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Pour l’État, les handicapés ne sont pas des personnes à part entière

Lu sur Rebellyon : "Une note de service de 2006 du ministère de l’Emploi  demande de comptabiliser les travailleurs handicapés à temps partiel comme des travailleurs à temps plein ! Ce qui évidemment ne se fait pas pour des personnes non handicapées.

D’ailleurs les parlementaires UMP, en novembre 2008, lors de l’examen du projet de loi généralisant le RSA (appelé revenu de solidarité active) en remplacement du RMI, voulaient en faire de même (en comptabilisant les travailleurs handicapés à temps partiel comme des travailleurs à temps plein) pour permettre, avec ce tour de passe passe, aux entreprises d’au moins 20 salariés d’éviter de payer une contribution à l’Agefiph au cas où elles n’emploient pas, en temps plein, 6 % de salariés handicapés, ce que prévoit la loi à partir du 1er juin 2009.

Désengagement de l’État pour les handicapés

La loi du 11 février 2005 a créé les maisons départementales pour personnes handicapées (MDPH) et ainsi transfère aux départements l’argent des allocations compensatrices versées aux handicapés. C’est une Prestation Compensatoire du Handicap (CPH) qui remplace les allocations de la COTOREP et de la CDES. Avec l’avantage mais aussi le prétexte d’un guichet unique, la MDPH, encore une fois l’État se désengage sur le dos des collectivités locales. Ce qui fait fi de la solidarité, c’est que désormais cette prestation est donnée sans conditions de ressources c’est-à-dire même aux familles très riches, selon la volonté des députés UMP et du gouvernement.

Manque de places en établissements spécialisés

Il est déjà très difficile pour les familles de celles et ceux qui ont un handicap important de trouver une place en établissement spécialisé. Dans le Rhône, alors qu’aucune place n’est disponible actuellement, le personnel du Foyer d’accueil médicalisé l’Échappée, qui accueille des autistes à Condrieu, a dû faire la grève en septembre 2007, non seulement pour leurs conditions de travail et leur pédagogie, pourtant reconnue, qui devaient s’empirer, mais aussi pour une prévision de diminution de la capacité d’hébergement de cet établissement. Or les structures adaptées restent encore beaucoup trop rares et certains handicapés doivent attendre longtemps avant qu’une place ne se libère.

Le transport des handicapés n’est plus pris en charge à partir du 1er janvier 2009 !

À ce problème de l’accueil des handicapés, s’en ajoute aujourd’hui un autre pour ceux qui sont déjà accueillis en établissements, c’est le problème des frais de transport qui ne seront plus pris en charge à compter du 1er janvier 2009, car il y a un vide juridique. En effet se pose un gros problème désormais car rien n’est prévu pour payer le transport entre le domicile des handicapés et l’établissement qui les reçoit, sinon un maximum de 200 euros par mois. Or une seule course en ambulance ou en véhicule équipé pour recevoir des handicapés c’est souvent de ce montant-là si l’établissement n’est pas situé trop loin. L’établissement est par exemple une MAS (Maison d’accueil spécialisée pour personnes handicapées), un CAT (centre d’aide par le travail) et le transport peut être quotidien. Le lien social est d’autant plus important pour les personnes handicapées et les familles souvent ne peuvent pas du tout faire face à des frais aussi importants.

Jusqu’à fin décembre 2007, c’était la Sécurité Sociale qui les finançait de façon légale. Or, à compter du 1er janvier 2008, ce sont les MDPH (maisons départementales du handicap) qui doivent prendre le relais. Mais le montant maximum de la PCH transport (prestation compensatoire du handicap) est fixé à la somme absolument dérisoire de 200 euros. Face aux revendications des familles, aidées par quelques associations [1], au début de l’année 2008, la Sécurité Sociale a continué de prendre en charge ces frais de transport jusqu’en juin 2008. Puis les conseils généraux ont assumé cette charge jusqu’en décembre 2008.

Mais, à partir du 1er janvier 2009, rien n’est prévu pour ces frais de transport, malgré les promesses de l’État ! Les familles sont très inquiètes, car de nombreuses ne peuvent pas du tout payer ces frais. C’est terrible ! Des familles sont complètement désemparées à l’idée que tout devra s’arrêter. Certains parents se demandent même s’ils doivent abandonner leur travail pour s’occuper, à la maison, de leur enfant possédant un lourd handicap…

Les membres du gouvernement, les parlementaires créent des lois sans se préoccuper des suites désastreuses produites. C’est scandaleux, sous prétextes d’économies budgétaires, de s’en prendre aux familles les plus modestes qui ont une personne handicapée. Pendant ce temps-là, sans se préoccuper des promesses données, ces gens de l’Élysée et du gouvernement mènent grand train de vie au détriment du budget de l’État et ne se privent en rien en prenant des vacances dans des palaces au Brésil ou ailleurs !

On peut consulter ces articles de l’année 2008 sur Rebellyon :
- Appel à l’aide et à l’action de personnes handicapées
- Le gouvernement laisse les handicapés dans une situation catastrophique - Réagissons !

Ecrit par libertad, à 12:57 dans la rubrique "Actualité".



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