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L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





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Le Clash Au Congrès De Reims
La scène se passe pendant la Nuit des Négociations.
Ségolène, Martine, Bertrand et Benoit sont autour de la table.
Martine Aubry
C'est ce coup-ci que la partie se gagne ou se perd.
Bertrand Delanoë
C'est pour ça que je me demande si Martine a du coeur (pour moi).
Ségolène Royal
Mais si tu avais fait attention au jeu, tu le saurais que...
Martine
Ne te gêne plus, montre lui ton jeu pendant que tu y es.
Ségolène
J'ai rien dit. J'ai pas fait de marchandage.

Martine
Dans une réunion publique, tu serais disqualifiée.

Ségolène
J'en ai fait, des réunions publiques, et j'ai jamais vu une figure comme la tienne, dans les réunions publiques.

Delanoë
Je me demande toujours si Martine a un peu de coeur (pour moi).

Martine
Et je te répète que quand on se décide on ne doit plus marchander, même pour faire plaisir à un ami.

Delanoë
Je fais plaisir à personne, je réfléchis.

Martine
Et bien refléchis en silence.

Ségolène
(elle lui fait des signes)
Elle a raison, t'as pas besoin de marchander.

Martine (à Ségolène)
Ah non! non, non.
Et puis je te prie de ne pas te livrer à d'obscures tractations.
Tu ne dois regarder qu'une seule chose : ton programme.
(Ségolène et Delanoë continuent à se faire des mines)
à D Delanoë
Et toi aussi, si tu continues à faire des grimaces, je fous le congrès en l'air et je rentre chez moi.

Benoit Hamon
Ne vous fachez pas, Martine, ils sont cuits.

Delanoë
Moi, je connais très bien les congrès socialistes, et je n'hésiterais pas une seconde si j'avais la certitude que Martine a du coeur (pour moi).
(Ils continuent à se faire des signes)

Martine
Regardez-les, ils continuent encore à faire des grimaces!
Tenez, monsieur Hamon, surveillez Delanoe, moi je surveille Ségo.

Ségolène
Comment, tu me surveilles comme si j'étais de droite?
Tu me fais ça à moi, une camarade de gouvernement à toi?
Merci.

Martine
Je t'ai fait de la peine?

Ségolène
Non tu me fais plaisir.
Tu me surveilles comme si j'étais du Modem, une néo-libérale d'inspiration chrétienne.
Je te remercie.
Tu me fends le coeur.

Martine
Allons, Ségo.

Ségolène
Y a pas de Ségo!
Tu me fends le coeur.
(à Delanoë, avec insistance)
Tu me fends le coeur.
Tu-me-fends-le-coeur.
Oh! Et alors quoi, nous ne négocions plus, non?
Qu'est-ce qu'on fait?
A moi elle me fend le coeur, à toi elle te fait rien?

Delanoë (comprenant soudain)
Très bien! Coeur! Je joue les grands coeurs!

Martine (à Ségolène)
Est-ce que tu me prends pour une imbécile?
Tu as dit "elle me fend le coeur" pour lui faire comprendre que je n'avais pas de coeur.
Et maintenant, il n'attend plus rien de moi, parbleu!
Tiens, et bien la voilà ta nuit des négociations!
(Elle jette les documents sur la table)
Bayrouiste! Droitière!
Je rentre al Nord et m'présente à l'élection!
Quo te dis, cha fait deux parmidis que t'es née, et t'viens ram'ner ta fraise?
T'croyo qu't'alo s'involer sins ailes?
Ferme t'bouc, t'lingue el s'ra usée, qu'tes bras y s'ront cor tout neufs.
Tu me fends le coeur! Tu me fends le coeur!
(Martine sort pour consulter ses partisans)

Ségolène
Elle a pas l'air contente

Delanoë
Ah non alors.

Benoit
Cette fois, je crois qu'elle est fâchée pour de bon.

Ségolène
Alors, elle a eu tort, monsieur Hamon, voilà.

Benoit
Elle a eu tort de se fâcher, mais vous avez tort d'être à droite.

Ségolène
Ecoutez, monsieur Hamon, si on ne peut pas être de droite au Parti Socialiste, ce n'est pas la peine de faire des congrès.

Delanoë
Oui, surtout que c'était bien trouvé, ce que tu as dit.

Ségolène
Mais elle a un sale caractère, un caractère impossible.
Allez zou, on fait la dernière?
Et on met le Parti aux enchères pour savoir qui paye les pots cassés?

Delanoë
Allez, ça va.
(Ils jouent au partage du pouvoir. Manuel Valls passe puis ressort : il fait des déclarations à la presse)
Dis, Ségolène, qui donc Manuel Valls trompe-t-il en ce moment?

Ségolène
Oh, j'en sais rien, on n'en a parlé qu'une fois, vaguement.
J'ai pas insisté, tu comprends.
C'est des choses délicates : il est grand, ce petit.
Seulement, moi je soupçonne qu'il s'agit du PS francilien.

Delanoë
Pourquoi?

Ségolène
Ils ont eu commes cadres Kouchner et Strauss-Kahn, ça prouve qu'on peut en faire ce que l'on veut. 36!

Benoit
Le Front Populaire!
Munich : 38!

Delanoë
40!

Ségolène
40? Les pleins pouvoirs à Pétain?

Delanoë
Oui.

Ségolène
Et puis tout le monde sait bien que c'est au PS parisien qu'il y a le plus de cocus. 58 (les pleins pouvoirs à de Gaulle)!

Delanoë
Comment?

Ségolène
Je dis : et puis tout le monde sait bien que c'est au PS parisien qu'il y a le plus de cocus.
58! T'entends? 58!

