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PS : DE PROFUNDIS ?
--> Matière à réflexion
Disserter sur les pratiques bureaucratiques du PS présente peu d’intérêt et ce d’autant plus qu’aucune organisation politique n’échappe à celles-ci.

Par contre réfléchir sur le sens de ces pratiques, pour un parti qui se veut d’ « opposition », présente un intérêt certain pour comprendre ce qui se joue actuellement sur la scène politique.

Dans un article de mai 2007, « LA FIN DE LA SOCIAL DEMOCRATIE » je montrais comment, à partir de son histoire et parallèlement à l’évolution du système marchand le vieux « modèle social démocrate » avait fait son temps et était désormais obsolète.

Les derniers évènements dans ce parti en sont une convaincante démonstration.


CONFLIT D’OPINION ET LUTTE DES PLACES

S’agit-il d’un conflit entre les « anciens » et les « modernes » ? D’une certaine manière oui.

Les « anciens » représentent l’histoire du parti, de la social démocratie, de la tradition, de la « fidélité » à des principes conçus comme intangibles, la référence à la mythique « classe ouvrière ».

Les « modernes » représentent l’adaptation à une nouvelle donne imposée par le système marchand, l’acceptation d’un état de fait politique qui amène/oblige à nouer de nouvelles alliances.

Les plus « réalistes » sont paradoxalement les seconds qui, ayant fait un trait sur tout changement radical de la société, ayant fait allégeance au système marchand, veulent créer les conditions politiques pour participer à sa gestion.

Les premiers vivent encore sur le mythe, sans trop y croire tout de même, d’une ultime tentative d’ « humanisation du capitalisme ».

On peut se demander, à la vue des évènements récents, si ces divergences « idéologiques » sont d’un grand poids dans la décision qui a été prise. La quasi égalité des deux concurrentes et le vide du débat réellement politique en disent long sur les motivations des votants… Il y a fort à parier que le « vote des militants » était beaucoup plus tactico-affectif que le produit élaboré d’une réflexion politique… il suffit d’ailleurs de discuter avec eux pour s’en convaincre.

LE POIDS DE LA BUREAUCRATIE

Le Parti Socialiste, au delà des apparences pseudo militantes et de ses élucubrations médiatiques, est en réalité, comme beaucoup d’autres, un parti de notables. Les militants de bases ne sont qu’une caution « populaire » pour asseoir la légitimité de celles et ceux qui font carrière pour leur propre compte et au bénéfice de leur clan.

Comme les barrages de masse, la bureaucratie du Parti Socialiste tient par son propre poids. Alors que cette bureaucratie, au PS mais aussi dans les autres partis, est un puissant facteur de stagnation de la réflexion, paradoxalement c’est son importance qui en assure pourtant la pérennité. Comment ça ?

Simplement, si j’ose dire, parce qu’elle représente des intérêts non négligeables pour celles et ceux qui y font carrière, qui y ont trouvé leur « activité professionnelle », qui leur permet d’être grassement payés dans les « activités publiques », les palais de la Républiques. Des noms ? Tous les politiciens qui tiennent à leur place comme à la « prunelle de leurs yeux » et qui sont prêts à tout pour la conserver.

L’existence de cette bureaucratie plombe la pensée politique, ce qui explique qu’il n’y a quasiment aucune réflexion politique, sinon purement superficielle et bien cadrée par les « dirigeants ». Essayez d’émettre une opinion un peu originale, au PS comme ailleurs dans les autres formations politiques… vous êtes immédiatement stoppé.

La bureaucratie est essentiellement conservatrice, elle ne tient pas à ce qui la fonde soit remis en question. Bien ancrée dans un problématique politique, des textes (commentés et interprétés par elle), des références historiques (qu’elle manipule), des héros (à qui elle fait dire ce qui l’arrange), elle sait manipuler les militants … l’image médiatique faisant le reste. Les congrès ne sont que des grandes messes où rien de fondamental ne se discute, mais où vont bon train (ou mal) les arrangements bureaucratiques…les militants, les vrais, celles et ceux de la base n’ont qu’à suivre.

L’ESCROQUERIE « DEMOCRATIQUE »

Elle est aussi bien partagée par le PS que par l’UMP. Ils sont les deux jambes sur lequel le système marchand peut marcher en toute sécurité politique et « illusion démocratique ». De même que les députés de tous bords se retrouvent en « toute amitié » à la cafétéria de l’Assemblée après s’être copieusement engueulés pour la galerie devant les caméras, ces deux formations politiques ont besoin l’une de l’autre pour assurer le « fonctionnement démocratique de la société »… autrement dit faire en sorte que rien ne change… Et ce ne sont pas les « roquets » impuissants mais avides d’une part de gâteau, qui rôdent autour en croyant être indépendants et novateurs (des noms ?), qui changeront quelque chose à cette situation.

Le fin de la « crise » au PS (encore que !...) n’est évidemment pas un signe de renouveau pour une possible alternative au système en place,… tout juste une alternance comme on en a connu dans le passé et dont on sait qu’elle n’apporte rien.

Car ce qui s’est joué au son des grands violons du « débat démocratique » c’est la pole position pour 2012 et le fromage de la Présidence de la République. Quand les loups s’entredéchirent c’est qu’il y a en vue une proie à saisir.

Ainsi le « débat démocratique » se résume aujourd’hui aux ambitions des uns et des autres… demain les Européennes et le fromage attenant pour les élus, plus tard les autres élections… avec la cerise sur le gâteau : la Présidentielle. Le peuple est convié mais en écoutant sagement l’ « élite » auto proclamée et en ne posant pas trop de questions.

Personne, parmi les « chefs », au PS n’a intérêt à « casser la baraque »… On ne tue pas bêtement la « poule aux œufs d’or »…. Surtout que le sale boulot est actuellement fait par l’UMP, ce qui est une aubaine pour celles et ceux qui, accédant au pouvoir, auront beau jeu de dire « ce n’est pas nous qui avons pris ces mesures », mais « faut être réaliste, on ne peut plus revenir en arrière » (rappelez vous la politique du « ni/ni » de Mitterrand une fois la Droite revenue au Gouvernement).

Bien sûr le PS du Front Populaire et de la Libération est mort, de même que le mythe de l’ « humanisation du capitalisme »… mais ne le dites pas trop fort, beaucoup de militants « socialistes » y croient encore… il est vrai que l’on s’approche de Noël !

novembre 2008 Patrick MIGNARD

Voir aussi

« LA FIN DE LA SOCIAL DEMOCRATIE »


« PEUT-ON AVOIR CONFIANCE DANS LES HOMMES /FEMMES POLITIQUES ? »

 
« VICTOIRE DE « LA » POLITIQUE… MORT « DU » POLITIQUE »
Ecrit par PatrickMignard, à 10:37 dans la rubrique "Pour comprendre".



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