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ETAT ET VOLONTE POPULAIRE
--> MATIERE A REFLEXION
La dernière crise financière est pleine d’enseignements, non seulement sur les fondements du système économique marchand, mais aussi sur la manière dont les autorités publiques, politiques agissent.

 Le gouvernement américain n’a pas hésité, alors que sa philosophie politico-économique est la non intervention étatique, libéralisme oblige, à intervenir massivement en contradiction totale avec ses principes.

 Quels enseignements peut-on et doit-on en tirer ?

L’ETAT ET LE PEUPLE 

Il faut d’abord rappeler, et c’est essentiel, que nous nous situons dans un système qui se veut et se dit démocratique, autrement dit un système dans lequel l’Etat est, en principe, l’expression institutionnalisée de la volonté populaire. Le peuple élit ses représentants. Le gouvernement a donc une légitimité populaire.

Il n’y a donc, en principe, aucune contradiction entre l’Etat et la population de citoyens-nes.

On peut donc en conclure, logiquement et légitimement que le peuple approuve majoritairement, par ses représentants, le système économique dans lequel il vit. De même, et réciproquement, l’Etat est le garant du système… en l’occurrence marchand fondé sur le principe du salariat.

 Il y a donc tout lieu de supposer, et comment pourrait-il en être autrement, que les actions de l’Etat, en vue de préserver ce système ne sont que l’expression du peuple qu’il représente.

Or, il se trouve que, dans la phase actuellement du développement du système d’économie de marché, l’Etat a décidé de se désengager de l’économique afin de laisser toute liberté aux mécanismes de marché. Cette décision est appliquée par des personnes, les élus, le gouvernement, qui sont directement et indirectement désignés par le peuple. On peut donc supposer, comment pourrait-il en être autrement, que tout cela est fait avec l’approbation de la majorité des citoyens.

 Résumons nous : L’Etat, expression du peuple est le garant du système dans lequel vit le peuple.

L’ETAT, LE PEUPLE ET LA CRISE

Plaçons nous maintenant dans le cas où le système est en crise – par exemple la crise financière.

Les mécanismes financiers – titrisation à outrance, marchés dérivés spéculatifs, etc… aboutissent à ce que l’on sait : la faillite et risques de faillite d’établissements bancaires piliers du système financier marchand.

Que doit faire l’Etat ?

Doit-il ou non intervenir pour soutenir ces établissements en faillite ?

S’il ne le fait pas, le système risque de s’écrouler ou du moins d’avoir des dérives dangereuses. Peut-il prendre ce risque au regard de la majorité qui lui a fait confiance ? Certainement pas. Revenons à la définition : il est le garant du système. Il doit donc intervenir.

Mais va-t-on me dire, « il intervient pour soutenir des gestionnaires incompétents, spéculateurs et des actionnaires seulement intéressés par l’argent, et il fait payer pour cela tous les citoyens…  … et tout cela est scandaleux et fort injuste ».

Exact ! Et alors ? Il soutient le système que les citoyens lui ont confié… ils étaient libres et conscients, autrement dit « citoyens », de ne pas l’accepter,… mais l’ont pourtant accepté… ou bien alors il faut en conclure que ce ne sont pas des citoyens qui ont voté, mais des individus stupides… et que le peuple serait composé d’une majorité d’imbéciles … ce qui montre que la démocratie ne fonctionne pas. Osera-t-on en tirer cette conclusion ?

D’autre part ce n’est formellement ni scandaleux, ni injuste, mais logique et démocratique. En effet, dans un système démocratique c’est le peuple qui doit payer les crises du système qu’il approuve… il est responsable par son approbation et son vote de ce qui se passe.

Reconnaissons que ce raisonnement est troublant, dur à admettre et pourtant difficilement contestable.

Ce raisonnement peut bien évidemment s’appliquer à toutes les questions économiques et sociale : liquidation des services publics, des systèmes de retraites, de la protection sociale,….


