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Sur le sacré et son monde
--> Brochure A6. 36 pages. DIY. 100% Non-profit. 200% Yes-deficit.

Où l’on parle de religion, de la croyance, du doute, de la fidélité, du sacrifice, de la profanation, du citoyennisme, d’amour, d’amitié et d’Etat.

Ce texte paru pour la première fois dans Non Fides N°1 est ici légèrement augmenté et édité en brochure pour une diffusion plus large.

Vous pouvez le télécharger ici : http://non-fides.fr/IMG/pdf/surlesacreetsonmonde-livret-x2.pdf   et  http://infokiosques.net/spip.php?article612

Ecrit par clown, à 09:55 dans la rubrique "Pour comprendre".

Commentaires :

  Rakshasa
08-10-08
à 15:01

Ce qui est étrange avec"Non Fides", c'est que les sujets peuvent être intéressants, mais souvent à la lecture, on a comme le sentiment que la rigueur de la recherche est mise de côté et qu'en fin de compte le sujet n'est qu'un alibi pour placer ce qu'on avait à dire sur tout autre chose. Ici par exemple, le mélange et la comparaison entre les fidèles en religion, la fidélité dans le couple, le fanatisme du football, l'Etat-Nation, est assez indigeste. Surtout que l'ensemble est lié par des connaissances que l'on sent approximatives et qui nous amène carrément à douter de leur fiabilité.
Par exemple, on nous dit: "Parlons de la notion de fidélité [1]. Le mot « fidélité » vient du mot latin fide ou fides qui signifie la foi, la croyance.  "
En vérifiant, voilà ce que j'ai trouvé:
Etymologie de "fidélité":
 Provenç. fedeltat, fealtat, feltat, feutat, fezautat ; anc. catal. feeltat ; ital. fedeltà ; du lat. fidelitatem, de fidelis, fidèle. L'ancienne forme était fealté, feelté.

Ensuite sur "fides" :

Étymologiquement "foi" provient du latin fides et se rattache à une racine indo-européenne bheidh "avoir confiance" [1]

 

Le mot latin fides n'a aucune connotation religieuse ; il provient du vocabulaire profane, et évoque la simple confiance que l'on peut avoir en quelqu'un. C'est la Bible qui l'utilise, dans ses traductions latines, pour traduire le mot hébreu emunah qui désigne l'attitude de l'homme devant Dieu. Le latin utiliserait plutôt le mot religio, dans le sens d'une observation scrupuleuse des rites (ainsi Cicéron), et le grec threskeia, dans le même sens. Avec la Bible, puis le christianisme, la relation à Dieu est donc envisagée comme d'ordre inter-personnel.

Donc, on nous emmène sur des "raisonnements" mais en mélangeant les mots et leurs sens sémantique, ou du moins en faisant des raccourcis...ce qui est dit n'est pas vraiment faux, (ni vrai) mais il en est tiré des arguments et des conclusions comme par magie. Dommage parce qu'on sent à peu près où "non fides" veut en venir et pour ma part, je pense pouvoir être d'accord sur le sujet (le titre "sur le sacré et son monde" est aussi un peu exagéré à la vue du texte plutôt légé présenté, ahma). J'avais relevé cela aussi dans l'article sur la chasse aux sorcières au Moyen-âge et à la Renaissance. C'est très approximatif, voir dans quelle mesure erroné ou fantasmé ?...( d'ailleurs sur le sujet, "les hédonistes chrétiens" de Onfray (oui lui, arg !!!diront certain-e-s!) dans la série "contre-histoire de la philosophie" est beaucoup mieux renseigné, moins images d'Epinal.)

En bref, la revue "non fides" me laisse septique :-)) !

