Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

LE SIECLE DES OMBRES...
--> SAPERE AUDE !
La société des lumières, de la démocratie, de l'entendement et de la raison. Voilà donc, d'après les discours de ceux qui nous dirigent, la société dans laquelle nous vivons ! Mais ces discours ne sont que simagrées, que mensonges ! Le développement récent de l'actualité, et plus particulièrement de « l'affaire de Tarnac » nous prouve la dictature intellectuelle maintenue volontairement afin de nous écarter de cette lumière !

Kant disait de la lumière : « j’entends présentement crier de tous côtés : "Ne raisonnez pas"! L’officier dit : Ne raisonnez pas, exécutez ! Le financier : "Ne raisonnez pas, payez!" Le prêtre : "Ne raisonnez pas, croyez :" (Il n’y a qu’un seul maître au monde qui dise "Raisonnez autant que vous voudrez et sur tout ce que vous voudrez, mais obéissez !") Il y a partout limitation de la liberté. Mais quelle limitation est contraire aux lumières ? Laquelle ne l’est pas, et, au contraire lui est avantageuse ? L’usage public de notre propre raison doit toujours être libre, et lui seul peut amener les lumières parmi les hommes »

Que sont ces mots qu'on nous envoie pour nous faire croire que nous sommes libres ? Quelles sont les significations réelles des termes qu'on nous sert pour mieux les contourner en nous laissant croire qu'ils sont garants de notre liberté ?

Les lumières désignent, en effet, la sortie de l'homme de sa minorité, minorité dont il est lui-même responsable en refusant de se servir de son propre entendement sans la direction d'autrui dans un manque de courage décisionnaire, préférant s'en remettre à la mainmise d'un « tuteur », par paresse et par lâcheté, dans un comportement de bétail asservi et parqué. Cette paresse et cette lâcheté qui lui font dire qu'il n'est pas nécessaire de réfléchir, de prendre soi-même des décisions puisque d'autres s'en chargent à sa place ! Et le « tuteur » maintien ainsi une dictature sur la pensée en imposant, par « bonté », sa haute direction sur l'humanité dans son unique intérêt après avoir pris bien soin de conserver « son » bétail dans la sottise en contrôlant sa réflexion par la saturation d'images et de jeux de cirque décérébrants n'appelant aucune réflexion et en qualifiant ceux qui refusent son pouvoir et cherchent à se servir de leur propre entendement, à marcher par eux même, ce qui ne représente que le danger limité, comme dans tout tâtonnement de la liberté, d'une chute sans gravité, de dangereux terroristes !

Parce que, pour ce « tuteur », la lumière représente la fin des privilèges acquis aux dépends du troupeau ! Il est donc nécessaire, pour lui, de jeter un drap sur cette lumière pour maintenir l'ombre sur la majorité, en réprimant durement ceux qui cherchent à dépasser ce statut d'esclave par tâtonnement, afin d'ôter à tous le désir de réfléchir par eux-même. Et quand un coin du drap se soulève, laissant entrevoir cette lumière et le despotisme qui la réprime, il n'hésite pas à détourner l'attention de la réalité en imposant de nouveaux préjugés qui servent de lisière, tout comme les anciens, à la majorité privée de pensée.

Il n'hésite pas à se servir du tâtonnement de la liberté, quand celui-ci montre les évidences de la réalité, pour maintenir son pouvoir ! Consommez bio quand c'est la société de consommation qui est responsable de l'horreur écologique, donnez vos pièces jaunes quand il détruit le système de santé, faites des dons quand l'égoïsme qu'il a réussit à imposer comme standard de cette société détruit des vies et jette à la rue les plus pauvres... Il détourne ainsi le regard et détruit la réflexion naissante par des outils évitant la mise à bas de son pouvoir, outils qui se nomment religion, propriété ou droit ! Il donne des directives de pseudo réflexion permettant de maintenir l'ignorance et la non réflexion dans l'illusion de la liberté de choix.

Les mots, même, dont il enrobe son despotisme, ne sont que des camouflages qu'il s'est ingénié de vider de tout sens.

La démocratie moderne n'est, en fait, que la transposition de la démocratie athénienne donnant le pouvoir aux citoyens, les dits citoyens ayant été remplacés par le peuple. Mais la définition de la citoyenneté athénienne, écartant l'énorme majorité des habitants d'Athènes de toute décision (seuls 16 % des athéniens -40 000 sur 250 000 habitants- étaient considérés comme citoyens, les autres, femmes, serfs, esclaves, étrangers... n'avaient aucun droit) ainsi que la composition du Boulé (sénat) dans lequel seules les 500 familles les plus riches (0,2 % de la population) avaient droit de siège et de décision finale concernant la mise en place de lois, limite déjà, par définition, l'intérêt qu'on peut apporter à ce système démocratique au seul intérêt des plus riches. Aujourd'hui encore, seuls les intérêts d'une minorité possédante et riche sont représentés au sein des assemblées dirigeantes de notre démocratie, et dans une proportion encore plus grande d'inégalités !

Si on prenais la définition couramment portée de peuple, en dehors de cette définition athénienne, qui est de dire que le peuple représente l'ensemble de la population française, comment, alors, comprendre que la volonté de celui-ci ne soit pas écoutée ? Comment expliquer que quand le peuple exprime sa volonté et refuse une loi (comme, par exemple, celles sur la constitution européenne ou encore sur la réforme de l'éducation, clairement rejetées par le peuple), cette loi soit quand même votée et appliquée ? Comment, si ce n'est en reprenant l'idée athénienne d'une élite dirigeante qui saurait, bien mieux que le peuple, ce qui est bon pour tous et qui considèrerait que la volonté de masse n'est en fait que babillage d'enfants qui ne sont pas capables de volonté propre, si ce n'est en reprenant l'idée du « tuteur » nécessaire ?

