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Grèce : le “ricochet” est maintenant la thèse officielle

Lu sur Emeutes et amour : "La radio nous annonce ce matin que l’examen balistique est terminé et que le scénario “ricochet” est maintenant officiel. Comme expliqué dans un précédent message, il est extrêmement peu probable que cela soit la vérité. Selon des témoins oculaires (y compris l’ami d’Alexandre), le flic tueur a tiré droit sur lui.
À 8 heures aujourd’hui, l’immeuble de la GSEE (Confédération Générale des Travailleurs de Grèce) a été occupé par les travailleurs insurgés, d’après leur propre déclaration. Une assemblée de travailleurs a été appelée pour 18 heures.

D’énorme bannières ont été accrochées en face de l’Acropole, appelant à des manifestations de masse pour demain…

Un porte-parole du gouvernement a qualifié hier l’occupation de la télévision nationale grecque de “tentative de renversement de la démocratie”. L’action a également été condamnée par le Parti Communiste Grec (KKE).

French Translation of this.

Ecrit par libertad, à 16:33 dans la rubrique "International".

Commentaires :

  revolte
18-12-08
à 10:42

Ci joint une interview sur la situation en Grèce. Source Jua Libertaire

Entretien avec Yannis Androulidakis , secrétaire de l'ESE (anarcho-syndicaliste)


Est-ce que des manifestations de protestation ont eu lieu en dehors d’Athènes ?
Les émeutes ont éclaté partout en Grèce. Même dans les petites villes, dans tous les départements du pays, il y a eu des manifestations, mais il suffit de voir les émeutes contre la police. Je cite Thessalonique, les trois grandes villes de Crète (Héraklion, La Canée, Rézymno), Yannena, Agrinio, Patras et de Komotini (deux villes où ont eu lieu des opérations conjointes entre la police et les groupes néo-nazis), Larissa (où un garçon de 14 ans fut inculpé en vertu de la loi antiterroriste), Trikala, Kerkyra, Lesbos, et ainsi de suite.

Où eurent lieu les plus grandes mobilisations ?
À Athènes, il y eu de nombreuses «Manis» appelées tous les jours par divers groupes, ou même par Internet ou par SMS. Les élèves du secondaire se rassemblent tous les jours dans toute la ville autour des postes de police. Au cœur de la ville trois universités (École polytechnique, École d’économie et École de droit) sont occupés par des militants et on peut dire que ces trois lieux forment la réelle coordination du mouvement à laquelle se réfèrent les adultes. En ce qui concerne les étudiants en milieu scolaire, on constate des formes inédites d’organisation, horizontales et de grande ampleur. Actuellement, il y a environ 800 instituts occupées en Grèce.

Peut-on parler de soulèvement populaire ou est-ce exagéré ?
Non seulement on peut parler d’un soulèvement populaire, mais il s’agit de la plus grande rébellion en Grèce depuis au moins fin 1965, probablement l’une des plus grandes révoltes dans le monde occidental depuis Mai 68 à Paris. Il convient de noter que ce n’est pas une rébellion de «militants», bien que le mouvement de la gauche, extrême gauche et en particulier les anarchistes sont très forts dans le pays. Ce n’est même pas un mouvement de marginalisés (comme à Los Angeles en 1992 et Paris en 2005), ni une révolte de la «jeunesse». Des personnes de tous âges et de différentes couches sociales sont sorties dans la rue, face à la police. Au point que le «black bloc» (très fort en Grèce), semble être une force modérée dans la rue. Il s’agit de la colère sociale accumulée depuis de nombreuses années, malgré 34 ans de République en Grèce, qui s’est exprimée dans la rue.


