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L'En Dehors


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TOUS EN LUTTE!
Depuis des années, les réformes s’accumulent dans l’éducation, de la maternelle au supérieur, dans le travail social ou à l’école ; toutes suivent les mêmes logiques de « marchandisation » et de privatisation, de dégradations des conditions de travail et d’enseignement.

Voilà ce qu’y est dit dans « Adult Learning and Technology in OECD Countries » (OCDE, 1995) : l’éducation doit être assurée « par des prestataires de services éducatifs », tandis que les pouvoirs publics doivent se contenter d’ « assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais un marché rentable et dont l’exclusion de la société s’accentuera à mesure que d’autres vont continuer de progresser ». Le projet, déjà énoncé dans le livre vert de la Commission européenne en 1993, est d’abandonner l’éducation au privé qui formera des « ressources humaines » selon les besoins exclusifs du marché, sauf pour les exclus qui seront gérés et contrôlés par un service public d’éducation (pour assurer la paix sociale). Les choses sont claires.

Aujourd’hui, il ne s’agit pas de lutter contre une réforme (bac pro en 3 ans, suppressions de postes, modifications des statuts des enseignants-chercheurs, généralisation des vacataires, suppression du Capes, suppression des RASED etc.), mais contre un processus à l’œuvre depuis longtemps et partout. Contre une situation intolérable : la pauvreté atteint des records même chez les travailleurs, fermetures d’usines, rafles de sans-papiers, fichage et fliquage généralisés, criminalisation de l’activisme… Des flics viennent chercher deux gamins en classe de CE1, expulsés dès le lendemain avec leurs parents. Ils rentrent dans les écoles fouiller les élèves. De plus en plus d’associations et de militants (aide au logement et soutien aux clandestins notamment) sont condamnés. Des activistes radicaux sont fichés et inculpés pour « terrorisme ». Désarroi ! Nous avons du mal à poser des mots sur notre mécontentement parce que ses raisons sont multiples ! Mais nous n’avons plus à nous expliquer, mais seulement à crier « Ya basta ! » et agir !

En Italie, depuis octobre, le secteur éducatif dans son ensemble, lycéens, étudiants, enseignants, personnels et parents d’élèves luttent côte à côte et de façon autonomes : le mouvement s’organise à la base à travers des assemblées générales souveraines dans lesquelles syndicats et partisans sont priés de garder leur carte dans leur poche. La mobilisation se concrétise par l’action directe : blocages et occupations de cibles telles que les gares, les voies de circulation rapides, les administrations etc.

En Grèce, la révolte gronde depuis plusieurs jours. Il a fallu l’assassinat d’un jeune de 15 ans pour que le peuple se réveille, pour que les ombres fières affrontent courageusement les forces de l’ordre. Ces derniers tirent désormais à balles réelles et arment des groupes fascistes qui leur servent de milice. Le pouvoir révèle toujours sa vraie nature en temps de crise. Reste que de nombreux bâtiments publics et des quartiers entiers ont été déclarés « zones d’autonomie » et que le feu se propage à tout le pays, et même hors des frontières (Madrid, Berlin, Londres, Bordeaux, Copenhague…).

Cette insurrection nous rappelle à bien des égards la Commune d’Oaxaca au Mexique en 2006 (un mouvement parti des enseignants), où le peuple chassa les autorités et se déclara autonome. Ou encore le mouvement populaire argentin qui suivit la crise économique de 2001, où des milliers de personnes chassèrent cinq gouvernements successifs en criant « qu’ils partent tous ! » En France, nous avons déjà connu de telles révoltes, aussi bien avec les émeutiers de 2005 qu’avec ceux de 2006 contre le CPE.

Car il ne s’agit que d’une bataille, une bataille contre un système mondialisé. Mais elle doit être menée. A nous de nous organiser, patiemment mais dès maintenant, pour créer un mouvement social inter-professionnel et inter-générationnel fort et efficace qui ne se contentera pas d’être une réaction aux coups qui nous sont portés. Nous sommes des milliers et des milliers ! Et nous sommes toujours plus déterminés !
Ecrit par , à 17:51 dans la rubrique "Actualité".



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