QUELLE/S CONCLUSION/S ?

Chacune et chacun en tirera les conclusions qu’il souhaite,… ou qu’il ose.

Pour ma part je soulignerai trois points :

L’expression populaire majoritaire, dans ce système, organisée comme elle l’est, peut aboutir, et aboutit, à n’importe quoi… le 20e siècle – et ce début du 21e - en sont plein d’exemples… dont on n’a tiré aucune leçon ce qui nous permet aujourd’hui de recommencer les mêmes erreurs.

Dans le cas d’une dérive grave, une crise, il n’existe aucun moyen de correction… ce sont celles et ceux, ou leurs semblables, qui sont responsables qui opèrent,… d’autant plus qu’ils ont la légitimité pour faire tout et son contraire… au risque de ne pas être réélus lors des élections suivantes ,… et encore !. Dans tous les cas le peuple est passif et subit.

Jamais, à aucun moment, du moins de manière décisive, et dans le cadre institutionnel de l’expression populaire ne sont évoquées les limites du système en place – ce qui est logique puisqu’un système ne peut concevoir la perspective de son propre dépassement. Celles et ceux qui envisagent cette hypothèse se cantonnant dans la simple et véhémente critique (appel à….), voire participent aux mécanismes d’intégration et de stérilisation de la pensée politique (les élections).

Enfin, si tout ce qui précède est exact une dernière conclusion troublante s’impose : il n’y a actuellement pas de volonté populaire de dépassement du système marchand. Le discours critique n’est qu’un discours, purement velléitaire, qui se perd dans les méandres et les pièges tendus par le système pour le stériliser… ce à quoi il parvient parfaitement.

La montée en puissance d’un mécontentement n’est donc absolument pas annonciateur de changements et ce d’autant plus qu’aucune alternative concrète crédible n’est en perspective et que le système va se faire un devoir d’orienter ce mécontentement vers un mode d’expression qui va l’éteindre : les élections européennes de juin.

Ce mécontentement, consciencieusement canalisé par les syndicats – dés le 29 janvier - va être pris en otage par les partis politiques traditionnelles, et les nouveaux venus qui veulent avant tout exister dans le système.

Sur ce, est-il encore utile de se souhaiter une « bonne » année ?

Janvier 2009 Patrick MIGNARD

Ecrit par PatrickMignard, à 16:36 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  ferallamb
05-01-09
à 17:16

Pas réformable

Ma conclusion est que le système n'est pas réformable, pas plus qu'il n'existe de volonté populaire. C'est une machine d'une incroyable complexité qui continuera sa route quoi qu'il en coûte, jusqu'à ce que ses fondations s'écroulent.

L'année sera peut-être bonne en rebondissements et en destructions d'illusions.
Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
06-01-09
à 02:25

Re: Pas réformable


en tout cas, reste à esperer que la colère sociale grandissante ne se transforme pas d'ici quelques années en une nouvelle et catastrophique insurrection auto-régulatrice d'un système capitaliste en crise et en attente d'une mutation, comme cela fut hélas déja le cas en 1789, 1936 ainsi qu'en 1968... mais qu'au contraire cette colère sociale puisse enfin aller jusqu'à son terme en se transformant en une véritable révolution des consciences, comme cela commença à prendre forme en 1871 en france ainsi qu'en 1920 en ukraine et en 1936 en espagne..
car c'est au point précis de rupture social et environnementale annoncé que l'ensemble des individus actuellement divisés par des concepts idéologiques et territoriaux ou rendus amnésiques par la société de consommation, seront inéluctablement amenés à un ultime choix de société.. ceci bien sur selon notre capacité individuelle et collective à ne pas céder devant toutes les formes d'encadrement politiques, associatifs ou syndicaux qui sont autant de "subtils" et "doux" chants de "sirénes" cachants et préservants finalement la domination tentaculaire de l'hydre étatique dont ils ont toujours été les meilleurs et les plus fidéles serviteurs et alliés en ayant historiquement permis l'echec de nos révolutions par l'achat de la paix sociale dont découla "le progrés" et le renforcement technique des structures guerrières d'exploitation, de contrôle et de domination du vivant..