Quel est le rôle joué par les étudiants à l’origine de la protestation ?
Il est difficile de distinguer les différents groupes sociaux. Les lycéens de 14-16 ans sont peut-être les plus visibles. Ils sont chaque jour dans la rue, font deux ou trois manifestations et attaquent tous les jours plusieurs postes de police. Parfois, nous allons les accompagner par peur de laisser des enfants en face d’hommes armés. C’est une nouvelle politisation qui parfois ne partage pas les mêmes craintes que nous au sujet de la violence populaire. Ce que nous appelons en Grèce «l’ignorance du danger». Les étudiants, quant à eux, entendent rejoindre cette rebellion avec leurs spécificités et seront peut-être le prochain «phare» du mouvement.

Les jeunes sont au cœur de la contestation ? Quel est le poids des diverses composantes de la lutte (anarchistes, communistes, etc.) ?
Toute personne qui affirme que ce mouvement est «dirigé» est un menteur. Même si elle a été allumée par des anarchistes à Athènes, cette rébellion a été suivie spontanément par toutes les identités politiques. Les idées et les collectifs anticapitalistes ont été renforcés ces jours-ci. Nous pourrions distinguer les trois universités occupées d’Athènes, en disant que la Polytechnique est dans les mains des anarchistes «puristes» (ce qui ne signifie plus grand chose maintenant), l’École d’économie est un lieu où l’anarchisme-lutte des classes est très présent (les comités de travailleurs y ont été très présents pour aller dans les lieux de travail et discuter avec les travailleurs) et la Faculté de droit réunit la plus grande partie de l’extrême gauche. Reste à ajouter que pour ce qui est de la gauche parlementaire, le Parti communiste (stalinien toujours) dénonce la rebellion des «provocateurs», tandis que la partie «Synaspismos» (Gauche européenne), participe à la manifestation, sans être partie prenante d’aucune structure dans le mouvement.

Comment tu évalue la suite de la récente grève générale ?
La seule centrale du pays, la GSEE [C
onfédération générale des travailleurs de Grèce], est historiquement coupable pour son absence dans ce mouvement. Cette absence de la plus grande rébellion de ces 50 dernières années indique la débâcle et l’échec du syndicalisme et de l’État bureaucratique. La grève du 10 décembre a été proclamée avant l’assassinat du camarade Alexandros, pour réclamer des mesures contre la crise. Ensuite, la GSEE a dû décider (après une demande du Premier ministre) d’annuler la manifestation et de ne pas participer au meeting ! Ce comportement va à l’encontre des intérêts populaires et ouvriers, c’est un pas en avant sur la voie de la collaboration de classe, contre la lutte des classes. Nous dénonçons cette politique de trahison de la GSEE et réitérons le besoin urgent d’une nouvelle confédération syndicale en Grèce. Je voudrais ajouter que, malgré la GSEE, des dizaines de milliers de personnes ont marché à Athènes et ailleurs, grâce aux liens entre collectifs ouvriers, entre syndicats de certaines professions. La participation à la grève a également été très grande, étant donné qu’une grande partie du processus de production avait déjà été réduite dans le pays.

Quel est le rôle joué par les médias grecs ? Au niveau international, les médias parlent de «hooliganisme».

Les médias ont une fonction de «voile noir». De nombreuses publications ont menti sur le «vandalisme» qui n’a jamais existé (bibliothèque nationale «brûlée», académie détruite, pourquoi pas demain la «démolition» du Parthénon) ou la propagation «des rumeurs qu’il y ait un passager tué par une pierre». Le lendemain, ils disent «Hum, oui, ce n’est jamais arrivé… Il arrive que… vous voyez… dans le désarroi de la nuit dernière… nous avons eu de telles informations.» La réalité est (personnellement je peux vous assurer étant journaliste professionnel), que ces «informations» viennent de la police tous les jours sans que les médias se livrent à la moindre vérification. D’autres fois, les médias parlent d’une «arrivée secrète d’anarchistes de France, d’Espagne et d’Italie déjà en route pour aider les anarchistes grecs (sic)». Mais qu’attendre d’autre de médias officiels dont les propriétaires sont les tenants de cette politique économique capitaliste qui a motivé cette rébellion ? Ajouter que les attaques de la police au cours de ces journées (tir en l’air, la torture, etc.) ne sont pas évoquées.


