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Amour libre et machisme
Bonjour à tous et à toutes.
J'aimerais lancer un appel concernant l'amour libre et spécialement auprès des femmes.
J'ai parfois l'impression, que le désir d'instaurer l'amour libre dans un couple vient principalement des hommes (peut être que je me trompe) et ceci me fait dire que c'est une sorte de machisme, où certains hommes touvent un argument "théorique et militant" pour en fait et simplement ne pas fruster leurs désirs et  assouvir leurs plaisirs là où ils veulent.

Je connais quelques couples autours de moi, qui baignant de près ou de loin, dans les milieux libertaires, s'interrogent sur  leur relation et sur la notion de couple. Dans la plupart des cas, l'homme choisit d'être dans l'amour libre, c'est à dire, ne s'interdit pas d'autres relations ailleurs, alors que la femme dit ne pas en éprouver le besoin et préfère ne pas savoir les histoires affectifs de son compagnon..Comme elle aime son compagnon, elle accepte cette divergence dans la relation.
Ainsi, je me questionne sur le sens même de l'amour libre. D'ou vient la liberté? le fait de ne pas s'interdire d'aller voire ailleurs libère-t-il réellement les personnes? Ne vaut- il pas plutôt parler de recherches de plaisir et de satisfaction narcissique?
Est ce que le couple clasique  est, de  fait, une prison reproductrice des schémas de domination?
Merci de vos témoignages et opinions sur le sujet.

Ecrit par cac, à 17:58 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Rakshasa
03-12-08
à 00:34

Je peux faire part de mon expérience en la matière, même si ça ne rentre pas dans le cadre de ton étude.
Je vis avec une compagne depuis huit ans, et il fût clair à l'époque où nous nous sommes rencontrés, étant l'une et l'autre pour la liberté, sous tous ses aspects, que la condition de notre relation serait l'amour libre. Cette condition ne fût pas discutée au cours de notre relation mais au début. Condition pour l'une et l'autre pour que cette relation soit pérenne si pérennité il devait y avoir.
A ce jour, ma compagne a beaucoup plus (5 fois plus à la louche), de relations extérieures à la notre. Primo, parce qu'elle a beaucoup plus de facilités au jeu de la séduction avec les hommes et les femmes que moi: moins timide, plus sûre d'elle, plus de charisme (peut-être (certainement) aussi plus belle que moi selon les critères en cours dans cette société ?) En fait je crois que ma question entre parenthèse est un des points les plus important qui fasse la différence. Et pour l'anecdote, un pote qui participait à un camps anarchiste où la question de l'amour libre se posait, lui-même ne rentrant pas dans les canons de beauté actuels, posa la question qui troubla l'assemblée. Qu'en est-il de l'inégalité par rapport à la beauté ? Parce qu'a priori, les gens "beaux" selon les critères actuels (conscients ou inconscients), sont plus facilement adeptes de la non-exclusivité que les moches, que les freaks (pas les beaux faux freaks de squats très versés dans l'esthétique du look, hein !).
Donc, moins de relations pour moi, non pas que ce ne soit un souhait pour moi, mais comme je suis un peu plus casanier, forcement je rencontre moins de monde, et forcement je m'ouvre moins de possibilités de relations. Je n'ai qu'à m'en prendre qu'à moi-même, l'amour affectif et sexuel ça ne tombe pas du ciel !
Quant, à la question du couple, nous n'avons jamais eu envie d'en former un, ni l'une ni l'autre, mais les habitudes de cette société étant ce qu'elles sont, même si nous avons eu aussi des relations communes avec d'autres personnes, nous formons un couple par le regard des autres. Nous sommes consciemment et par envie, absolument non-démonstratifs de notre affection quand nous sommes avec d'autres personnes, dans l'idée que nos démonstrations affectives pourraient être perçues comme signe d'exclusivité et donc bloquer le désir d'autrui à notre égard. Malgré cela, ce sont surtout les autres, qui, nous supposons, ont peur de la jalousie de l'un ou de l'autre (pourtant totalement absente chez elle comme chez moi!) et souvent n'osent aller vers l'un ou l'autre quand nous sommes présents au même endroit. En somme, les gens savent que nous vivons ensemble, donc il font de nous un couple (affectivement comme sexuellement).
Et je dois bien avouer, que parfois j'aimerais avoir les facilités de ma compagne en la matière ... :-) Et parce que je l'aime je lui souhaite ce qu'elle peut désirer, et elle fait de même pour moi.
Nous partons du principe "mon corps m'appartient" et du bon vieux Bakounine qui disait à peu près "la liberté des autres étend la mienne à l'infini".
Nous ne nous considérons, l'un comme l'autre, non pas par le trou de la lorgnette sexiste des genres homme/femme, mais le plus possible comme indépendamment de ces deux genres , comme des individu uniques que nous sommes tout-te-s (nous sommes bi aussi, pas par principe, par pratique...libre à chacun-e d'être hétéro, bi, homo-lesbienne). Évidemment la société essaie (et réussit encore dans bien des cas hélas !) à nous enfermer dans ces deux genres homme/femme.
L'individu est unique, les genres ne sont pas binaires.