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  satya
08-10-08
à 17:21

Re:

bonjour :)
peut être pourrais-tu alors les contacter et le leur dire car je pense d'après ce que j'ai lu que les textes sont collectifs :)
je trouve en tous les cas que les sujets qu'ils abordent sont effectivement intéressants et ouverts.

on dit comment la foi en latin alors?
Répondre à ce commentaire

  clown
08-10-08
à 22:32

Re:

Rakhasa, je ne suis pas du tout d'accord avec tes définitions de fides, et je maintiens que ce terme a tout autant une connotation religieuse (foi, croyance) que le mot religio. Tu ne peux pas nier que les termes comme "les fidèles" ( de l'Eglise) et son contraire "les Infidèles" ont une connotation religieuse qui dépasse le seul concept de "confiance". Et dirais-tu que la sorte de tabou que représente encore l'infidélité "amoureuse" de nos jours est exempte de connotation religieuse ?

Sinon, je préfère largement que tu sois "sceptique" par rapport à la revue (c'est de ça aussi que parle le texte), plutôt que de ne rien dire sur les textes, même si on est pas tout à fait d'accord sur le coup.

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  Rakshasa
09-10-08
à 16:43

Re:

Clown, je ne nie pas que "fidèle" vient de la racine fides. Mais apparemment, alors que "fides" avait un sens profane, ce sont les catholiques qui l'ont transformé pour leur propre usage religieux. A priori, d'après ce que j'en ai lu, en latin ça n'est pas religieux mais utilisé surtout pour les rapports amicaux, et les rapports de confiance entre humains, pas entre une puissance supérieur et l'humain.
Je pense que la fidélité en amitié n'est pas la même fidélité qu'en amour. La fidélité en amour implique l'exclusivité sexuelle, pas la fidélité en amitié qui implique simplement une sincérité de longue durée dans la relation. En somme, il y a différentes fidélités. Perso, j'apprécie la fidélité en amitié qui n'engage que les sentiments (de confiance: fides) et la parole, dans laquelle on retrouve des dispositions à la solidarité, alors que la fidélité en amour est une prise de contrôle sur le corps et la psychée d'autrui.
Je ne sais si le latin connait la notion toute catholique de "fidélité" sexuelle mais si c'est le cas on doit pouvoir trouver un mot plus juste que "fides". (fidelitas ? Fidélité:n. f. XIIe siècle, feelted ; refait au XIIIe siècle. Dérivé du latin fidelitas, de même sens.
En tout cas ce "Fidelitas" est employé pour désigner la fidélité envers l'Eglise ).

Quant au tabou de l'infidélité sexuelle, je pense, comme toi je suppose, qu'il n'est absolument pas exempt de connotation religieuse puisqu'il est issu de la morale religieuse.






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  clown
10-10-08
à 00:56

Re:

Je m'interroge sur la viabilité du concept de fidélité, même en amitié. Car en amitié comme en amour, on parle d'infidélité quand on estime qu'un "contrat a été rompu". Mais quel est ce contrat, cette promesse ? La promesse est éternelle, intemporelle, donc quand on noue un contrat d'amitié ou d'amour avec une personne, ce n'est pas à "plus ou moins long terme", si l'on en reste à la définition de la promesse, c'est à vie.

Le problème pour moi, c'est non seulement cette promesse, mais aussi son corollaire, la notion de trahison qu'on ressent dés que le sacré vient se méler dans nos relations inter-humaines: trahison quand vous vous éloignez peu à peu d'un ou d'une amie avec qui l'affinité s'est émoussée, trahison lorsque votre copain/copine est alléE faire l'amour avec quelqu'un d'autre, etc...

Pour moi l'amour comme l'amitié ne doivent être portéEs que par l'affinité de pensée, le désir et l'entraide, et toujours laisser la place à une évolution, à un changement, à la liberté. Ce qui n'empêche certainement pas ni la profondeur ni la durée ni la sincérité.

Je vais essayer dans savoir plus sur l'origine -profane selon toi- du terme latin "fides", mais je n'arrive pas bien à cerner comment des religieux auraient pu "sacraliser" ainsi un terme comme confiance qui signifie "se fier mutuellement" à.. Il me semble que les romains (pré-catholiques) utilisaient déjà le "fides" pour désigner la foi, la croyance et même si cette foi peux avoir une dimension personnelle, elle reste le plus souvent exercée par des rites collectifs, et alors il y a bien "religion".