Est-ce un comportement habituel de la police grecque ? (Il est dit en Espagne qu’elle est très permissive.)
Permissive ? Le commissaire du Conseil de l’Europe T. Hamarberg (je suppose que ce n’est pas un anarchiste…) a dénoncé la violence excessive et permanente de la police grecque, dans la mesure où elle jouit de l’impunité devant les tribunaux. Enfin, il a été proposé le désarmement de la police grecque pour des raisons de sécurité. Depuis l’assassinat du camarade Alexandros (6 décembre au soir), il y a eu 400 tirs «en aveugle» qui ont fait chaque jour des dizaines de manifestants blessés par la police. Je ne peux pas imaginer ce qu’ils auraient fait si elle n’était pas «permissive»…

Que peut-on penser de l’assassinat de ce jeune homme de 15 ans ? Est-ce le début d’une augmentation de la répression ?
Le compagnon Alexandros n’est pas la première victime de violence policière en Grèce. Depuis la transition politique (1974), nous avons environ 100 tués par la police. Des militants, des immigrants, des Tziganes, des jeunes, des handicapés, y compris un enfant ! Il y a trois ans, la police a pris d’assaut le quartier Exarheia qui a une longue histoire militante. Mais nous ne devons pas oublier que la répression étatique est de plus en plus liée à répression économique, à la pauvreté, aux licenciements. Dans une Europe qui exige 70 heures de travail par semaine pour les travailleurs, la répression est le seul «argument» des employeurs et des États. Par conséquent, nous sommes dans une période de grande répression dans le monde entier.


Le syndicat que tu représente demande la démission du gouvernement grec ?
Tout d’abord, il faut dire que le syndicat SEA Athènes ne dispose pas de structures d’initiatives en dehors de ce qui se passe sur le terrain. Nous avons suspendu toute la «vie organique» de l’organisation. Nous ne sommes pas un parti qui va s’organiser séparément de la révolte. Nous sommes un morceau de la révolte, notre vie est l’activisme dans les professions et les collectifs. Nos revendications sont celles des assemblées. Quant à votre question, ESE ne croit pas en général qu’un changement de gouvernement peut changer notre vie. Nous avons besoin d’un changement de système économique. L’assemblée de l’École d’économie occupée a demandé le désarmement de la police et la suppression des forces spéciales. Après tout, si le gouvernement tombe, ce sera parce que la révolte aura montré que les gens ont la possibilité de pouvoir gagner.

Comment le mouvement anarchiste agit-il dans les divers lieux et dans les luttes et les protestations ?
Les anarchistes étaient les premiers qui ont déclenché la révolte, la nuit du meurtre d’Alexandre. Ils ont participé à toutes les actions dans la rue et appuyé la colère et la violence des gens envers les banques, les multinationales et la police et non pas contre de petits magasins ou des voitures. Nous ne devons pas oublier que la police secrète a fait des efforts pour transformer les troubles en une «violence aveugle». Mais ils n’ont pas été couronnés de succès. D’autre part, il y a des anarchistes actifs dans toutes les professions. Personnellement, je fais partie d’un noyau qui pousse les travailleurs à s’engager ouvertement dans les occupations comme c’est le cas, visible, dans l’occupation de l’École d’économie.


Comment la Grèce est-elle affectée par la crise économique ?
Avant même la crise, la situation en Grèce a été très difficile même si, à partir de 1996, les politiciens parlaient de «puissance grecque», se référant au centre des affaires dans les Balkans, aux Jeux olympiques. Le salaire minimum ne dépasse pas 650 euros, alors qu’il y a une grande insécurité, en particulier parmi les jeunes. La plupart des gens et les familles ont des dettes importantes en raison de l’effondrement des banques dans l’économie grecque. Après le Crack, les patrons ont commencé «à réduire les coûts», ce qui a accru l’incertitude, mais aussi la colère de la population.