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  ferallamb
06-01-09
à 08:51

Re: Pas réformable

"seront inéluctablement amenés à un ultime choix de société."
J'ai bien peur que ce n'est qu'à postériori qu'on réalise que c'était l'ultime choix, jamais avant.

Je pense que les crises futures ressembleront aux crises passées, à quelques détails près: avancées de certaines idées critiques, renforcement du système mais aussi fragilisation et vieillissement.

Il y a aussi une nouveauté de taille: Internet qui permet la diffusion d'idée, la communication et la mise en contact de gens comme jamais il n'a été possible. Ce n'est pas un hasard si les gouvernement veulent mettre la main dessus sous prétexte de nous protéger des pornographes et des terroristes.
En attendant, le réseau permet la diffusion d'idées potentiellement létales pour le système.
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  TOLKIEN
07-01-09
à 10:42


bonjour ferallamb,


je rejoins ton propos mais je rajouterais seulement qu'internet est déja sous le contrôle des structures de pouvoir car transposé stratégiquement du militaire au civil de par leurs seul volonté.

Ce qui m'effraie le plus c'es qu' à force d'encenser ou de faire l'eloge d'internet ont finit par en oublier sa fonction fondamentale et principale de contrôle des populations dans la société Big Brother.
D'une part n'oublions pas qu'internet à été crée par et pour l'armée et différents services de renseignements et que depuis son extension dans le domaine civil, et en prenant un peu de recul ont se rend facilement compte qu' il constitue à l'heure actuelle la plus grande base de fichage numérique des populations permettant aux "ressources humaines" de dresser elles mêmes et volontairement leurs propres profil psychologique sans même l'intervention des services de renseignements dans ce que l'ont nomme un site internet ou un blog, qui sont autant de micro sondes permettant à tout pouvoir centralisé de violer à leurs insu la vie privé de nombreuses personnes tout en permettant aux multinationales ainsi qu'aux thinks tanks politiques d'élaborer dès à présent et dans le futur l'établissement permanent et régulier d' un profil mondiale de la situation psychologique de ce qu'ils nomment "les masses".

 il ne faut donc pas se fier aux apparences d'un internet diffusant pour l'instant un sentiment illusoire de liberté d'expression permettant finalement aux structures de domination d' amener les exploités à faire volontairement ce qu'ils doivent faire..

Raconter sa vie sur internet ou même son opinion comme nous le faisons est aussi une des multiples composentes de la servitude volontaire  nous poussant finalement contre notre gré à aller dans le sens des interêts du pouvoir.. j'en veux pour preuve la determination des politiciens comme chirac en france et bien d'autres ailleurs, qui lors de son régne insista trés fortement et à plusieurs reprises pour que les foyers privés d'internet puissent se connecter au réseau mondiale le plus vite possible..

c'est pourquoi je pense qu'il faut garder à l'esprit que les interêts politiques qui ont motivés l'extension d'internet du domaine militaire au domanie civil ne sont absolument pas dénués d'intentions totalitaires, ceci n'empêchant pas bien sur actuellement une certaine forme de détournement provisoire mais comme le dit si justement hakim bey, ceux qui pensent que la révolution se fera par internet déchanteront trés vite d'ici quelques années.. il faut savoir par exemple que "grâce" à internet des dissidents chinois qui communiquait par mail furent dénoncés par la compagnie yahoo à l'état chinois et sont aujourd'hui emprisonnés..

dans cette société faite d'illusion démocratique, il nous faut hélas prendre du recul par rapport à tout ce qui nous environne car absolument rien de ce qui est crée par le capital n'est anodin, en prendre conscience est devenue aujourd'hui une question de survie pour les forces de luttes.
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