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La grève du 29 janvier ne doit pas rester sans lendemain !
--> Communiqué de la Fédération anarchiste

Les appels à cesser le travail se multiplient et il est fort probable que la journée de grève du 29 janvier sera massivement suivie, tant dans la fonction publique que dans le secteur privé. Cependant, la façon dont cette journée est calibrée la fait entrer dans ce qu’un ancien premier ministre de Chirac avait appelé la « nécessaire respiration sociale ». Autrement dit, le pouvoir délègue aux organisations syndicales la charge de soulever la soupape pour que tout revienne à la normale une fois la pression retombée. Le procédé est d’une redoutable efficacité et fonctionne à merveille depuis longtemps... Seulement, ce 29 janvier s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu pour ceux qui ne vivent que de leur force de travail : le recours au chômage partiel est en passe de devenir la règle, sur une base de 1000 heures désormais autorisées, le chômage s’emballe, et les statistiques sont impuissantes à maquiller sa progression, les suppressions de postes et de lits font des hôpitaux des endroits dangereux , la répression d’Etat frappe tous ceux qui luttent, bref, l’insécurité sociale règne en maître absolu...

Conscient que le danger d’un embrasement général n’est pas à écarter, le pouvoir joue pleinement son rôle de gendarme du capitalisme : il manie la carotte et le bâton. D’un côté, il temporise face aux lycéens, de l’autre, il met en marche le rouleau compresseur de la justice contre ceux qui s’insurgent, ce qui le place en position de force tant que le mouvement social s’inscrit docilement dans le cadre étriqué des grèves carrées de vingt-quatre heures. Bien évidemment, la Fédération anarchiste appelle le 29 janvier à cesser le travail partout, à manifester massivement. Néanmoins, l’essentiel tient dans une seule question : que faire si , comme c’est probable, le gouvernement ne donne le 29 au soir aucun signe qu’il a compris ce que nous voulons ? La réponse pourrait être : reconduisons la grève, exproprions le capital, gérons nous-mêmes nos lieux de travail et nos conditions d’existence, sans patrons ni Etat !

Fédération anarchiste


janvier 2009
Ecrit par mecano, à 15:08 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  revolte
26-01-09
à 16:32

Afin que cette gréve ne soit sans lendemain et débouche sur une gréve générale il faut oeuvrer a amplifier et radicaliser la(les)gréve(s) et luttes a la base en rejetons avec fermeter les bureaucraties syndicales et la politique politicienne fossoyeurs de nos luttes et de nos libertés.

                     Que souffle le vent de la révolte et de la colere!

                                    

 

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  j0n
26-01-09
à 18:16

Re:

L'affiche est plutôt bien en tous cas -excepté que le curseur est gentiment placé...


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  parleur
26-01-09
à 19:14

Re:

comme beaucoup mobilisé pour cette journée (sans lendemain?) je suis en quête de tracts dessinés bien sentis qui dénoncent la situation actuelle, versant social, médical,éducatif, sécuritaire etc... merci de me faire parvenir vos doc pour impression et diffusion (si possible des dénonciations plus ciblés que cette excellente affiche "grève générale!", style "casse du secteur social")
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  Rakshasa
26-01-09
à 20:31

Re:

Quelqu'un sait-il comment s'appelle cette machine que l'on voit sur l'affiche ? Une proche, à qui je disais qu'ils avaient fait un effort à la FA, me dit que cela fait encore très vieillot, et comme on connait la FA pour son ancrage/encrage dans le XIXème siècle, on se demandait de quand date ce type de machine et s'il en est encore en usage courant.

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  soclliure
26-01-09
à 20:38

Re:

oui : faites la grève, mais encore mieux : ne retournez pas au travail !!!
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  j0n
26-01-09
à 20:49

Re:

"Quelqu'un sait-il comment s'appelle cette machine que l'on voit sur l'affiche ?"
> Bonne question, ça sert à quoi ce bidule ?

"mais encore mieux : ne retournez pas au travail !!! "
> Farpaitement !


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  TOLKIEN
27-01-09
à 00:13

mieux que la grève : la desertion !


la meilleur grève c'est encore de rester chez soit bien au chaud dans son lit et de ne plus aller au travail tout en détournant ensuite les quelques cadeaux sociaux qui nous ont été accordés par l'état et dont nous connaissons tous la fonction réel pour les structures de pouvoir..

à la guerre comme au travail il arrive un moment ou il faut savoir jeter son uniforme (de travailleur) et déserter ...
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  TOLKIEN
27-01-09
à 00:43

Re: mieux que la grève : la desertion !


n'oublions pas que pour être réellement efficace une grève se doit d'être fondamentalement "hors la loi", c'est à dire en bénéficiant aux grévistes ainsi qu'à l'ensemble des exploités non grévistes tout en nuisant aux structures de pouvoir.. (ex : gratuité illégale des transports)

dans le cas contraire il ne s'agit déja plus d'une grève mais  d'une simple évacuation temporaraire de la colère sociale permettant au final l'autorégulation, la survie, et le renforcement du système capitaliste dont le pouvoir étatique saura exploité habillement les failles pour mieux diviser les exploités entre eux, comme cela eu lieu à de nombreuses reprises à travers l'histoire.

Une grève se doit d'être internationnaliste, c'est à dire avec une pensée globale non centré uniquement sur les seules revendications salariales d'une corporation mais sur la remise en question radicale des nuisances qu'exerce tout un système sur les populations exploités du monde entier (n'oublions pas qu'en occident nous constituons depuis le 19éme siècle, l'arrière base administrative et impérialiste mondiale de ce système répandant les conditions de la privation et du manque maquillés en abondance..)

n'oublions pas non plus que l'état à depuis longtemps intégré voir institutionnalisé la colère et l'insurrection populaire dans son système de survie, d'autorégulation, de renforcement des structures de pouvoir, et de colonisation des consciences grâce au rallongement provisoire de la chaîne de l'exploitation obtenue par la hausse des salaires et autres cadeaux sociaux.
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  j0n
27-01-09
à 07:26

Woua !