Pensez-vous que ces faits sont aussi liés à la crise capitaliste ?
Comme je l’ai dit, oui. La crise a accru l’angoisse et la colère de la population. Elle renforce également le sentiment que nous ne pouvons pas compter sur les maîtres de ce monde et que notre émancipation doit venir de nous-mêmes.

Qu’est-ce que vous attendez de ces manifestations ?
Les mobilisations donnent toujours des résultats inattendus. La réalité a déjà dépassé les prévisions et les projets des organisations et de militants. Mais d’autre part, le mouvement ne parvient pas, à ce jour, à des revendications spécifiques. Personnellement, ce que j’espère c’est qu’il sortira de cela un nouveau mouvement avec des structures de travailleurs, syndicales, sociales et populaires plus organisées et plus axées sur la lutte. Mais, compte tenu de ce qui se passe en Grèce, j’espère aussi que la réalité continuera à dépasser nos attentes. Nous avons vécu ici et nous pouvons le faire de nouveau. Ne pas oublier qu’il y a une intelligence qui est au-delà de l’intelligence de tous les génies. C’est l’intelligence collective du monde, c’est l’intelligence des personnes qui sortent dans la rue pour restaurer la vie.

OCL, 16 décembre 2008
Traduit de l’espagnol.

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  revolte
19-12-08
à 16:26

Re:

La Grèce s’enflamme à nouveau,
Athènes minée par les violences

De nouveaux débordements ont eu lieu vendredi à Athènes, au 14e jour de la mobilisation contre la mort de ladolescent, tué le 6 décembre par un policier.

Une vingtaine de jeunes ont ainsi fait irruption vendredi midi dans la cour de l
Institut français, où ils ont brisé des vitres et lancé un cocktail Molotov, provoquant un début dincendie. Aucune personne na été blessée durant lattaque, qui a duré environ cinq minutes, selon une source diplomatique française. Les jeunes, cagoulés, ont ceinturé le gardien, sans le malmener, et brisé les vitres de sa guérite à lentrée, ainsi que du café et du hall de lInstitut, a précisé la même source. LInstitut français dAthènes, chargé notamment de laction culturelle et où sont dispensés des cours de français, dépend de lambassade française en Grèce.

Jeudi, à l
issue dune manifestation de près de 5000 lycéens et étudiants, des affrontements ont déjà éclaté entre les jeunes et les policiers. En outre, un groupe de casseurs a tenté de briser un cordon des forces anti-émeutes devant le Parlement et les forces de lordre les ont repoussés par des tirs de gaz lacrymogènes. Ils les ont alors bombardés doranges et les violences ont rapidement cessé. Mais peu après, un petit groupe dune cinquantaine dindividus masqués a mis le feu à des poubelles et à trois voitures, devant le siège de luniversité dAthènes, point de ralliement des contestations.


La police, qui paraissait débordée, a effectué de nombreux tirs de sommation, rendant latmosphère suffocante dans tout le quartier. Les fauteurs de trouble se sont ensuite dirigés vers la faculté de droit, située à proximité, devant laquelle ils ont incendié des chaises et tables prises sur des terrasses de café proches. Massées à plus dune centaine de mètres, dimportantes forces les observaient sans intervenir. Un autre petit groupe a tenté en milieu daprès-midi de sen prendre à un sapin de Noël installé sur la place Syntagma, devant le Parlement, mais a été maîtrisé. Dautres opposants ont ensuite accroché aux branches quelques tracts évoquant le décès dAlexis Grigoropoulos, âgé de 15 ans. Larbre avait été réinstallé mardi par la mairie après la destruction dun premier sapin, parti en fumée après les batailles rangées de la semaine dernière.


