Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

L'En Dehors


Quotidien anarchiste individualiste





Crée le 18 mai 2002

Pour nous contacter : endehors(a)no-log.org



D'où venons-nous ?


Nos références
( archives par thèmes )


Vous pouvez nous soutenir en commandant nos brochures :

Les éditions de L'En Dehors



Index des rubriques

Les collaborateurs et collaboratrices de l'En Dehors

Liens

A noter

Recherche

Archive : tous les articles

Session
Nom d'utilisateur
Mot de passe

Mot de passe oublié ?

EXISTRANS 2008
--> marche des trans et des intersexes

 (1)
aura lieu ce samedi 11 octobre à 14h, métro Belleville
Parcours : Belleville -> Beaubourg / Horaires : 14h->16h

Il y a onze ans que nous marchons, et depuis onze ans rien n'a changé.
Certains pays (la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, L'Espagne, la Hollande, le Népal) ont adapté leurs législations à la transidentité. Même si ces aménagements sont loin d'être parfaits, ils témoignent d'une volonté totalement absente en France. Les réponses de la France à la question trans sont l'immobilisme, les psys transphobes, le sensationnalisme des médias, le mépris.
Dans notre communauté, la majorité fait face, bénéficie d'une vie professionnelle. Mais pour les autres, pour trop d'autres, c'est la précarité et le non-emploi, un taux de VIH qui double celui des gays, le travail sexuel non choisi, les violences subies rarement prises en compte par la justice... D'un point de vue médical, légal ou éducatif, tout reste à faire.

La médecine
Que ce soit le chirurgien qui opère un bébé né intersexué ou le psychiatre qui s'attribue le droit de dire si une personne est trans ou pas, le pouvoir médical nie trop souvent la parole et les droits des trans et intersexes.
Seul un rapport de confiance entre le médecin-psy et les personnes concernées, qui allie information médicale donnée et prise en compte des contraintes, peut permettre d'améliorer les choses. Le psychiatre devra être librement choisi par la personne trans, sans avoir de droit de veto sur le choix de la personne.
Prochainement la Haute autorité de santé (HAS) doit soumettre un projet au sujet de la prise en charge des trans au ministère de la santé. Sans avoir réalisé d'études épidémiologiques et statistiques sur les traitements hormonaux prescrits aux trans et intersexe, ou sur les interactions des antirétroviraux avec d'autres pathologies, il est difficile d'imaginer un projet sérieux et réfléchi. D'autant que le point central de ce projet prévoit des centres experts dont le fonctionnement ressemble fortement à celui des équipes actuelles. Si expertise il y a, elle n'est certainement pas entre les mains de quelques soi-disant spécialistes mais bien entre les mains des personnes trans et intersexe elles-mêmes, et l'usagerE doit avoir le mot final sur l'hormonothérapie et les opérations.

Les lois
Faire correspondre son identité sur les différents papiers administratifs reste une priorité dès lors qu'on souhaite avoir une activité professionnelle. Des évolutions doivent être mises en place : la mention de genre devrait pouvoir être changée, conservée ou supprimée à la demande des personnes. Idem pour le numéro INSEE (Sécu) dont le 1er chiffre devrait pouvoir être modifié ou supprimé. La modification de l'état-civil via une procédure administrative doit être simplifiée, sans recours à des expertises extérieures et sans contraintes de délais ou de modifications corporelles spécifiques.
Ces évolutions administratives ne pourront se faire que si les discriminations à l'égard des trans et des intersexes sont reconnues et combattues :

  • maintien des droits parentaux pour les trans déjà parents,
  • arrêt des répressions à l'encontre des travailleuses et travailleurs du sexe par l'octroi de statuts et de droits ;
  • mise en place de dispositifs d'insertion socio-professionnelle ;
  • prise en compte de la spécificité trans et intersexe et des risques que ces personnes encourent dans les espaces non-mixtes : milieu carcéral, piscines, logements étudiants, etc.
  • intégration de la discrimination liée à l'intersexualité et la transidentié dans les critères d'asile politique, tout comme dans les divers textes de lois destinés à prévenir les discriminations (code du travail, HALDE, loi sur la presse, etc.)

