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«Terreur noire», «période des attentats», «terrorisme anarchiste». Ce sont les années 1890, de 1891 à 1894 plus précisément, qui sont ainsi désignées. C’est cet enchaînement, du jeu de bombes de Ravachol s’attaquant aux juges et procureurs au tranchant de Caserio tuant un Président. Et entre temps, l’explosion du café où bossait le garçon qui balança Ravachol, Vaillant et sa bombe à clouer les députés, le retournement du commissariat de la rue des Bons Enfants (y en avait jusqu’au plafond) à défaut des bureaux des mines Carmaux, le plantage d’un ministre de Serbie par Léauthier ou Émile Henry frappant dans le tas d’un café. D’autres manifestations de la propagande par le fait s’exprimèrent avant ou après ce moment bien connu. Mais ces années-là furent particulièrement spectaculaires et mises en scènes, souvent réduites aux actions explosives. Chez les anarchistes orthodoxes, comme dans les livres d’histoire, on est bien obligé de se rappeler ce douloureux passé, qui permet tout de même quelques bonnes blagues et chansons osées. C’est aussi une sacrée épine dans le pied, dont on voudrait bien se débarrasser ou oublier et faire oublier. Toujours sur la défensive, certains préfèrent alors encore répéter que ces années furent un fiasco total, sinon une parenthèse — rien à voir avec ce qu’est réellement l’anarchie — ou encore un mal nécessaire qui fit évoluer le mouvement vers des méthodes plus constructives, moins explosives.
«Les éducateurs de la génération actuelle oublient trop fréquemment une chose, c’est que la vie, avec ses luttes et ses déboires, avec ses injustices et ses iniquités, se charge bien, l’indiscrète, de dessiller les yeux des ignorants et de les ouvrir à la réalité.»
(Déclaration d’Émile Henry à son procès)
«Toi qui me connais, tu pourras leur dire que les criminels sont ceux qui rendent la vie impossible à tout homme de cœur, qui soutiennent un état social où chacun souffre ; tu leur diras que ce ne sont pas ceux qui refusant dans cette société, un rôle que leur dignité refuse, se rangent du côté du peuple, se font peuple comme lui, et se donnent entièrement pour son émancipation.»
(Lettre d’Émile Henry adressée à sa mère
de la Conciergerie, 19 février 1894)
«J’ai voulu montrer à la bourgeoisie que désormais il n’y aurait plus pour elle de joies complètes, que ses triomphes insolents seraient troublés, que son veau d’or tremblerait violemment sur son piédestal, jusqu’à la secousse définitive qui le jetterait bas dans la fange et dans le sang. (…) Et les victimes innocentes ? (…) La maison où se trouvait les bureaux de la Compagnie de Carmaux n’était habitée que par des bourgeois. Il n’y aurait donc pas de victimes innocentes. La bourgeoisie, tout entière, vit de l’exploitation des malheureux, elle doit toute entière expier ses crimes. (…) Les bons bourgeois qui, sans être revêtus d’aucune fonction, touchent cependant les coupons de leurs obligations, qui vivent oisifs des bénéfices produits par le travail des ouvriers, ceux-là aussi doivent avoir leur part de représailles.»
(Déclaration d’Émile Henry à son procès)
«Même, parmi les ouvriers, pour lesquels j’ai lutté, beaucoup, égarés par vos journaux, me croient leur ennemi. Mais cela m’importe peu. Je ne me soucie du jugement de personne.»
(Déclaration d’Émile Henry à son procès)
«Je n’ignore pas non plus qu’il existe des individus se disant anarchistes qui s’empressent de réprouver toute solidarité avec les propagandistes par le fait. Ils essayent d’établir une distinction subtile entre les théoriciens et les terroristes. Trop lâches pour risquer leur vie, ils renient ceux qui agissent. Mais l’influence qu’ils prétendent avoir sur le mouvement révolutionnaire est nulle.»
