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L'En Dehors


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Saint-Vincent de Paul : les morts de la réforme
lu sur e-torpedo. : "Après la réunion extraordinaire du CHSCT demandée hier par la CGT, la direction du Groupe hospitalier Cochin-Saint-Vincent-de-Paul a accepté de défendre l’infirmière mise en examen pour homicide involontaire. Un avocat mandaté par l’AP-HP serait chargé de sa défense. Toutefois, selon nos sources, le syndicat CGT souhaiterait mandater un second avocat. On n’est jamais trop prudent...

Il semblerait donc que l’émotion suscitée par le sort qui est fait à cette infirmière ait finalement pesé dans la balance. Sort inhabituel, rappelons-le.
En effet, la demande du Parquet (c’est-à-dire du ministère de la Justice) de « mise en examen de l’infirmière pour homicide involontaire et son placement sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul et d’entrer en contact avec les personnels », acceptée par le juge en charge de l’affaire, reste disproportionnée. Les motivations du Parquet apparaissent donc comme clairement politiques.
Quoi qu’il en soit, devant cette politique « du bâton puis de la carotte », le personnel reste très attentif à la suite des évènements.

Ce qui est sûr, c’est que les larmes de crocodile de Mme Bachelot devant les médias ne trompent personne.
Mme Bachelot a déclaré qu’un manque de personnel n’était pas à l’origine de l’erreur commise, citant des chiffres avec assurance. Sans doute ces chiffres lui ont-ils été communiqués par les « managers » de l’AP-HP - ceux-là même qui font des statistiques pour savoir combien de temps il faut à une infirmière pour faire une piqûre à un malade, afin de mieux gérer le personnel. Comme si faire un piqûre consistait uniquement à entrer dans une chambre, piquer le malade et ressortir, avec peut-être, tout de même, un « bonjour » en entrant et un « bonsoir » en sortant...

Et lorsqu’il s’agit de prodiguer des soins à des enfants, comme c’est le cas à Saint-Vincent-de-Paul, on imagine bien qu’un minimum de relation humaine est nécessaire.

Mais cela n’étant pas quantifiable, sans doute n’est-ce pas pris en compte par les « managers ».

En outre, la suppression de nombre de postes oblige infirmières et médecins à consacrer de plus en plus de temps à des tâches administratives. Et Mme Bachelot peut dire ce qu’elle veut, les témoignages (y compris celui du père du petit Ilyes déclarant aux médias « qu’il n’y avait personne à l’étage ») concordent.

Mais sans doute, dirait Mme Bachelot, l’infirmière mise en cause était-elle allée prêter main forte à sa collègue parce que toutes deux n’avaient rien de mieux à faire...

Il est apparu aussi que le produit utilisé par l’infirmière, et qui a été fatal au petit Ilyes, était là par erreur. Un autre dysfonctionnement qu’il appartiendra à l’enquête d’éclaircir. Une autre « erreur humaine »...

L’intervention de Mme Bachelot était surtout inconvenante dans la mesure où, après avoir exprimé sa sympathie pour la famille d’Ilyes, pour l’infirmière aussi (ce dont on lui sait gré), n’a pas hésité à déclarer la poursuite des réformes.

Cela signifie que la pénurie de personnel va s’aggraver encore, au détriment de la santé et de la sécurité des patients.

Comme nous l’avons dit précédemment, et comme le répètent depuis longtemps les syndicats, comme le disent tous les professionnels (ceux qui sont sur le terrain, en tout cas...) il est étonnant que dans les conditions actuelles il n’y ait déjà pas eu plus « d’erreurs humaines ». Mais Mme Bachelot n’en a cure, elle poursuivra ses réformes...

Combien de morts faudra-t-il pour que ces réformes soient abandonnées ?

-  Michel Strausseisen

Ecrit par , à 16:02 dans la rubrique "Actualité".



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