Rassemblement contre l’incarcération de Jean-Marc Rouillan à Clermont Ferrand le 20/11
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Indymédia Auvergne : "Un rassemblement contre l’incarcération de Jean-Marc Rouillan est prévu à Clermont-Ferrand Jeudi 20 novembre 2008 à 18 heures devant le Palais de Justice Place de l’Etoile Une conférence de presse aura lieu le même jour à 17h30 au même endroit. J.M ROUILLAN RÉINCARCÉRÉ, CHACUN DE NOUS EST CONCERNÉ !
Le 16 octobre, le tribunal d’application des peines
siégeant à la prison des Baumettes à Marseille a décidé, après
seulement cinq minutes de délibération, la révocation du régime
d’aménagement de peine appliqué à Jean-Marc Rouillan depuis décembre
2007 après 21 ans de prison. L’appel sera jugé dans les quarante jours.
Alors que le Service pénitentiaire d’insertion et de probation était
favorable au maintien du régime de semi-liberté de Jean-Marc Rouillan,
la décision prise par les juges satisfait entièrement aux demandes du
parquet qui aujourd’hui se félicite bruyamment d’avoir mis fin au
« scandale » que constituait pour lui ces dix mois de semi-liberté,
même assortie de conditions très restrictives Le pouvoir politique,
opposé depuis des années à toute mesure d’aménagement de peine pour
Jean-Marc Rouillan, vise ainsi à empêcher sa libération conditionnelle
qui était prévue en fin d’année. Il a donc orchestré cet emballement
médiatique au cours duquel les propos tenus ont été déformés, voire
falsifiés. En réalité, s’il était interdit à Jean-Marc Rouillan
d’évoquer les faits pour lesquels il avait été condamné, il ne lui
était aucunement interdit de rencontrer des journalistes, de donner des
interviews ni de s’exprimer sur la situation politique d’aujourd’hui et
sur son nouvel engagement militant. D’autre part, Jean-Marc Rouillan
n’a pas parlé des faits, il n’a fait que commenter l’interdiction d’en
parler. Enfin, rappelons qu’il n’y a aucun fondement juridique à lui
imposer aujourd’hui un chantage aux regrets, alors que ceux-ci n’ont pu
être exigés de lui pour le placer en semi-liberté. De fait, la notion
de repentance n’existe pas en droit français. Mais il fallait interdire
à Jean-Marc Rouillan toute expression politique. Il ne fallait pas
qu’il parle et que sa parole puisse être écoutée de tous ceux qui
subissent aujourd’hui une crise aux conséquences dramatiques. Jean-Marc
Rouillan a parlé, il doit donc retourner en prison. Ceux qui ont hurlé
avec les loups, mais aussi ceux qui n’ont pas eu l’honnêteté
intellectuelle de dénoncer hier l’amalgame mensonger répandu par
certains médias, ceux qui sont restés frileusement dans leur niche et
n’ont pas voulu « se mouiller » pour défendre Jean-Marc Rouillan
peuvent maintenant se demander quelle part de responsabilité ils ont
dans sa réincarcération. Des juges ont décidé de mettre un militant
politique en prison non pour des actes accomplis, mais pour une seule
phrase prononcée, c’est-à-dire pour ses opinions. Ces juges n’ont même
pas pris la peine de motiver leur jugement. Ailleurs, d’autres
militants doivent payer de fortes amendes sous le prétexte
d’« outrage », utilisé pour faire taire toute opposition. Des
travailleurs sont condamnés par la justice pour avoir défendu leurs
droits. Des sans-papiers, enfants et adultes, sont raflés et expulsés
avec la plus grande des violences. Des jeunes sont poursuivis pour
avoir seulement sifflé la Marseillaise. Et tous, nous sommes de plus en
plus surveillés, fichés, contrôlés par Edvige ou son avatar Edvirsp.
Aujourd’hui, laisser se développer sans réagir de telles atteintes aux
libertés serait lourd de conséquences pour l’expression démocratique de
tous. Face à l’arbitraire, nous appelons à l’unité pour défendre nos
droits. C’est ensemble que nous pourrons sortir Jean-Marc Rouillan de
prison ! Sans oublier Georges Cipriani ni Régis Schleicher !
(extrait du communique de Nlpf) Collectif de soutien Clermont Ferrand 0628033941
COMMUNIQUE DE PRESSE.
Un Rassemblement contre l’incarcération de Jean-Marc Rouillan aura lieu
le jeudi 20 novembre 2008 devant le Palais de Justice, place de
l’Etoile à Clermont-Ferrand
Le 27 novembre aura lieu à Paris l’audience pour l’appel déposé par
Jean-Marc Rouillan suite à la révocation de sa semi-liberté. L’enjeu
est tout simplement la liberté d’un homme.
Et surtout pour nous tous, pour chacun de nous, pouvons-nous accepter
de voir réincarcérer un militant pour des raisons politiques et
uniquement politiques ?
Jean-Marc Rouillan a exprimé dans une interview des analyses politiques
générales que d’innombrables militants et penseurs politiques ont
exprimé.
Il a respecté l’obligation de silence sur les faits et simplement
souligné qu’une seule expression pourrait être recevable. Rien
n’indique dans la phrase incriminée et qui fait motif à la révocation,
ce qu’il pense et donc il n’y a rien de ce que le pouvoir, les médias,
le parquet et le juge affirment y voir.
La révocation n’a donc pas de fondement .
Et les conséquences d’une décision de révocation sont démesurées. Que
signifierait la révocation de la semi-liberté ? Pour un homme qui a
déjà effectué plus de vingt années de prison.
Une nouvelle et longue incarcération.
C’est une chose que tout simplement, nous ne pouvons, ni ne devons
accepter. Il fut un temps, où il était facile d’entendre des voix
s’élever sur des principes, sur des valeurs.
Ou ceux qui avaient participé à la résistance, à la mobilisation contre
la guerre d’Algérie, au soutien aux peuples en lutte, aux grands
combats d’après 68, aux luttes ouvrières savaient se rejoindre pour
défendre ce que l’on appelait des causes et se battaient au-delà de
toute interprétation pour ce qu’ils estimaient juste.
Aujourd’hui, pour ce 27 novembre, c’est ce qui est important et
nécessaire de faire : ne pas accepter et se mobiliser clairement et
fortement. Jean-Marc Rouillan ne doit pas être réemprisonné. Cela est
tout simplement inacceptable Au regard des faits qui ne sont pas
constitués. Et des conséquences qui sont intolérables !
Collectif de soutien de Clermont Ferrand (C.N.T, F.A, Anaram Au Patac, Sud Etudiant...)
à 13:20