(Déclaration d’Émile Henry à son procès)
«Et, comme — invinciblement — la sympathie des foules s’en va aux ennemis des sociétés qui les tiennent courbées sous le joug insupportable de la Richesse, les travailleurs, en désarroi de leur détresse, se sentaient attirés vers les anarchistes, dans l’indifférence complète des doctrines et des théories, créant, en une communion d’amertume, de misère, de sombre désespérance, un anarchisme aussi terrible pour les classes dirigeantes que la propagande par le fait des militants : l’anarchisme de sentiment.»
(Henry Leyret, 1895)
Rose Caubet
À corps perdu no 1, décembre 2008
Revue anarchiste internationale.
Commentaires :
libertad |
Un article extrêmement bien documenté et qui resitue bien la "propagande par le fait" dans son contexte.
Je voudrais toutefois souligner l'ambiguité que connut cette expression dans la mouvement anarchiste. La propagande par le fait naquit dans le mouvement ouvrier à la suite de la répression sanglante de la Commune et plus particulièrement dans l'Internationale anti-autoritaire. Lorsque ce mode d'action fut préconisé par le mouvement, il ne reçut pratiquement aucune application dans les faits, c'est à dire que les ouvriers concrêtement ne le mirent pas en pratique ( exeption faite de la défenestration de Watrin ). Les syndicats commençant à s'organiser dans les années 1880 et les anarchistes s'implantant fortement dans le mouvement ouvrier, peu à peu, la propagande par le fait fut de moins en moins présente dans les journaux anarchistes. Puis lors de grèves assez dures, la propagande par le fait réapparut peu à peu en tant que pratique ouvrière, dans le sens préconisé par l'Internationale anti-autoritaire : action directe des travailleurs par eux-mêmes. La propagande par le fait ne fut jamais considérée par les anarchiste comme pouvant résulter d'individus ou de groupes séparés, agissant au nom de la classe ouvrière : elle était pour eux une pratique de classe répondant à l'exploitation de la bourgeoisie et à la répression de la Commune. Le seul journal anarchiste qui compris cette pratique ouvrière ( que le mouvement en tant que tel ne recommandait plus guère ) fut le Père Peinard qui ouvrit une rubrique régulière intitulée "dynamitade" et qui faisait un compte rendu régulier des ces actions menées par les ouvriers et dont l'histoire n'a jamais été faite parce qu'accomplie par des ouvriers anonymes. Il ne faut pas croire non plus que la répression contre eux fut moins féroce, arrêtés ils finirent à Cayenne où certains moururent mais ils ne firent jamais la une de la presse ni même de l'histoire du mouvement anarchiste. Pourtant ce furent les seuls à mettre en pratique les modes d'actions préconisés par l'Internationale anti-autoritaire. Ce que l'histoire officielle nomme "la propagande par le fait" bien que spectaculaire et récupéré par la bourgeoisie pour élaborer des lois répressives ne fut pas ce que préconisait le mouvement. En effet que ce soit les attentats de Ravachol, de Henry ou d'autres, ces actions spectaculaires firent parti d'un processus action répression, coupé de la masse des travailleurs et n'émanant en aucun cas d'un mouvement social, de grèves ou d'actions collectives. L'attentat d'Henry contre la compagnie de Carmaux en est le parfait exemple. Henry décida seul de cet attentat, il n'avait rien à voir avec les ouvriers de Carmaux, la propagande par le fait au sens anarchiste aurait été le fait des ouvriers eux-même et pas d'un individu s'emparant de leur combat pour faire "justice". Cette instrumentalisation par un individu ou par un groupe était tout le contraire de l'action directe des travailleurs eux-même. Certes le mouvement eut une attitude ambigue à l'égard de ces attentats spectaculaires et mis en spectacle par la presse bourgeoise car il avait préconisé ce mode d'action peu auparavant et les indivdus condamnés l'étaient par la bourgeoisie ennemie. Un autre facteur a joué également dans la saga des attentats anarchistes : le rôle joué par tout un courant intellectuel dont Felix Fénéon est certainement l'archétype, dans la création du mythe, "un saint nous est né" dira-t-on à propos de Ravachol. Ce courant intellectuel en rupture de ban se donna une occasion facile de radicalité en faisant l'apologie de quelques attentats qui firent bien l'affaire de l'Etat pour