Un lycéen blessé par balle

La contestation de jeudi, mise sur pied par les syndicats des professeurs, des unions de lycéens et d'étudiants et d
organisations de gauche, a été précédée dun défilé à lappel du parti communiste grec (KKE), qui sest conclu dans le calme devant le Parlement. Quelques centaines dimmigrés se sont par ailleurs massés en début de soirée devant le Parlement pour protester contre la politique européenne dimmigration, sous une banderole appelant à la «citoyenneté pour tous les migrants», à lappel dorganisations antiracistes et dassociations dimmigrés. Par ailleurs, la Fédération de la fonction publique (ADEDY) a observé un arrêt de travail de trois heures en début daprès-midi pour protester contre la politique «daustérité» du gouvernement de droite, avant le vote prévu dimanche au Parlement du projet de budget pour 2009.

Un lycéen a en outre été légèrement blessé mercredi soir par une balle tirée par une personne non identifiée, alors qu
il discutait avec dautres camarades à environ 200 mètres de son établissement à Peristeri, dans la banlieue ouest dAthènes. Le garçon, âgé de 16 ans, a été touché au poignet dans une rue piétonnière du quartier. La police a affirmé quaucun de ses éléments ne se trouvait dans cette zone au moment de lincident. À Salonique, deuxième ville de Grèce, environ 300 personnes sont descendues dans la rue en début daprès-midi, tandis que des groupes de jeunes ont occupé pendant quelques minutes les locaux de deux radios privées. En revanche, les manifestations de solidarité en Europe avec le mouvement des étudiants grecs nont recueilli quun faible écho : seulement une centaine de personnes ont battu le pavé jeudi dans le centre de Berlin.

Presse policière-bourgeoise :
Le Point, 19 décembre 2008.



Grèce : attaque de jeunes contre l
Institut français dAthènes, dégâts matériels

Un groupe d
une vingtaine de jeunes a fait brièvement irruption vendredi dans la cour de lInstitut français dAthènes, où ils ont brisé des vitres et lancé un cocktail Molotov, provoquant un début dincendie, ont indiqué des sources policière et diplomatique.

Aucune personne n
a été blessée durant lattaque, qui a duré environ cinq minutes, selon une source diplomatique française. Les jeunes, cagoulés, ont ceinturé le gardien, sans le malmener, et brisé les vitres de sa guérite à lentrée, ainsi que du café et du hall de lInstitut, a précisé cette source.

Les assaillants ont laissé des slogans sur la façade, signés de la capitale A pour anarchie, a constaté une journaliste de l
AFP. Lun, en français, proclamait «Étincelle à Athènes, incendie à Paris, cest linsurrection», lautre, en grec demandait la «Liberté pour les combattants emprisonnés par lÉtat français».


«Il s
agit visiblement dune attaque organisée», a commenté sur les lieux lambassadeur de France en Grèce, Christophe Farnaud, jugeant toutefois prématuré de spéculer sur son origine.

«Nous avions prévenu les voyageurs en Grèce de faire attention, maintenant nous allons réfléchir», a-t-il affirmé, interrogé par des journalistes sur d
éventuelles consignes aux ressortissants français. Il a annoncé la fermeture provisoire de lInstitut (IFA), qui assure pour lambassade laction culturelle en Grèce et dispense des cours de français.

Compte tenu des violences urbaines à Athènes depuis la mort le 6 décembre dernier d
un adolescent tué par un policier, lambassade avait demandé un renforcement de la sécurité des établissements français, mais vendredi, aucune garde policière ne protégeait lInstitut, selon la source diplomatique.

Les autorités françaises vont réitérer leur demande de sécurité renforcée avec insistance, a ajouté cette source.

L
Institut est proche de la faculté de droit dAthènes, lun des centres de la jeunesse contestataire.