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  soclliure
03-12-08
à 20:18

Re:

oui, il y a encore beaucoup de choses à remuer là dedans
c'est sûrement plus facile qu'il y a 50 ans, mais le modèle social
du couple reste, ce qui peut notamment représenter des avantages
économiques (de vivre en couple)...
pour ma part, je pense que si les filles sont peut-être moins tentées
par l'amour libre, c'est peut-être car elles sont plus conditionnées
à rechercher un compagnon exclusif
comme dit bien la chanson de tryo, un homme qui aime les femmes
on appelle ça un donjuan, une femme qui aime les hommes on
appelle ça comment,,,
l'amour est comme un oiseau / on y gagnerait à le laisser voler
hors des toutes les prisons qu'on lui façonne

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  Rakshasa
04-12-08
à 20:33

Re:

"je pense que si les filles sont peut-être moins tentées
par l'amour libre"
C'est bizarre vos observations, comme quoi cela doit dépendre  de l'expérience de chacun. Pour ma part, je fréquente un milieu où les filles sont toutes féministes, et donc très attentionnées à leur liberté sexuelle et affective, souvent bi, voir exclusivement lesbiennes. Quant aux garçons, quelques homo, peu de bi, et pas mal d'hétéros pour certains exclusifs et qui avouent être jaloux.

Cac, tu évolues parmi des libertaires, des antisexistes...ou non ? Peut-être aussi que la situation que tu rencontres est particulière, parce que, pour ma part et celle de toutes mes compagnes et compagnons, je n'ai jamais vu le cas de figure que tu exprimes (hommes libérés et femmes ne souhaitant pas l'être ????) depuis tout le temps que je connais les anars et consors.
 
Il me semble que l'amour libre fait l'unanimité chez les libertaires (le contraire ne serait pas libertaire!) même si dans la pratique certain-e-s ont plus de mal à dépasser des ressentis de jalousie ou de frustration, ce qui est très humain. Enfin, rien d'indépassable non plus. Perdre le goût de l'auto-dramatisation de sa situation est certainement une des conditions de se dépassement.
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  soclliure
04-12-08
à 22:02

Re:

je ne fréquente pas beaucoup de gens "libertaires"
mais je trouve qu'en général, pour beaucoup de gens,
les filles recherchent plus un compagnon
exclusif pendant longtemps, ce qui est moins vrai à l'inverse
ce qui est selon moi une question de culture (et peut-être
inconsciemment)
par exemple, j'ai l'impression parmi les gens qui veulent se marier, il y a
plus de filles
enfin il est toujours intéressant d'avoir toute une diversité de
témoignages
on ne maitrise pas forcément non plus tout ce qui nous
arrive
mais par rapport à ce que tu dis rakshasa 
pour l'amour libre et les libertaires, que c'est encore un sujet un peu tabou
et que beaucoup d'anars restent dans le schéma sclerosé du couple,
et ont peur de l'amour libre
ya encore du boulot


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  libertad
05-12-08
à 12:03

La question de l'amour libre est peu discutée et débattue dans le milieu anarchiste ou alors la discussion reste au niveau des grands principes car la structure du couple reste largement prédominante et peu remise en cause. Pourquoi cette situation alors que le débat sur l'amour libre ( et sa mise en pratique) était beaucoup plus intense au 19ème et jusque dans les années 30, puis lors du mouvement communautaire de l'après 68 ?
Comme cac le sous entend : les hommes seraient bénéficiaires de l'amour libre, en fait cette idée serait un moyen pour les hommes ( les dominants ) d'avoir le maximum de relations sexuelles en y trouvant une justification théorique et en se donnant bonne conscience. Ce point de vue part de l'analyse que fait une partie du courant féministe de la "révolution sexuelle" dont les hommes auraient été les seuls bénéficiares. Evidemment tout cela est toujours affirmé sans être démontré.
Partant de ces aprioris toute discussion ou pratique est évidemment non légitime. Malheusement c'est faire fi de la réalité. Dans la réalité, à cause de la prégnance du couple, il est extrémement difficile de vivre des situations d'amour libre, à part sans doute quelques cas exceptionnels comme l'évoque Rakshasa. La réalité nous offre plutôt des situations "d'adultère" c'est à dire des passages d'un couple à un autre, seul moment autorisé de cohabitation de plusieurs relations, bien que cela soit clandestin et pas du tout accepté socialement si un nouveau couple ne se crée pas.
La réalité montre aussi que dans ce type de situation "transitoire" les femmes ont un choix plus vaste et entretiennent, si elles le veulent plus de relations que les hommes, les hommes n'ayant pas ce choix.
Quant à la question que pose cac, selon laquelle les femmes seraient plus monogames que les hommes, je crois qu'il faudrait interroger et remettre en cause une idéologie dominante, celle de l'amour romantique qui fut un temps contestée par le féminisme comme moyen de soumission des femmes et qui est aujourd'hui bien intégrée par certaines à la suite d'un retour en arrière, provoqué par la réintégration de thèmes comme le puritanisme, le victimisme et le communautarisme.
Je me méfie toujours des bons sentiment et des idéologies qui ont tendance à se donner le beau rôle, au nom de l'amour, des enfants. Ces idéologies masquent des conflits d'intêrets et des questions de pouvoir qu'il vaux mieux évoquer franchement.