L'Éducation
Chaque individu construit son genre qui doit lui être personnel, malgré les normes que nous impose la société. Nous demandons la formation, en partenariat avec des associations trans, de tous les personnels médicaux, administratifs et pédagogiques aux problématiques trans et intersexes. Parce que les trans et les intersexes sont confrontés avant tout à l'incompréhension de la société à laquelle ils appartiennent, parce qu'ils sont, dans de trop nombreux cas, en échec scolaire, parce que les violences urbaines naissent de l'ignorance, nous demandons que la transsexualité soit abordée, de la même manière que l'homosexualité, dans le cadre des cours d'éducation sexuelle.
Notre colère est à la mesure des discriminations dont nous souffrons.

RESISTRANS - ASB - Act Up-Paris - MAG

Des manifestations similaires auront lieu à Bruxelles, Madrid, Lisbonne, Corunha, Donosti, Bilbao, Gasteiz, Saragosse.
...............
(1) Trans : personne (opérée ou non) vivant socialement dans un genre autre que son genre biologique.
Intersexe : personne au genre biologique indéterminé à la naissance.

Source : http://www.existrans.org/?2008/09/29/4-communique-de-presse

Ecrit par thomaslut, à 20:01 dans la rubrique "Le privé est politique".

Commentaires :

  Rakshasa
30-09-08
à 22:05

"(1) Trans : personne (opérée ou non) vivant socialement dans un genre autre que son genre biologique."
Oulà ! cette définition est limite avec la notion de "genre biologique", on flirte avec l'essentialisme à mon avis.
On pourrait plutôt définir cela comme ça peut-être ?:
(1) Trans : personne (opérée ou non) vivant socialement dans un genre autre que celui attribué à la naissance à chaque individu d'après le système binaire homme/femme fondé sur des critères biologiques.

Répondre à ce commentaire

  satya
30-09-08
à 22:37

Re:

tu sais, j'ai une copine allemande qui était trans mais qui est opérée et qui ne tolère pas qu'on la dénomme autrement que comme femme !!!
alors les définitions, c'est pas évident...
Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
30-09-08
à 23:40

Re:

Oui, la question c'est juste de pouvoir se définir soi-même, or le système homme/femme uniquement ne laisse pas beaucoup de choix en dehors de ces deux genres déterminés et oblige l'individu à se reconnaître dans l'un ou l'autre exclusivement, avec ce que ça implique comme comportements et rapports. D'où le problème posé aux trans...de toute façon cette question n'est pas évidente à régler, car justement le système homme/femme me semble construit sur "un argument d'évidence métaphysique" pour paraphraser J.J Kupiec et P.Sonigo qui, eux, traitent de la question des espèces dans leur bouquin"Ni Dieu ni gêne". Je cite un petit extrait:
"Pour ces deux auteurs (Bergson et Ernst Mayr) parmi beaucoup d'autres, l'espèce est une réalité objective parce qu'elle est produite naturellement par les processus biologiques. Mais on peut légitimement se demander pourquoi un processus biologique qui produit des organismes se ressemblant, et que l'on appelle hommes, lapins ou chênes, conférerait à ces regroupements une réalité plus grande que celle qu'un processus géophysique, tout aussi naturel, confère aux objets qui se ressemblent et que l'on appelle pierres, montagnes ou rivières ?"
Je peux me tromper (dans ce cas j'espère que quelqu'un me reprendra), mais il me semble que l'on retrouve le même essentialisme dans la distinction homme/femme.
On peut dès lors très bien se poser la question des regroupements que nous opérons en "hommes" et "femmes". En quoi le processus biologique qui produit des organismes se ressemblant, et que l'on appelle homme et femmes, conférerait une plus grande réalité à ces regroupements ?
En quoi ce processus biologique serait-il argument supérieur à l'individualité des êtres ? En quoi, qui plus est, ce processus biologique devrait forger des rôles sociaux et les rapports qui les accompagnent ?
Plus simplement, (parce qu'on va encore dire que sur l'en-dehors les commentaires sont hermétiques :-)), mais tout aussi pertinemment, on peut aussi penser comme tu le disais dans l'autre discussion Satya que "chaque individu est riche et diversifié, que chacunE est un être d'exception".



Répondre à ce commentaire

  Rakshasa
01-10-08
à 00:35

Re:

"mais tout aussi pertinemment". Quand je dis ça, ce n'est pas pour affirmer que ce que je dis est pertinent, mais bien ce que tu disais Satya ! Après l'hermétisme, l'infatuation !!! :-)))
Répondre à ce commentaire

  satya
02-10-08
à 12:25

Re:

pas grave, j'avais compris ce que tu voulais dire :)

tant que ça ne tourne pas à "l'inflatuation" :D :D :D
Répondre à ce commentaire



Modèle de mise en page par Milouse - Version  XML   atom