A des années lumières de ça des gens se réunissent tous les jours pour crier ensemble. Point. Ça s'appelle "le grand cri critique", écouté sur France Culture. Ils/elles ne disent rien, juste "Wouaa" tous ensemble. Une dame explique qu'elle fait le déplacement depuis quelques temps, avant d'aller au boulot, à Roubaix. Faire "Woua" avec quelques autres, pendant 60 secondes. Pas plus.
La journaliste annonce que pour ceux/celles-ci, la grève de jeudi sera leur "Très Grand Cri Critique".
Woua Woua Woua.
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  parleur
27-01-09
à 08:51

Re: Woua !

n'en jetez plus!... déjà que j'y crois moyennement. Tachons au moins de saisir la journée sous l'angle d'une occasion de discuter avec ces gens qui justement en use pour aboyer dans le vent... et puis j'attends toujours les tracts et slogans (ceux que je récupère de mon côté manquent de mordant,) merci.
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  j0n
27-01-09
à 10:29

Re: Woua !

J'ai bien regardé si je trouvais des affiches pertinentes : je suis, au mieux tombé là dessus, fait par le Pcf du Québec. Sinon me venait une mauvaise blague suite au copié-collé d'affiches  réalisé par la FA : reprendre leur esthétique du moment, gris et violet, et mettre au premier plan ça ou ça*... :)
Pas mieux, désolé. Bon courage !

* en fait, ce coté vieillot est assez drôle, c'est peut-être une fausse mauvaise blague et une vraie bonne idée...
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  Kex
28-01-09
à 12:24

Slogans réducteurs et paralysie de la lutte

Il semble que le thème "unificateur" des manifs unitaires depuis quelques années soit le pouvoir d'achat. Si les revendications d'un éventuel mouvement social se base une fois de plus sur cette chimère, il faudra trouver un moyen de dépasser et d'amener d'autres horizons à ce que peut être une convergence des luttes.
Cette fameuse convergence des luttes et ces idées de mouvement unitaire, on y a droit à chaque grève, et on pense que peut-être effectivement, y a des chances que ça se produise. Mais c'est pas avec les cortèges de manifs cfdt-cgt-fo-et compagnie qui matraquent les slogan du pouvoir d'achat et des salaires à toutes les sauces qu'on peut envisager un levier vers une grève générale.
C'est sûr, ça fait déjà un bout de temps que les luttes sont canalisées, empoisonnées de la sorte, et les délégués syndicaux et le pouvoir en sont bien conscients, c'est tout bénef pour eux. Beaucoup de gens sont attachés à la "raison syndicale", "le syndicat sait comment mener la lutte, et il en a les moyens donc suivons-le !".
Mais quand on en arrive à un degré aussi haut de collabo de la part de "grands" syndicats qui prétendent être centrés sur la lutte, on se dit qu'il faudrait trouver un moyen de les saboter, tout comme les chiens de gardes médiatiques qui réduisent la portée de la grève avant même qu'elle ait eu lieu, grâce à des slogans revendicateurs aussi débile que le pouvoir d'achat.
Le problème, c'est que le soucis d'unité du mouvement est tellement obsédant que beaucoup ne voudraient pas risquer de se tirer une balle dans le pied en se mettant à dos une bonne partie des travailleurs qui rejoignent les slogans consuméristes. Certains sont satisfaits de manifester uniquement pour leur poste, de représenter uniquement leur profession, et ils n'entrevoient pas de grève générale.
Je pense que le problème vient du haut comme de la base. Ce sont les grandes têtes syndicales qui déterminent si stupidement le but de la grève, mais ce sont les salariés, travailleurs qui continuent de les suivre et d'acquiescer sans cesse.
Il va falloir s'en affranchir massivement si l'on veut que la solidarité se forme entre les luttes.
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  TOLKIEN
28-01-09
à 16:47

Re: Slogans réducteurs et paralysie de la lutte

d'accord avec toi tex, et c'est justement le rôle des anarchistes de répandre ces idées dans les manifs régulatrices de la colère sociale tout en prenant garde à ne pas se faire lyncher par les gros bras issus des organisations collaboratrices de l'etat.

Afin de saboter toute forme d'encadrement syndicale, il faut donc rappeler aux grévistes qu'une grève réellement efficace ne sera JAMAIS une grève légale aux yeux de l'etat, mais aussi et surtout rappeler quel est le rôle véritable de l'état, c'est à dire enlever des consciences l'illusion réformiste d'un etat au service de l'égalité et du bien commun, en expliquant d'une part quel sont les origines historiques de l'etat et comment celui ci s'est imposé à nous, et d'autre part expliquer pourquoi la liberté et l'égalité sont définitivement incompatible avec l'existence et la logique de l'etat lui même.






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  j0n
29-01-09
à 16:18

Lu sur LeFigaro.fr :

«Le président préfère de loin un mouvement encadré par les partenaires sociaux plutôt que l'agit-prop anarchique», glisse un conseiller élyséen à propos des mouvements lycéens du mois de décembre.
«Ce qui nous inquiète, ce n'est pas la journée de jeudi, c'est ce qui peut se passer après», raisonne un conseiller du président, qui estime que ce sentiment est partagé par «les syndicats, qui savent qu'il y a toujours un risque de perte de contrôle des mouvements».
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