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  Rakshasa
10-10-08
à 16:39

Re:

La fidélité en amitié c'est plus un constat que l'on fait sur une relation, qu'une condition à la relation. Perso, je n'attends rien, ni n'exige rien d'une relation amicale. Je noue la relation et c'est seulement à l'épreuve du vécu que je me dis "tiens ça ressemble bien à une amitié fidèle" ou quand la relation est sincère. Parce qu'il y a toutes les amitiés bancales, fragiles, celles où la parole donnée ne vaut rien, celles où l'on est utilisé par l'autre...bref celles qui souvent ne dure pas.
Et puis il y a pour ma part, et sans avoir fait voeu de fidélité, les amitiés qui durent depuis 15 ans, malgré la distance, malgré les changements.
La trahison (je suppose que les faux plans venant "d'ami-e-s" arrivent à tout le monde, ou je suis le seul ? arg !), n'est pas liée nécessairement aux relations qui posent la fidélité comme exigence. La trahison, c'est simplement quand les actes de l'un-e ne correspondent pas à ses paroles, ou que ces actes sont dirigés pour nuire à l'autre en toute hypocrisie. La trahison, c'est quand la relation d'amitié est utilisé à des fins manipulatoires. Rien de sacré là-dedans. Il y a des personnes sincères qui ne fondent pas de hiérarchie explicite (exigence de la fidélité par exemple), ni implicite (manipulation, opportunisme...), c'est à mon goût la base d'une relation dite "amicale".

"trahison quand vous vous éloignez peu à peu d'un ou d'une amie avec qui l'affinité s'est émoussée, trahison lorsque votre copain/copine est alléE faire l'amour avec quelqu'un d'autre, etc..."
C'est marrant ce que tu écris comme exemple de trahison...comme quoi cela dépend aussi du vécu. Parce que ces situations précises, je ne les ai jamais vécu comme "trahison" mais comme des situations qui coulent de source. Les trahisons que tu évoques, font penser à des relations de possession.

"Pour moi l'amour comme l'amitié ne doivent être portéEs que par l'affinité de pensée, le désir et l'entraide, et toujours laisser la place à une évolution, à un changement, à la liberté. Ce qui n'empêche certainement pas ni la profondeur ni la durée ni la sincérité."
Et quand il y a profondeur, durée et sincérité, je pense que l'on peut dire que c'est une amitié fidèle (constat, pas contrat).
Tout cela pour dire, qu'on peut aisément ne pas se préoccuper de fidélité dans une relation et surtout que parier dessus comme condition d'une relation, c'est parier sur un avenir qui risque fort de décevoir ou d'enfermer. En somme, la fidélité peut-être plutôt envisagée comme un passé commun, non pas comme un avenir, ni une promesse de futur idéalisé.

Je me demande s'il n'est pas plus juste d'opposer la trahison à la sincérité plutôt qu'à la fidélité. Le contrat de fidélité est juste un accessoire qui pose explicitement comme obligation la sincérité en croyant de cette manière se prémunir de la trahison (une telle fidélité est donc un mensonge à soi-même et à l'autre). Mais ne pas se lier par ce contrat, n'ote pas la possibilité de trahison.

Et je te rejoins pleinement là-dessus (d'ailleurs si ce n'est pas un contrat que tu proposes là, c'est au moins un cahiers des charges, des conditions à la relation à autrui):
"Pour moi l'amour comme l'amitié ne doivent être portéEs que par l'affinité de pensée, le désir et l'entraide, et toujours laisser la place à une évolution, à un changement, à la liberté. Ce qui n'empêche certainement pas ni la profondeur ni la durée ni la sincérité." mais je rajouterai, "ni la trahison".
La trahison, c'est quand il y a communauté d'engagement implicite ou explicite, quelque soit le domaine (sentiments, luttes, politique...), et quand l'un-e des engagé-e ne se contente pas seulement de rompre le contrat, mais quand la rupture est entrainée par des actes ayant nuis à l'autre.
Si la rupture seule justifie de s'écrier à la trahison, on est assurément dans un cas de possession, de manipulation (inconsciente aussi !), mais pas d'amour, ni d'amitié, à mon avis.


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