Delanoë
Bon!
(Il se lève)

Ségolène
Tu as froid? Tu mets la veste?
(à monsieur Hamon)
Qu'est-ce que vous lui avez fait?
Ah! C'est parce que j'ai dit qu'au PS parisien...
Oh, je t'ai fait de la peine, je te demande pardon, mon vieux.

Delanoë
A qui tu demandes pardon?
Au parisien ou au cocu?

Ségolène
A tous les deux.

Delanoë
Et tu crois qu'il suffit de s'excuser en souriant?

Ségolène
Je t'en prie, Bertrand, ne te fâche pas, voyons!
Je sais bien que si tu es cocu, c'est pas de ta faute.
Mais enfin, tout le monde le sait que tu es cocu, c'est pas un mystère.

Delanoë
Monsieur Hamon ne le savait pas.

Ségolène
C'est lui qui me l'a dit.
Et puis ici au congrès, quand on parle d'un cocu, on dit Bertrand Delanoé.

Delanoë
Oui. Et bien que je sois cocu, ça ne te regarde pas, mais je te défends d'insulter le PS parisien.
Après la phrase que tu viens de prononcer, je ne puis plus faire d'alliance avec toi.

Ségolène
Ecoute, Bertrand...

Delanoë
Je n'écoute rien.
Je me présenterai ici demain matin pour recevoir tes excuses.
Au revoir, monsieur Hamon.

Benoit
Allons, monsieur le maire...

Ségolène
Tu veux des excuses? Je te les fais tout de suite.

Delanoë
Non. J'exige des excuses réfléchies.
Il faut que tu te rendes compte de la gravité de ce que tu as dis.

Ségolène
Ecoute, Bertrand, sois pas bête par dessus le marché.
C'est des paroles en l'air, voyons, je n'ai pas l'intention d'insulter le PS parisien.
Mais je l'admire, le PS parisien, mais je l'aime!

Delanoë
Il se peut que tu aimes le PS parisien, mais le PS parisien te dit merde.
(Il sort).

Ségolène
C'est pas gentil ce qu'ils vous ont fait.

Benoit
A moi?

Ségolène
OUi, à vous. Ils se sont arrangés pour vous faire payer les pots cassés.

Benoit
Pardon, pour nous faire payer les pots cassés.

Ségolène
Ah oui, c'est vrai. Nous jouions à l'opposition droite-gauche, vous contre moi.
Et bien je vous les fait à l'écartée.

Benoit
Il est bien tard.

Ségolène
C'est vite fait, l'écartée.
Nous n'avons jamais joué à l'écartée ensemble, tous les deux.
Allez, asseyez-vous, monsieur Hamon.
Coupez (avec le capitalisme)
Je distribue, et regardez : royale, je tourne le roi.
Et là encore : royal, royal.
Saluez.

Benoit
Royal? Encore?

Ségolène
Que le PS vire à droite ou à gauche, je sors Royal première secrétaire à tous les coups.

Benoit
ça pourrait sembler singulier.

Ségolène
Oh, c'est pas singulier, mais c'est difficile.

Benoit
Vous avouez que vous êtes de droite?

Ségolène
Oui je suis de droite, mais comme vous n'êtes pas plus de gauche que moi, le coup est régulier.

Benoit
Dans ces conditions-là, j'aime mieux payer tout de suite et me présenter à l'élection, quitte à passer pour un diviseur du PS.

Ségolène
Comme vous voudrez, monsieur Hamon.

Okounine
Ecrit par okounine, à 16:03 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires :

  revolte
17-11-08
à 20:09

De la politique politicienne. Pas de quoi fouetter un chat.

Quelle interet d'un telle article sur un site anarchiste?

Répondre à ce commentaire

  ElVirolo
17-11-08
à 21:43

Re:

C'est vrai ça, pourquoi on s'emmerde à regarder autre chose que notre nombril ?
Répondre à ce commentaire

  revolte
18-11-08
à 09:09

Re:

Elvirolo,tu semble te delecter dans la politique politicienne au vu de ton commentaire. 

Tu parle d'anarchisme,sans commentaires.

Répondre à ce commentaire

  ElVirolo
18-11-08
à 16:02

Re:

J'adore le ton péremptoire de ton propos. Je viens d'apprendre grâce à toi, que défendre le fait qu'être anarchiste ne signifie pas qu'il faille ignorer (ou schématiser à outrance) le reste du monde correspond à se "délecter de la politique politicienne". Tiens donc.
Répondre à ce commentaire

  TOLKIEN
18-11-08
à 22:40

le ps à nouveau sur le devant de la scène médiatique : l'opinion publique ça se travaille !


juste une parenthése sur le fait que j'ai remarqué que depuis l'election d'obama, les médias de propagande capitaliste français ne cessent de remettre sur le devant de la scène le PS et j'ai même pu entendre une intervention de delanoe qui juste après l'election d'obama affirmait "prophétiquement" aux médias : " que la sociale démocratie avait encore un rôle à joué en france", perso je ne vois absolument pas le rapport entre  l'election d'obama aux etats unis et l'eventuelle retour provisoire de la zociale démocrazie en france incarné dans le PS.. à moins que la crise de confiance en l'économie capitaliste ne poussent à nouveau les dirigeants capitalistes à vouloir dès à présent diriger la colère populaire vers un nouveau rallongement provisoire de la chaîne de notre exploitation facteur d'autorégulation d'un système capitaliste aujourd'hui en crise..

décidément comme disait ce sacré président  roosevelt : "en politique rien n'arrive jamais par hasard.."
Répondre à ce commentaire



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