réprimer les anarchistes. Il ne faut pas oublier que ces quelques attentats furent l'occasion d'une répression féroce dont le mouvement anarchiste faillit ne pas se relever et si le procès des "trente" fut si clément pour la plupart des accusés, c'est que le mouvement anarchiste était quasi décapité et n'était plus guère dangereux pour l'Etat à la suite de toutes les arrestations et rafles dont les dossiers de police gardent la trace. L'histoire des frères Henry marque certainement toutes les contradictions de la propagande par le fait : pour simplifier on pourrait dire que Fortuné Henry, frère ainé d'Emile, péconisa dans le discours la propagande par le fait ce qui lui valut de nombreuses arrestations et emprisonnement mais qu'il ne se livra jamais lui-même à cette pratique sachant que c'était une pratique ouvrière et c'est son frère Emile, dont la pratique militante anarchiste était pour le moins légère qui mit en pratique un mode d'action qu'il avait mal compris. La dimension de l'histoire personnelle, la dépression qu'il connut à un moment de sa vie ne peut être écarté et à certainement joué un rôle plus important dans ses actions que la pratique anarchiste, mal digérée. Il y a une forme de suicide dans l'action d'Emile Henry, la déception amoureuse ne fut certainement pas le seul facteur, la volonté de faire plus que le frère ainé ou que le père a joué prabablement dans son geste.La justification politique fut un moyen bien commode de ne pas expliquer d'autres failles plus personnelles. L'histoire des Frères Henry et de la propagande par le fait ne s'arête pas avec la mort d'Emile, il est important également de connaitre les leçons qu'en tira Fortuné, le frère ainé, le "modèle" d'Emile. Fortuné resta toujours fidèle à la mémoire de son frère et participa régulièrement à des "pélerinages" militants sur sa tombe, il publia les écrits de son frère mais il abandonna la propagande par le fait et toute apologie à ce sujet, se considérant probablement comme responsable par ses propos de la mort de son frère. Pour Fortuné la propagande par le fait pris une toute autre tournure : il tenta de démontrer dans les faits que l'anarchie pouvait exister en créant une colonie anarchiste, colonie étroitement imbriquée dans le mouvement syndical ouvrier auquel comme Pouget, il participa pleinement tout en continuant à préconiser l'action directe des travailleurs eux-mêmes. En cela il tira les leçons de l'impasse des attentats spectaculaires et resta fidèle à l'action directe des travailleurs. Répondre à ce commentaire
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revolte 31-01-09
à 08:39 |
Re:Limiter la propagande par le fait comme arme au seul mouvement ouvrier comme le laisse entendre libertad ai reducteur et bien loin de ce qu'il fut. En effet bon nombre de compagnons pratiquons la propagande par le fait le firent en dehors de celui ci . La propagande par le fait que certains compagnons(es) veulent a jamais enterer pour des considération en autre de politiquement correcte et de respectabilité de l'anarchisme,fait partie a part entiere de notre patrimoine et de notre mémoire.Un courant de l'anarchisme encore vivant aux multiples formes, n'en déplaise a certains qui se voudrais dépositaire de l'anarchie. Répondre à ce commentaire
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libertad 31-01-09
à 09:58 |
Re:
Révolte, je ne crois pas du tout que nous devions nous laisser influencer par une réecriture de l'histoire et la création d'un mythe qui fut en partie le fait d'une intelligentia anarchiste ( celle des écrivains ) qui fit des auteurs des attentats des héros. Ce mythe crée de toute pièces à partir de quelques actions individuelles et spectaculaires, récupérées avec un intérêt par la presse bourgeoise qui en fit ses choux gras ( c'était vendeur) et par l'Etat pour qui ces attentats servirent de prétexte à une répression féroce qui faillit détruire le mouvement anarchiste. On peut essayer d'oublier tout cela, faire un trait sur le passé et dire qu'il y a une histoire officielle de l'anarchie, ce qui est en partie vrai mais c'est oublier les dégats collatéraux de la propagande par le fait, mal digérée par quelques individus : tous ces militants obscurs envoyés au bagne et qui moururent à Cayenne, tous ces militants anonymes qui croupirent dans les geôles.
