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L'En Dehors


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La France, c'est petit

 lu sur quand-l-autruche-eternue. : " Tirant tête hors du trou, qu’entends-je ? En 2008, pas de fric, en 2009, rien de neuf, on pourrait résumer ainsi les vœux de Sarkozy à ses chers compatriotes. Il y fut, bien évidemment, beaucoup question de la crise. « De cette crise va naître un monde nouveau auquel nous devons nous préparer. » Ah, et comment ? « En travaillant plus. » On l’aurait parié. Notez que la seconde partie de la présidentielle formule, « pour gagner plus », a disparu cette année. Sans doute un regrettable oubli. Quant à Lefèbvre, porte-parole de l’Ump, il nous la joue à la gauloise : « aujourd’hui, avec la crise, le ciel nous est tombé sur la tête. » Par Toutatis ! Peut-être aurait-il fallu ligoter la Carla avant qu’elle ne se mette à chanter ? Allez, vive la République, vive la France, et passons à autre chose.

     Passons à Gaza, tiens, soumise au feu de l’aviation israélienne, ainsi qu’à une opération terrestre. Tandis que la communauté internationale, comme on dit, s’entête à renvoyer dos-à-dos armée d’occupation et population civile, Tzipi Livni, ministre israélienne des affaires étrangères, assure que « la situation humanitaire à Gaza est comme elle doit être. » Etrange déclaration, où peut s’entendre le vœu de punir par la famine, l’absence de produits de première nécessité, de soins, de prise en charge des blessés,… une population qui eut le tort de « mal voter ». Et on bombarde, comme jamais. Gidéon Levy, éditorialiste au quotidien Haaretz, affirme : « nos excellents pilotes sont maintenant devenus des voyous. Comme dans les vols d’entraînement, ils bombardent sans états d’âme. » Il serait bien sûr plus qu’ardu de trouver, quelque part sur la planète, un militaire doué d’états d’âme. Ça ne fait pas partie du boulot, même, ça le contrarie. Mais la barbarie dont font preuve les pilotes israéliens est, dans ce sens, exemplaire.

     Heureusement Sarko veille, qui va se rendre au Proche-Orient et vous régler ce pataquès en deux coups de cuillère à pot. « Trouver les chemins de la paix », comme il dit. En deux jours superSarko va donc réussir là où quatre générations de diplomates ont échoué. Le pauvre, qui ne se remet pas de ne plus être le superprésident de la supereurope, saute sur l’occasion pour se sentir exister. C’est qu’on s’ennuie, en France, c’est tout petit, la France. Tzipi Livni, toujours elle, reçue très officiellement à l’Elysée, « remercie le président Sarkozy pour sa compréhension. » Comme dans le même temps celui-ci refuse de dialoguer avec le Hamas, jugé infréquentable, on peut en conclure que les « chemins de la paix » c’est pas demain la veille qu’il risque de les emprunter.

     Je ne sais pas si le Hamas est fréquentable ou non, je sais juste qu’il gagna, il y a quelques années, des élections jugées exemplaires, sur le plan de l’organisation. Faillite de la démocratie représentative, une fois de plus… D’autres, par contre, qui me semblent plus qu’infréquentables, ce sont les organisateurs des manifs de samedi dernier, en soutien à Gaza. A Lyon, quelques porteurs de drapeaux noirs en furent tout bonnement éjectés manu militari par le service d’ordre : « pas de militants révolutionnaires dans le cortège », telle était la consigne. Et puis : « le seul drapeau autorisé est le drapeau palestinien. » On en est pas sorti, du nationalisme primaire (pléonasme).

     Dans le registre de l’infréquentable, on trouve également, cette semaine, l’incorrigible Dieudonné. Le bonhomme, qui n’a plus d’humoriste que le titre, n’a rien trouvé de mieux pour faire parler de lui que d’inviter sur la scène du Zénith, à Paris, Faurisson le révisionniste. « Votre présence ici et notre poignée de main sont déjà un scandale en soi », s’est-il félicité.

Ensuite fut remis au vieux facho un vague prix de l’insolence, des mains d’un technicien déguisé en… déporté. Ce n’est plus de l’insolence, c’est au-delà, c’est du mauvais goût. Dieudo s’est justifié comme suit : « c’est la plus grosse connerie que j’ai faite, mais la vie est courte. » Curieux alibi. Pour les enfants d’Izieux la vie fut courte, aussi. Quelques jours plus tard, il tentait une nouvelle sortie : « je voulais faire plus fort que Le Pen. » Pour le coup, c’est réussi : Le Pen, présent dans la salle, a trouvé le spectacle « très intéressant », mais précise : « c’était étonnant, peut-être un peu choquant ». Choquer Le Pen, il fallait le faire. Finalement Dieudonné est un enfant qui joue de l’antisémitisme comme d’un hochet. Affligeant.

                                                                                              Frédo Ladrisse quand-l-autruche-eternue

Ecrit par , à 17:53 dans la rubrique "Actualité".



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