-parleurs disposés un peu partout dans le Village pour annoncer le couvre-feu : « Plus que cinq minutes avant l'extinction des lumières. » Le Numéro 6 est surveillé constamment par une quantité innombrable de caméras. Le Village a un indéniable côté 1984 d'Orwell, un côté kafkaïen et carcéral.

Le Village est également une caricature de notre monde quotidien, un univers esthétique et ludique (téléphone sans fil, porte automatique, carte de crédits), envahi par la publicité, une cage dorée dans laquelle seul Numéro 6 semble lucide et déterminé à en sortir, les habitants se saluent d'un Be seeing you ! traduit en français par Bonjour chez vous !. Le Numéro 2 incarne le pouvoir politique temporaire, la boule blanche représente les forces de l'ordre, cette boule nommée « le rôdeur » est sans forme, impersonnelle , inquiétante à l'image d'un mirador dans un camp de concentration. Le costume noir du Numéro 6 rappelle à la fois un habit de prêtre (Patrick McGoohan devait entrer dans les ordres mais y a renoncé) et l'uniforme fasciste. Les autres habitants revêtent des costumes très colorés mais évoluent dans un système sans aucun sentiment, sans aucun amour et ont souvent des comportements très excentriques.

« Le Prisonnier évoque une forme de psychose schizophrénique car l'individu lutte contre le système tout en essayant d'y échapper : « Qu'est-ce que c'est ? » et « Qui est-ce ? » sont les deux grandes questions de la peur. La simple formulation de telles questions implique un tremblement du réel annonçant tous les fantasmes du double, tous les symptômes de la dissociation caractéristique de la schizophrénie : soit de cette décomposition de l'âme par laquelle Maupassant définit justement la peur... Mais c'est aussi un véritable éloge de la fuite. À la fin de la série, le Numéro 6 s'évade pour rentrer chez lui comme toute personne qui, ayant fini sa journée de travail, retrouve son logement douillet pour se ressourcer. »[

Le Numéro 6 suppose toujours que quelqu’un nommé Numéro 1 est en charge du Village, mais seulement à deux reprises dans la série, quelqu’un des autorités du Village reconnaît directement l’existence du Numéro 1.

  • Dans la scène finale du 16e épisode Il était une fois, le Superviseur s'adresse au Numéro 6, ignorant le Numéro 2, et lui demande :

- Que désirez-vous ?
- Le Numéro 1.
- Suivez–moi.

  • A la fin du 13e épisode L'Impossible Pardon, le Colonel implore le Numéro 2 : « Vous devez contacter le Numéro 1 et lui dire que j’ai fait mon devoir »
    Il n’est pas clairement établi si le Colonel suppose juste que le supérieur du Numéro 2 est le Numéro 1 ou s’il a déjà rencontré le Numéro 1. Le Colonel n’est certainement pas un membre de la hiérarchie du Village et n’a pas de numéro. L'incapacité du Numéro 6 à interpréter cette phrase a certainement un sens précis.
  • Dans l’épisode final, le Numéro 1 apparaît comme une personne masquée et encapuchonnée. Lorsque son masque lui est retiré, il porte un masque de singe, mais quand ce masque lui est ôté, le visage du Numéro 6 est révélé. Il grimpe alors à une échelle et ferme une trappe derrière lui, en riant comme un fou.
  • Aucune affirmation claire et directe concernant le Numéro 1 n’est jamais clairement interprétable. Même quand c’est le sujet de discussion dans la série :
    • avec le Numéro 2 dans le 2e épisode: Le Carillon de Big Ben qui déclare : « cela n’a pas d’importance de savoir qui est le Numéro 1 ».
    • encore avec le Numéro 2 dans le 4e épisode : Liberté pour tous, quand le prisonnier et le Numéro 2 discutent des conséquences d’être élu Numéro 2, le vieil homme déclare : « le Numéro 1 ne sera plus un mystère pour vous, si vous comprenez ce que je veux dire ».

Les deux formulations pourraient s’accorder sur l’existence d’un véritable Numéro 1, ou simplement faire référence au désir du Numéro 6 de rencontrer le Numéro 1. Il est aussi possible que le Numéro 1 ne soit pas humain, comme Le Général. Dans leurs fonctions officielles, le Numéro 2 et les autorités du Village évitent même d’appeler le Numéro 1 par son titre. Certains ont interprété cela comme une indication qu’il n’y avait en fait aucun Numéro 1, dans le sens d’une personne, tout comme le non existant Big Brother dans 1984 d’Orwell. Il est évident, cependant, que quelqu’un donne certainement des ordres directs aux Numéro 2, parce que dans plusieurs épisodes, les Numéro 2 apparaissent intimidés au téléphone par une personne à qui ils s’adressent seulement par « Monsieur ».

Selon le co-créateur George Markstein, « Numéro 1 est le vilain aux commandes ».

Le Numéro 1 pourrait aussi être à la fois le téléspectateur et le double du Numéro 6 (l'un est le côté pile et l'autre le côté face). Dans une interview pour la télévision conduite par Mike Smith dans les années 1970, Patrick McGoohan déclara :

« La raison pour laquelle c'était déroutant, et décevant pour les spectateurs, je pense, était qu'ils attendaient une fin similaire à celle d'un James Bond, avec un homme mystérieux, un grand chef ou ce genre de chose qu'on trouve dans ces films ; et bien sur ce n'était pas du tout l'intention. L'objet était le plus grand mal dans l'être humain, l'essence humaine ; et c'est nous-mêmes, car en chacun de nous la plus dangereuse chose terrestre, c'est ce qui est en nous. Et c'est pour ça que j'ai fait le n°1 : soi-même, une image de soi-même qu'il essaye de battre.[3] »

À cet égard on peut interpréter des indices : l'ancien logement du héros à Londres porte le numéro 1, et dans le générique, à la question "qui est le numéro 1 ?", la réponse du numéro 2 peut certes s'interpréter comme une non-réponse "vous êtes le numéro 6", mais aussi, en anglais, comme "vous, numéro 6" (- "You are, No. 6.")

Le Village est celui de Portmeirion au nord ouest du Pays de Galles, créé par Sir Clough Williams-Ellis. Les styles espagnols, autrichiens, italiens et grecs sont représentés à Portmeirion.
Ecrit par TOLKIEN, à 09:41 dans la rubrique "Pour comprendre".



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