Autant tirer les leçons de notre histoire, plutôt que de réécrire un nouveau mythe : plutôt Fortuné Henry qu'Emile Henry ! Répondre à ce commentaire
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revolte 31-01-09
à 10:55 |
Re:Loin de moi,l'idée de réecrire l'histoire ou de creer un quelquonque mythe,mais restituer la vérité sur ce que fut la propagande par le fait dans toute sa globalitée.Une pratique d'actions(aux multiples facettes)parmis tant d'autre de de l'anarchisme. Il semblerais que certains compagnons(?)voudrais reecrire l'histoire en rejetons celle ci afin de policer l'anarchisme a des fin de respectabiliter et pour des interets tout autre que l'anarchisme. Propagande par le fait et action directe ne saurait etre jeter aux oubliettes, n'en deplaise a certains compagnons. Salir la mémoire de nos compagnons(es)et leurs actions ai des plus méprisable et peu sinceres vis a vis de l'anarchisme. Ne soyons pas dupes des finalités de ces tristes procédés . Répondre à ce commentaire
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libertad 31-01-09
à 11:33 |
Re:
Je suis tout à fait d'accord pour dire que la propagande par le fait fut un moment de l'histoire anarchiste, le nier serait absurde mais je ne suis pas non plus partisan d'idéaliser ce que l'histoire officielle a fait de l'épisode de la propagande par le fait car la mise en avant de cet épisode est le fait de la propagande officielle de l'Etat. En effet je te pose la question : pourquoi connait-on Emile Henry et pas son frère ? qui connait et écrit des articles sur Pierre Bigel, obscur ouvrier qui commit deux attentats contre une gendarmerie et contre la maison d'un industriel, attentats qui ne firent que des dégats matériels et qui fut condamné au bagne et mourrut à Cayenne.
Ne tombons pas dans le piège d'une histoire anarchiste écrite par l'Etat ou par une fraction de la bourgoisie qui prenait une posture de révoltés et fit des 3-4 attentats spectaculaires mis en avant par la presse bourgeoise, des héros de l'anarchie alors que ces actes individuels n'avaient rien à voir avec la propagande par le fait préconisée un moment par le mouvement, histoire officielle qui ne parla jamais de la propagande par le fait menée par d'obscurs ouvriers anarchistes parce que celà ne l'arrangeait pas. Pourquoi mettre la lumière sur Emile Henry dont le geste s'explique plus par des causes personnelles et pas sur Vaillant qu'on pourrait plus surement rattacher à la propagande par le fait, qui fut bien plus populaire que Henry qui ne frappa pas au hasard comme Henry mais déposa sa bombe au milieu des parlementaires, bombe qui ne fit aucun mort et qui fut tout de même guillotiné ! Mais Vaillant fut un obscur ouvrier qui n'écrivit rien ! Répondre à ce commentaire
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revolte 31-01-09
à 12:42 |
Re:Je crois qu'il y a un malentendu de ta part a savoir que je ne m'attache pas au seul cas E.Henry compagnon parmis t'ant d'autres (y compris les obscures) de la propagande par le fait. Ce qui me révolte c'est la remise en cause de la propagande par le fait et le rejets des compagnons(es) adeptes de celle ci de la part de compagnons(es) qui se voudrais dépositaire de l'anarchisme. Campagne de désinformation,de manipulation et de criminalisation mener par ceux la meme, pour des interets tout autre que l'anarchisme. Campagne qui se poursuit de nos jours dans nos milieux,cela ai ridicule et dérisoire. Certe l'Etat et la presse bourgeoise(voir populaire) a exploiter pour criminaliser les compagnons(es) et l'anarchisme(cela va de soi) mais que certains compagnons(es) en viennent a tenir le meme discour cela devient abject.Une fois de plus ne soyons pas dupes de cette manipulation qu'elle vienne de l'Etat ou de certains dans nos milieux.