Ce dénigrement volontaire, cette façon de rabaisser la population, mais surtout l'acceptation qui en est faite de la part de cette population nous éloigne de toute majorité intellectuelle et prouve l'avilissement et la « bétaillisation » due à un manque de courage. Ce manque de courage allant même jusqu'à ne pas vouloir mener à terme une vrai réflexion et, quand un début de contestation se fait jour pour obtenir la liberté, à se choisir un nouveau « tuteur » et se fixer de nouvelles barrières, à vouloir faire penser d'autres à sa place sans vouloir s'apercevoir, dans une acceptation dévote, que ce soit pour une religion, pour association ou même pour une appartenance politique, que ce nouveau « tuteur » ne cherchera que ses propres intérêts et pas l'intérêt général !

L'infantilisation, le désir de laisser croire que « celui qui ne sait pas » aurait besoin d'un « meneur qui sait », ne profite qu'à ceux qui souhaitent détenir un pouvoir sur la population ! En fait, nous sommes tous capables de mener seuls nos vies ! Seul le courage de le faire manque !

Les images jetées à tous et censées représenter la liberté, l'égalité, ne sont que des écrans de fumée. En creusant ces images, en en ôtant la dorure dont on les a parées, on s'aperçoit bien vite qu'elles ne sont que la représentation de notre enfermement volontaire et de notre infantilisation. Ainsi, la présentation qui est faite du premier président noir de l'histoire du monde occidental ne sert, elle aussi, que de faire valoir et de détournement d'une réalité concrète : celle du racisme ambiant ! On nous a tu le fait que cette nomination ne découlait que des batailles menées par les activistes des années 60-70 et couvrait la montée, de nouveau, de la contestation communautaire américaine ! Le fait de s'étonner ou de s'émerveiller face à cette présence colorée montre même notre propre enfermement idéologique ! Et quand la réaction n'est pas une réaction de rejet, mais se voudrait une réaction engagée, elle ne cache souvent, en fait, qu'un repli communautaire prouvé par le message même qui est porté, celui de bienvenu dans la communauté des gens biens, c'est à dire comme nous, et sous-entendant que la couleur de peau aurait pu être un obstacle à cette appartenance ! Et cette réaction, pilotée habillement, cache en fait la réalité du maintien du tutorat sous des dorures chatoyantes en empêchant toute réflexion sur la volonté du personnage élu...

Malgré cela, certains dépassent le stade de la manipulation et éprouvent un peu de la véritable liberté, de la véritable lumière, en tentant de réfléchir à leur propre vie, aux implications de leurs actes, et expriment cette réflexion dans leur vie quotidienne. Le pouvoir ressent là un réel danger ! Le contenu de ces réflexions importe peu ! La liberté, ce n'est pas avoir forcément raison ! C'est emprunter le chemin du raisonnement et se libérer de la décision de tout autre sur nos vies et nos actes ! Et ce chemin risque d'entrainer d'autres décisions identiques menant le peuple à se libérer de toute tutelle inutile ! Il convient alors, pour ceux qui détiennent le pouvoir, d'avilir ces dangereuses décisions en les muselant, en les habillant de termes effrayants tels que « terrorisme », en les faisant entrer, au regard de la majorité, dans les cases bien définies de la société qu'ils tentent de maintenir, même si ces cases portent une étiquette ne correspondant à aucune réalité, en incrustant, même parfois, à la tête de ces mouvements de nouveaux meneurs, quitte à les inventer !

C'est un peu le cas de « l'affaire Tarnac ». Ce mouvement ne représente, dans le fond, aucun danger pour l'ensemble de la population ! Mais la tentative effectuée de s'octroyer un peu de liberté, si tant est que cela soit possible dans ce monde dirigé, met en danger l'image du pouvoir ! Il convient donc, non seulement de réprimer cette liberté, mais aussi de l'avilir aux yeux de tous, de la salir et de se servir de l'image ainsi construite pour effrayer la majorité en se servant de la réaction épidermique et décérébrante qu'ils ont mise en place, ainsi que de la peur instaurée par la répression policière violente, pour que d'autres ne soient pas tentés, à leur tour, d'explorer cette liberté et de se libérer des liens esclavagistes qu'ils tolèrent volontairement.

Le siècle des lumière est passé, ouvrant la voie à de réelles réflexions, mais nous n'avons toujours pas saisi la signification de ce qu'il nous est laissé ! Ou, du moins, ne sommes nous pas nombreux à l'avoir saisi...
Ecrit par joshuadu34, à 22:58 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  libertad
25-01-09
à 22:59

De qui et d'où provient ce texte ?
Répondre à ce commentaire

  joshuadu34
25-01-09
à 23:02

Re:

ce texte est de moi, libertad... donc, totalement libre et dispo !
Répondre à ce commentaire

  libertad
25-01-09
à 23:07

Re:


Ok merci pour la publication sur l'En dehors, je ne l'avais pas trouvé ailleurs. Peux-tu me dire ce que signifie SAPERE AUDE ! ?
Répondre à ce commentaire

  joshuadu34
25-01-09
à 23:17

Re:

ce texte a initialement été balancé sur http://taz-network.ning.com/ ou je sévis aux côtés de quelques autres...

Quand à sapere aude, c'est ose penser, dans le sens de "aie le courage de te servir de ton propre entendement"...

Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom