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L'En Dehors


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Ceci n’est pas un mouvement lycéen, saison 2, ( 15-19 décembre)
Lu sur collectif RTO : "L’année dernière, au coeur de l’hiver, bien loin de l’"actualité", dans les banlieues parisiennes, il se passait beaucoup de choses : des profs, des parents, des jeunes, lycéens ou pas, s’étaient mis à occuper les écoles, les lycées professionnels ou généraux.

Des grèves locales dans tous les secteurs de l’Education Nationale duraient plusieurs semaines, des routes, des gares étaient bloquées, des auto réductions improvisées émaillaient ces innombrables manifs, dans les centre villes, devant ou dans les mairies, les rectorats.

Déjà les revendications étaient multiples, plus de profs, moins de répression, des modes de garde pour les plus jeunes et après l’école, des gymnases, des papiers pour des lycéens et leur famille menacés d’expulsion.

Au bout de plusieurs mois de luttes inventives et diverses, les médias et les grandes centrales syndicales avaient décrété l’existence d’un mouvement "lycéen ", tentant ainsi une nouvelle fois de catégoriser, d’isoler et de diviser : dès que la télé avait commencé à parler du mouvement, elle avait immédiatement relégué une partie de ses acteurs au rang d’éléments extérieurs, donc de "casseurs ", de "provocateurs".

Nous avions alors publié une chronologie de ces colères, de ces actions , qui rassemblaient des jeunes et des plus vieux, et surtout des précaires, scolarisés ou pas.

Tout simplement, parce que nous, collectif de précaires, savons bien que ces divisions ne recouvrent plus rien, sont mortifères et dangereuses pour les luttes. Que le combat pour l’éducation libre et choisie pour tous concerne aussi bien les jeunes chômeurs jetés du système scolaire directement dans les bras des exploiteurs, que les plus âgés qu’on interdit de formation. Que bien des travailleurs précaires que nous croisons dans nos luttes quotidiennes, sont aussi aux heures qui leur restent, des étudiants ou même des lycéens interdits de RMI.

Cette année, dès qu’à nouveau les mêmes éclosions de colère focalisées autour de cet accès à l’éducation, mais riches de tellement plus , ont commencé, les médias et la gauche ont repris la même chanson.

Cette fois, la médiatisation est immédiate et d’ampleur : il ne faudrait pas s’y tromper cependant. Elle émane d’un pouvoir qui voudrait bien que les rayons du soleil de Grèce ne parviennent ici qu’assombris par le brouillard de la désinformation. Et le mouvement n’est en une que pour être mieux brisé : pas un sujet ou l’on ne divise les gentils "lycéens " et ces hordes inquiétantes "sans banderole ni revendication", qui voudraient "casser le mouvement".

C’est pourquoi il nous semble utile, cette fois encore d’écrire l’Histoire nous même, parce que ceux qui l’écrivent influent aussi sur la manière dont elle se fait.

Début de chrono, donc, à vous tous de l’enrichir avec le récit de vos actions. La première partie de début novembre au 14 décembre est ici

A ceux qui font le mouvement d’en repousser les limites...

 

15 décembre

Grève nationale des personnels éducatifs et sociaux suivie , en moyenne par 40 pour cent des salariées , et dans certains départements par plus de 80%. Les revendications sont le retrait du rapport pour l’incarcération des mineurs de douze ans, la fermeture des EPM ( prisons pour jeunes mineurs ), et plus de moyens pour s’occuper des jeunes. Cette grève était aussi destinée à mener les AG de préparation à la grève reconductible qui démarrera le 15 janvier.

Castel Sarrasin : des parents brisent le silence dans un collège à propos d’élèves ayant subi des violences physiques de la part du personnel éducatif. Un syndicat local, la CNT-AIT édite un tract sur ces pratiques.

Le lendemain, la principale reçoit les parents de l’élève concerné, signe que le problème est réell. Mais dans le même temps, la presse locale, dans un tract qui agite la « menace anarchiste « et donne la parole à la police, fait état d’une plainte déposée par le collège.

Plus d’infos sur cette lutte ici

Le lendemain, dans un collège de Vendres (Hérault), les collégiens sont contrôlés et fouillés à la sortie du car scolaire, alignés contre un mur. Le prétexte de l’opération est la recherche de stupéfiants, rien ne sera trouvé. Le chanteur Daniel Guichard qui passait par là se déclare choqué et alerte la presse. Celle-ci ne fait pas état d’une quelconque plainte et ne juge pas utile d’interroger la police sur le chanteur

Angers : petit point sur la lutte par un(e) lycéen(ne)

Un point sur les blocages Le fresne (lycée agricole) était bloqué vendredi (5/12) et mardi 9/12 Lycée Jean moulin bloqué depuis jeudi 11 Lycée david bloqué depuis mardi Lycée Joachim occupé depuis ce matin ag dans la cour, atelier fabrication de banderoles... les élèves et les profs devraient participer à la nuit des lycées ce soir. Pour Renoir, c’est bloqué depuis ce matin et jusqu’à au moins vendredi prochain (79% au vote lors de l’ag de vendredi). Les profs et les parents d’éléves font aussi la nuit des lycées ce soir. Ce matin à bergson tentative de blocage sauvage.

Montauban :Manif sauvage de 1000 personnes

A Vannes, environ six cents lycéens de plusieurs établissements vannetais ont défilé ce matin dans le centre-ville, avant de s’arrêter pour des prises de parole devant l’hôtel de ville.

À Rennes, des lycéens ont installé un barrage fixe sur la rocade sud de Rennes au niveau de la porte d’Angers, pendant plusieurs heures. À Brest, un blocus du lycée de l’Iroise est organisé. Par ailleurs, en début de matinée, une centaine de lycéens ont bloqué la circulation devant le lycée Dupuy de Lôme. À Morlaix, le lycée public de Morlaix est bloqué. Une assemblée générale s’est tenue dès 8 h dans les locaux de l’établissement. Les élèves réunis ont voté le blocus.

Pays de la Loire Les élèves du lycée hôtelier Sainte-Anne ont eux aussi bloqué leur lycée en installant banc et poubelles devant l’entrée, cependant quelques élèves ont pu rejoindre leurs cours. À Luçon, plus 150 lycéens manifestent dans les rues. Des élèves bloquent l’accès au lycée Atlantique de Luçon depuis une semaine. Ils ont voté la poursuite du blocus ce lundi. 150 d’entre eux sont sortis peu après manifester dans les rues de la commune. Ils devaient se rendre à la mairie.

À la Roche sur Yon. Tout a commencé vers 7 h 30 devant le lycée Mendès-France, quand des élèves ont bloqué les entrées avec des poubelles, des cageots, des bancs. Les quelque 1200 élèves sont restés devant les grilles. Seuls les internes ont eu le droit d’aller déposer leurs sacs et valises à condition qu’ils reviennent ensuite rejoindre le mouvement.

Normandie

À Avranches, le lycée Littré est à nouveau bloqué. À Saint-Lô, c’est une première dans ce mouvement lycéen. Une petite centaine d’élèves du lycée privé Le Bon Sauveur bloquent leur établissement depuis ce matin. À Curie, les élèves poursuivent leur blocus « jusqu’à jeudi minimum ».

16 décembre

Marignane : profs et parents d’élèves de RESF interviennent à l’aéroport et parviennent à empêcher l’expulsion d’un homme père de deux gamins des écoles du coin

Toulouse

CONTESTATION. Á 9h20 ce matin, le proviseur de Saint Sernin prenait un mégaphone pour annoncer aux bloqueurs et aux bloqués que le lycée était fermé pour toute la journée.

Un quart d’heure auparavant, les lycéens et collégiens grévistes de Déodat de Séverac et de Stendhal arrivaient en renfort devant le lycée des Arènes, lui-même bloqué depuis 7 heures.

Les nouvelles tombaient depuis le Polyvalent Rive Gauche annonçant qu’il en était de même du côté du Mirail.

Les lycéens qui voulaient maintenir le mouvement malgré le report au dernier moment de la réforme Darcos ont réussi leur coup.

La manifestation prévue cette après-midi à 14 h au départ de la station Jeanne d’Arc devrait établir ce fait : ni le crachin ni le recul du ministre, hier lundi sur injonction de l’Elysée, n’ont refroidi la contestation. Au contraire.

L’Elysée a eu peur d’une éventuelle contagion grecque ? La Grèce était sur toutes les lèvres lycéennes ce matin. La direction du lycée des Arènes a demandé à la police nationale de stationner une de ses voitures à l’intérieur de l’établissement ? Ces mêmes lycéens se sont radicalisés.

Á l’entrée du lycée des Arènes, face à la chaîne des bloqueurs : deux policiers, plutôt aimables et souriants, deux parents d’élèves de la PEEP, la proviseure et sa proviseure-adjointe. Pas souriante du tout.

Á la question de savoir qui avait demandé ce renfort de la police, cette adjointe nous lance un « Nous n’avons pas à nous exprimer sur le sujet » qui vaut à lui seul une réponse. « Ces deux dames sont les dernières groupies du ministre Darcos », moque un enseignant du Snes. Celui-ci venait de leur signaler que lui et ses collègues refuseraient d’entrer tant que les policiers garderaient les grilles de l’établissement.

Quand toute tentative de contenir un mouvement se solde par son exacerbation, c’est que le rapport de force a basculé. La direction du lycée venait de perdre la main. Elle a même offert leur minute de gloire à ses potaches :

Sous le feu du spot d’une caméra de M6, pourtant à l’extérieur de l’établissement, l’adjointe en question tente vers 7H30 d’interdire aux journalistes de filmer la scène de blocage : « Vous n’avez pas le droit ! » C’est alors que les bloqueurs se sont interposés aux cris de « Liberté de la presse ! »

Devant la réussite de leur mouvement, les lycéens des Arènes votaient en suivant un nouveau blocage pour jeudi. Même vote au même moment dans les autres lycées de la ville, Saint Sernin se faisant même la promesse d’aller donner un coup de main à « ceux de Fermat ».

Quelque chose s’est enclenché ce matin. Les lycéens étaient heureux.

 

18 décembre

Au moins une centaine de lycées totalement bloqués en France, selon la police mais ce chiffre ne tient pas compte de ceux en « fermeture administrative » Au moins 150 000 manifestants dans toute la France

Levallois Perret (92)Provocation policière au lycée Léonard de Vinci à Levallois (ville de Balkany) où les flics sont intervenus contre les lycéens qui bloquaient l’établissement sans aucune demande du proviseur. Evacuation musclée : des élèves et une surveillante ont été frappés. Une motion des personnels et parents a été votée.

DECLARATION SOLENNELLE DES PERSONNELS DU LYCEE LEONARD DE VINCI A LEVALLOIS REUNIS EN ASSEMBLEE GENERALE LE JEUDI 18 DECEMBRE 2008 Lors de l’assemblée générale des personnels réunis ce jour à 11h suite à l’intervention policière, les points suivants ont été votés : 1. Une déclaration de principe apportant _soutien au Proviseur et au Proviseur-Adjoint_ pour leur volonté de dialogue avec les élèves mobilisés. 2. Au sein de l’assemblée générale, s’est largement exprimé le sentiment que l’intervention des forces de l’ordre de ce matin était disproportionnée et n’allait pas dans le sens de l’apaisement, bien au contraire. Une_motion s’opposant à l’intervention policière_ sans consultation du Proviseur a été votée. 3. L’assemblée générale appelle à la _fermeture du lycée le vendredi 19 décembre par mesure de sécurité_ afin d’éviter que se reproduisent les scènes de violence qui ont eu lieu ce matin devant l’établissement. 4. En cas de blocage et de non fermeture officielle du lycée, _les personnels s’engagent à être présents devant le lycée le matin du vendredi 19 décembre_ pour éviter les affrontements et favoriser le dialogue. Les fédérations de parents d’élèves FCPE et PEEP* se déclarent solidaires de ces motions.

Athènes : manifestation de milliers de jeunes et moins jeunes. Occupation d’un bâtiment dépendant de l’ambassade de France. Pour la seconde fois, l’immense sapin de Noel d’une des grandes places de la Ville est détruit. Ils ne feront pas comme si de rien n’était ! Manifestation simultanée de centaines d’immigrés contre la politique de clandestinité et de fermeture des frontières.

Béthune : manif de plusieurs centaine de lycéens

Lyon : mobilisation massive, environ 10 000 jeunes et moins jeunes. Répression massive elles aussi, plusieurs dizaines d’arrestations, nombreux tirs de flash ball. Le maire PS Gérard Collomb ne trouve rien de mieux à faire que condamner les « violences » et les « débordements »

Roubaix : grève des profs suivie à 75 pour cent dans un lycée pro, contre la fermeture de deux filières.Ils rejoignent la manifestation des salarié€s de l’AFPA, contre le démantèlement à Lille.

Belfort : Des centaines de lycéens manifestent toute la journée, la presse évoque « un mouvement sans leader, sans organisation mais avec un mot d’ordre « Ras le Bol de Darcos »

Roanne : la gare est brièvement bloquée par plusieurs centaines de jeunes , notamment des lycées et des IUT

Douai : manif conjointe et solidaire des salari(é)es et des jeunes., à l’appel de l’UL CGT. Des personnels par milliers des usines d’autombile mais aussi de la grande distribution. Beaucoup de jets d’œufs…La presse dit « ne pas avoir vu ça depuis 95 »

Cagnes sur Mer : le lycée Renoir est bloqué dès 7 heures. présence policière en face des 400 élèves, qui jettent des œufs. L’un d’eux est interpellé. Nouveaux jets, la police s’empare alors de la bouffe prévue pour le pique nique et la détruit.

19 décembre

New York : début de l’occupation de l’université New School

Depuis la ville de New York :

Nous commençons à occuper l’université de New School.

Nous libérons cet espace pour nous et pour ceux qui veulent nous rejoindre, dans le but général de l’autonomie de son usage. Nous mettons l’université en solidarité explicite avec ceux qui occupent les universités et les rues en Grèce, en Italie, en France et en Espagne.

Cette occupation commence en réponse aux conditions spécifiques à la Nouvelle École, le corporatisation de l’université et l’appauvrissement de l’éducation en général. Car ce n’est pas juste cette université, mais aussi New York qui est dans la crise : durant les mois suivants, des milliers d’entre nous perdront leurs emploi, tandis que le coût de la vie montant en flèche, le logement dès maintenant reste non accessible et indisponible pour beaucoup d’entre nous.

Ainsi : avec cette occupation nous inaugurons un moment de révolte à New York et aux Etats-Unis, une vague d’occupations à venir, des blocus et des grèves répondant dans ce temps de crise. Soyez certains : ceci n’est qu’un début,

Avec solidarité et amour de New York à la Grèce, à l’Italie, à la France et à l’Espagne, à l’insurrection qui vient.

New School Occupation Committee

 

Toulouse

Le mouvement né spontanément parmi les parents des élèves de treize écoles du Nord-Est et du centre de Toulouse a montré, hier soir, sa détermination à défendre l’école publique. Pour se faire entendre dans le combat qu’ils mènent depuis plusieurs semaines contre la suppression des Rased (réseaux d’aide spécialisée aux élèves en difficulté), la suppression de milliers de postes d’enseignants, et des classes de petite section des écoles maternelles, ces parents réunis au sein d’une toute nouvelle « Inter école », ont organisé une retraite aux flambeaux entre Jolimont et les allées Jean-Jaurès. À partir de 19 h 30, ils étaient 250 à défiler torche électrique et flambeau à la main, pour tenter de protéger l’école de leurs enfants.

Le matin, c’est devant l’école maternelle Matabiau qu’une manifestation spontanée a été organisée, pour raccrocher les banderoles de protestation contre la politique scolaire du gouvernement, dont l’inspecteur d’académie avait ordonné le retrait. Une demande considérée comme un abus de pouvoir par les parents qui expliquent avoir affiché avec l’accord du Capitole sur les murs d’une école qui appartient à la mairie de Toulouse.

Bordeaux : manif de 5000 à 8000 personnes.

Cherbourg : sittin à la gare de 500 lycéens plus manif Saint Lo : Blocage de la gare pour négocier un transport collectif à prix réduits pour aller manifester à Caen

Dans ces deux manifs, se mêlent profs, parents d’élèves, lycées généraux et agricoles, élèves des IUT.

Suède : à Malmo, deuxième nuit d’émeute, dans un quartier que l’on dit « immigré ». Pour la police et les journaliste les affrontements ont pour cause première la fermeture d’un centre culturel musulman que des jeunes avaient réoccupé depuis le 24 novembre mais ils reconnaissent d’ »autres raisons de colère »

Ecrit par libertad, à 21:44 dans la rubrique "Actualité".
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