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L'En Dehors


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Homeless Story
--> FP Mény
Lu sur Sulliver : "Dans une langue inventive et haletante, où se mêlent constamment rébellion et autodérision, Homeless story raconte l’errance et la galère, la marginalité et l’exclusion. Rencontres éphémères, amitiés boiteuses dessinent un portrait acide de notre société de l'indifférence. Et les retours sur l’enfance et l’adolescence du narrateur révèlent les premières blessures, ces cicatrices intimes dont on ne guérit pas.
Il s’agit d’un livre posthume : FP Mény a été retrouvé mort à 43 ans, en 2008, dans une grange où il s’était réfugié pour se protéger du mauvais temps, au bord de cette « route » avec laquelle il entretenait un rapport tellement passionnel, la maudissant pour le statut de déclassé où elle le cantonnait, la chérissant pour la liberté dont elle imprégnait son écriture.

Extraits :
– Le fait de vieillir sans avoir jamais rien fait pourrait s’apparenter à une sorte d’exploit personnel, mais pour notre génération vissée au No Futur et sustentée au RMI, ce n’est que la pierre angulaire, une marque de fabrique qu’on est pas près de revoir.
– Au bout du compte, pas de quoi crier venez voir. Le problème de vivre au jour le jour, c’est que quand tu regardes derrière, y’a rien, et un jour ou l’autre, tu finis bien par te retourner, alors là, c’est la claque et de deux choses l’une, ou bien tu réagis en espérant qu’il soit pas trop tard ou bien tu te défiles avec plein de connards qui t’amènent l’addition alors que t’as rien demandé et que t’es plutôt habitué à te barrer sans payer.
– Avoir jamais bossé, avoir jamais eu de logement, la vie de famille, n’en parlons pas, hors zone.
Il a tenté les arts martiaux, une séance n’a pas suffi à raviver son physique d’ablette, trop d’investissement.
– C’est trop naze ici et On s’en bat les couilles durant une putain de paye d’années nous ont servi de viatique avant de s’apercevoir qu’on avait les poches trouées.
– Dire qu’on peut se fier à notre entourage pour en quelque sorte savoir où on habite, et je te dis pas le travail. La marginalité, c’est possible jusqu’au bout, mais moi, je suis trop animé de forces contradictoires, ou bien comme fait Damien, mieux vaut tard que jamais, tracer la route dix ans plus tard en camion, de toute façon il y aura toujours de la place à travers le monde quand chez nous on n’y verra plus clair, ça changera pas mais moi je refuse maintenant de faire les choses à perte.
Le truc, c’est qu’à force de se la jouer ultra-individualiste, on y a laissé des plumes, on fait rien sans personne et aujourd’hui le problème, c’est que les amitiés qui te portent vers d’autres horizons, elles viennent de loin.
Demain, je mets le réveille-matin et je remonte le temps.
– Nous sommes nombreux à avoir fait les beaux et à déchanter dans nos clairières, tellement à la merci du regard des autres, mais c’est pas grave parce qu’avec un peu d’intelligence on trouvera toujours un truc à faire et que la deuxième partie de notre vie sera encore meilleure que la première parce que la première nous aura servi de leçon.
– Moi je veux bien que les considérations sur le monde soient sans importance mais alors dans ce cas, il faut faire autre chose.
– Je finirai pas au fond d’une grande surface à étiqueter les barils de lessive et tant pis si la réussite se mesure à l’aune des filles.
– Un jour, on croit à ses amis qui deviennent trop différents et l’on passe par la portière passager sans états d’âme.
– Bien sûr qu’on peut se trouver à coté de la plaque, nul besoin alors d’avoir le nez dessus, on peut pas être partout.
– La camaraderie qui t’enfonce de sa condescendance se bazarde derrière le miroir où on se regarde le matin fiévreux comme un pinson.
– D’abord notre jeunesse dépolie par la lumière et les fastes de jupes personnifiées puis le cours a changé et le toc l’emporte et charrie ses alluvions où quelque part nous a vu naître et on se décarcasse à trouver la caverne.

Parait le 20/01/2009
format 13x20
160 pages
15 euros

Voir aussi Conquête du désastre

Ecrit par libertad, à 15:28 dans la rubrique "Pour comprendre".



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