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"Feu au centre de rétention". Des sans papiers témoignent
Cette semaine, j'attends un peu les élections professionnelles, jeudi.
On aura là probablement une occasion de se marrer un peu.
En attendant, j'ai lu un petit bouquin (Feu au centre de rétention, des sans-papiers témoignent, (7 euros)), qui mérite le détour.
Puisqu'il y a en France des centres de rétention.
Ce sont des camps où a lieu la concentration des sans-papiers raflés par la police.
Au bout de 32 jours, et conformément à la loi, ceux qui n'ont pas été expulsés peuvent en ressortir libres.
Ces centres, comme la plupart des camps, n'ont pas été conçus pour administrer des traitements inhumains.

Ce n'est pas Auschwitz.
Et d'ailleurs, nous ne sommes plus à la même époque.

Le centre de Vincennes était moderne : il y avait des caméras partout, de puissants projecteurs, et des policiers omniprésents.
Mais il ne manquait pas d'éléments plus traditionnels : chiens policiers qui aboient du soir au matin, comptage collectif des retenus, fouille des cellules à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit.
La nourriture n'était pas excellente, elle donnait vite des boutons.
L'infirmerie, rudimentaire.
La surpopulation, fréquente.
Le personnel d'encadrement faisait ce qu'il pouvait.
Bien, parfois.
Ou plus sommairement, souvent : brimades, insultes, défauts de soins, violences et tabassages, jusqu'aux coups de latte dans la tronche.
A des pères de famille qui n'avaient pas commis d'autre faute que de se trouver dans notre pays.
Et qui tentaient d'échapper à leur sort par la grève de la faim, la manifestation dans le camp, les départs d'incendie, le suicide ou l'automutilation.
Jusqu'au 21 juin 2008 où un retenu malade, à qui on ne donnait pas les médicaments qu'il réclamait, fut retrouvé mort dans sa cellule.
Le 22, le centre de Vincennes brûlait, incendié par les retenus eux-mêmes.

Depuis le mois de janvier, un comité de soutien était entré en communication avec les retenus de Vincennes .
Feu au centre de rétention (éditions Libertalia) est un ensemble des messages qui lui ont été envoyés.
Par bribes, on y voit passer et disparaître les prisonniers .
On y lit, au fil des mois, la dégradation de leurs conditions de vie, la montée de la solidarité quand l'administration veut les maintenir divisés, en nations, races et religions.
Et les efforts pour organiser la résistance, malgré tout.

Ce livre n'est pas seulement une information de première main sur les centres de rétention.
Il s'agit aussi d'une rare leçon de politique.
Ecrit par okounine, à 18:13 dans la rubrique "Actualité".



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