L
IFA et divers intérêts français ont à plusieurs reprises été visés ces dernières années par des attentats sans gravité à Athènes, imputés par la police aux mouvances anarchiste ou dextrême gauche grecques.

La dernière attaque en date, avec un engin incendiaire artisanal, avait endommagé le 3 décembre le bureau de l
Agence France Presse à Athènes. Laction a été revendiqué par un groupe actif ces derniers mois, la «Conspiration des cellules de feu», au nom de la «solidarité avec les camarades français».

La brigade antiterroriste chargée de l
affaire, a examiné lhypothèse dun lien avec linculpation en France en novembre de neuf membres dun groupe soupçonné davoir provoqué des dégradations contre des lignes TGV en France.

Presse policière-bourgeoise :
AFP, 19 décembre 2008.



Grèce : la jeunesse toujours mobilisée, le gouvernement accusé dincurie

Athènes se préparait vendredi à de nouveaux rassemblements de jeunes contestataires, mobilisés depuis 14 jours après une bavure policière meurtrière, tandis que les critiques montaient contre la gestion des troubles par le gouvernement conservateur.

Accusée par les médias de s
être une fois de plus laissée déborder lors dune reprise des échaufourrées jeudi, la police était mobilisée en prévision dun concert en début daprès-midi devant le siège de lUniversité dAthènes organisé par les coordinations étudiante et lycéenne.

Les deux principales centrales syndicales, la GSEE pour le secteur privé, l
ADEDY pour la fonction publique, devaient au même moment défiler devant le parlement pour protester contre le budget quils jugent «anti-travailleur». Son vote est prévu dimanche.

Le siège de la GSEE est occupé depuis mercredi par un groupe affirmant être formé de «travailleurs révoltés». Les occupations se poursuivaient dans plusieurs universités de grandes villes et 700 établissements scolaires, selon la coordination lycéenne, un chiffre ramené à une centaine par le ministère de l
Éducation.

Des lycéens doivent par ailleurs se rassembler à la mi-journée à Péristéri, une banlieue ouest dAthènes, où lun des leurs, fils dun syndicaliste enseignant connu, a été légèrement blessé mercredi soir par une balle tirée par une personne non identifiée.

L
incident a été dénoncé par tous les syndicats denseignants. La police a exclu quun de ses membres ait été à lorigine du tir alors que lagitation actuelle a débuté après la mort le 6 décembre à Athènes dAlexis Grigoropoulos, 15 ans, tué par un policier.

Principale cible depuis de la colère des jeunes, les forces de l
ordre ont mis jeudi plusieurs heures à venir à bout de quelques dizaines de fauteurs de troubles qui ont déclenché une bataille de rue à Athènes à lissue dune manifestation de gauche ayant rassemblé dans le calme plus de 5000 personnes.

La police a annoncé avoir arrêté huit jeunes, dont deux mineurs et «aucun étudiant ni lycéen» pour ces violences, au cours desquelles trois voitures, un drapeau grec et des chaises et tables de cafés ont été incendiés, tandis que les riverains suffoquaient dans un épais nuage de gaz lacrymognènes.

L
opposition socialiste a saisi loccasion pour accuser le gouvernement davoir perdu le contrôle de la situation et pour réitérer son appel à des élections anticipées.

Une centaine de personnalités, universitaires, magistrats et économistes, ont de leur côté lancé une pétition appelant le gouvernement et l
ensemble du monde politique à «agir immédiatement pour rétablir la confiance» et la cohésion sociale.

«Des actes», titrait aussi en une vendredi le quotidien socialiste To Vima, tandis que le libéral Kathimérini s
interrogeait sur lapparent immobilisme gouvernemental face à une violence devenue «une routine tragique».

«La majorité des députés conservateurs demandent des changements immédiats, l
heure du remaniement a sonné», écrivait pour sa part le journal de droite Eléftheros Typos.

Presse policière-bourgeoise :
AFP, 19 décembre 2008.
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