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  satya
06-12-08
à 13:23

Re: les grands principes..

mourir pour des idées d'accord mais de mort lente dis la chanson :)
peut être qu'en fait ce qui serait vraiment plus intéressant c'est de voir les positionnements de chacunE non pas en fonction de ses idées ou de ses principes mais bien de son vécu.
de pouvoir "poser" suffisemment de vécus pour ensuite en extraire quelque chose de constructif, sinon autant faire des bulles avec du savon..

je ne pense pas que les choses soient encore et toujours les mêmes et pourtant je vis isolée et bien loin de tout milieu libertaire aujourd'hui !
cependant, je vois bien autour de moi dans les villages voisins: les femmes se positionnent différemment malgré tout, car il y a de très nombreux divorces et encore plus nombreux veuvages.
une seule femme vit de nouveau en couple sans s'être remariée, les autres se remarient mais bien plus nombreuses sont celles qui ont opté pour le choix de ne surtout pas se remarier et de ne surtout pas se remettre en couple.
la raison qu'elles invoquent massivement c'est qu'elles ont détesté vivre maritalement en couple et qu'enfin elles peuvent faire ce qu'elles veulent, leur solitude est vécue comme une libération d'un véritable joug. entre la période où jeunes filles elles ont succombé aux obligations sociales de devoir se marier et faire des enfants, leur dizaines d'années de vie conjugales et maternelles, elles disent profiter de leurs solitude sans avoir personne "sur le dos".
il semblerait (d'après leur dires, que de toutes façons la "bagatalle" était majoritairement tellement ennuyeuse qu'elles considèrent que cela ne vaut vraiment pas la peine de devoir supporter les caprices d'un mec pendant 30 voir 40 ans !
j'en ai entendu plusieurs parler de l'importance que le fait d'être  marié représentait pour elles, et il s'agissait non pas d'histoire d'amour romantique mais bien de position sociale essentiellement.

par contre elles adorent raconter et entendre des histoires de chasseurs qui tombent sur des personnes qui se cachent dans leur voiture dans la forêt pour s'envoyer en l'air dans la nature; ça les stimule vraiment et ça les fait sourire :)
je pense vraiment que si elles n'étaient pas aussi écrasée par les "principes" des sociétés actuelles, elles ne seraient pas contre le fait de vivre différemment. il ne leur en faudrait pas tant que cela pour les "pousser" un peu du côté... lumineux ;))

après, il y a bien sûr le fait que dans la réalité, il n'y a pas tant d'hommes que ça qui sont capables de donner un peu de plaisir et d'affection aux femmes vieillies, endolories, enrobées, usées; ridées, aux cheveux gris,  bien qu'à titre personnel je les trouve magnifiques :)

autrement, je pense vraiment que c'est une question de choix personnel et que les femmes ont toutes la possibilité de vivre librement leur sexualité si elles le désirent, question de choix et de personalité aussi, d'ouverture d'esprit et justement de bien savoir ce que l'on veut et qui l'on est, avoir envie de se vivre et de vivre. mais il n'y a rien de pire que les femmes qui "couchent" parce qu'elles s'y sentent un peu "obligées" par principes !
il est essentiel qu'elles se libèrent d'abord elles mêmes de leurs principes et d'avoir une véritable réflexion et questionnement afin d'être certaines de savoir ce qu'elles font et pourquoi elles le font, entre autre d'accepter de considérer ouvertement son propre plaisir et se sortir de l'illusion romantique véhiculée.
je pense que c'est alors qu'il est possible de s'épanouir vraiment dans son relationnel et de vraiment l'assumer quel que soient les choix faits.
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