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libertad 31-01-09
à 13:08 |
Re:Révolte, je signalais aussi cette question qu'un discours de "réhabilitation" de la propagande par le fait peut s'appuyer sur une histoire manipulée par les médias dominants et par l'histoire officielle et ne pas avoir plus de réalité historique que l'histoire officielle des "papes" de l'anarchie.L'histoire que tu critiques à juste titre et qui exclut les partisans de la propagande par le fait n'a pas plus de réalité qu'une histoire radicale qui les réhabiliterait, car ces deux histoires ne sont que des histoires manipulées et ce que je souligne, c'est qu'il y a un paradoxe de vouloir réhabiliter des compagnons qui furent mis en avant par la médiatisation et le pouvoir parce qu'ils les servaient, permettant une répression féroce.
Pour parler clair Emile Henry n'a rien à voir avec la propagande par le fait telle que l'anarchisme la concevait, son geste fut instrumentalisé par le pouvoir pour réprimer les anarchistes. la véritable propagande par le fait est ignorée des deux hsitoires, elle reste à découvrir d'un point de vue historique, sinon cela reviendrait à dire que Michel Onfray resterait comme le seul représentant de l'anarchisme parce qu'on parle le plus de lui. Quant au parcours de Fortuné Henry il démontre amplement que les militants anarchistes surent analyser l'echec sanglant de la propagande par le fait, telle que son frère la concevait. Répondre à ce commentaire
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revolte 31-01-09
à 13:35 |
Re:Une fois de plus gardons nous de criminaliser la propagande par le fait et les compagnons(es) adeptes de celle ci et de crier avec les loups. La propagande par le fait et autres actions directes furent et restent des pratiques parmis d'autres de l'anarchisme. Sur ce je clos cette petite mise au point en invitons chacuns a se faire une idée globale sur le sujet en dehors de certains dépositaires ou maitres a penser de l'anarchisme et autres manipulateurs. Vive l'Anarchie! P.S: quant a Michel Onfray,laissant ce triste personnage opportuniste manger a tous les rateliers de la politique politicienne. Répondre à ce commentaire
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Rakshasa 31-01-09
à 14:30 |
Re:Et n'oublions pas que c'est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins !
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TOLKIEN 02-02-09
à 03:33 |
Re:"Sur ce je clos cette petite mise au point en invitons chacuns a se faire une idée globale sur le sujet en dehors de certains dépositaires ou maitres a penser de l'anarchisme et autres manipulateurs." en effet l'anarchisme consiste à se réapproprier individuellement sa vie et ses luttes tout en assumant pleinement ses convictions et les conséquences de ses propres actes sur soit même et sur l'ensemble de la collectivité en toute connaissance de cause à effet .. ainsi lorsqu'en 39-45 une infime minorité d'individus ayant pris le maquis décidérent de ne pas se soumettre à ce que les anarchistes ont depuis toujours reconnu comme le véritable visage de l'etatisme, ils pratiquèrent aussi de par leurs actes de résistances d'une extrême radicalité, une sorte de "propagande par le fait" similaire à celles des anarchistes ayant employés des moyens similaires lors des périodes d'illusion démocratique, et ce malgré le fait que l'etat français et les médias de l'époque qualifiait textuellement ces maquisards de "dangereux terroristes" tout comme ce fut aussi le cas bien avant pour Emile henry et tant d'autres résistants et dont la seule différence avec les maquisards de 39-45 consistait à avoir été bien plus tôt conscients du véritable visage de l'etat de par le fait qu'aucune illusion démocratique ne parvenait à les embrigader ! ainsi pour moi propagande par le fait anarchiste et actes radicaux de résistance de l'individu face à l'oppression fasciste sont deux choses semblables si l'ont part bien sur du principe historique que le fascisme est la véritable finalité de l'etatisme, c'est à dire en dehors de toute forme d'illusion démocratique ayant colonisé les consciences depuis l'intégration stratégique par l'etat d'organisations collaboratrices du pouvoir et régulatrices de la colère sociale au sein même du système représentatif bourgeois déja instauré avant 1789.. lorsque l'etat se sent menacé il existe pour lui deux solutions : favoriser l'illusion démocratique (mise en avant des partis dits de gauches) ou cultiver "l'amour" des exploités envers une dictature totalement décomplexé ! (napoléon, hitler et tout leurs "folklore" ou "hochets" réciproques..) Répondre à ce commentaire
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à 21:43