L'En Dehors

Voilà une étude sexiste relayée par un média dominant sans aucun recul, comme quoi certains point de vue soit disant progressistes deviennent dans les faits complètement réactionnaires et servent le pouvoir : ici le pouvoir des mères contre l'émancipation des femmes.
Voilà une étude qui n'interroge que les femmes sur un sujet qui concerne hommes et femmes, pas étonnant que le résultat soit biaisé ( sans parler de l'étroitesse de l'échantillon )
L'étude montre tout de même que les mères considèrent les pères comme incapables vis à vis de leurs enfants, difficile à partir de ça d'avoir un rapport égalitaire. Que les mères lâchent un peu leurs enfants et se laissent du temps pour vivre elles-mêmes ! L'émancipation passe par l'autonomie et pas par le contrôle des enfants.

on n'avance vraiment pas !
je dirais même que l'on marche à reculons en ce moment.

par contre, j'aurais une question concernant les femmes battues, comment peut on considérer cela comme un sujet concernant la lutte des classes?
il y a des femmes battues dans toutes les classes des sociétés; cela me semble donc insensé.

Le « ventre » étend son « empire ». Il suffit de relire les propos des « féministes » lors du vote de la loi sur la résidence alternée pour évaluer la frontière manifestement étroite entre le « pouvoir des mères » qui va contre l’émancipation des femmes, et cette idéologie réactionnaire qui fait hélas florès dans les rangs libertaires. La nocivité de cette idéologie qui nie le phénomène « syndrome d’aliénation parentale » est patente, on se surprend de voir des libertaires lutter contre toutes les aliénations sauf une parce qu’elle a majoritairement pour origine les mères, et derrière elles des féministes de divers horizons.      

Le féminisme est un sexisme, et il est difficile de ne pas voir un air de famille entre cette idéologie et un certain écologisme pour lequel la nature est une icône intouchable. De la mère-nature à la mère-aliénante, ce mode de pensée n’est même plus un humanisme, il nie la femme comme être émancipée, hors de tous rapports de pouvoir. Ces deux courants dénaturent notre pensée, il faut souhaiter qu’elle pourra s’en passer.      

Hadlyner, je nuancerai pour ma part ton propos, je ne pense pas que tout féminisme soit un sexisme car il y avait dans le féminisme une dimension antisexiste qui a tendance à s'évanouir depuis que le communautarisme et le victimisme ont pris le pas dans cette lutte mais tout féminisme n'est pas sexiste.
Sur le reste je suis entièrement d'accord avec toi et cette étude sur la garde partagée me parait particulièrement scandaleuse en ne prenant en compte que la moitié de la question, la conclusion est ensuite complètement orientée et ce pouvoir des mères est sur le fond antiféministe car il va contre la liberté des femmes d'être libres par elles-même, au nom d'un soit disant intérêt supérieur, celui des enfants dont elles seraient ( par nature, par essence ??? ) plus capable que les hommes de le connaitre ce qui est une absurdité. Au contraire le féminisme émancipateur devrait soutenir la garde partagée pour l'autonomie qu'elle donne aux femmes d'avoir la moitié de leur temps libre et d'arrêter de vouloir contrôler le temps des pères, renfonrçant la division patriarcale des rôles.
La question est un peu la même sur les violences conjugales qu'on appelle à tort violences faites aux femmes parce que les femmes les subissent plus que les hommes mais nier le fait qu'une partie certe minoritaire des violences concerne les hommes contribue à fausser à l'analyse, à ce que les violences continuent en ne comprenant pas leur génèse et sont un élément de plus qui contribue au communautarisme, pour le plus grand profit des oligarques qui nous dirigent.
Car cette "campagne" contre les violences faites aux femmes est aujourd'hui relayée par l'Etat qui s'en sert comme moyen de division, cela se retourne naturellement contre les femmes victimes de violences qui sont instrumentalisée mais dont la situation n'évolue pas et qui sont le pendant des hommes victimes de violences qui sont niés. Ce n'est que lorsque le problème sera pris dans son ensemble dans une vision non sexiste qu'il pourra évoluer et trouver des solutions, pas avant.

oui, je suis plutôt d'accord avec toi, ce que je ne comprends pas c'est que des hommes qui ont subi des violences venant d'hommes mais de femmes aussi (dans l'enfance ou étant adulte); même si grandement minoritaires n'arrivent pas justement à rétablir le débat mais au contraire trop souvent se transforment en mysogines négationnistes contre les femmes battues, qui du coup braquent contre eux ces femmes qui dans les faits seraient de leur avis concernant les violences.

pourquoi est-ce que personne n'arrive à dépasser cela, je ne le comprends vraiment pas; d'autant plus que les quelques hommes que je connais et qui ont cette souffrance et cette expérience du coup sont avec de grandes difficultés relationnelles avec les femmes, et ils se plaignent de manquer d'affection.